Histoire d'Arles sous l'Ancien Régime

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L'ancien régime arlésien commence peu après l'annexion de la ville à la France. Déchue de tout rôle politique au profit d'Aix, la cité qui va subir de nombreuses épreuves telles que les épidémies de pestes et les Guerres de religion, se transforme finalement peu pendant ces trois siècles. Si on note une floraison du bâti de prestige tant religieux que privé, socialement la communauté arlésienne reste une société agricole, dominée par une noblesse nombreuse et riche jusqu'à la Révolution.

Sommaire

[modifier] XVIe siècle

[modifier] La Renaissance arlésienne

L'annexion d'Arles au Royaume de France se fait sans difficulté. François Ier passe à Arles en 1516 lors de son retour d'Italie et visite les monuments romains. En septembre 1535, l'Edit de Joinville[1] divise la Provence en cinq sénéchaussées, dont celle d'Arles[2] pour rapprocher des sujets des représentants du pouvoir. L'année suivante, le 20 août 1536, les Arlésiens témoignent de leur attachement à leur récente patrie en arrêtant la seconde invasion de la Provence conduite par Charles Quint.

La paix revenue, Arles s'efface politiquement devant Aix[3] mais s'enrichit grâce à son vaste terroir progressivement mis en culture. C'est de cette époque que datent les premières tentatives modernes de dessèchement des marais qui entourent la ville. En 1540, la ville d'Arles aurait ainsi négocié à ce sujet avec le comte de Paucallier et près d'un demi-siècle plus tard, Jacques Audier et Philippe Larcher font de nouvelles propositions concernant les marais du Trébon, du Plan du Bourg et Coustières de Crau. Ces propositions restent sans suite sans doute à cause des sommes énormes nécessaires. A la suite des inondations de 1529, 1530 et 1542, les transactions de décembre 1542 et janvier 1543 organisent les grandes associations territoriales arlésiennes. Plus tard, en 1599, le roi Henri IV fera publier un édit accordant au Hollandais Berg-op-Zoom, le privilège exclusif de faire le dessèchement de tous les marais de France.

Buste d’Adam de Craponne et bassin de distribution de son canal à Lamanon, Bouches-du-Rhône
Buste d’Adam de Craponne et bassin de distribution de son canal à Lamanon, Bouches-du-Rhône

Des travaux d'irrigation sont également entrepris, dont le plus significatif, le canal de Craponne (du nom de son constructeur Adam de Craponne) creusé dans les années 1550, relie la Durance au Rhône en aval d'Arles. Le vaste terroir arlésien, rendu ainsi fertile, produit des grains de manière excédentaire. Grenier à blé de la Provence, Arles approvisionne de nombreuses villes méditerranéennes. Le blé est alors le moteur principal du commerce portuaire.

Cette période de prospérité où n'est pas exempte la rudesse des moeurs[4] se traduit par le développement et l'embellissement de la cité. En 1542, tous les hospices et hôpitaux arlésiens sont regroupés en un seul Hôtel-Dieu, l'hôpital dit de la Trinité[5]. De même, de nombreux monuments publics (la Tour de l'Horloge terminée en 1553 et couronnée de la fameuse statue de l'Homme de Bronze coulée en 1555, la porte de la Cavalerie en 1558…) et des hôtels particuliers de style Renaissance (place du Sauvage, rue Jouvène…) sont alors édifiés. Un écrivain arlésien Quiqueran de Beaujeu (1522-1550), évêque de Senez nous a laissé un témoignage de cette époque dans un ouvrage curieux "De laudibus Provinciae" (Éloge de la Provence) dans lequel il décrit la chasse, la pêche et les cultures d'alors. Le voyageur Félix Platter nous livre également un témoignage sur la Camargue :

on rencontre de grands troupeaux de bœufs et de taureaux qui paissent en liberté ; des hommes, montés sur de petits chevaux agiles les poussent avec de longues perches à trois pointes vers des enclos et avec le concours de curieux on les marque au fer rouge.

[modifier] Arles à l'époque des guerres de religions

Toutefois ces heures heureuses pour la cité s'achèvent au début des années 1560. En effet, la fin du siècle est marquée par des épidémies de peste (en particulier celle de 1579-1580[6]), des inondations, des hivers rigoureux et à partir des années 1580-1583, la chute des productions agricoles[7].

À ces calamités naturelles se rajoutent les guerres de religion, principalement entre 1561-1562 où Arles est menacée à ses portes (Saint-Gilles, Beaucaire, Les Baux) et entre 1588 -1595[8], années au cours desquelles la ville suit le parti de la Ligue et la société arlésienne s'entre déchire dans une véritable guerre civile.
On trouve d'un côté

des bourgeois suivis de plusieurs gentilshommes et les consuls tenant pour le Roi et le sieur de la Valette, son représentant dans le pays, appelés Bigarrats[9],

et de l'autre la Ligue, avec

le sieur de Biord Pierre[10], lieutenant principal au siège d’Arles, fortifié des gens d’église, de la justice, du plus grand nombre de la noblesse, bourgeois et peuple[11].

À la suite de l’incident du 1er août 1590[12], les partisans du roi laissent la place aux partisans du Duc de Guise. Arles suit alors les destinées de la Ligue, pourchassant les réformés, surveillant les modérés et n'hésitant pas à contracter des alliances avec les ennemis de la France. Les tentatives de conciliation sont sévèrement chatiées et le jeune d'Eyguières est décapité sous l'inculpation d'avoir voulu livrer la ville au duc de Montmorency alors gouverneur du Languedoc au nom d'Henry de Navarre. En novembre 1590[réf. nécessaire], appelé par Nicolas de Rivière[13] chef du parti de la Ligue catholique de la ville, le duc de Savoie Charles-Emmanuel arrive à Arles à la tête de 2.000 cavaliers[14]; il y reste jusqu'en 1592[15]. Les arlésiens, redoutant une trahison au profit de ce dernier qui laisse à son départ quatre compagnies dans la ville, se soulèvent alors contre Nicolas de Rivière et le tuent d'un coup de mousquet à la porte de la Cavalerie. Il est remplacé à la tête de la Ligue par Nicolas la Touche qui sera pendu deux ans plus tard en 1594. Sous sa direction, Arles s'oppose à Trinquetaille passée dans le camp d'Henri IV et les tensions s'exacerbent. Ainsi en 1593, si les gens du faubourg essayent d'affamer les arlésiens en contrôlant le trafic sur le Rhône[16], à l'inverse la Ligue après avoir capturé le capitaine Antoine Icard, banni en 1576 pour soupçon de trahison, expose sa tête au palais de la ville.
Ces troubles religieux et politiques, ponctués par la visite royale de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis en automne 1564[17], ne prendront fin qu'avec l'abjuration et surtout le couronnement d'Henri IV, le 27 février 1594[18]. Toutefois, ce n'est que le 15 octobre 1595, que les consuls d'Arles reconnaîtront officiellement Henri IV comme roi, mettant ainsi fin aux troubles dans la cité. Probablement en reconnaissance de cette soumission, le roi Henri, concède en 1596 à la ville d'Arles quatre marais salants en Camargue[19].

Après toutes ces épreuves la situation financière d'Arles est catastrophique : fortement endettée la cité doit dès lors se résoudre à vendre une partie des biens communaux.

[modifier] XVIIe siècle

Au début XVIIe siècle, la ville est toujours dans son enceinte qui est restaurée en raison des conflits de religion latents en Provence et Languedoc. Une extension importante des remparts est même envisagée, mais le projet est stoppé par Henri IV en 1608.

[modifier] Une croissance économique, portée par le terroir et le port

À la suite des dettes contractées et accumulées pendant les Guerres de Religion qui ont obligé la ville à vendre une partie de son immense territoire, on voit apparaître en Camargue de vastes domaines fonciers qui participent à la reconquête agricole de ce terroir déserté depuis des décennies. Certains se dotent de luxueuses demeures tel, à quelques kilomètres au sud d'Arles, le Chateau de L'Armellière[20] bâti dès 1606 pour le gentilhomme arlésien Pierre de Sabatier qui avait servi sous Henri IV. Après 1625, des conditions climatiques favorables et un Rhône clément permettent un accroissement de la production; ces conditions relancent l'idée de l'assèchement des marais, jugés terres improductives et pathogènes. Une convention est ainsi passée le 16 juillet 1642, entre les consuls, une association et Jean Van Ens, ingénieur hollandais, pour le dessèchement des terres marécageuses. Malheureusement, une conception insuffisante, des conflits locaux et une recrudescence des crues entraînant des coûts d'entretien trop importants vont ruiner le succès initial de l'entreprise. En dépit de cet échec, les années 1640 et 1650 enregistrent des records de production agricole.

Autre pilier de l'économie arlésienne, l'activité portuaire évolue entre la fin du XVIe siècle et le milieu du suivant; la marine arlésienne adapte sa flotte fluviale dont le navire caractéristique devient l’allège; ce bâtiment prévu, comme son nom l’indique, pour alléger les navires plus lourds qui ne peuvent pénétrer dans le Rhône, permet de traiter les ruptures de charge entre le port de Marseille et le sillon rhodanien.

[modifier] Une déchéance politique contrebalancée par un renouveau pastoral

Sur le plan politique, déchue de toute ambition au profit d'Aix depuis son rattachement au Royaume de France, Arles ne brille plus que par l'éclat de son archevêché. L'élan pastoral impulsé par le Concile de Trente est relayé dans la cité par des archevêques actifs. Il en résulte une multiplication de congrégations religieuses, avec notamment l'installation en 1626 des Jésuites dans le quartier de l'Hauture, et la poussée démographique incite à une rénovation des paroisses. Au niveau du tissu urbain, de nouvelles églises sont bâties telle l'église Sainte-Anne en 1621 ou reconstruites comme l'église Saint-Julien en 1648 dont la première pierre est posée par l'archevêque d'Arles, François Adhémar de Monteil de Grignan. Des modifications notables sont apportées aux établissements religieux édifiés récemment dans le cadre de la Contre-Réforme tout autour de la ville (Capucins, Carmes) et en Camargue, une reconquête évangélique des masses paysannes est entreprise accompagnée par la création de nouvelles paroisses en liaison avec cet essor agricole; ainsi en 1637, l'archevêque d'Arles Jean Jaubert de Barrault passe une commande pour la construction de six églises dans le delta[21].
Toutefois pendant la minorité du roi Louis XIV, la ville est secouée par de brefs évènements politiques à la suite de la création en 1647[22] par Mazarin d'un nouveau corps de magistrats appelés les Semestres. Le Parlement d'Aix ainsi dédoublé, va entraîner des troubles, appelés Fronde provençale dans toute la province. Arles s'oppose alors à Tarascon et chaque parti essaye de s'imposer[23]. L'archevêque d'Arles, Mgr de Grignan intervient pour ramener le calme dans la cité en 1652.

[modifier] Une ville qui s'inspire de la Cour et s'embellit

Arles, la place de la République avec l'hôtel de ville et l'obélisque du cirque romain
Arles, la place de la République avec l'hôtel de ville et l'obélisque du cirque romain

Malgré tout, le XVIIe siècle arlésien est lié à la prospérité agricole. En retour à cet enrichissement des classes nobles et bourgeoises, les arts se développent et la ville se pare d’un grand nombre d’hôtels particuliers. La vie artistique et intellectuelle s'inspire de la Cour à la suite du passage du roi Louis XIII en octobre 1622, puis plus tard en janvier 1660[24] de celui du roi Soleil. C’est de cette époque que date, en 1666 la création de la première académie royale de province à l’imitation de l'Académie française[25].
En vain, les consuls essayent d'attirer sur la ville l'attention du roi, d'abord en érigeant sur la place royale un obélisque qui ornait autrefois le cirque romain (1676), puis en lui offrant la statue dite Vénus d'Arles (1683), découverte au théatre antique en 1651.

L’architecture s’ouvre aux idées nouvelles d’Italie mais la Cité reste la même : les riches propriétaires s’agrandissent et construisent de somptueuses demeures héritées de l’art de la Renaissance. Dans ce renouveau architectural émerge le nouvel hôtel de ville conçu par l’architecte arlésien Jacques Peytret aidé de Jules Hardouin-Mansart en hommage au Roi Soleil, en l’honneur duquel on érige face au nouveau monument l’obélisque. L'édifice est achevé en 1675. À compter de 1679, une politique d’alignement est entreprise par les consuls. Ceux-ci délibèrent un alignement général des rues pour les rendre plus agréables et plus commode. Cette politique d’alignement qui se poursuit jusqu’à la Révolution, modifie considérablement l’aspect du centre-ville.

[modifier] XVIIIe siècle : la fin de l'Ancien Régime

[modifier] 1700-1725 : un début de siècle catastrophique

Au tournant du siècle, Arles va renouer avec un épisode de tensions et de catastrophes. En 1706, puis en 1707 la ville entreprend la réfection des remparts (Porte du Marché-neuf et façade du Rhône) sous la direction de M. de Saxy gouverneur du Mont-Royal, contre une invasion possible des troupes du duc de Savoie. Dans la foulée l‘hiver 1709, avec de grands froids entre le 7 janvier et le 4 février[26], ruine les récoltes et gèle les oliviers. Des inondations et disettes se succèdent jusqu' la fin des années 1710 et en 1721 la grande peste venue de Marseille provoque un désastre démographique : elle emporte environ 10.000 habitants sur 23.000, soit plus de 40% des arlésiens[27].

[modifier] 1725-1750 : suivi par une période de prospérité traditionnelle

Toutefois, à partir de 1725 l'agriculture bénéficie de conditions plus clémentes et la ville continue son embellissement architectural commencé au siècle précédent. La noblesse fait un accueil favorable aux modèles parisiens. Les hôtels de grandes familles arlésiennes sont alors construits : hôtel Quiqueran de Beaujeu, hôtel du Roure puis celui, vaste et austère, de la famille de Lagoy, des Antonelle dans le quartier de la Roquette, ou encore celui de Barrème de Manville. De son côté, la construction publique produit des bâtiments tels que la Grande Boucherie (1724), la Grande Poissonnerie (1728) ou la maison consulaire (1731) sur la place du Forum.

Cette richesse, s'accompagne de quelques crises de subsistance comme par exemple celle de 1752. L’archevêque de Jumillac intervient pour apaiser l'émeute qui éclate le 2 janvier à la suite d'une pénurie de blé générée par la spéculation. Il ordonne de faire des distributions de pain au peuple. Toutefois, les meneurs sont sévèrement châtiés ; l’un est pendu, huit condamnés aux galères à vie et d’autres à dix et cinq ans[28].

[modifier] 1750-1788 : un développement industriel, commercial et urbain

Dans les dernières années de l'Ancien Régime, la ville se tourne vers l'industrie. Vers 1750, les fermiers généraux des tabacs créent une de leurs manufactures dans le quartier de la Roquette qui prospéra jusqu'à la Révolution. De même des établissements apparaissent autour des murailles et à Trinquetaille[29]. Le port d'Arles assure également la richesse de la ville avec un trafic important : en 1788, le bois, les pierres, le charbon et les fourrages forment, avec le blé, les principales marchandises figurant dans les chargements des bateaux arlésiens. La ville s'étend et des travaux communaux significatifs, pour la première fois depuis le début du XIVe siècle, sont réalisés à l'extérieur de l'enceinte médiévale. En 1775, la ville entreprend le comblement des fossés de la Lice, devant les murailles sud et en 1781, à la suite d'un arrêté royal, les cimetières urbains sont transférés à l'extérieur de la cité[30].

[modifier] Chronologie

[modifier] XVIe siècle

  • 1511 : en novembre inondation du Rhône - la chaussée de la Corrège rompit sur 39 m.
  • 1512 : création de la Confrérie de Saint-Georges, probablement pour défendre ses membres, des gardians, contre un enrôlement abusif dans l'armée.
  • 1515
Les Pères de l'Observance, venus de Trinquetaille, s'installent à l’extrémité de la rue de l'Observance (actuelle rue d'Alembert). La rue prend ensuite le nom de rue des Récollets (qu'elle conservera jusqu'en 1901) lorsque les Observantins sont remplacés par les Récollets.
Les arlésiens envoient une ambassade au roi François Ier qui vient de monter sur le trône pour renouveler leur serment de fidélité.
En décembre, la reine mère Louise de Savoie et l'épouse du roi, Claude de France passent à Arles.
  • 1516 : en février, François Ier, accompagné de sa mère et de son épouse, passe à Arles lors de son retour d'Italie, après sa victoire de Marignan, et visite les monuments romains.
  • 1522 : inondations du Rhône - le 16 décembre la digue Baussenque cède.
  • 1529 :
Mort accidentelle à Arles de François de Guise, lieutenant général de Provence.
Fin mai, début juin : inondation du Rhône.
Création de la généralité de Provence, aussi appelée généralité d'Aix.
Regroupement de tous les hôpitaux en un seul Hôtel-Dieu, l'hôpital dit de la Trinité; il fut complété en 1573, puis en 1678.
  • 1542-1543 : transactions de décembre 1542 et janvier 1543 organisant les grandes associations territoriales arlésiennes.
  • 1545 : assassinat de Gaucher de Quiqueran, baron de Baujeu, par les frères de Laval de Castellane pour une question de préséance au conseil de la ville[32].
  • 1549 : les Pénitents bleus quittent l'Observance et vont s'installer dans l'église de Précheurs[33].
  • 1550 : creusement du canal de Craponne (du nom de son constructeur Adam de Craponne) reliant la Durance au Rhône en aval d'Arles.
  • 1551 : le pape Jules II érige le prieuré de Notre-Dame-de-la-Major en chapitre collégial[34].
  • 1553 : construction du beffroi, appelé aujourd'hui tour de l'horloge, couronné en 1555 par une statue de Mars dite l'Homme de Bronze coulée par Laurent Vincent d'Avignon.
  • 1555
Un édit d'Henri II crée un poste de lieutenant de l'amirauté de Provence à Arles.
En octobre, le franciscain Pierre de Bisqueriis évêque in paribus de Nicopolis, administrateur du diocèse muni des pleins pouvoirs visite les paroisses d'Arles[35].
Abolition (ordonnance d'Orléans, article 101) d'un usage en vigueur au XVe siècle qui laissait à la municipalité d'Arles le soin de fournir et entretenir les "logements de fonction" des ribaudes. A cette époque, toute nouvelle ribaude traversait la cité au bruit du tambour et au bras du sous-clavaire qui la conduisait au bordel.
Le 25 août il est décidé d'édifier une nouvelle porte de la Cavalerie ; la construction réalisée avec les pierres des tours de la porte de Laure est terminée en 1588.
L'archevêque d'Arles, Jacques du Broullat (1550-1560), est déposé pour apostat.
Les consuls introduisent une requête devant le parlement de Provence contre les manquements et négligences de l'archevêque Jacques du Broullat et le chapitre cathédral[36].
  • 1561 : destruction de la porte de Laure.
  • 1562 : nouvelle halle réservée à la vente du poisson construite par Claude du Jas, dans le quartier de la Roquette. Trop exigüe, elle est reconstruite en 1647.
  • 1564 : visite royale de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis. La caravane royale y est retenue par une crue du Rhône du jeudi 16 novembre au 7 décembre.
  • 1564-1565 : Hiver 1564-1565 très rude dans le Sud de la France. Le Rhône gèle près d’Arles
  • 1568 : les glaces apparaissent sur le Rhône le 11 décembre.
  • 1570
Du 1er au 3 octobre, chutes de neige qui couvrent le sol pendant plus de deux mois.
Les 5 et 7 décembre, inondation au Plan-du-Bourg et en Camargue
Transport des blés - Cette année, 155704 sétiers de blé (froment pour l'essentiel sont voiturés ou nolisés par 268 transporteurs.
Froid violent à partir du 10 janvier
Le conseil décide d'employer 4000 écus en achat de blés pour les pauvres en raison de la faible récolte.
  • 1573 : le Rhône est pris par les glaces ; du 1er au 7 janvier les arlésiens et leur bétail traversent le fleuve à pied.
  • 1575 : pendant le Carême, les arlésiens craignant quelque tentative ou trahison des réformés, renforcent la défense de la ville.
  • 1576 : décembre - Le dimanche 4 , les eaux du Rhône entrent dans la ville.
  • 1577 : par lettres patentes du roi Henri III, la ville d'Arles est déclarée ville maritime[37].
  • 1578 : Octobre - Inondations à Arles (Rhône) et dans le Bas-Languedoc (fin en février 1579).
  • 1579-1581 : peste; la peste éclate en 1579 et continue ses ravages une grande partie de l'année suivante[38]. Tout danger n'est écarté qu'au début 1581 quand par ordre des consuls, une grande procession du Saint-Sacrement est organisée pour rendre grâces à Dieu de la disparition de l'épidémie.
  • 1580 : Inondation du Rhône à Avignon (26 août) et à Arles.
  • 1580-1583 : début de la chute des productions agricoles.
  • 1584 : Après avoir appartenu à l’abbaye de Lérins puis au bénédictines de Tarascon, l’église des Alyscamps est donnée en 1584 aux capucins ayant alors à leur tête le fameux Ange de Joyeuse.
  • 1586 : la ville achète des blés de marine et en fait venir de Pise.
  • 1588
A partir de l'été, le ligueur Pierre de Biord entreprend des actions pour déstabiliser le pouvoir des consuls.
A la fin du mois d'août, les ligueurs se répandent dans les rues en annonçant le massacre des ligueurs de Salon-de-Provence par les hommes de La Valette, en criant qu'il falloit faire au bigarras ce qu'on avoit fait aux bons catholiques à Salons[39].
Chasse à l'homme en pleine ville d'une personne reconnue favorable à La Valette.
Pose de placards contre le roi sur les portes de Saint-Trophime.
Assassinat du juge Varadier.
Le 25 mars, le ligueur Pierre de Biord ne parvient pas à se faire élire premier consul; le part de la Ligue n'obtient que le poste de second consul.
  • 1590 (Vers): Jacques Audier et Philippe Larcher font de nouvelles propositions concernant le dessèchement des marais du Trébon, du Plan du Bourg et Coustières de Crau. Ces propositions restent sans suite sans doute à cause des sommes énormes nécessaires.
  • 1590
A début de l'année, la disette menaçant, la ville ferme ses portes à l'exportation des grains.
En mars, la rue impose la nomination de quatre consuls ligueurs.
A la suite de l’incident du 1er août, les partisans du roi s'effacent à Arles devant ceux de la Ligue.
Septembre - début d'une violence urbaine; les royalistes s'exilent.
Décembre - le Rhône gèle
Venant de Lyon, des Minimes s'installent initialement à Trinquetaille, avant d'en être expulsés au moment des troubles de la Ligue, lorsque la Camargue est envahie.
Entre mars et septembre, la ville dirigée par Pierre Biord, est aux mains des Ligueurs.
En mars, lors des élections consulaires, Nicolas La Rivière tout nouveau conseiller bourgeois devient contre toutes les règles, premier consul noble.
Le 5 août, ouverture à Arles d'un atelier monétaire suite à la fermeture de celui d’Aix; cet atelier qui fonctionnera jusqu'au mois de janvier 1593, aura une production importante, pas moins de 182.892 marcs de billon en “pinatelles” et liards, soit plus de 44.763 kg.
Eté ? : arrestation du sieur Antonelle et de quelques autres royalistes ; la ville est assiégée une première fois par les troupes du duc de Montmonrency ; prise et pillage du château d’Albaron en Camargue par les troupes du maréchal de Montmorency, gouverneur du Languedoc.
Appelé par Nicolas de Rivière, chef du parti de la Ligue catholique arlésienne, Charles-Emmanuel, duc de Savoie, arrive à Arles à la tête de 2000 cavaliers.
En octobre, chute de Pierre Biord remplacé à la tête de la Ligue arlésienne par Nicolas La Rivière.
Au début du mois de mars, soulèvement du peuple arlésien contre Nicolas de Rivière, tué d'un coup de mousquet à la Cavalerie ; les arlésiens redoutent une trahison au profit du duc de Savoie qui laisse à son départ quatre compagnies dans la ville.
Apprenant la mort de La Rivière, le duc de Savoie tente de renvoyer à Arles Pierre de Biord qu'il avait fait emprisonner à Aix. Mais l'ancien chef ligueur ne peut arriver à Arles, car il est assassiné par d'anciens compagnons de La Rivière, notamment Couque et Mandrin.
Courant mars, de nombreux royalistes exilés rejoignent la ville.
A la fin du mois de juillet, à la suite du meurtre d'un ligueur par un royaliste, la population d'Arles ferme les portes de la ville, interdisant ainsi au consuls nobles de rejoindre la cité; les ligueurs sont à nouveau maîtres de la ville.
Mars : exil d'une partie des royalistes et nomination comme premier consul du ligueur modéré de tendance carciste Balthazar de Ventabren, qui ne sera physiquement au conseil qu'à partir du mois d'août.
Un délibération du 4 avril, signale que les royalistes se sont emparés de cinq cents charges de blé
Dans la nuit du 7 avril, prise du fort de Trinquetaille par les hommes du sieur de Perraud, gouverneur de Beaucaire et fidèle du duc d'Epernon. Dès cet instant la ville peut-être considérée comme assiégée et interdite de tout ravitaillement en provenance de la Camargue et du Rhône.
En juillet, les troupes de Montmorency menacent de nouveau la ville et son terroir; il demande en compensation 150.000 écus que la ville ne peut trouver.
Le 25 juillet, abjuration du Roi.
Le 24 octobre : tentative d'assassinat des consuls nobles par le consul bourgeaois Aubert.
Le 13 janvier, le conseil d'Arles informé que le parlement d'Aix-en-Provence a reconnu le roi, décide de participer à l'assemblée des communautés ligueuses à Salon-de-Provence, présidée par l'archevêque d'Aix, Gilbert de Génébrard ; Arles reste avec Marseille la dernière grande ville tenue par la Ligue.
Le 13 février, ou journée dite de Saint-Mathias ; il s'agit d'une tentative désepérée des ligueurs radicaux pour conserver la ville sous leur domination et pour empêcher la reconnaissance du roi.
Décembre - le Rhône et les plages de Camargue gèlent.
  • 1595 : le 15 octobre, les consuls d'Arles reconnaissent Henri IV comme roi, mettant ainsi fin aux troubles de la Ligue dans la cité.
  • 1596
Le 2 août, le conseil interdit la sortie des grains.
Le 15 décembre, le conseil decide d'emprunter pour acheter des grains.
Le roi Henri IV fait publier un édit accordant au hollandais Berg-op-Zoom, le privilège exclusif de faire le dessèchement de tous les marais de France.
A partir de novembre jusqu'en mai 1600, grand froid.

[modifier] XVIIe siècle

  • 1602 : à la demande des consuls d'Arles, les Ursulines s'installent dans la cité[40].
  • 1604 : Henri IV fait supprimer les émissions monétaires arlésiennes.
  • 1607 : le 8 juillet, les consuls d'Arles décident de construire une nouvelle tour à l'embouchure du Rhône, la Tour de Tampan. Elle ne sera achevée qu'en 1615.
  • 1608 : Henri IV fait stopper les travaux d'extension des remparts.
  • 1612 : En janvier le Rhône est pris par les glaces - le 19 janvier, "la glasse a bien esté si espesse a l'occasion des grans frois et des grans vents qu’une infinité de personnes y ont passé, plusieurs femmes y ont dansé des branles dessus et des damoyselles lont traversé conduites par leurs serviteurs.
  • 1616 : les Minimes viennent habiter l’église des Alyscamps; ils restaurent le vieux temple, reconstruit en 1210 par l’évêque Michel de Morèse et relèvent l’antique chapelle de N.D. de Grâce.
  • 1617 : les Ursulines s'installent au nord des Arènes.
  • 1621 : début de la construction de l'église Sainte-Anne
  • 1620 : un gros navire hollandais (5000 quintaux de jauge) transportant des armes pour les protestants d'Aigues-Mortes, s'échoue près des Saintes-Maries-de-la-Mer; les arlésiens récupèrent les armes mais doivent les céder aussitôt aux représentants du roi[41].
  • 1622
Passage du roi Louis XIII en octobre 1622; il est accueilli le 30 octobre par l'archevêque d'Arles Gaspard du Laurens à Saint-Trophime.
Achèvement de l'église Sainte-Anne en face de Saint-Trophime; elle bénéficia des libéralités du roi Louis XIII qui fit un don de 15.000 livres pour l'achèvement de l'édifice. En 1805, elle fut convertie au Musée Lapidaire.
Création de la Société du Bel esprit.
  • 1625 : les Oratoriens s'installent à Arles; ils logent initialement au presbytère de l'église Sainte-Anne[42].
  • 1626 : installation des Jésuites à Arles.
  • 1630 : les religieuses de la Visitation s'installent à Arles.
  • 1635 : mise en place d'un pont à bateaux entre le Méjan et Trinquetaille[43].
  • 1636 : l'archevêque d'Arles Jean Jaubert de Barrault passe une commande pour la construction de six nouvelles églises paroissiales en Camargue.
  • 1640 : les Petits Augustins s'établissent au bord du Rhône.
  • 1642 : le 16 juillet, convention entre les consuls, une association et Jean Van Ens, ingénieur hollandais, pour le dessèchement des terres marécageuses. Malheureusement, une conception insuffisante, des conflits locaux et une recrudescence des crues entraînant des coûts d'entretien trop importants vont ruiner le succès initial de l'entreprise.
  • 1643 : destruction de l'Arc romain dit du Rhône; ce monument dont la localisation est toujours discutée, devait se situer entre la rue Tour-du-Fabre et l'actuelle rue du Docteur-Fanton[44].
  • 1644-1649 : fronde arlésienne
  • 1647 : les Mauristes, récemment installés à l'abbaye de Montmajour à l'initiative de l'archevêque Jean Jaubert de Barrault, font reconstruire l'église Saint-Julien d'Arles et aménager un groupe de bâtiments contigus.
  • 1648
Reconstruction de l'église Saint-Julien dont la première pierre est posée par l'archevêque d'Arles, François Adhémar de Monteil de Grignan.
Achèvement de la construction de l'église Saint-Antoine appelée aussi Notre-Dame-des-Grâces.
Installations de deux glacières, l'une à la Cavalerie, l’autre à la Roquette.
Achèvement de la chapelle des Jésuites dans l'ancien Hôtel de Laval.
Les religieuses du Refuge ou de Saint-Paul s'installent à Arles
Destruction de la tour dite du Valat, sise à proximité de la place Honoré Clair dans le quartier du Méjan[46].
  • 1655 : le charcutier arlésien Godart introduit à Arles en provenance de Boulogne une recette de saucisson et crée ce qui deviendra la recette du saucisson d'Arles.
  • 1656 : le 28 mai juillet, les consuls d'Arles décident l'abandon de la Tour du Tampan, désormais isolée à l'intérieur des terres, et la construction d'une nouvelle tour à l'embouchure du Rhône, la Tour de Saint-Genest. Les travaux sont terminés le 24 mars 1659.
  • 1660 :
Janvier - Passage du roi Soleil dans la cité ;
Le 12 janvier - Le roi Louis XIV "Dieudonné" venant de Nîmes, "passa sur le Rosne, glacé depuis 10 ou 12 jours, que ses carrosses passèrent avec assurance" pour se rendre à Tarascon, puis à Arles.
Le 13 janvier - Monsieur le duc de Mercoeur accompagné de plusieurs gentilshommes et bourgeois vont au devant de Leurs Majestés parties après le dîner de Tarascon, pour se rendre à Arles.
Le 14 janvier - Mademoiselle qui craint l'eau, embarque pour Arles. Départ d'Avignon. D'abord messe aux Célestins. Voyage rapide au milieu des glaçons qu'elle trouve finalement trop court[47].
L'ordre de dames de la Miséricorde s'installe à Arles
Le Rhône est pris par les glaces pendant 25 jours.
Par lettres patentes, Louis XIV érige la Société du Bel Esprit en Académie d'Arles.
Création du premier mont-de-piété de Provence par François Agneau, oratorien et curé de Sainte-Anne[48].
Erection de l'obélisque sur la place de la République, en face de l'hôtel de ville.
Le 23 mars, cérémonie en l'honneur du roi Louis XIV (inauguration d'un soleil en bronze doré fixé au sommet de l'obélisque situé place Royale) en présence du représentant du roi, le marquis de Vardes, gouverneur d'Aigues-Mortes.
  • 1679-1789 : nouvelle politique d’alignement entreprise par les consuls. Cette politique qui se poursuit jusqu’à la Révolution, modifie considérablement l’aspect du centre-ville.
  • 1681-1683 : séjour dans la cité du musicien André Campra comme maitre de musique de la métropole de Saint-Trophime.
  • 1694
En janvier/février le Rhône est pris par les glaces pendant 40 jours[49].
Crue d'automne; le pont d'Arles est emporté le 15 novembre : Le 15 novembre 1694, le pont d'Arles résista à une grande crue mais, par comble de malchance, celui de Tarascon ne résista pas et ses débris, emportés par le courant, vinrent heurter et briser le premier.

[modifier] Fin de l'Ancien Régime

  • 1706-1707 : réfection des remparts (Porte du Marché-neuf et façade du Rhône), sous la direction de M. de Saxy gouverneur du Mont-Royal, contre une invasion possible des troupes du duc de Savoie.
  • 1707 : Charles Raillon, capitaine de la ville prépare la défense de la cité lors de la tentative d'invasion de la Provence par le duc de Savoie[50].
  • 1708-1709 : l'hiver 1708-1709 ruine les récoltes et gèle les oliviers, inondations et disettes se succèdent.
  • 1720-1721 : la grande peste de 1721 provoque un désastre démographique : elle emporte environ 10.000 habitants sur 23.000, soit plus du tiers de la cité.
  • 1724 : construction de la Grande Boucherie.
  • 1726 : auberge le Logis de Notre-Dame, entre la place et la muraille de la ville, dans l'épaisseur de la porte du Marché-Neuf. le nom de Notre-Dame, fait probablement référence à une église du XIVe siècle, Notre-Dame de Beaulieu qui existait à proximité, en dehors des remparts[51].
  • 1728 : construction de la Grande Poisssonnerie.
  • 1731 : construction de la Maison consulaire sur la place du Forum.
  • 1752 : à la fin janvier, émeute liée à une pénurie de blé générée par la spéculation. L’archevêque de Jumillac ordonne de faire des distributions de pain pour calmer le peuple. Toutefois, les meneurs sont sévèrement châtiés ; l’un est pendu, huit condamnés aux galères à vie et d’autres à dix et cinq ans.
  • 1754 : le Rhône est totalement gelé pendant plus de 50 jours - Il resta presque gelé depuis le 7 janvier jusques bien avant dans le mois de mars.
  • 1758
Découverte de l'autel à la bonne déesse (Bona Dea); cet autel de marbre blanc est découvert dans les fondements de la grande porte de l'église Notre-Dame la Major, lieu où se trouvait sans doute le temple de Bona Dea[52].
Anoblissement de la famille Du Roure[53].
  • 1763 : après le parlement de Paris, celui d'Aix-en-Provence prononce un arrêt en 1763 contraignant les Jésuites à quitter le Provence.
  • 1766 : le Rhône est pris par les glaces pendant 46 jours.
  • 1771 : inauguration du Wauxhal, espèce de cercle de nobles. Dénoncé comme un club réactionnaire, il est détruit à la Révolution et ses restes ne sont déblayés qu'en 1808.
  • 1772 : anoblissement de la famille Roy de Vacquières[54].
  • 1775 : comblement des fossés de la Lice, devant l'enceinte sud de la ville.
  • 1781
Travaux d'aménagement du nouveau cimetière (boulevard E. Combes).
Le maitre verrier J.F. Grignard de la Haye (1745-1793) s'installe à Arles et s'associe avec Pierre Boulouvard, négociant arlésien pour développer la verrerie de Trinquetaille spécialisée dans la production de verre noir.
Le 10 mars, création de la verrerie de Trinquetaille, par autorisation du conseil municipal[55].
Incendie de la manufacture de tabac située dans le quartier de la Roquette; cinq arlésiens y périssent et la manufacture est définitivement fermée après ce drame.
  • 1784 : ouverture à Arles du premier musée français d'archéologie,
  • 1786 : destruction dans le quartier de Trinquetaille, de l'église Saint-Pierre-de-Gallègue, appelée Saint-Pierre-le-Vieux depuis son abandon en 1618[56]

[modifier] Notes

  1. Cf. Henri Martin - Histoire de France, depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789 (1858), accessible ici :
    L'édit de Joinville (septembre 1535) avait réorganisé d'ensemble les divers degrés de juridiction dans la Provence et statué que les appels des tribunaux inférieurs (vigueries) et des tribunaux des seigneurs ressortiraient au grand sénéchal siégeant à Aix ou à ses quatre lieutenants siégeant à Draguignan, Digne, Arles et Forcalquier, les appels du sénéchal et de ses lieutenants ressortissant à leur tour au parlement de Provence (le grand sénéchal était en même temps amiral de Provence et avait juridiction sur les gens de mer). Un chancelier de Provence, avec sceau particulier, fut établi auprès du parlement de Provence, à l'instar de ce qui existait près des autres parlements. Les évêques provençaux furent exclus du parlement.
  2. Sénéchaussées d'Aix-en-Provence, Arles, Draguignan, Digne et Forcalquier
  3. La généralité de Provence, aussi appelée généralité d'Aix, est créée en 1542. Aix fut en effet le siège d'une des dix-sept recettes générales créées par Henri II et confiées à des trésoriers généraux (Édit donné à Blois en janvier 1551). Son ressort se confondait avec celui du parlement d'Aix.
  4. Cf. l'assassinat en 1545 de Gaucher de Quiqueran, baron de Baujeu, par les frères de Laval de Castellane pour une question de préséance au conseil de la ville.
  5. Cet hôpital fut complété en 1573 puis en 1678
  6. La peste éclate en 1579 et continue ses ravages une grande partie de l'année suivante. Des précautions sont prises contre les imprudents qui font propager le fléau. On signale qu'un dénommé Georget et une femme sont pour ce motif, soumis à la question puis pendus. Tout danger n'est écarté qu'au début 1581 quand, par ordre des consuls, une grande procession du Saint-Sacrement est organisée pour rendre grâces à Dieu de la disparition de l'épidémie. Cf. Comptes de Trésorerie de la Communauté d'Arles tenus par le notaire Vincent Aubert aux Archives municipales
  7. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 533.
  8. Les tensions augmentent à la mort d'Henri III en août 1589 qui fait du prince protestant Henri, le prétendant au trône de France.
  9. Il s'agit d'un sobriquet donné par les Ligueurs pour déconsidérer les partisans d'Henri IV)
  10. François et Pierre Biord, furent lieutenants principaux au siége d'Arles pendant les guerres de religion. Celui-ci embrassa le parti de la Ligue avec une violence extrême et périt assassiné.
  11. Cf. Notice sur la famille de Castillon de M. de Castillon, 1893
  12. Ibidem :
    Le 1er août 1590, 40 ou 50 Bigarrats, la plupart personnes de qualité, étaient réunis dans la maison de M. de Beynes, quand ils y furent assiégés par une populace ameutée à l’instigation du lieutenant. Ceux-ci pratiquèrent aussitôt des meurtrières, bien résolus à se défendre. Les consuls intervinrent encore une fois et, pour donner une sorte de satisfaction à la populace, il fut décidé que ceux des assiégés qui seraient désignés, sortiraient sous leur protection ; au nombre desquels se trouvèrent le sieur de Méailles, muet, fils de M. de Beynes, le sieur de Montréson et quelques autres, qui parurent revêtus de leurs cuirasses, montés sur chevaux et escortés par leurs valets. Ils furent conduits, sans déplaisir, à l’une des portes de la ville, d’où ils allèrent, les uns dans leurs mas de Camargue, les autres en Languedoc, pour être plus en sûreté.
  13. Chef du parti de la Ligue, Nicolas de Rivière, bien que bourgeois avait demandé à être premier consul sous la menace de mettre le feu aux quatre coins de la ville, sous prétexte de faire cesser les entreprises ravageuses en Camargue du duc de Montmorency, gouverneur du Languedoc et l'un des premiers à reconnaître Henri IV.
  14. Le duc de Savoie Charles-Emmanuel est appelé en Provence par la comtesse de Sault, belle-soeur du représentant de la Ligue en Provence Vins tué en novembre 1589 devant Grasse. Charles-Emmanuel envoie en juillet 1590 des troupes qui battent celles du roi Henri IV à Riez puis entre le 17 novembre à Aix-en-Provence où il se fait confier tous les pouvoirs par le parlement d'Aix, qui refuse toutefois de le reconnaître comte de Provence (d'après Histoire de la Provence - sous la direction d'Edouard Baratier, page 260)
  15. Le duc de Savoie quitte la Provence en mars 1592, après avoir essayer de reprendre en novembre 1591 la ville de Marseille tombée aux mains du chef ligueur Charles de Casaulx qui avait su profiter du particularisme local contre les savoyards (d'après Histoire de la Provence - sous la direction d'Edouard Baratier, page 260).
  16. Cf. création de la Tour de Pâques
  17. Cf. # crue automnale de fin novembre - début décembre 1564 à Arles. Sur le chemin du retour, la caravane royale (Charles IX et sa mère Catherine de Médicis) fut immobilisée dans Arles par une crue du Rhône. Il entra, le jeudi 16, à Arles, où les eaux le retinrent pendant trois semaines. Il quitta la cité le 7 décembre…
  18. Henri IV est reconnu par le Parlement d'Aix dès janvier 1594.
  19. Il s'agit des marais salants du Fournelet, du Cassieux, du Grand-Badon et de la Dame, qui dépendent du grenier à sel de Berre.
  20. Congrès archéologique de France - 134e session 1976 - Pays d'Arles, page 174
  21. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 323 :
    [Jean Jaubert de Barrault] décida de créer six églises succursales - Villeneuve, la Trésorière, Albaron, Boismeaux, le Sambuc, les Sansouires.
  22. Cf. Edit de Fontainebleau dit du Semestre, de 1647.
  23. Les Semestres détenaient les armes de l'arsenal, les deniers publics, cinquante soldats de la maison de ville et les corps-de-garde du port, de la Major et de la Roquette. "Ils menaçaient sans cesse ceux qui n'adhéraient pas à leur ligue". Mais inversement, ils furent soumis à une sorte de racket par leurs adversaires plus nombreux.
    D'après Rue d'Arles, qui êtes vous ? d'Annie Tuloup-Smith, page 275
  24. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 507 :
    ... Le 13 [janvier 1660] Monsieur le duc de Mercoeur monta à cheval, accompagné de plusieurs de nos gentilshommes et bourgeois qui y parurent en fort bel équipage, et allèrent au devant de Leurs Majestés, qui étaient parties après le dîner de Tarascon, pour se rendre en cette ville [d'Arles].
  25. Par lettres patentes, Louis XIV érige la Société du Bel Esprit créée en 1622, en Académie d'Arles.
  26. M. Garnier - Mémorial de la météorologie nationale - 1967) :
    ... le 11, le thermomètre s'abaissa jusqu'à -16.1° à Montpellier et -17.5° à Marseille.
  27. Charles-Roux - Arles, page 130 :
    ... dans la ville 8.572 individus avaient péri, et dans la banlieue 1.638; parmi eux, 4 consuls, 35 membres du corps municipal, 11 nobles, 7 avocats, 17 bourgeois, 72 prêtres et 35 médecins ou pharmaciens. La population totale d'Arles étant à cette époque de 23.178 habitants, on voit ce qu'une telle année lui avait coûté ...
    Voir aussi l'article sur la peste de Marseille.
  28. Vingt-deux mutins furent arrêtés, emprisonnés. ... l’on commence le procès des prisonniers transférés à Aix, d’après le jugement : François Ribe, le tambour de la révolte, fut condamné à être pendu, six mutins furent condamnés par contumace à être pendus en effigie, huit aux galères à vie, quatre à 10 ans, un à 5 ans, tous ceux-là par contumace ; cinq, dont le fils du tambour, à faire amende honorable, à être marqués, aux galères à vie ; deux à 15 ans, deux à 10, un à 3 ans ; une femme à être fouettée par les carrefours d’Arles, etc..
  29. En 1781, le maître verrier J.F. Grignard de la Haye (1745-1793) s'installe à Arles et s'associe avec Pierre Boulouvard, négociant arlésien pour développer la verrerie de Trinquetaille spécialisée dans la production de verre noir. Cette entreprise exportatrice sera ruinée à la Révolution à la suite du blocus imposé par les Anglais
  30. A l'emplacement actuel, boulevard Emiles Combes
  31. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 480.
  32. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 227
  33. AVA (les Amis du Vieil Arles) - n°136, page 13
  34. Jean-Maurice Rouquette - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 638.
  35. Jean-Maurice Rouquette - ARLES, histoire,territoires et cultures, page 637.
  36. Jean-Maurice Rouquette - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 638.
  37. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 480.
  38. Cf. Félix Reynaud - La Grande peste à Arles : 1579-1581, 1880
  39. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 485.
  40. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 238
  41. Jean-Maurice Rouquette - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 576.
  42. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 245
  43. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 227
  44. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - Arles, histoire, territoires et cultures, page 112.
  45. La Vénus fut retrouvée en trois fragments (d'abord la tête le 6 juin 1651 en creusant une citerne dans la maison de l'abbé Lebrun).
  46. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 286
  47. Cf. Mémoires de Mlle de Montpensier - 2e partie, chapitre 1 ici :
    Je voulus m'en aller passe un bac pour m'en aller par terre trouver Leurs Majestés; mais il étoit rompu; je fus obligée à me mettre sur le Rhône. M. le vice-légat, qui alloit trouver le roi, avoit un fort joli bateau; il me le donna et un prit un autre. Si j'avois voulu éviter l'eau, que je craignois fort, il auroit fallu attendre quelques jours. J'avois dit à Leurs Majestés [le jour] que je me rendrois auprès d'elles; ainsi, la nécessité surmonta ma crainte. En entrant dans le bateau, je pria Dieu du meilleur de mon cœur; je me recommandai à lui, et fis mon voyage. Il dégeloit, et la gelée avoit été fort grande; ainsi il y avoit des rochers [de glace] d'une effroyable grosseur sur le Rhône. Il va d'une vitesse qui fait à mon gré plus de plaisir que de peur. Il faisoit très-beau; le pays que l'on voit est admirable. Je m'y rassurai de manière que je m'y endormis dans le bateau; ainsi je trouvai le trajet fort court jusqu'en Arles.
  48. Jean-Maurice Rouquette - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 651.
  49. Le 29 janvier 1694 l'Intentant de Provence Lebret écrit au Contrôleur Général des Finances :
    Il y a plus de trente ans qu'on n'a vu en Provence un hiver de la qualité de celuy-cy" (allusion sans doute à celui de 1660 ou 1665). Le Rosne est pris depuis vingt jours à un point que les charrettes chargées le traversent sur la glace.
    Un autre témoin, Louis Pic, affirme que la glace a plus de dix pieds d'épaisseur (10 pieds = 3,20 m environ). Les Arlésiens se rendant en Camargue évitent ainsi de payer les droits de passages du pont de bateaux.
  50. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 237
  51. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 303
  52. J.M. Véran - Notice des anciens monuments d'Arles - 1824; page 8
  53. Jean-Maurice Rouquette - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 605.
  54. Jean-Maurice Rouquette - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 605.
  55. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 298
  56. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 264

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

  • Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles, qui êtes-vous ? - (ISBN 2951472420)
  • Charles-Roux - Arles - (ISBN 2866730313)
  • Edouard Baratier (sous la direction de) - Histoire de la Provence
  • Platter, Félix (1536-1614). Félix et Thomas Platter à Montpellier, 1552-1559, 1595-1599 : notes de voyage de deux étudiants balois publiées d'après les manuscrits originaux appartenant à la Bibliothèque de l'Université de Bâle.... 1892; sur Gallica, accessible ici

[modifier] Bibliographie

  • Pierre Quiqueran de Beaujeu - Louée soit la Provence - Actes Sud, (ISBN 2742725024)
  • Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures - (Editions IMPRIMERIE NATIONALE), (ISBN 9782742751761)