Tarascon (Bouches-du-Rhône)

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Tarascon
Carte de localisation de Tarascon
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arrondissement d'Arles
Canton Canton de Tarascon
Code Insee 13108
Code postal 13150
Maire
Mandat en cours
Charles Fabre (UMP)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette
Latitude
Longitude
43° 48′ 21″ Nord
         4° 39′ 37″ Est
/ 43.8058333333, 4.66027777778
Altitude 3 m (mini) – 200 m (maxi)
Superficie 73,97 km²
Population sans
doubles comptes
13 100 hab.
(2 005)
Densité 177 hab./km²


Tarascon (Tarascoun en provençal de norme mistralienne) est une commune française, située à l'extrémité Ouest du département des Bouches-du-Rhône et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Tarasconnais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Pont sur le Rhône entre Beaucaire et Tarascon
Pont sur le Rhône entre Beaucaire et Tarascon

Située sur la rive gauche du Rhône, en face la ville de Beaucaire dans le Gard avec qui elle forme une agglomération d'environ 30 000 habitants.








[modifier] Histoire

Château de Tarascon
Château de Tarascon
Château du Roy René
Château du Roy René

Situé en bordure du Rhône, à la croisée des chemins entre Avignon, la Camargue et le Luberon, Tarascon est encore aujourd'hui associée aux contes et légendes dont elle fut, paraît-il, le théâtre dans les années 48 après JC.
La tradition raconte que Marthe, venant de Palestine, débarqua à Tarascon où sévissait alors la Tarasque, un terrible monstre amphibien. La Sainte dompta courageusement et miraculeusement le monstre. Depuis de nombreux pèlerins visitent la Collégiale Royale Sainte Marthe, construite en son honneur non loin du château du roi René.
Ce sanctuaire, principal monument de la ville, renferme en effet les reliques et le tombeau de Sainte Marthe, dans la crypte, qui fut bâtie sur l'emplacement exact de sa maison. Notons l'exceptionnelle richesse artistique, architecturale, historique qui contribue à faire de la Collégiale Royale Sainte Marthe une des plus belles églises de Provence.

Le château est exceptionnellement bien conservé, c'est l'un des plus beaux châteaux médiévaux de France. Ce palais, commencé en 1400 par Louis II d'Anjou et terminé par son fils le roi René, a de majestueuses allures féodales : vous vous sentirez tout petit à son entrée ! Doté d'un impressionnant système défensif, il abrite également l'intérieur élégant d'une résidence princière.

Tarascon inspira d'autres contes, en particulier la célèbre histoire de Tartarin de Tarascon, illustre personnage né sous la plume d'Alphonse Daudet en 1872. Une maison, située dans le centre-ville, lui est dédiée.
Visitez-la après avoir découvert les vieilles rues pittoresques et charmantes de la ville, parmi lesquelles la rue des Halles à arcades, la rue Arc de Boqui (entièrement couverte) et la rue des Juifs.

Tarascon est également fière d'avoir le musée des célèbres tissus Souleïado, installé dans un hôtel du XIVe siècle dans le centre-ville. La manufacture Charles Demery continue à maintenir cette tradition ancestrale et fait rayonner à travers le monde cette mode inspirée du folklore provençal.

Pour plus d'informations sur l'histoire de Tarascon veuillez visiter le site de l'Office de tourisme



[modifier] Le Quartier Kilmaine

Cour du vieux quartier
Cour du vieux quartier
Le Grand Manège
Le Grand Manège

Au XVIIe siècle, les villes comme Tarascon qui se trouvaient sur le passage des troupes avaient pour obligation de loger et nourrir les régiments qui se déplaçaient. À la suite de requêtes réitérées sur plusieurs décennies, la ville reçoit, le 20 septembre 1695 de l’intendant de Provence l’autorisation de construire ces casernes. La construction ne commencera qu’en 1718 sur les plans de DESFOUR, architecte Montpelliérain. Appliquant les préceptes de son maître DAVILLER qui construisait des casernes selon un modèle de bâtiments regroupés autour de trois cours spécialisées, il applique à Tarascon le même concept mais avec des variantes et des dimensions plus modeste.

La construction du quartier ancien commence par l’Est et s’échelonne jusqu’en 1757. Le grand quartier autour d’une grande cour est réservé à la cavalerie, le petit quartier est divisé en deux cours, l’une pour l’infanterie, l’autre pour les magasins d’étape. Les bâtiments sont sur deux niveaux, flanqués aux angles de pavillons. Le rez-de-chaussée est constitué de pièces voûtées en berceau surbaissé, réservées aux écuries, l’étage est réservé aux chambrées des soldats. L’administration occupe l’aile entre les deux quartiers. Des passages sont aménagés pour accéder aux différentes cours. Au XVIIIe siècle ces bâtiments avaient la capacité d’héberger jusqu’à 1 275 hommes et 500 chevaux environ.Le quartier prend alors le nom de Kilmaine en hommage à Charles Édouard Saül Jennings de Kilmaine, général de la Révolution française et baron, né à Dublin, le 19 octobre 1751, et mort le 11 décembre 1799 à Paris

C’est en 1846 qu’est prise la décision de construire le grand manège dans l’enceinte du Quartier Kilmaine. Cet espace de 67 x 27 m est couvert d’une vaste charpente d’assemblage en bois de forme arrondie. Ses plans s’inspirent d’un manège construit à Pont à Mousson par le Capitaine du Génie DESGRANGE. Pour créer un tel ouvrage, il est fait appel à des charpentiers de marine qui avaient l’habitude de construire des coques de bateaux. Il n’existe d’ailleurs plus que trois exemplaires similaires en France, SAUMUR, FONTAINEBLEAU et TARASCON De 1818 jusqu’au début du XXe siècle, le quartier fut occupé par les Dragons, puis remplacé par le 11ème Régiment de Hussards jusqu’en 1914.

Dès les années 1950, le Quartier Kilmaine est occupé par le Centre Mobilisateur n°27 et le Centre de Sélection n° 9. Le 30 juin 2006, le Quartier Kilmaine ferme définitivement ses portes mettant fin à l’histoire militaire de Tarascon.

Se référent à un décret signé par Napoléon en date du 5 août 1810 la ville de Tarascon souhaite se réapproprier le Quartier Kilmaine. Après de nombreuses péripéties administratives, et trois années passées, un véritable projet de reconversion est mis en place. Création de la Cité du Cheval, extension du Lycée Daudet, déplacement de la Cité Judiciaire, création de la Maison des Associations et d’un pôle culturel, réalisation d’une résidence pour étudiants et d’une résidence « grand standing ».

[modifier] Administration

La Mairie
La Mairie
Charles Fabre et son Conseil Municipal 22 mars 2008
Charles Fabre et son Conseil Municipal 22 mars 2008
Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1935 - 1940 Numa Corbessas - - Maire
1940 - 1941 Eugène Barthélémy - - Maire
1941 - 1944 Étienne Philip - - Maire
1944 Commission spéciale - -
1944 - 1947 Numa Corbessas - - Maire
1947 - 1965 Honoré Valette - - Maire
1965 - 1971 (Colonel) Jean André - - Maire
1971 - 1983 Antonin Saint Michel - PS Maire
1983 - 2002 Thérèse Aillaud - RPR Maire
2002 - 2005 Jean Reynaud - UMP Maire
2005 - en cours Charles Fabre - UMP Maire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
8 637 10 584 10 365 10 735 10 826 12 668 13 100
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Economie

[modifier] Culture

Tarasque par Jean Barnabé Amy
Tarasque par Jean Barnabé Amy
Église collégiale Sainte-Marthe
Église collégiale Sainte-Marthe

[modifier] Fêtes de la Tarasque

Chaque année, au cours des fêtes de la Tarasque, l'on voit défiler des processions d'empégadures (femmes avec coiffures et tenues traditionnellement arlésiennes et provençales) et de gardians qui, eux, sont le propre de la culture camarguaise (les gardians étant les gardiens de taureaux).

[modifier] Tradition provençale et empreinte camarguaise

Au-delà de Tartarin, la culture présente à Tarascon, est un mélange entre culture camarguaise (proximité avec la ville de Beaucaire dans le Gard), et culture provençale, reliée aux villes d'Avignon et de Marseille.
La culture provençale/camarguaise est toujours assez présente dans les mentalités, un cours de provençal étant offert au lycée Alphonse Daudet de Tarascon et comptant pour le baccalauréat.
D'autre part la culture provençale s'exporte à l'étranger, avec les tissus Soleïado qui sont présents dans plusieurs magasins du monde entier, notamment la boutique Soléïado à New York ou Tokyo.

[modifier] Cinéma

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Tartarin de Tarascon

Tout le monde connaît Tartarin de Tarascon, le héros du livre du même nom écrit par Alphonse Daudet. Ce personnage haut en couleurs, chasseur de casquettes de son état, s'en va chasser le lion en Afrique où il lui arrivera de nombreuses aventures. Celles-ci seront autant d'occasions de se ridiculiser. Il est incarné durant les fêtes de la Tarasque par Daniel Souliers et sa suite.

Arrivée de Tartarin
Arrivée de Tartarin

[modifier] La Reine d'Arles

Pas encore aussi célèbre que Tartarin et que le Roy René, Tarascon compte parmi ses administrés la 19e Reine d'Arles. Nathalie Chay est aujourd'hui est la représentante officielle de la langue, des coutumes et des traditions du peuple Provençal. La Reine et ses Demoiselles d’Honneur ont un rôle actif dans la plupart des manifestations de notre Région.

Nathalie Chay, 19e Reine d'Arles
Nathalie Chay, 19e Reine d'Arles

[modifier] Paul Bonhoure

Ce nom ne vous dit rien, pourtant ce coiffeur tarasconnais à fait des envieux dans tout le pays! En effet, Monsieur Bonhoure fut le gagnant du premier gros lot de la Loterie nationale en 1933 et avait empoché cinq millions de francs de l'époque.

[modifier] Brémonde de Tarascon

De son vrai nom Alexandrine Brémond, Brémonde de Tarascon (1858-1898) était une poétesse félibréenne.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Galerie d'image

[modifier] Liens externes

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Tarascon.