Aïcha

Aïcha (عائشة بنت أبي بكر [`ā'iša bint abī bakr]), fille d'Abou Bakr, née à La Mecque vers 614, morte à Médine en 678, fut la troisième épouse de Mahomet. Son nom signifie « vivante, pleine de vitalité ».

En Afrique noire, on trouve la forme Aissatou, en turc, Ayşe. Dans la région sud Tibesti, aujourd'hui Tchad, la forme Aïché, ou Aché est courante.

[modifier] Mariage avec Mahomet

L'âge d'Aïcha lors de son mariage est sujet à controverse, les hadith sahih rapportés tant par Muslim que par Boukhari^[1] rapportent que Aïcha s'est mariée à l'âge de 6 ou 7 ans et que Mahomet a eu des relations sexuelles avec Aïcha quand elle eut atteint l'âge de 9 ans ; Aïcha a dit : « J'avais six ans lorsque le Prophète m'épousa et neuf ans lorsqu'il eut effectivement des relations conjugales avec moi. ». ^[2]

Pourtant, certains musulmans ^{[réf. nécessaire]} des XX^e et XXI^e siècle mettent en doute ces hadiths, pourtant rapportés dans les Sahih tant de Mouslim que de Boukhari, et en conséquence, unanimement considérés comme sûrs chez tous les sunnites. Ils estiment l'âge du mariage d'Aïcha entre 12 et 19 ans. Pour ce faire, ils évoquent différents hadiths ^{[réf. nécessaire]} pour prouver qu'elle n'aurait pas eu de rapports sexuels à l'âge de 9 ans. Les hadiths utilisés sont, d'après l'orthodoxie sunnite, considérés comme faibles ^{[réf. nécessaire]}.

Aïcha ne s'est jamais remariée, une interdiction du Coran empêchant quiconque de se marier avec l'une des épouses de Mahomet^[3].

D'après la tradition sunnite ^{[réf. nécessaire]}, Aïcha fut l'épouse préférée de Mahomet. C'est à l'occasion des scènes de sa vie conjugale que certains versets du Coran auraient été révélés. Ainsi, Aïcha a dit : « Je jalousais les femmes qui s'offrent elles-mêmes à l'Envoyé d'Allah et disais : Comment une femme ose-t-elle faire don d’elle-même ainsi ? »

Quand Allah révéla ce verset : « Tu fais attendre qui tu veux d'entre elles et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne t'est fait aucun grief si tu invites chez toi l'une de celles que tu avais écartées... »^[4]. Je dis : Il me semble que ton Seigneur se hâte de satisfaire tes désirs^[5].

[modifier] Vie politique

Après la mort de Mahomet, la suite de sa vie est marquée par une vive opposition à `Alî, auquel elle reprochait en particulier d'avoir conseillé à Mahomet de la répudier. Cette opposition tourne à la guerre après la désignation d'`Alî comme 4^e calife. Aïcha et `Alî s'affrontent au cours de la bataille du chameau (656), ainsi nommée parce que la lutte la plus acharnée se serait déroulée autour du chameau qui transportait Aïcha. Celle-ci est vaincue, ramenée à Médine et libérée à condition qu'elle ne se mêle plus de politique. Elle regretta plus tard sa sortie lors de cette bataille.

[modifier] Image d'Aïcha

Aïcha est considérée par les Sunnites comme « la Mère des croyants ». De nombreuses personnes l'appellent : As Siddiqa Bint As Siddiq, soit en français : « La Véridique Fille du Véridique ».

Les versets 11 à 26 de la sourate XXIV^[6] ont été consacrés à l'innocenter d'une accusation d'adultère.

Elle rapporta environ 2210 Hadiths. Les compagnons de Mahomet reconnaissaient l'étendue de sa connaissance et l'interrogeaient souvent sur des questions religieuses.^[7].