1932 (Chronologie de Dada et du surréalisme)

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Sommaire 1 Éphéméride 1.1 Janvier 1.2 Mars 1.3 Avril 1.4 Mai 1.5 Juin 1.6 Octobre 1.7 Novembre 2 Cette année-là 3 Œuvres 4 Notes et références

[modifier] Éphéméride

[modifier] Janvier

• 16 janvier
  Louis Aragon est inculpé par le gouvernement français pour « excitation de militaires à la désobéissance et de provocation au meurtre dans un but de propagande anarchiste » suite à al publication, juillet 1931, dans une revue soviétique "Littérature de la révolution mondiale", du poème « Front rouge » : « Feu sur Léon Blum / Feu sur Boncour Frossard Déat / Feu sur les ours savant de la social-démocratie… »^[1]

• Malgré le peu d'intérêt qu'il porte au poème « Front rouge », André Breton prend la défense d'Aragon dans « Misère de la poésie ».
  Cependant, ce dernier récuse son défenseur dans "L'Humanité".

[modifier] Mars

• Les surréalistes publient le tract « Paillasse » dans lequel Aragon est accusé de « lâcheté intellectuelle et d'arrivisme ».^[2]

• Convaincus que les expériences surréalistes ne sont pas incompatibles avec le combat communiste, Maxime Alexandre et Pierre Unik publient un tract « Autour d'un poème » en réponse à « Paillasse » et quittent le groupe surréaliste.^[3]

[modifier] Avril

• René Crevel
  « Le Clavecin de Diderot »^[4]:
  « Dieu, celui qui ne bande pas, qui décide les plus fiers bandeurs à ne plus bander. [...] On connaît l'antienne : tâchez donc d'être un peu plus humain. Sous les râteliers des MM. Prudhomme, elle vous a un de ces petits airs paternes, elle devient la prière mielleuse dont tous les rentiers espèrent qu'elle empêchera leurs rentes de descendre. »

[modifier] Mai

• 7 mai
  Le magazine illustré "Voilà, l'hebdomadaire du reportage" publie un reportage imaginaire d'Antonin Artaud « Galapagos, les îles du bout du monde »

[modifier] Juin

• 25 juin
  Paul Éluard
  « La Vie immédiate »,
  illustré d'une eau-forte d'Yves Tanguy^[5] :
  « Je m'obstine à mêler des fictions aux redoutables réalités.
  Maisons inhabitées, je vous ai peuplées de femmes exceptionnelles,
  ni grasses, ni maigres, ni blondes, ni brunes, ni folles, ni sages, peu importe,
  de femmes plus séduisantes que possible, par un détail.
  Objets inutiles, même la sottise qui procèda à votre fabrication me fut une source d'enchantements. »

• André Breton
  « Le Revolver à cheveux blancs »^[6]:
  « Les belles fenêtres ouvertes et fermées
  Suspendues aux lèvres du jour
  Les belles fenêtres en chemise
  Les belles fenêtres aux cheveux de feu dans la nuit noire
  Les belles fenêtres de cris d'alarmes et de baisers
  Au-dessus de moi au-dessous de moi derrière moi il y en a moins qu'en moi. »

[modifier] Octobre

• 1^er octobre
  Antonin Artaud
  « Manifeste du Théâtre de la Cruauté »

[modifier] Novembre

• 26 novembre
  André Breton
  « Vases communicants »^[7]
  « Le poète à venir surmontera l'idée déprimante du divorce irréparable de l'action et du rêve. »

• Artaud reçoit d'Edgar Varèse une offre de collaboration pour la réalisation d'un opéra.

[modifier] Cette année-là

• Hans Bellmer assiste à la représentation du conte d' E.T.A. Hoffmann « Coppelia » dans lequel le rôle principal est tenu par une poupée.^[8]

• Retour à Paris de Victor Brauner qui rencontre les surréalistes grâce à Yves Tanguy.

• Le sculpteur suédois Eric Grate organise à Paris une exposition " post-cubiste et surréaliste" dont les sculptures suggestives provoquent le scandale.

• Étienne Lero, René Menil et Jules Monnerot lancent une « petite revue explosive » "Légitime défense", qui emprunte son titre au texte de Breton paru en 1926 : « Sur le plan concret des modes figurés de l'expression humaine, nous acceptons également sans réserves le surréalisme auquel nous lions notre devenir. Et nous renvoyons nos lecteurs aux deux « Manifestes » d'André Breton, [...] dont nous devons dire que ce n'est pas la moindre honte de ce temps qu'ils ne soit pas plus connus partout où on lit le français. »
  La revue est censurée dès le premier numéro.^[9]

• Parution à Sainte-Croix-de-Tenerife (Îles Canaries) du premier numéro de la revue "Gaceta de arte" dirigée Eduardo Westerdhal.

[modifier] Œuvres

• Alexander Calder réalise des sculptures en fil de fer mues soit par un moteur, soit par les courants d'air. Marcel Duchamp lui propose de les appeler « mobiles ».

• Salvador Dalí
  « Dormeuse, cheval, lions invisibles »,^[10] huile sur toile
  « Gradiva, Guillaume Tell et le bureaucrate »,^[11] dessin
  « La Mélancolie extatique des petits chiens gâteux comme une vertigineuse descente en ski », peinture sur carte postale
  « Le Rêve »,^[12]
  « Le Vrai tableau de L'île des morts d'Arnold Böcklin à l'heure de l'Angélus »,^[13]
  huiles sur toile

• Max Ernst
  « Forêt et soleil », huile sur toile

• Alberto Giacometti
  « Femme égorgée »,
  « Figure pour le jardin des Noailles »,^[14]
  « On ne joue plus »,
  « Pointe à l'œil », sculptures
  « Main prise », objet

• Eric Grate
  « Idoles méditerranéennes »,^[15] bronze

• Valentine Hugo
  « Une femme admirable apparaîtra sur un zèbre »,^[16] huile sur toile

• René Magritte
  « L'Avenir des statues », tête en plâtre peinte d'azur et de nuages
  « Le Temps menaçant »,^[17] huile sur toile

• Vincenc Makovský
  « Rêve de jeune fille », sculpture^[18]

• Picasso
  « Baigneuse jouant au ballon »,^[19] huile sur toile

• Yves Tanguy
  « Le Ruban des excès »,^[20] huile sur toile

• Tristan Tzara
  « Où boivent les loups »

[modifier] Notes et références

• Pour les références bibliographiques complètes, voir l'article principal Chronologie de Dada et du surréalisme

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