Team McLaren Mercedes

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Vodafone McLaren Mercedes 2008
Localisation Woking, Angleterre Angleterre
Président Ron Dennis
Directeur Martin Whitmarsh
Directeur de l'ingénierie Paddy Lowe
Designer en chef Tim Goss
Pilotes 22. Lewis Hamilton
23. Heikki Kovalainen
Pilotes essayeurs Pedro de la Rosa
Gary Paffett
Châssis McLaren MP4-23
Moteur Mercedes-Benz F0108S
Pneumatiques Bridgestone
Début en CM F1 1966, GP de Monaco
GP CM F1 disputés 630 (après GP du Brésil 2007)
Nombre de pilotes 58
Titres constructeurs CM F1 8
Titres pilotes CM F1 11
Victoires en GP CM F1 156
Podiums 418
Pole positions 133
Meilleurs tours 134

McLaren Racing (officiellement engagée dans le championnat du monde de Formule 1 sous le nom Vodafone McLaren Mercedes) est une écurie britannique de Formule 1 qui a débuté en Grand Prix en 1966. Liée au motoriste et constructeur automobile allemand Mercedes-Benz depuis 1995, McLaren est derrière la Scuderia Ferrari l'écurie la plus titrée de l'histoire de la Formule 1.

McLaren Racing est une des branches du McLaren Group, actuellement détenu à 40 % par Daimler Chrysler, à 30 % par la Bahrain Mumtalakat Holding, à 15 % par Ron Dennis et à 15 % par TAG (Mansour Ojjeh).

Les deux pilotes McLaren pour le championnat du monde de Formule 1 2008 sont Lewis Hamilton et Heikki Kovalainen.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] 1963-1966 : naissance de l'écurie

Pilote officiel de l'écurie Cooper à partir de 1958 en Formule 2, puis 1959 en Formule 1, le Néo-Zélandais Bruce McLaren devient cette année-là à Sebring le plus jeune vainqueur de Grand Prix, à l'âge de 22 ans. Lorsque son coéquipier et mentor Jack Brabham quitte l'écurie Cooper à la fin de l'année 1960 pour bâtir sa propre structure, Bruce McLaren devient le leader de l'équipe, mais ne peut empêcher son lent déclin. Inspiré par l'exemple de Jack Brabham, il décide alors lui aussi de créer sa propre écurie de course.

Le Bruce McLaren Motor Racing Ltd voit le jour lors de l'hiver 1963-1964. Bruce McLaren engage sous sa propre bannière des Cooper dans le championnat de Formule Tasmane, une série hivernale très réputée, et disputée en Océanie lors de l'inter-saison de Formule 1. Pour l'épauler dans son entreprise, il est rapidement épaulé par Teddy Mayer un juriste américain passionné de sport automobile et qui faisait à l'origine office de manager pour son jeune frère Tim Mayer, engagé par Bruce McLaren en tant que deuxième pilote. Malgré la mort de Tim Mayer en février 1964, Bruce McLaren et Teddy Mayer décident de poursuivre l'aventure. En 1964, parallèlement à ses engagements en Formule 1, Bruce McLaren élargit les activités de son équipe aux épreuves d'endurance, et notamment aux épreuves américaines, alors richement dotées. Pour cela, il prend à nouveau comme base des châssis Cooper.

Ce n'est qu'en 1966 que l'équipe McLaren devient non plus préparateur, mais un constructeur à part entière. Début 1966, McLaren crée son premier prototype de type Can-Am, ainsi que sa première Formule 1, la M2B.

[modifier] 1966-1970 : premiers succès

Si l'équipe de Can-Am ne tarde pas à dominer outrageusement ses rivales, il n'en va pas de même pour l'équipe de F1, essentiellement faute d'une bonne motorisation. Pour sa première saison, McLaren jongle sans grand succès avec un V8 Ford 4200 cm³ issu des épreuves américaines et à la cylindrée rabaissée aux 3000 cm³ réglementaires (ce moteur n'a rien à voir avec le fameux V8 Ford Cosworth qui ne verra le jour que l'année suivante) ainsi qu'avec un V8 Serenissima (issu du fiasco A-T-S) du Comte Volpi. En 1967, Bruce McLaren passe un accord de fourniture moteur avec BRM, mais les retards de conception du V12 BRM obligent McLaren à se tourner durant la majeure partie de l'année vers le V8 BRM 2000 cm³ à la puissance insuffisante, ce qui gâche à nouveau la saison.

C'est à partir de 1968 que les résultats décollent enfin. L'équipe McLaren est renforcée par le champion du monde en titre Denny Hulme (déjà équipier de McLaren en Can-Am), et surtout, bénéficie comme Lotus et Matra du V8 Ford-Cosworth, gage de performance et de fiabilité. Le Bruce McLaren pilote offre en Belgique au Bruce McLaren directeur d'équipe son premier succès en Formule 1. Quelques semaines plus tard, c'est Denny Hulme qui décroche deux victoires et parvient à s'inviter à la lutte pour le titre mondial.

Bruce McLaren en 1969 au Nürburgring.
Bruce McLaren en 1969 au Nürburgring.

Perturbée en 1969 par le développement de deux programmes simultanés en F1 (comme d'autres équipes, McLaren se fourvoie en croyant voir une solution d'avenir dans une monoplace à quatre roues motrices), l'écurie anglo-néo-zélandaise rate sa saison. Denny Hulme parvient tout de même à décrocher une victoire en fin d'année au Mexique.

Bien engagée, la saison 1970 tourne au drame lorsque début mai, Denny Hulme est victime lors des essais des 500 Miles d'Indianapolis (nouvel objectif de McLaren) d'un grave accident qui lui occasionne de sévères brûlures aux mains. Plus grave, le 2 juin 1970, lors d'une séance d'essais privés sur le circuit de Goodwood en Angleterre, Bruce McLaren perd le contrôle de son prototype CanAm, déséquilibré par la perte de son capot moteur. La M8D vient s'écraser sur un poste de commissaires en béton, tuant instantanément son pilote.

[modifier] Premiers titres : années 1970

La Yardley McLaren M19C de 1972
La Yardley McLaren M19C de 1972

En 1974, McLaren connaît son premier grand succès : un titre constructeur et un titre pilote (avec Emerson Fittipaldi) en battant Ferrari. En 1976, James Hunt remporte également le championnat pilote avec une McLaren malgré la victoire de Ferrari aux constructeurs. Il faut noter néanmoins que le titre de Hunt fut acquis après le retrait volontaire de Niki Lauda pendant le Grand Prix du Japon, dernière course de la saison. En effet, la pluie battante avait convaincu Lauda que sa vie valait mieux qu'un titre pilote (ce qu'on peut aisément comprendre suite au grave accident dont il fut victime au Nürburgring la même année).

[modifier] Le succès : années 1980

Les années 1980 marquent un grand tournant pour McLaren: l'arrivée de Ron Dennis, de nouveaux ingénieurs et partenaires et surtout de pilotes qui marqueront la F1 à jamais comme Alain Prost ou Ayrton Senna. McLaren se lie avec les motoristes Porsche (1984-1987) et Honda (1988-1992). L'écurie remportera le titre pilote avec Niki Lauda (1984), Alain Prost (1985, 1986, 1989) et Ayrton Senna (1988). Au moment où Ron Dennis arrive à la tête de l'écurie, la situation de McLaren est loin d'être brillante. Les pilotes (dont Alain Prost) n'ont plus confiance en la voiture et les finances sont dans le rouge. Avec le soutien de Marlboro, Ron Dennis avec sa structure Project 4 absorbe McLaren et entreprend la restructuration de l'écurie et engage un ingénieur de grand talent en la personne de John Barnard. Ce dernier est le premier à vouloir utiliser les fibres de carbone dans la construction d'une formule 1, car il a bien compris les avantages que procure cette technologie à savoir : une plus grande légèreté et une meilleure rigidité.

Pour la saison 1982, Ron Dennis parvient à convaincre Niki Lauda, retraité depuis 1979, (et moyennant une somme substantielle), à reprendre la compétition. Ce dernier fera un retour plus que brillant en remportant un grand prix cette année-là. Après une année 1983 plus en demi-teinte, Ron Dennis parvient à engager Alain Prost, tout juste licencié par Renault après leur catastrophique fin de saison.

Nanti de cette équipe de rêve, McLaren va alors effectuer une saison sans précédent, remportant 12 grands prix (7 pour Prost et 5 pour Lauda) sur les 16 du championnat 1984. Ce sera cependant Lauda qui coiffera la couronne mondiale pour un demi-point (!) (score le plus serré jusqu'à présent), grâce à sa plus grande régularité (Prost avait encore la fâcheuse habitude de casser ou gagner).

L'année 1985 fut l'année du triomphe pour Prost et de la confirmation pour McLaren. Après une saison en demi-teinte (marquée tout de même par une magnifique victoire en fin de saison après une jolie bagarre contre Prost), Niki Lauda tira définitivement un trait sur la compétition.

1986 vit le deuxième titre de Prost malgré la domination des Williams, équipées d'un moteur turbo Honda arrivé à maturité. Prost profita cette année-là de la rivalité des deux pilotes adverses, Mansell et Piquet pour les coiffer au poteau lors de la dernière course, grâce à sa maîtrise tactique et son pilotage très fin. (Prost était considéré comme le pilote sachant le mieux économiser une voiture).

L'année 1987 fut sans surprise dominée par les Williams, mais l'ambiance de lutte instestine y régnant en permanence convainquit les gens de Honda de répondre à l'appel de Ron Dennis pour 1988. C'est à cette même époque qu'Ayrton Senna rejoignit l'équipe McLaren, formant avec Alain Prost la dream team dont tout manager de formule 1 souhaitait disposer.

Le résultat ne se fit pas attendre. McLaren écrasa littéralement la concurrence, s'adjugeant 15 courses sur les 16 que comptait le championnat. La voiture, la MP4-4 s'avéra la meilleure machine, bien aidé par le bloc Honda et Ayrton Senna vit son talent récompensé par le titre des pilotes.

1989 s'annonçait sous les même auspices, mais ce fut l'année où les relations entre Alain Prost et Ayrton Senna se dégradèrent à cause d'un pacte de non-agression non respecté par le brésilien à Imola pour le Grand Prix de St-Marin. La fureur de Prost, l'intervention de la presse envenimèrent les choses et aboutirent à une situation explosive trouvant son dénouement à Suzuka au Japon avec le fameux accrochage entre les deux pilotes McLaren. Prost devint champion du monde et quitta McLaren tandis que Senna fut disqualifié de la course pour "aide extérieure".

Au milieu de tout ceci, Ron Dennis pouvait néanmoins être content car il accrochait un nouveau doublé pilote et constructeur au palmarès de son écurie.

[modifier] La chute, puis le retour : années 1990

McLaren-Peugeot MP4/9 de 1994 au Musée Peugeot de Sochaux.
McLaren-Peugeot MP4/9 de 1994 au Musée Peugeot de Sochaux.

L'écurie remporta encore les 2 titres en 1990 malgré la résistance d'une écurie Ferrari retrouvée avec la paire Prost-Mansell. En 1991, Williams-Renault amena un très bon modèle, mais insuffisamment préparé en début de saison, McLaren put compter sur les victoires engrangées par Ayrton Senna et les points complémentaires de Gerhard Berger dans les premières épreuves pour résister au retour de Williams en fin de saison. La saison 1992 fut plus difficile, Williams-Renault amenant cette fois une voiture trop performante, et aboutira au départ d'Honda de la F1. L'écurie disputa alors la saison 1993 avec des moteurs Ford-Cosworth client. Ayrton Senna malgré une saison marquée par un éclat éblouissant quitta l'écurie à la fin de la saison. En 1994, McLaren se lie au motoriste et constructeur automobile Peugeot. Mais des luttes et divergences d'opinion entre les deux parties eurent pour conséquence un divorce entre les 2 firmes. En 1995, McLaren débuta alors un partenariat avec Mercedes-Benz. Il faudra cependant attendre 1997 pour que David Coulthard remporte les Grands Prix d'Australie et d'Italie et Mika Hakkinen le tout dernier Grand Prix de la saison, à Jerez. La saison 1998, avec Coulthard et Hakkinen fut l'année du grand retour de McLaren. Cela commença avec cinq victoires au cours des six premières courses jusqu'au titre constructeur et au sacre de Mika Hakkinen. En 1999, cela fut moins brillant puisque McLaren ne peut profiter de l'accident de Michael Schumacher, le titre constructeur revenant tout de même aux rouges. Mika Hakkinen remporta quand même le titre pilote.

[modifier] Les années 2000

En 2000, McLaren lutta pour les titres avec Mika Häkkinen, mais dut finalement s'incliner face à Ferrari et Michael Schumacher. Les années qui suivirent furent celles de la domination de la Scuderia Ferrari. Malgré cela, McLaren resta toujours au sommet et jusqu'en 2003 resta toujours présent parmi les 3 meilleures équipes malgré quelques erreurs techniques. En effet, McLaren développa au long de l'année 2003 une voiture MP4-18 qui fut un échec total, puisqu'elle ne participa à aucune course pour faute de performances et de fiabilité aux essais privés. La saison 2004 fut par conséquence une des plus mauvaises que l'équipe n'ait jamais connues puisque l'équipe termina 5e au championnat malgré l'expérience du chevronné David Coulthard et le talent de Kimi Räikkönen. Décidé à effacer ce mauvais épisode, l'équipe travailla d'arrache-pied pour concevoir la McLaren MP4-20 de 2005, pilotée par Räikkönen et Juan Pablo Montoya. Mais si la voiture fut très performante, elle manqua singulièrement de fiabilité, et Kimi Räikkönen plus à son aise que Montoya dans l'ensemble de la saison, dut s'incliner pour le titre face à Fernando Alonso 3 épreuves avant la fin, et McLaren face à Renault pour le titre constructeur, dans la dernière manche. Le début de la saison 2006 fut prometteur, Kimi Räikkönen effectuant une splendide remontée de la dernière à la 3e place lors de l'épreuve d'ouverture, mais bien vite, il fut évident que si la nouvelle MP4-21 était plus fiable que son aînée, elle n'avait plus la vitesse de celle-ci. Le redressement se fit progressivement, mais l'écart au championnat était trop grand pour revenir, une fois la performance retrouvée.

[modifier] 2007 : une nouvelle ère

La McLaren-Mercedes MP4/22
La McLaren-Mercedes MP4/22

Fin 2005, quelques jours après l'annonce d'un partenariat-phare avec Vodafone évalué à 700 millions €, McLaren-Mercedes annonce l'arrivée de Fernando Alonso, tout juste auréolé de son sacre de champion du monde, qui a signé un contrat de 3 ans à compter de la saison 2007. Après l'officialisation du départ de Kimi Räikkönen chez Ferrari, l'attribution du second baquet se joue entre Pedro de la Rosa, pilote essayeur, titularisé en fin de saison 2006 pour pallier le départ de Montoya, et Lewis Hamilton, protégé de Ron Dennis, sous contrat McLaren depuis ses 10 ans, et champion GP2. C'est finalement le jeune anglais qui sera choisi, il fera donc ses débuts en F1 en 2007, dans une des écuries les plus compétitives du plateau, en ayant pour équipier le double champion du monde en titre.

En début de saison, Ferrari a l'avantage en terme de performance, et Kimi Räikkönen remporte de manière autoritaire la manche inaugurale en Australie. Mais si McLaren accuse un leger retard en vélocité, Alonso et Hamilton finissent néanmoins tous les deux sur le podium, alors que Massa, l'équipier de Räikkönen, est passé au travers de son week-end en raison de problèmes techniques. Surprise en Malaisie, bien que moins bien qualifiées que les Ferrari, les McLaren prennent la tête au premier virage pour ne plus jamais la quitter, signant la première victoire - et accessoirement le premier doublé - de McLaren depuis le GP du Japon 2005.

À Bahreïn comme en Espagne, Massa l'emporte, à chaque fois devant Hamilton, qui poursuit une série de podiums consécutifs entamée à Melbourne, et jusqu'ici inédite pour un débutant. Il prend en outre la tête du championnat devant son équipier Alonso, qui n'a terminé que 5e à Bahreïn après des problèmes de pneus, et 3e à Barcelone après une sortie de piste au départ en tentant de déborder Massa.

Monaco sera un triomphe pour McLaren. Sur son circuit fétiche, l'écurie anglaise ne laisse aucune chance à ses rivaux. Alonso et Hamilton sont en première ligne le samedi, et signent le doublé le dimanche. C'est à ce GP que naît la première polémique entre les deux pilotes, McLaren étant soupçonnée, notamment par la presse anglaise, qui attend la première victoire de son jeune prodige, d'avoir favorisé Alonso au jeu des ravitaillements. La FIA ouvrira une enquête, qui n'aboutira pas. Deux semaines plus tard, au Canada, Hamilton hausse le rythme, en signant coup sur coup sa première pôle position et sa première victoire. Il reprend la tête du championnat à Alonso qui ne termine que 7e, après avoir été pénalisé pour avoir ravitaillé sous Safety Car. Au Grand Prix des USA, à Indianapolis, McLaren a une nouvelle fois l'avantage en performances, les deux monoplaces grisent monopolisent la première ligne, avec une nouvelle fois Hamilton devant Alonso. En course, les deux McLaren ne furent jamais séparées de plus de quelques secondes, et signent un nouveau doublé, le 3e de la saison. La tension continue de s'amplifier entre Alonso et Hamilton après une tentative de dépassement infructueuse de l'espagnol, qui supporte mal d'être dominé par son débutant d'équipier et qui n'approuve pas la décision de McLaren de laisser libre cours à la compétition au sein de l'écurie, au lieu de faire d'Alonso son leader de par son statut de double champion du monde.

Le GP de France marquera le réveil de Ferrari, clairement dominée depuis Monaco. Dans la Nièvre, la Scuderia signe son premier doublé de la saison, Räikkönen l'emportant alors que Massa avait signé la pôle. Hamilton termine troisième, pour ce qui est son 8e podium consécutif. Alonso ayant subi une casse de sa boîte de vitesses en qualifications, il ne s'élance que depuis la 10e place de grille, et termine 7e le dimanche. A Silverstone, l'engouement du public anglais pour sa nouvelle star n'empêchera pas Räikkönen de signer une seconde victoire consécutive, alors que pour la première fois depuis Monaco, Alonso, 2e, termine devant Hamilton, 3e, qui a signé la pôle au prix d'une stratégie osée qui l'a écarté de la lutte pour la victoire le dimanche. Ce Grand Prix marque de cap de la mi-saison, et malgré le réveil de Ferrari, les championnats sont clairement dominés par McLaren : 4 pôles position, 4 victoires dont 3 doublés, mais surtout 15 podiums sur 18 possibles et aucun abandon. La fiabilité de McLaren est sa force par rapport à Ferrari, qui a laissé filer de gros points sur des pannes ou des erreurs de pilotage. Chez les pilotes, Hamilton, fort de ses 9 podiums d'affilée, mène Alonso par 70 points à 58, les pilotes Ferrari comptant 52 et 51 points.

Le Grand Prix d'Europe au Nurburgring commenca très mal pour McLaren. En qualifications, Hamilton est victime d'une défaillance technique et détruit sa monoplace. Il s'élance de la 10e place de grille alors qu'Alonso est en première ligne, derrière Räikkönen. L'énorme averse qui s'est abattue quelques instants après le départ causera la perte d'Hamilton : il sort de la piste et perd 2 tours avant de pouvoir repartir, il ne ratrappera jamais son retard et terminera 9e, son premier résultat vierge de la saison. En revanche, Alonso signe une victoire magistrale en débordant Massa sur une piste détrempée à 5 tours de l'arrivée, ce qui lui permet de revenir à 2 points d'Hamilton au championnat. L'ambiance se dégrade de course en course chez McLaren, Alonso étant désormais en conflit affiché avec la direction de l'écurie et Ron Dennis en particulier, qu'il ignora ostensiblement lors de la cérémonie du podium.

Le GP de Hongrie aurait pu tourner à la démonstration tant les McLaren étaient dominatrices. Alors que s'ouvrait la dernière partie de la séance de qualifications, la stratégie interne de l'écurie n'est pas respectée, Hamilton s'élance devant Alonso, ce qui perturbe la procédure de ravitaillement de l'écurie. Alonso, après avoir signé la pôle, sera accusé, en étant resté trop longtemps immobilisé à son stand, d'avoir gêné son équipier en l'ayant empêché de lancer un ultime tour chrono par manque de temps, et les commissaires lui infligèrent 5 places de pénalité sur la grille de départ. Hamilton récupère la pôle position et remporte la course, alors qu'Alonso, parti 6e, termine seulement 4e.

Le GP de Turquie, dominé par Ferrari qui y décrocha son second doublé de la saison, aurait du voir Hamilton dominer une nouvelle fois son équipier, mais une crevaison le renvoya à la 5e place alors qu'Alonso accompagne les pilotes Ferrari sur le podium. L'espagnol entame sa remontée au classement du championnat du monde.

Alonso au GP d'Italie 2007
Alonso au GP d'Italie 2007

Il la poursuivra en Italie, à Monza, sur les terres de Ferrari, où les McLaren seront intouchables. Pôle, victoire et meilleur tour dans l'adversité pour un Alonso de moins en moins en phase avec son écurie, de plus en plus contesté, et qui ne fait plus mystère de son envie de quitter une équipe à laquelle il est contractuellement lié jusqu'en 2009. Le voilà néanmoins à 3 points d'Hamilton au championnat. L'écart se réduit d'une unité à l'issue du GP de Belgique, à Spa-Francorchamps, où Alonso et Hamilton terminent respectivement 3e et 4e, après avoir manqué de s'accrocher au départ.

Le Grand Prix du Japon, disputé sous une pluie battante, sera l'un des tournants de la fin de saison. Alors qu'Hamilton, poleman, mène la course après son premier ravitaillement, Alonso se retrouve bloqué et ralenti au milieu d'un groupe de concurrents plus lents. Au 41e tour, alors qu'il occupe la 5e place, il part en tête à queue et tape le rail, et connaît donc son premier abandon de la saison. Hamilton remporte la course, et renforce donc très sensiblement son leadership au championnat du monde avec 12 points d'avance sur son équipier et 17 points sur Räikkönen, alors qu'il ne reste que deux Grands Prix.

Le Grand Prix de Chine, avant-dernière manche de la saison, sera également, dans une moindre mesure, perturbé par la pluie. Alors qu'Hamilton avait la possibilité d'être couronné champion du monde en terminant dans les 4 premiers, il prend un risque considérable en tentant de poursuivre aussi loin que possible en étant équipé de pneus pour piste humide, alors que celle-ci a quasiment totalement séché. Il part à la faute en rentrant aux stands, peu après la mi-course, et abandonne. Räikkönen l'emporte, devant Alonso, et reviennent respectivement à 7 et 4 points de Hamilton, à l'aube du dernier GP de la saison au Brésil.

[modifier] 2007 : McLaren dans la tourmente

Fernando Alonso au GP d'Italie 2007
Fernando Alonso au GP d'Italie 2007

L'écurie McLaren se trouve en première ligne dans l'affaire d'espionnage qui aura marqué la saison 2007. Le 3 juillet, l'écurie rivale Ferrari accuse un haut responsable technique de l'écurie McLaren d'être entré en possession de nombreuses informations techniques lui appartenant, qui auraient été transmises par Nigel Stepney, licencié par Ferrari à l'issue d'une enquête interne.[1] Quelques jours plus tard, McLaren-Mercedes annonce avoir suspendu Mike Coughlan de ses fonctions de concepteur en chef, alors qu'un dossier technique détaillé de 780 pages est retrouvé à son domicile lors d'une perquisition.

Le 26 juillet, la FIA convoque une réunion du Conseil Mondial du Sport Automobile à Paris, et reconnaît McLaren coupable de violation de l'article 151(c) du Code Sportif, sans néanmoins lui infliger de sanction faute de preuves, en se réservant cependant le droit de convoquer une nouvelle fois l'écurie en cas d'apport de nouveaux éléments.

Le 13 septembre 2007, nouvelle réunion du Conseil Mondial, convoqué par Max Mosley, à l'issue duquel McLaren est non seulement reconnue une nouvelle fois coupable, mais est cette fois très lourdement pénalisée. L'écurie est en effet exclue du championnat du monde des constructeurs, et se voit infliger une amende record de 100 millions $ (de laquelle seront cependant déductibles les primes de résultats, estimées à 60 millions $, qui auraient été allouées à McLaren en fin de saison). Le Conseil Mondial a sanctionné McLaren en se fondant sur des preuves accablantes ont été apportées au dossier. Celles-ci se composent notamment d'échanges de mails et de SMS entre Fernando Alonso, Pedro de la Rosa et Mike Coughlan, datant du début de saison, et relatifs à certaines caractéristiques techniques, telles que la répartition des masses ou les propriétés du système de freinage de la Ferrari F2007.[2]

Pour leur collaboration avec la FIA dans l'apport de ces nouvelles preuves, Hamilton, mais surtout Alonso, en conflit ouvert avec Ron Dennis et qui ne cache plus son envie de quitter l'équipe, sont exemptés de sanction, conservent leurs points et sont donc libres de continuer à se disputer le titre de champion du monde.[3]

Tout au long de l'affaire et de ses développements, la défense de McLaren repose sur le fait que, s'il a bien été prouvé que Coughlan avait eu accès à des documents internes de Ferrari, ceux-ci n'ont jamais été utilisés par l'écurie anglaise. A l'issue de la réunion du Conseil Mondial ayant sanctionné McLaren, Ron Dennis rejette la légitimité de cette sanction, mais l'écurie renonce finalement à faire appel, ce qui offre par voie de conséquence à Ferrari le titre de champion du monde des constructeurs.[4]

Peu après la fin de la saison, l'équipe Mclaren et Fernando Alonso décident d'un commun accord de mettre fin à leur collaboration.

Au GP du Brésil, alors qu'il n'est qu'outsider, Kimi Räikkönen (Ferrari) profite d'un incroyable concours de circonstances pour devancer ses deux adversaires Fernando Alonso et Lewis Hamilton et devenir champion du monde de Formule 1 pour la première fois de sa carrière. Malgré une réclamation de l'écurie McLaren portant sur la température du carburant embarqué dans les BMW Sauber et Williams-Toyota F1 et pouvant aboutir au déclassement de leurs pilotes et permettre à Lewis Hamilton de récupérer les points qui lui ont manqué pour remporter le championnat, la FIA officialise le résultat du Grand Prix. L'écurie McLaren décide de faire appel de cette décision[5] mais le 16 novembre, le Tribunal d'appel de la FIA entérine définitivement le classement de la course et donc le titre mondial de Räikkönen.

[modifier] Résumé

Depuis ses débuts en 1966, McLaren a remporté le championnat du monde des constructeurs à 8 reprises et 11 fois celui des pilotes, avec un total de 149 victoires en Grand Prix mais aussi 125 pole positions, 398 podiums et 130 meilleurs tours. 3 191,5 points points ont été marqués par l'équipe en 615 Grand Prix.

Par ailleurs, si Graham Hill est le seul pilote de l'histoire à avoir un jour remporté les trois grandes compétitions automobiles que sont les 500 Miles d'Indianapolis, les 24 heures du Mans et le championnat du monde de Formule 1, McLaren est la seule parmi toutes les écuries à avoir réalisé ce triplé historique.

[modifier] Résultats en championnat du monde

Saison Ecurie Châssis Moteur Pneumatiques Pilotes (victoires) Points inscrits Classement
1966 Bruce McLaren Motor Racing M2B Ford
Serenissima
Firestone Bruce McLaren 3 8e
1967 Bruce McLaren Motor Racing M4B
M5A
M7A
BRM Goodyear Bruce McLaren 3 8e
1968 Bruce McLaren Motor Racing M5A
M7A
Ford Goodyear Denny Hulme (2)
Bruce McLaren (1)
51 2e
1969 Bruce McLaren Motor Racing M7A
M7B
M7C
M9A
Ford Goodyear
Dunlop
Denny Hulme (1)
Bruce McLaren
Derek Bell
38 4e
1970 Bruce McLaren Motor Racing M7C
M14A
M7D
M14D
Ford
Alfa Romeo
Goodyear
Firestone
Denny Hulme
Bruce McLaren
Andrea de Adamich
Peter Gethin
Dan Gurney
Nanni Galli
34 4e
1971 Bruce McLaren Motor Racing M7C
M14A
M19A
Ford Goodyear Denny Hulme
Peter Gethin
Jackie Oliver
10 6e
1972 Yardley Team McLaren M19A
M19C
Ford Goodyear Denny Hulme (1)
Peter Revson
Brian Redman
Jody Scheckter
47 3e
1973 Yardley Team McLaren M19A
M19C
M23
Ford Goodyear Jody Scheckter
Denny Hulme (1)
Peter Revson (2)
Jacky Ickx
58 3e
1974 Marlboro Team Texaco M23 Ford Goodyear Emerson Fittipaldi (3)
Denny Hulme (1)
73 Champion
1975 Marlboro Team Texaco M23 Ford Goodyear Emerson Fittipaldi (2)
Jochen Mass (1)
63 3e
1976 Marlboro Team McLaren M23 Ford Goodyear James Hunt (6)
Jochen Mass
75 2e
1977 Marlboro Team McLaren M23
M26
Ford Goodyear James Hunt (3)
Jochen Mass
Bruno Giacomelli
Gilles Villeneuve
60 3e
1978 Marlboro Team McLaren M23
M26
Ford Goodyear James Hunt
Patrick Tambay
Bruno Giacomelli
15 8e
1979 Marlboro Team McLaren M26
M28
M28B
M28C
M29
Ford Goodyear John Watson
Patrick Tambay
15 7e
1980 Marlboro Team McLaren M29B
M29C
M30
Ford Goodyear John Watson
Alain Prost
Stephen South
11 8e
1981 Marlboro McLaren International M29C
M29F
MP4-1
Ford Michelin John Watson (1)
Andrea de Cesaris
28 6e
1982 Marlboro McLaren International MP4-1B Ford Michelin John Watson (2)
Niki Lauda (2)
69 2e
1983 Marlboro McLaren International MP4-1C
MP4-1E
TAG Michelin John Watson (1)
Niki Lauda
43 5e
1984 Marlboro McLaren International MP4-2 TAG Michelin Alain Prost (7)
Niki Lauda (5)
143,5 Champion
1985 Marlboro McLaren International MP4-2B TAG Goodyear Niki Lauda (1)
John Watson
Alain Prost (5)
90 Champion
1986 Marlboro McLaren International MP4-2C TAG Goodyear Alain Prost (4)
Keke Rosberg
96 2e
1987 Marlboro McLaren International MP4-3 TAG Goodyear Alain Prost (3)
Stefan Johansson
76 2e
1988 Honda Marlboro McLaren MP4-4 Honda Goodyear Alain Prost (7)
Ayrton Senna (8)
199 Champion
1989 Honda Marlboro McLaren MP4-5 Honda Goodyear Ayrton Senna (6)
Alain Prost (4)
141 Champion
1990 Honda Marlboro McLaren MP4-5B Honda Goodyear Ayrton Senna (6)
Gerhard Berger
121 Champion
1991 Honda Marlboro McLaren MP4-6 Honda Goodyear Ayrton Senna (7)
Gerhard Berger (1)
139 Champion
1992 Honda Marlboro McLaren MP4-6B
MP4-7A
Honda Goodyear Ayrton Senna (3)
Gerhard Berger (2)
99 2e
1993 Marlboro McLaren MP4-8 Ford Goodyear Michael Andretti
Mika Häkkinen
Ayrton Senna (5)
84 2e
1994 Marlboro McLaren-Peugeot MP4-9 Peugeot Goodyear Mika Häkkinen
Philippe Alliot
Martin Brundle
42 4e
1995 Marlboro McLaren-Mercedes MP4-10
MP4-10B
MP4-10C
Mercedes Goodyear Mark Blundell
Nigel Mansell
Mika Häkkinen
Jan Magnussen
30 4e
1996 Marlboro McLaren-Mercedes MP4-11 Mercedes Goodyear Mika Häkkinen
David Coulthard
49 4e
1997 West McLaren-Mercedes MP4-12 Mercedes Goodyear Mika Häkkinen (1)
David Coulthard (2)
63 4e
1998 West McLaren-Mercedes MP4-13 Mercedes Bridgestone Mika Häkkinen (8)
David Coulthard (1)
156 Champion
1999 West McLaren-Mercedes MP4-14 Mercedes Bridgestone Mika Häkkinen (6)
David Coulthard (2)
124 2e
2000 West McLaren-Mercedes MP4-15 Mercedes Bridgestone Mika Häkkinen (4)
David Coulthard (3)
152 2e
2001 West McLaren-Mercedes MP4-16 Mercedes Bridgestone Mika Häkkinen (2)
David Coulthard (2)
102 2e
2002 West McLaren-Mercedes MP4-17 Mercedes Michelin David Coulthard (1)
Kimi Räikkönen
65 3e
2003 West McLaren-Mercedes MP4-17D Mercedes Michelin David Coulthard (1)
Kimi Räikkönen (1)
142 3e
2004 West McLaren-Mercedes MP4-19
MP4-19B
Mercedes Michelin David Coulthard
Kimi Räikkönen (1)
69 5e
2005 Team McLaren-Mercedes MP4-20 Mercedes Michelin Kimi Räikkönen (7)
Juan Pablo Montoya (3)
Pedro de la Rosa
Alexander Wurz
182 2e
2006 Team McLaren-Mercedes MP4-21 Mercedes Michelin Kimi Räikkönen
Juan Pablo Montoya
Pedro de la Rosa
110 3e
2007 Vodafone McLaren-Mercedes MP4-22 Mercedes Bridgestone Fernando Alonso (4)
Lewis Hamilton (4)
- Exclue
2008 Vodafone McLaren-Mercedes MP4-23 Mercedes Bridgestone Lewis Hamilton (2)
Heikki Kovalainen
53 3e
(en cours)

[modifier] Écuries privées

Entre 1968 et 1978, des châssis McLaren ont régulièrement été engagés par des écuries privées ou semi-privées.

Année Nom Modèle Pilotes
1968 Anglo American Racers McLaren-Ford M7A Dan Gurney
1968 Joakim Bonnier Racing Team McLaren-BRM M5A Joakim Bonnier
1969 Team Lawson McLaren-Ford M7A Basil van Rooyen
1969 Team Antiques Automobiles McLaren-Ford M7B Vic Elford
1970 Team Surtees McLaren-Ford M7A John Surtees
1970 Joakim Bonnier Racing Team McLaren-Ford M14 Joakim Bonnier
1971 Joakim Bonnier Racing Team McLaren-Ford M7C Joakim Bonnier
1971 Scuderia Fillipini McLaren-Ford M7C Joakim Bonnier
1971 Team Penske McLaren-Ford M19 Mark Donohue, David Hobbs
1974 Lucky Strike Team McLaren-Ford M23 Dave Charlton
1974 Yardley McLaren McLaren-Ford M23 Mike Hailwood, David Hobbs, Jochen Mass
1975 Lucky Strike Team McLaren-Ford M23 Dave Charlton
1977 BS Fabrications McLaren-Ford M23 Brett Lunger
1977 Iberia Airlines McLaren-Ford M23 Emilio de Villota
1978 BS Fabrications McLaren-Ford M23 Brett Lunger, Nelson Piquet
1978 Centro Asegurador McLaren-Ford M23 Emilio de Villota
1978 Melchester Racing McLaren-Ford M23 Tony Trimmer

[modifier] Notes et références

  1. F1 - Espionnage - McLaren dans la tourmente
  2. F1 - Espionnage - McLaren lourdement sanctionnée
  3. F1 - Espionnage - McLaren, la tête à l'envers?
  4. F1 - Espionnage - Les réactions
  5. GP Brésil: McLaren fait appel - Sports.fr

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Team McLaren Mercedes.


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7 Nico Rosberg
8 Kazuki Nakajima
9 David Coulthard
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12 Timo Glock
14 Sébastien Bourdais
15 Sebastian Vettel
16 Jenson Button
17 Rubens Barrichello
20 Adrian Sutil
21 Giancarlo Fisichella
22 Lewis Hamilton
23 Heikki Kovalainen