Gradiva

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La Gradiva, celle qui s'avance.
La Gradiva, celle qui s'avance.

Gradiva est un roman publié en 1903 par l'écrivain allemand Wilhelm Jensen, qui connut une grande postérité au sein de la culture européenne, particulièrement auprès des surréalistes.

Le roman raconte l'histoire de l'archéologue Norbert Hanold, qui tombe en adoration devant un bas-relief du Musée National d'Archéologie de Naples. Il délaisse sa vie par obsession de celle qu'il nomme "Gradiva" (du latin, "Celle qui s'avance", féminisation de Gradivus, surnom du dieu Mars), la femme représentée sur la sculpture. La nuit suivante, il rêve qu'il voyage dans le temps et rencontre la jeune fille marchant à travers Pompei tandis que le Vésuve est en éruption en 79 avant JC.

En 1907, Freud inaugure la série des appropriations intellectuelles de cette oeuvre, en publiant Der Wahn und die Träume in W. Jensens Gradiva (Délires et rêves dans la "Gradiva" de Jensen), texte pionnier pour les études psychanalytiques de la littérature.

Salvador Dalí utilisa l'image de Gradiva notamment dans Gradiva trouve les ruines de Antropomorphos.

André Masson lui a consacré une peinture.

Le surréaliste André Breton fonda une galerie du nom de Gradiva.

Roland Barthes a consacré à Gradiva un chapitre de ses Fragments d'un discours amoureux (1977).

En 1986, Michel Leiris et Jean Jamin fondèrent une revue d'anthropologie du nom de Gradhiva (l'ajout d'un "h" est une modification volontaire) ; cette revue est aujourd'hui la revue savante du Musée du quai Branly, à Paris.

Robbe-Grillet a rendu hommage à Gradiva en réalisant une adaptation cinématographique très libre avec Arielle Dombasle sous le titre C'est Gradiva qui vous appelle, sortie en 2007.

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