Frontière

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Une frontière est une ligne imaginaire séparant deux territoires, en particulier deux États souverains. Le rôle que joue une frontière peut fortement varier suivant les régions et les époques. Entre les pays de l'Espace Schengen, elle n'est qu'une limite politique et juridique ne faisant pas obstacle à la circulation des personnes et des biens[1]. Entre les deux Corée, elle est matérialisée par une large bande surveillée militairement et son franchissement est très restreint.

Borne frontière à Passo San Giacomo entre Val Formazza en Italie et Val Bedretto en Suisse.
Borne frontière à Passo San Giacomo entre Val Formazza en Italie et Val Bedretto en Suisse.
Panneau trilingue (finlandais, suédois et same) marquant une frontière Schengen intérieure près de Kilpisjärvi (Finlande)
Panneau trilingue (finlandais, suédois et same) marquant une frontière Schengen intérieure près de Kilpisjärvi (Finlande)

Sommaire

[modifier] Conceptions de la frontière

L'idée de frontières fixes, linéaires, clairement établies s'est aujourd'hui largement imposée, c'est toutefois un phénomène en grande partie récent. Dans certains cas, il n'existe pas de délimitation précise entre les territoires. C'est encore le cas actuellement dans certaines zones [réf. nécessaire]

[modifier] Le système féodal

Dans certains cas les limites sont à l'inverse très nombreuses et peuvent s'entremêler. Dans le système féodal, il existe de multiples relations entre vassaux et suzerains et les limites, parfois bien définies, sont multiples et d'échelles diverses.

[modifier] Le système centralisé

Dans ce cas le système de frontières est plus simple que dans le système féodal : les frontières extérieures de l'État prennent une importance primordiale alors que les frontière intérieures s'atténuent.

Ce modèle peut assez bien s'appliquer à des régions diverses et à des époques différentes. C'est notamment celui le cas de l'État moderne tel qu'il s'est développé en Europe à partir des XIIIe et XIVe siècle. À cette époque, des pouvoirs étatiques centraux se réaffirment. Le Prince impose des lois et des impôts sur un vaste territoire bien délimité. Progressivement, les progrès de la cartographie permettent aux dirigeants de mieux prendre conscience de leur territoire et de mieux le contrôler.[2]

À partir de la Révolution française essentiellement naît l'idée de l'État-nation qui renforce considérablement ce système. Dans l'esprit des révolutionnaires, la France doit être unifiée ; les frontières intérieures, les enclaves étrangères en France et les exclaves françaises à l'étranger sont supprimées, le territoire national doit être linéaire. Le sentiment d'appartenance à une nation se développe. Les frontières intérieures sont abolies et les frontières extérieures prennent une nouvelle résonance symbolique : elles ne sont plus une simple ligne administrative, elles marquent la limite de la Nation.

L'idée d'État-Nation a été associée en France avec l'existence d'un territoire national précisément délimité. Toutefois, on peut concevoir l'existence d'une Nation tout en considérant que celle-ci n'est pas destinée à disposer d'un territoire fixé a priori et définitivement. Cette idée a été développée par Friedrich Ratzel, considéré comme le précurseur de la géopolitique. Pour lui, les États les plus dynamiques s'étendent aux dépens des plus faibles. Des lois naturelles analogues à celle de la biologie décident du développement des États : « L'État subit les mêmes influences que toute vie. Les bases de l'extension des hommes sur la terre déterminent l'extension de leurs États. [...] Les frontières ne sont pas à concevoir autrement que comme l'expression d'un mouvement organique et inorganique."[3] Le droit international toutefois reconnait aux États le droit à l'intégrité territoriale et l'idée que les frontières ne peuvent être modifiées, sauf en vertu d'un accord formel entre États, s'est largement imposée.

[modifier] Le front

Comme le montre l'analyse de Ratzel, une frontière n'est pas nécessairement figée. Dans le vocabulaire contemporain, on parle de front pour désigner une frontière dont le tracé est manifestement appelé à se modifier. On peut distinguer deux types de fronts : le front militaire et le front pionnier. Le front militaire, la ligne de rencontre de deux armées adverses devenu rare du fait des transformations des techniques militaires et du déclin des guerres de conquète. Le front pionnier en revanche n'a pas disparu.

Par front pionnier, on entend non pas une ligne de séparation entre deux États mais la zone située entre le territoire d'une nation et les territoires non maîtrisés par l'homme. On parle alors en anglais de frontier, et non de boundary. Historiquement, le cas le plus important de front pionnier s'est trouvé en Amérique du Nord, lors de la "conquête de l'Ouest" aux XVIIIe siècle et XIXe siècle siècles. Frederick Jackson Turner, dans une analyse célèbre, affirme que ce type de frontière a façonné la mentalité américaine d'une manière bien différente que ne l'aurait fait une frontière étatique classique : elle aurait favorisé l'esprit d'initiative et développé le goût de l'innovation[4] (voir l'article mythe de la frontière). Aujourd'hui il existe des fronts pionniers en Amazonie et en Asie du Sud-Est où il s'agit d'espaces nouvellement gagnés sur la forêt.

Dans les faits, le front pionnier ne se distingue pas toujours totalement du front militaire et de la frontière au sens de Ratzel : les espaces gagnés lors de la conquète de l'Ouest étant souvent d'anciens territoires indiens. Il s'agit donc aussi de territoires que les puissants, les colons européens, ont gagné sur des population plus faibles matériellement.

[modifier] Le tracé des frontières terrestres actuelles

[modifier] La cristallisation de rapports de force

Si les frontières sont aujourd'hui garanties par le droit international, elles n'en sont pas moins, dans leur génèse et à titres divers, le produit de rapports de force. Elles sont en grande partie le produit de l'avancée des armées et des calculs stratégiques de la part des puissances politiques. Dans son ouvrage Géographie des frontières (1938), le géographe Jacques Ancel définit ainsi la frontière comme « un « isobare politique » qui fixe, pour un temps, l’équilibre entre deux pressions ; équilibre de masses, équilibre de force ».

Ces rapports de force peuvent être de nature divers. Il peut s'agir directement de la confrontation de deux puissances voisines, par exemple lorsque Napoléon annexe l'Italie du Nord. Il peut s'agir aussi du produit de calculs stratégiques plus complexes. Cela est particulièrement vrai dans les région dominées par des puissances distantes. L'Afrique fut ainsi pour l'essentiel « partagée » entre États européens à la fin du XIXe siècle en fonction des rapports de force qui existaient en Europe. La situation est un peu différente dans les cas où deux États faisaient partie d'un même ensemble colonial, comme l'Empire colonial espagnol où les frontières ont été révisées après les indépendances[5].

[modifier] Adhésion des populations

Poste frontière franco-italien à Menton.
Poste frontière franco-italien à Menton.

La majorité des frontières mondiales ont été tracées sans demander l'avis des populations locales[6]. Cependant, les États s'efforcent souvent de faire accepter les frontières par la population. Des votes ont eu lieu dans des anciennes enclaves territoriales pour décider de leur rattachement ou non à la France[réf. nécessaire]. C'est surtout à partir de la Révolution française que la question des frontières va être liée en Europe à celle des nationalités. Les revendications autonomistes ou indépendantistes se multiplient au XIXe siècle dans les Empires multinationaux. Depuis la Première guerre mondiale que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes est devenu un principe structurant du système politique mondial, du moins au point de vue théorique. Sous la pression américaine, la carte de l'Europe fut redessinée en 1918-1919 pour mieux prendre en compte le principe des nationalités. Dans certaines zones au statut indécis, un référendum auprès de la population locale est prévu par le traité de Versailles[7]

Le principe de l'État-nation s'est parfois révélé difficile à mettre en œuvre sur le plan pratique. Le redessinage après la Première guerre mondiale n'a pas mis fin aux désaccords sur les questions de frontières. Dans certaines régions où les populations sont très diverses, il n'a pas été possible de créer des États-nations homogènes. Une autre stratégie est alors possible pour atténuer les dissensions au sujet des frontières : non plus faire correspondre les frontières aux nationalités mais créer un sentiment national dans des entités étatiques au contours à priori arbitraire. C'est un peu la stratégie adoptée par l'Organisation de l'unité africaine en déclarant intangibles les frontières héritées de la période coloniale[réf. nécessaire]. Si un sentiment national semble s'être progressivement créée dans des pays africains[réf. nécessaire], des tensions indépendantistes subsistent de par le monde chez des populations qui ne se reconnaissent pas dans l'État auxquel elles sont rattachées.

[modifier] L'utilisation des données physiques

À grande échelle[8], on constate que beaucoup de frontières actuelles suivent les données de la géographie physique. Cela s'explique par plusieurs raisons :

Les montagnes ou les fleuves offrent des possibilités défensives importantes et ont souvent été utilisés pour construire des fortifications.

Plus radicalement, des accidents géographiques particulièrement visibles permettent de légitimer l'existence de frontières, voire d'être lu comme des signes permettant de délimiter l'extension d'un État. C'est la “doctrine” des « frontières naturelles » exprimées le 13 janvier 1793 par Danton à la tribune de la Convention nationale. « Les limites de la France sont marquées par la nature, nous les atteindrons des quatre coins de l’horizon, du côté du Rhin, du côté de l’Océan, du côté des Alpes. Là doivent finir les bornes de notre République. » Les discontinuités naturelles toutefois ne se superposent pas nécessairement avec les limites ethnographiques et culturelles et la théorie des frontières naturelles a été très critiquée au XXe siècle, mais elle a eu des une grande influence sur le tracé des frontières.

Les données physiques ont en outre l'avantage d'être déterminées à l'avance, et donc de faciliter le travail de délimitation. On remarque en ce sens que les frontières d'Amérique du Sud, situées généralement dans des régions très peu peuplées, ont souvent un support hydrographique.[9] Dans le même esprit, des lignes géométriques, souvent des méridiens ou des parallèles, ont été utilisées pour tracés des frontières. C'est la cas dans le Sahara ou dans le nord-ouest des États-Unis.

De nombreuses frontières cependant n'ont pas de justification physique évidente, celle entre la France et la Belgique par exemple. C'est généralement un signe que ces frontières ont une longue histoire.

[modifier] Les frontières maritimes

Depuis la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982), les frontières maritimes ont la particularité d'être définies selon des règles uniformes qui s'appliquent en droit à tous les États. Elles sont directement corrélées à la possession des territoires terrestres, îles et littoraux.

[modifier] Les eaux territoriales

On reconnaît aux États un droit de pleine souveraineté sur les eaux territoriales qui s'étendent sur douze milles à partir des côtes. Cette zone est donc considérée comme partie intégrante du territoire national. Les navires étrangers y ont cependant un droit de passage innocent et le droit de poser des câbles sous-marins.

Lorsque deux États sont séparés par un détroit, la frontière passe au milieu.

[modifier] La Zone économique exclusive

Jusqu'à deux cents milles des côtes, l'État possède une zone économique exclusive (ZEE), dans lequel il a un droit de gestion des ressources. Dans certaines régions, ces règles ne peuvent être appliquées car la mer est trop étroite. C'est le cas, par exemple, en Méditerranée. Au delà des 200 milles se trouve la haute mer, régie par le droit international.

[modifier] L'État et le contrôle de la frontière

Le mur de Berlin, 1989.
Le mur de Berlin, 1989.

La frontière peut représenter un obstacle aux communications et aux échanges entre deux États dans des domaines divers. Cette fonction peut-être plus ou moins marquée, on parle alors de frontières ouvertes et de frontières fermées. Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, les restrictions aux mouvements de marchandise ont eu tendance à diminuer. Les restrictions aux mouvements de populations restent en revanche importantes, ce qui a pu conduire dans certaines régions du monde à l'instauration de barrières, au sens matériel du mot.

[modifier] Frontière et défense nationale

La barrière de Gaza.
La barrière de Gaza.
La ligne Attila sur l'île de Chypre. Récemment, ce poste a été détruit pour être remplacé par un mur pouvant être franchi.
La ligne Attila sur l'île de Chypre. Récemment, ce poste a été détruit pour être remplacé par un mur pouvant être franchi.

Le mot frontière a une origine militaire, il est étymologiquement lié au mot front et désigne au départ un type particulier de limite : la limite fortifiée, protégée.

Les États ont souvent placé d'importantes forces militaire sur les frontières. Une mur peut être créée pour surveiller le passage ou protéger d'éventuelles attaques; c'était la raison d'être de la Grande Muraille de Chine, et plus récemment en France de la ligne Maginot. Lorsqu'ils ne construit pas de muraille sur tout la longueur de la frontière, certains États peuvent placer des garnisons importantes le long de la frontière. Au XVIIe siècle, de nombreux forts sont ainsi construits sous l'impulsion de Vauban pour protéger les territoires du roi de France. La présence militaire joue alors parfois un rôle structurant dans ces régions.

Au XXe siècle toutefois, les technologies militaires se sont transformées, les moyens de transport ont gagné en rapidité, les avions et les missiles passent sans encombre les murailles terrestres, la fortification militaire de la frontière dès lors n'est plus un outil primordial de la défense national. Dans le contexte de lutte contre le terrorisme, les contrôles individuels à la frontière ont en revanche une grande importance.

[modifier] Contrôle des flux de marchandises

  • Frontière douanière : c'est la ligne qui délimite le territoire douanier.

Le but du contrôle douanier est de garantir un recensement et une taxation les plus complets possibles. Il ne porte que sur les marchandises (et parfois les capitaux), même si les douaniers sont parfois aussi en charge des contrôles migratoires.

  • Taxes/Droits Douanier : taxes prélevées à l'importation des marchandises afin de protéger l'agriculture, l'industrie et le commerce indigène.

[modifier] Surveillance des migrations

Le contrôle des migrations a pris ces dernières décennies un rôle considérable. Ce sont parfois les sorties qui sont surveillées. Ce fut le cas en Allemagne de l'Est où le Mur de Berlin fut construit pour empêcher l'émigration massive vers l'Ouest.

Le plus souivent toutefois, c'est l'immigration qui est surveillée. Cela peut se faire par des contrôles d'identité à l'intérieur même du territoire national, mais la surveillance de la frontière garde souvent un rôle primordial. D'assez nombreux murs ont été construits ces dernières années, le plus célèbre étant sans doute celui qui sépare le Mexique et les États-Unis[10].

[modifier] Conflits et coopérations

[modifier] Contentieux territoriaux

Le Cachemire est revendiqué par l'Inde, le Pakistan et la Chine.
Le Cachemire est revendiqué par l'Inde, le Pakistan et la Chine.
Icône de détail Article connexe : Liste de territoires contestés.

[modifier] Gestion de l'eau

La question du partage de l'eau est épineuse dans certaines régions frontalières. Les fleuves qui passent sur la frontière peuvent poser différents problèmes, bien que le principe de la liberté de navigation sur les fleuves internationaux ait été énoncé depuis le traité de Vienne en 1815.

L'Iran et l'Irak se sont ainsi fait la guerre (1980-1990) pour la maîtrise du chenal de navigation sur le Chatt-el-Arab (fleuve né du confluent du Tigre et de l'Euphrate).

Mais la principale difficulté réside dans des conflits sur l'utilisation des eaux, en particulier pour l'irrigation et l'approvisionnement des populations. Le conflit israélo-palestinien en est l'illustration puisque la colonisation des Territoires occupés est justifiée par le besoin israélien de contrôler les nappes phréatiques de Cisjordanie. Il en est de même des tensions entre la Turquie, la Syrie et l'Irak à propos du partage des eaux de l'Euphrate.

[modifier] Nouveaux lieux et nouvelles fonctions

[modifier] Mise à profit économique

Les taux d'imposition et les niveaux de développement économiques diffèrent souvent entre les deux côtés de la frontière. Certains acteurs économiques peuvent dès lors tirer profit de l'existence de ces contrastes.

Le cas le plus spectaculaire est sans doute celui de la région frontalière entre le Mexique et les États-Unis. On a assisté au développement de villes jumelles de part et d'autre de la frontière. Côté États-Unis se trouvent les quartiers résidentiels les plus aisés, ce qui permet par exemple aux habitants de bénéficier du système éducatif américain. De l'autre côté de la frontière se trouvent les industries de type maquiladoras qui jouisssent d'avantages fiscaux accordés à la région par le gouvernement de Mexico.

Les frontières sont également un lieu privilégié pour le trafic et la contrebande, certains lieux servant de plaque tournante aux commerces illicites les plus divers.

[modifier] Les nouveaux lieux de l'« effet frontière »

wikt:

Voir « frontière » sur le Wiktionnaire.

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les frontières.

[modifier] Notes

  1. Sauf aux frontières suisses : la convention de Schengen ne porte que sur la circulation des personnes, mais les autres pays ont signé par ailleurs des accords d'union douanière permettant la libre circulation des marchandises
  2. Jean-Pierre Renard (dir) Le Géographe et les frontières p.27-34
  3. Friedrich Ratzel, Politische Geographie, Géographie Politique, 1897
  4. (en)The Frontier In American History; Frederick Jackson Turner; publié par Henry Holt and Company, 1935, New York.
  5. Michel Foucher, ibid., p.118-119 et 134-162
  6. Michel Foucher, ibid., p.110-115
  7. En Sarre (art. 34), en Silésie (art. 88)
  8. c'est à dire en regardant de près
  9. Michel Foucher, ibid. 126-130
  10. Voir le texte de la loi de 2006 H. R. 6061, qui augmente considérablement la longueur sécurisée

[modifier] Bibliographie

Approche généralistes et épistémologiques
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Approche géographique (ouvrages sur la question des discontinuités et des limites - non limités à la seule question frontalière).
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  • Christian BROMBERGER, Alain MOREL (dir.), Limites floues, frontières vives : des variations culturelles en France et en Europe, Paris, éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2000, 386p.
  • Roger Brunet, FRANÇOIS Jean-Christophe, GRASLAND Claude, « La discontinuité en géographie: origines et problèmes de recherche », L’Espace Géographique, 1997, n°4.
  • Laurent Carroué, Paul Claval, Guy DI MEO G., MIOSSEC A., Jean-Pierre RENARD, Laurent SIMON, Yvette VEYRET, VIGNEAU J.-P., 2002, Limites et discontinuités en géographie. Paris, Sedes, 159p.
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[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

  • [1], Projet de fin d'études en architecture : Nicolas Pannetier et Simon Brunel ont parcouru la matérialisation de la frontière, aujourd'hui disparue, entre Swinoujscie et San Bartolomeo. Ils se sont interessés sur sa portée physique et symbolique dans le but de constituer une mémoire de ces lieux. 2006-2007
  • "Frontières", Recherches sur les frontières.
  • "Frontière", article de Bernard Reitel sur le site Hypergéo, 2004.
  • « La frontière, un objet spatial en mutation » article collectif paru dans le Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés et sur le site EspacesTemps.net
    présente les mutations actuelles des frontières et des régions frontières
  • Malcolm Anderson, Les frontières : un débat contemporain, Cultures & Conflits n° 26-27 (1997) pp.15-34.