Juan Pablo Montoya

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Avec Williams, à Indianapolis
Avec Williams, à Indianapolis

Juan Pablo Montoya est un pilote automobile colombien né le 20 septembre 1975 à Bogota (Colombie). En Formule 1 entre 2001 et 2006, il a remporté 7 Grands Prix. Il a quitté la F1 en juillet 2006 pour se reconvertir dans les épreuves de NASCAR aux États-Unis.

Il est le seul pilote à avoir remporté le GP de Monaco en F1, les 500 Miles d’Indianapolis, les 24 heures de Daytona, le titre Champ Car en monoplace aux États-Unis et une course de NASCAR. A une époque où les pilotes se spécialisent plus dans une catégorie en particulier, Montoya a su gagner dans diverses machines et dans divers types de championnats.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] 1992-1998 : Les débuts

Comme beaucoup de pilotes, Juan Pablo Montoya a commencé à s'intéresser au sport automobile par l'intermédiaire du karting. Il a débuté dans cette discipline à l'âge de 5 ans et est devenu champion de Colombie. En 1992 il se lance dans la compétition automobile à temps plein, tout d'abord en Colombie (Formule Renault), puis aux États-Unis (Skip Barber Series) et au Mexique (Formule N).

En 1995, Montoya part poursuivre en Grande-Bretagne. Il y dispute successivement les championnats nationaux de Formule Vauxhall puis de Formule 3, discipline dans laquelle il remporte deux victoires et termine 5e au classement général. Des résultats suffisants pour lui permettre d'accéder au championnat international de F 3000 au sein de l'équipe autrichienne Marko en 1997.

C'est là qu'il se révèle au plus grand nombre, en remportant une victoire de prestige dans les rues de Pau. Son sens de l'attaque, la précision de son pilotage ainsi que ses origines sud-américaines lui valent alors d'être annoncé comme le futur Ayrton Senna, son idole d'enfance. Finalement deuxième du championnat, il est choisi en fin d'année par l'écurie de F1 Williams-Renault (sur le point de devenir Williams-Mecachrome) pour en être le nouveau pilote essayeur. En 1998, parallèlement à ses fonctions chez Williams, il dispute et remporte le championnat de F3000 (au sein de l'écurie Super Nova) à l'issue d'un long duel avec le jeune pilote allemand Nick Heidfeld, qu'il retrouvera plus tard dans les pelotons de Formule 1.

[modifier] 1999-2000 : L'aventure américaine chez Chip Ganassi

A l'issue de la saison 1998, sans possibilité d'accéder directement à la Formule 1 (Williams ayant concrétisé ses contacts de longue date avec le double champion CART Alessandro Zanardi), il est prêté par Williams à l'écurie de CART Chip Ganassi Racing, où il remplace justement Zanardi. Immédiatement, et à seulement 24 ans, le débutant Montoya s'affirme comme l'homme fort du championnat, où son pilotage fait merveille. Mais malgré ses 7 victoires, Montoya paye son manque de régularité et doit attendre la toute dernière manche du championnat pour être titré (au bénéfice du plus grand nombre de victoires, puisqu'il termine la saison avec autant de points que son rival britannique Dario Franchitti). Tandis qu'en Formule 1, la saison de Zanardi tourne au fiasco, Williams tente de récupérer son protégé, mais fort de son contrat de deux ans, Chip Ganassi parvient à conserver le pilote colombien une année supplémentaire. La saison 2000 de Montoya va s'avérer beaucoup plus frustrante que la première. Régulièrement l'homme le plus rapide en piste, il est victime du manque de fiabilité récurrent de ses moteurs Toyota. Malgré plusieurs victoires, il termine loin de Gil de Ferran au championnat. Mais l'année 2000 de Montoya est surtout marquée par son incursion victorieuse dans le championnat IRL (série rivale du CART), à l'occasion des 500 Miles d'Indianapolis. Pour sa toute première apparition dans l'Indiana, sur le célèbre Indianapolis Motor Speedway, Montoya domine outrageusement la course, menant 162 des 200 tours.

[modifier] 2001-2004 : L'arrivée en Formule 1 chez Williams

Dans sa FW26, à Indianapolis
Dans sa FW26, à Indianapolis

Comme prévu, Montoya est rappelé par l'écurie Williams (désormais motorisée par BMW) pour y disputer la saison 2001. Il se met en évidence dès le troisième GP de la saison, au Brésil, en réussissant un dépassement spectaculaire et plein d'audace sur le tenant du titre Michael Schumacher en début de course. Mais alors qu'il semble avoir la course bien en main, il se fait sortir de la piste par le Néerlandais Jos Verstappen auquel il venait de prendre un tour. Lors des courses qui suivent, Montoya peine à confirmer ses belles dispositions et se fait éclipser par son coéquipier Ralf Schumacher. Mais à partir de la mi-saison, Montoya retrouve un niveau plus conforme à ses ambitions. Malchanceux en Allemagne, où un souci moteur le prive d'une victoire promise, il décroche enfin son premier succès en septembre 2001, à l'occasion du GP d'Italie, disputé dans un contexte très lourd (attentats du 11 septembre 2001, et grave accident la veille en Champ Car d'Alessandro Zanardi).

En 2002, souvent très brillant en qualification (7 poles), il ne peut rien faire en course face à la nette supériorité des Ferrari. Contrairement à son coéquipier Ralf Schumacher, il ne remporte pas la moindre course, mais termine 3e du championnat. Montoya semble en mesure de pouvoir enfin rivaliser avec Michael Schumacher en 2003, puisqu'après un début de saison très délicat, sa Williams-BMW équipée de pneus Michelin s'avère être la meilleure machine du plateau lors des GP à forte chaleur. Contraint à l'abandon sur casse moteur au GP d'Autriche alors qu'il était en tête, il s'impose lors de la plus prestigieuse manche de la saison à Monaco, ainsi qu'en Allemagne, mais perd également des points précieux dans la course au titre lors des Grands Prix d'Europe et de France au cours desquels il se fait dominer par son coéquipier Ralf et doit se contenter de la deuxième place. À Magny-Cours, mécontent de la tournure que prend sa course, il est d'ailleurs au cœur d'une violente dispute par radio avec ses ingénieurs[1], ce qui l'amène à entamer immédiatement des pourparlers avec l'écurie McLaren-Mercedes en vue de la saison 2005. La signature du contrat est officialisée peu après la fin du championnat [2]. Lors des dernières courses de la saison, le retour en forme des Ferrari ainsi qu'une pénalité à Indianapolis pour s'être accroché avec Barrichello hypothèquent ses derniers espoirs de titre mondial pilote. De surcroît, son abandon sur casse mécanique alors qu'il était en tête au Japon lui fait perdre toute chance de prendre la deuxième place du général à Kimi Raïkkonen tout en anéantissant les espoirs de titre constructeur de son équipe.

Toujours chez Williams en 2004, Montoya effectue une saison relativement terne, due en partie à l'échec de l'étonnante Williams FW26 (dite nez de morse), mais également à ses relations toujours délicates avec la direction de l'écurie. Se sachant en partance à la fin de l'année, Montoya ne montre pas toujours la motivation nécessaire à la bonne marche de l'équipe. Il quitte toutefois Williams sur une victoire à l'occasion de l'ultime GP de la saison au Brésil.

[modifier] 2005-2006 : Espoirs déçus chez McLaren

Comme prévu depuis l'été 2003, il rejoint McLaren en 2005. Mais son intégration à sa nouvelle équipe est fortement perturbée par une blessure à l'épaule qui l'oblige à manquer 2 Grands Prix en début de saison. Si la version officielle fait état d'une glissade lors d'un match de tennis[3], des versions officieuses évoquent un accident au guidon d'un engin motorisé (quad ou moto-cross), ce qui pour certains, jette une ombre sur le professionnalisme du pilote colombien. Après avoir quitté la F1, il expliquera que c'est suite aux rumeurs sur les circonstances de cette blessure que ses relations avec son patron Ron Dennis commencèrent à se détériorer [4].

Légèrement handicapé par cette blessure dans les semaines qui suivent son retour à la compétition, Montoya doit attendre la mi-saison pour montrer enfin tout son potentiel. Il parvient progressivement à rivaliser avec son coéquipier Kimi Räikkönen en performances pures et décroche 3 victoires, dont une mémorable à Monza où son pneu arrière commencait à se déchiqueter à quelques tours du but. Mais il fait montre également d'une fâcheuse irrégularité de performance à ce niveau de la compétition, en multipliant les erreurs et en étant impliqué dans plusieurs accrochages.

Attendu pour sa deuxième saison chez McLaren en 2006, Montoya est pourtant désavoué par sa propre équipe dès le mois de décembre 2005. En annonçant l'arrivée d'Alonso pour 2007 ainsi que sa volonté de conserver Kimi Räikkönen, l'équipe McLaren indique clairement au pilote colombien qu'elle ne compte plus sur lui à moyen terme. Cette délicate situation se traduit par des prestations décevantes de Montoya lors de la première moitié de saison 2006. Sans véritable perspectives d'avenir en Formule 1, même si des rumeurs faisaient état d'un possible retour en 2007 chez Williams, l'équipe de ses débuts, Montoya annonce à la surprise générale le 9 juillet 2006 son départ pour la NASCAR aux États-Unis, au sein du Chip Ganassa Racing. Le 14 août 2006, dans une entrevue accordée au journal colombien « El Tiempo », il justifiera cette décision par l'ennui qu'il éprouvait en Formula 1 et son peu de motivation à lutter au volant d'une voiture incapable de viser la victoire[5].

Le 11 juillet, soit seulement deux jours après l'annonce de Montoya, l'écurie McLaren annonce le remplacement du pilote colombien par Pedro de la Rosa, le pilote essayeur maison, à compter du Grand Prix de France[6]. Si la séparation anticipée s'effectue officiellement d'un commun accord entre le Colombien et son écurie afin de lui permettre de préparer au mieux sa reconversion, certains y voient plutôt une véritable mise à pied : déjà critiqué en interne pour ses prestations au GP du Canada et à celui des États-Unis (où il s'était accroché au départ avec son coéquipier Raikkonen), le Colombien aurait achevé d'exaspérer son employeur en annonçant de manière unilatérale son départ en NASCAR, et en prenant de court la communication de McLaren. La façon dont Ron Dennis retardera par la suite les débuts en NASCAR de Montoya, en arguant du fait que le Colombien est contractuellement lié avec McLaren jusqu'au 31 décembre 2006 témoigne d'ailleurs de la tension ayant entourée la séparation des deux parties[7].

[modifier] 2006-2007 : Débuts en Nascar chez Chip Ganassi

Juan Pablo Montoya
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Naissance 20 septembre 1975
Bogota, Colombie
N° et écurie 42 Chip Ganassi
1re course Ford 400 (Homestead-Miami)
1re victoire 2007 Toyota/Save Mart 350 (Sonoma)
Dernière victoire 2007 Toyota/Save Mart 350 (Sonoma)
Palmarès
Victoires Top 10 Poles
1 4 0
Dernière mise à jour le 17 septembre 2007.
Statistiques
Sprint Cup Series
La Dodge NASCAR de Montoya en 2007
La Dodge NASCAR de Montoya en 2007

Durant l'été 2006, Juan Pablo Montoya signe un contrat de trois ans avec le Chip Ganassi Racing (l'écurie avec laquelle il a brillé dans le championnat CART en 1999 et 2000, et aux 500 miles d'Indianapolis 2000) pour piloter en NASCAR la Dodge n°42, conduite jusqu'alors par Casey Mears. Initialement, il est prévu que son contrat ne débute qu'à compter de la saison 2007, mais sa rupture anticipée avec McLaren lui permet de démarrer son apprentissage des courses de stock-car dès l'automne 2006, après qu'un accord a été trouvé avec l'équipe de Ron Dennis.

La première course de stock-car de Montoya a lieu le 6 octobre 2006 sur le circuit de Talladega dans une épreuve de la série ARCA RE/MAX Series, un championnat semi-professionnel où d'anciennes voitures Nascar sont engagées. Deuxième temps des qualifications, à seulement neuf millièmes du poleman, il termine la course en troisième position, derrière Frank Kimmel (ancien champion de la série et leader du championnat) et Steve Wallace. Il participe ensuite aux trois dernières épreuves 2006 du championnat NASCAR Busch Series (avec une 10e place en qualifications et une 11e place à l'arrivée en guise de meilleurs résultats) et à la toute dernière épreuve de la saison de NASCAR Nextel Cup (la catégorie reine de la NASCAR) sur l'ovale de Miami. Il fait globalement belle impression mais doit abandonner suite à un spectaculaire accident consécutif à une touchette avec Ryan Newman.

Les 27 et 28 janvier 2007, il met à profit la brève intersaison en NASCAR pour participer aux 24 heures de Daytona (manche du championnat d'endurance Grand-Am). Associé à Scott Pruett et Salvador Duran, il remporte la course sur un proto à moteur Lexus du Chip Ganassi Racing.

Sa première saison complète en NASCAR Nextel Cup débute deux semaines plus tard par le prestigieux Daytona 500, qu'il termine à la 18e place au terme d'une course compliquée. Globalement, la suite de saison en Nextel Cup s'avère tout aussi difficile malgré une première arrivée dans le « Top 5 » à Atlanta le 18 mars.

Parallèlement à son engagement à temps complet en Nextel Cup, il dispute également plusieurs épreuves en Busch Series. C'est dans ce championnat qu'il remporte début mars son premier succès en NASCAR à l'occasion de l'épreuve de Mexico, disputée sur un circuit routier.

Le 24 juin 2007, Montoya remporte sa première victoire en Nextel Cup sur le circuit routier de Infineon Raceway à Sonoma en Californie, devenant ainsi le deuxième pilote non-américain (après le Canadien Earl Ross à Martinsville en 1974) à s'imposer dans la catégorie reine de la NASCAR, et le troisième pilote à avoir gagné à la fois en Formule 1, en IndyCar et en NASCAR, après les Américains Mario Andretti et Dan Gurney. Parti de la 32e place (jamais un vainqueur ne s'était élancé de si loin sur ce tracé), il a su remonter lentement et bien gérer sa consommation d'essence en fin de course[8]. Il connaît moins de réussite lors du week-end de Watkins Glen (l'autre circuit routier inscrit au calendrier) les 11 et 12 août où, très attendu, il est contraint à l'abandon sur accrochage lors de la course de Busch Series ainsi que dans celle de Nextel Cup à 15 tours de l'arrivée. Finalement au terme de la saison, il remporte officiellement le titre de rookie de l'année.

[modifier] Statistiques en Formule 1

(Après le Grand Prix des États-Unis 2006).

  • Nombre de saisons en F1 : 6
  • Grands Prix disputés : 95
  • Victoires : 7 (soit 7,37 %)
  • Points marqués : 307
    • Moyenne de points par GP : 3,23 points
    • Moyenne de points par saison : 51,17 points
  • Pole Positions : 13 (soit 13,68 %)
  • Départs 1re ligne : 26 (soit 27,37 %)
  • Deuxièmes places en Grand Prix : 15 (soit 15,79 %)
  • Troisièmes places en Grand Prix : 8 (soit 8,42 %)
  • Podiums : 30 (soit 31,58 %)
  • Dans les Points : 57 (soit 60,00 %)
  • Meilleurs Tours: 12 (soit 12,63 %)
  • Nbre courses en ayant mené : 32 (soit 33,68 %)
  • Tours en tête : 617 (soit 12,54 % des tours parcourus)
  • km en tête : 2 966 (soit 12,54 % de la distance parcourue)
  • Tours parcourus : 4 917
  • Kms parcourus : 23 658
  • Hats trick (Victoire/Pole position/Meilleur tour) : 1 (soit 1,05%)
  • Abandons : 31 (soit 32,63 %)



[modifier] Résultats par saison en Formule 1

Année Nb de Courses Écurie Points Poles Victoires Meilleurs tours Podiums Dans les points Abandons Classement
2001 17 Williams 31 3 1 3 4 5 11 6e
2002 17 Williams 50 7 0 3 7 12 4 3e
2003 16 Williams 82 1 2 3 9 12 3 3e
2004 18 Williams 58 0 1 2 3 13 2 5e
2005 17 McLaren 60 2 3 1 5 10 6 4e
2006 10 McLaren 26 0 0 0 2 5 5 8e

[modifier] Victoires en Championnat du monde de Formule 1

# Année Manche Grand Prix Circuit Écurie Voiture
1 2001 15/17 Italie Monza Williams-BMW FW23B
2 2003 07/16 Monaco Monaco Williams-BMW FW25
3 2003 12/16 Allemagne Hockenheim Williams-BMW FW25
4 2004 18/18 Brésil Interlagos Williams-BMW FW26
5 2005 11/19 Grande-Bretagne Silverstone McLaren-Mercedes MP4-20
6 2005 15/19 Italie Monza McLaren-Mercedes MP4-20
7 2005 17/19 Brésil Interlagos McLaren-Mercedes MP4-20

[modifier] Palmarès hors-F1

[modifier] Divers

  • Juan Pablo Montoya est marié à Connie. Ensemble, ils ont eu un fils (Sebastian) et une fille (Paulina).
  • Federico Montoya, le frère cadet de Juan Pablo, s'est également lancé dans le sport automobile. Mais après des expériences décevantes en Europe en Formule BMW et en Formule Renault, il est retourné en Amérique du Nord, où il mène une belle carrière en karting.
  • Juan Pablo Montoya détient le record de vitesse sur circuit au volant d'une Formule 1, avec une pointe à 372,6 km/h. Ce record a été enregistré par son équipe, McLaren-Mercedes, lors d'essais privés le 25 août 2005 sur la piste de Monza, en Italie. Il détient également le record du tour de F1 le plus rapide de l'histoire de ce sport avec un tour du circuit de Monza en 1'19"525 à plus de 263km/h de moyenne en 2004. Le précédent record de tour le plus rapide datait de 2002 sur ce même circuit.

[modifier] Notes et références

  1. (en) Row 'triggered Montoya move' bbc.co.uk; ; 12 février 2004
  2. (en) McLaren grab Montoya bbc.co.uk; 17 novembre 2003
  3. Montoya se blesse à l'épaule radio-canada.ca; 27 mars 2005
  4. Montoya lache ses coups nouvelobs.com
  5. Montoya ne reviendra pas sur sa décision yahoo.fr; 14 août 2006
  6. Et revoilà de la Rosa nouvelobs.com
  7. Dodge et McLaren se disputent Montoya yahoo.fr; 21 août 2006
  8. Victoire de Juan Pablo Montoya en Nascar Nextel Cup us racing.com; 25 juin 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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Champion « Intercontinental » de Formule 3000
1998
Nick Heidfeld Allemagne
Alessandro Zanardi Italie
Champion de CART
1999
Gil de Ferran Brésil