Bernadette Chirac
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Bernadette Chirac, née Chodron de Courcel à Paris le 18 mai 1933, est une femme politique et l'épouse du vingt-deuxième président de la République française, Jacques Chirac et de ce fait elle fut première dame de la République française du 17 mai 1995 au 16 mai 2007.
En tant que conseillère générale de la Corrèze depuis 1979 et adjointe au maire de Sarran, elle est à ce jour la seule épouse du président de la République française titulaire d'un mandat électif.
Le 3 septembre 2007, elle devient la présidente de la Fondation Claude-Pompidou, suite au décès de sa fondatrice Claude Pompidou.
Elle épouse le 16 mars 1956 Jacques Chirac, dont elle a deux enfants : Laurence Chirac et Claude Chirac ainsi qu'une fille vietnamienne Anh Đào Traxel qu'elle a élevée sans l'adopter depuis 1979.
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[modifier] Biographie
[modifier] Jeunesse
Elle naît le 18 mai 1933. Fille de Jean-Louis Chodron de Courcel (1907-décédé), directeur commercial et de Marguerite de Brondeau d'Urtières (1910-2000), elle est la sœur aînée de Catherine (1946) et Jérôme (1948)[1].
Elle est issue d'une famille catholique très pratiquante : des membres de sa famille portent en guise de deuxième ou troisième prénom des noms de papes, Sixte et Pie ; l'une de ses tantes porte le nom de Jeanne d'Arc sur son état-civil. Un de ses oncles, Vincent Chodron de Courcel, est prêtre, et sa tante Anne-Marie Chodron de Courcel, chanoinesse régulière de Saint-Augustin.
Elle reçoit une éducation stricte et sévère de sa mère. Son père, mobilisé en 1939, est prisonnier en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1945. En juin 1940, elle part avec sa mère dans le château de sa grand-mère la Comtesse de Brondeau d'Urtières, à Coudène, en Lot-et-Garonne. Elle est inscrite à l'école Sainte-Marthe à Agen. De 1941 à 1943, après l'occupation de la zone libre, c'est l'exil dans un autre château, celui d'une tante, à Poilly-lez-Gien, à trois kilomètres de Gien, dans le Loiret. Bernadette est inscrite à Sainte-Marie-des-Fleurs-et-des-Fruits comme demi-pensionnaire. Son père revient en 1945. La famille s'installe à Paris VIe, rue de l'Abbé-Grégoire. Camarade de jeu et de baccalauréat de la comédienne Sylvie Joly à l'École normale catholique, dans le XVe arrondissement de Paris, elle entre à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) en 1950, où elle rencontre son futur époux.
[modifier] Carrière
- 1971 : élue au conseil municipal de Sarran (Corrèze). Elle s'inscrit un temps en licence d'archéologie.
- 1977 : adjointe au maire de Sarran (Corrèze).
- 1979 : conseillère générale de la Corrèze, canton de Corrèze (première femme à siéger au sein de l'assemblée départementale). Réélue au premier tour le 8 mars 1992, le 15 mars 1998 et le 21 mars 2004.
- 1990 : fondatrice et Présidente de l'Association le Pont Neuf destinée à favoriser les échanges entre les jeunes des pays de l'Est et les jeunes Français.
- 1991 : présidente du nouveau Festival international de la danse.
- 1994 : présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France. Reprend le flambeau de l'Opération Pièces Jaunes destinée a financer des aménagements hospitaliers au profit des enfants hospitalisés, lancée en 1990.
Bernadette Chirac est membre du comité honoraire du Centre international pour enfants disparus et sexuellement exploités (ICMEC). À la demande de la reine Paola de Belgique, elle organise le 17 janvier 2007 une réunion de travail au Palais de l'Élysée, qui se situait dans le prolongement de la réunion organisée en novembre 2004 au Palais royal de Bruxelles. La reine Silvia de Suède, la reine Paola des Belges, Laura Bush, Lioudmila Poutine et Suzanne Moubarak (respectivement premières dames des États-Unis, de Russie et d'Egypte), Elie Wiesel (prix Nobel de la paix 1986), la commissaire européenne Viviane Reding étaient présents à cette réunion de Paris en janvier 2007. Après les discours dénonçant la pédophilie et la pédopornographie sur internet, Bernadette Chirac a annoncé la création d'un numéro de téléphone unique pour les enfants disparus dans toute l'Union européenne (116000).
Après le décès de Claude Pompidou, sa grande amie Bernadette Chirac devient en septembre 2007 la nouvelle présidente de la Fondation Claude-Pompidou.
[modifier] Projets
Bernadette Chirac a entamé, depuis l'automne 2007, l'écriture d'une auto-biographie, en collaboration avec une journaliste du magazine féminin Elle. Un projet, pour le moment intitulé Un demi-siècle à vos côtés, qui pourrait paraître à la fin de l'année.
[modifier] Affaire judiciaire
A la suite d'une plainte avec constitution de partie civile de l'actuel maire de Paris, Bertrand Delanoë (PS), Bernadette Chirac a été sous le coup d'une enquête judiciaire pour l'affaire dite des "frais de bouche" . Cette enquête a été conduite par le juge Philippe Courroye. Elle s'est soldée par un non lieu en 2003.
[modifier] Controverses
En 1969 le Château de Bity, acheté par Jacques et Bernadette Chirac à Sarran en Corrèze est classé Monument historique un mois jour pour jour après cette acquisition.
[modifier] Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur[2], qui lui a été décerné par le président français Nicolas Sarkozy en mars 2008
- Dame de l'Ordre de Malte
[modifier] Généalogie
- Père : Jean Chodron de Courcel (1907-décédé), directeur commercial. Études au Collège d'Eton puis à l'Université de Cambridge.
- Mère : Marguerite-Marie de Brondeau d'Urtières (1910-2000).
- Grand-père paternel : Robert Chodron de Courcel, secrétaire d'ambassade et propriétaire.
- Grand-oncle paternel : Jacques Bacot (1877-1965), géographe, ethnologue, spécialiste du Tibet[3].
- Frères et sœurs : Catherine (1946), Jérôme (1948)
Pour les familles Lance ,Gouvion :voir la la revue Généalogie Lorraine n°132 revue de l'UCGL)
[modifier] Noblesse de Bernadette Chirac
Les Chodron sont une famille bourgeoise, originaire des Trois-Évêchés (Toul, Metz, Verdun). Voir la généalogie de Pierre Lance, Maitre Charpentier à Velaine-en-Haye. Ils sont militaires, orfèvres, notaires, diplomates et industriels. Ils seront propriétaires des manufactures de Gien et de Briare, dans le Loiret, fabricant des porcelaines et leurs émaux. En 1852, un décret de Napoléon III permet aux Chodron l'adjonction du nom de Courcel. Plus tard, toujours sous le Second Empire, un arrière-grand-oncle de Bernadette Chirac, Alphonse Chodron de Courcel (1835-1919), fut créé par Napoléon III baron héréditaire par lettres patentes du 6 mars 1867. Cette branche de la famille Chodron de Courcel a accédé à la noblesse, mais n'est pas celle de Bernadette.
[modifier] Autres Chodron de Courcel
- Le baron Alphonse Chodron de Courcel, cité ci-dessus, était docteur en droit, ambassadeur de France auprès de l'Empereur allemand (1881-1886), représentant de la France à la Conférence africaine de Berlin (1884-1885), ambassadeur à Londres (1894-1898), sénateur de Seine-et-Oise, président du Conseil d'administration du chemin de fer Paris-Orléans et membre de l'Académie des sciences morales et politiques.
- Geoffroy Chodron de Courcel fut chef de cabinet du Général de Gaulle, à Londres, dès fin juin 1940. Il fit carrière dans la diplomatie, et fut notamment secrétaire général de l'Elysée, de 1959 à 1962, puis ambassadeur de France en Grande-Bretagne jusqu'en 1972.
[modifier] Bibliographie
- Patrick de Carolis, Conversation : entretiens avec Bernadette Chirac, Paris, Plon (2001)
- B Meyer-Stabley, Bernadette Chirac, Paris, Perrin (2001)
- Anh Đào Traxel, La Fille de Cœur, Paris, Flammarion (2006) : biographie familiale par sa fille adoptive
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Page au sujet de Bernadette Chirac sur le site de l'Elysée
- Galerie Photo Officielle de Bernadette Chirac sur le site de l'Elysée
[modifier] Notes et références
- ↑ Bottin mondin, notice consacrée à Mme Jean de Courcel.
- ↑ AFP: Mme Chirac chevalier de la Légion d'Honneur, [1]
- ↑ Base Roglo, Descendants de Raymond Bacot
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