Ludovic-Oscar Frossard

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Louis-Oscar Frossard
Parlementaire français
Naissance 5 mars 1889
Décès 11 février 1946
Mandat Député 1928-1940
Début du mandat 1928
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Martinique, puis Haute-Saône
Groupe parlementaire SFIO (1928-1935)
NI (1935-1936- USR [Union Socialiste Républicaine] 1936-1940)
IIIe république
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Louis-Oscar Frossard souvent désigné sous les noms de L-O Frossard ou Ludovic-Oscar Frossard, né le 5 mars 1889 à Foussemagne, territoire de Belfort, et décédé le 11 février 1946 à Paris a été secrétaire général de la SFIO à partir de 1918 puis secrétaire général du jeune Parti communiste français issu du Congrès de Tours, Il sera ministre dans sept gouvernements entre 1935 et 1940.

[modifier] Biographie

Fils d'un artisan bourrelier radical-socialiste anticlérical et anti-dreyfusard, Louis-Oscar Frossard devient instituteur, militant socialiste. Son antimilitarisme lui vaut d'être révoqué de l'enseignement.[1]

Pendant la guerre, il participe avec Jean Longuet et Paul Faure aux combats de la minorité socialiste, de tendance "pacifiste", mais "patriote" [2]. Il devient délégué permanent à la propagande, puis secrétaire du parti socialiste en octobre 1918. Partisan de l'adhésion à l'Internationale communiste (IC) à la suite d'un voyage en Russie en 1920, il défend cette thèse lors du Congrès de Tours. Secrétaire général du jeune Parti communiste français, mais hostile à la "bolchévisation" du parti, désavoué par l'Internationale sur son attitude au IIe Congrès du PCF, et refusant la 22e condition de Moscou (le Komintern interdisant l'appartenance à la franc-maçonnerie), il démissionne le 1er janvier 1923. Il crée alors le Parti communiste unitaire (PCU) qui devient en 1924 après fusion avec d'autres groupes dissidents l'Union socialiste communiste.[1]

Il rejoint ensuite la SFIO et est élu député socialiste en 1928 (Martinique) et 1932 (Haute-Saône). Homme de presse, patron du quotidien Le Soir, il dirige avec Jean Longuet La Nouvelle Revue Socialiste de 1925 à 1930. Il est aussi conseiller général de Lure et maire de Ronchamp (Haute-Saône)[2]. Il quitte le parti et le groupe socialistes pour être ministre du Travail dans les cabinets Bouisson, Laval et Sarraut (1er juin 1935-4 juin 1936). Peu associé au mouvement du Front Populaire, il n'en reste pas moins lié à la gauche modérée. Réélu député "républicain-socialiste" de la Haute-Saône en 1936, il retrouve des fonctions ministérielles dès janvier 1938 : ministre d'État de Camille Chautemps, puis ministre de la Propagande de Léon Blum (mars-avril 1938) et enfin ministre des Travaux publics de Daladier (10 avril-23 août 1938). Il démissionne pour protester contre le "virage à droite" du gouvernement sur les quarante heures.[1]

Il reprend le ministère des travaux publics le 21 mars 1940 avec Paul Reynaud comme président du Conseil, maintenu en fonctions dans le gouvernement que forme Pétain en juin 1940 pour signer l'armistice (jusqu'au 27 juin). Il refuse de sièger au Conseil national de l'État français, mais poursuit des activités de journaliste sous l'Occupation, ce qui lui vaudra d'être inquiété, mais acquitté à la Libération[1]. Il meurt en 1946.

Il était le père d'André Frossard converti au catholicisme à 20 ans, ami de Jean-Paul II, écrivain, journaliste au Figaro.[1]

[modifier] Notes et references

  1. abcde Philippe Robrieux, Histoire intérieure du parti communiste, T1 et T4, Fayard
  2. ab Gilles Candar, Jean Longuet, un internationaliste à l'épreuve de l'histoire, Presses universitaires de Rennes


[modifier] Voir aussi

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