Ukraine

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Україна / Ukraïna (uk)
(uk)
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Ukraine (fr)
Drapeau de l'Ukraine Armoiries de l'Ukraine
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Воля, Злагода, Добро (Volja, Zlahoda, Dobro)
Ukrainien : Liberté, Accord, Bonté
Langue officielle Ukrainien
Capitale Kiev [Kyïv]
50°28' N 30°29' E
Plus grande ville Kiev
Forme de l’État
 - Président
- Premier ministre
système semi-présidentiel
Viktor Iouchtchenko
Ioulia Tymochenko
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 44e
603 700 km²
Négligeable
Population
 - Totale (2006)
 - Densité
Classé 26e
46 710 816 hab.
80 hab./km²
Indépendance
 - Date

24 août 1991
Pays limitrophes Russie Russie
 Pologne
Roumanie Roumanie
Biélorussie Biélorussie
Hongrie Hongrie
 Slovaquie
 Moldavie
Gentilé Ukrainien, Ukrainienne
Monnaie Hryvnia (UAH)
Fuseau horaire UTC +2 (été +3)
Hymne national Chtche ne vmerla Ukraïna
Ukrainien : L'Ukraine n'est pas encore morte
Domaine internet .ua
Indicatif
téléphonique
+380

L'Ukraine (Україна) est un pays d'Europe de l'Est, le 2e plus grand d'Europe[1]. Elle a un débouché sur la mer Noire au sud, et des frontières avec la Russie à l'est, la Biélorussie au nord et la Pologne, la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie et la Moldavie à l'ouest.

Sommaire

[modifier] Signification du drapeau

Le bleu signifie le ciel et le jaune signifie le blé qui est l'élément de base de l'Ukraine.

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de l'Ukraine.
Carte de la Rous' de Kiev, au septième siècle. Durant l'âge d'or de Kiev le territoire de la Rous' couvraient le nord de l'actuelle Ukraine ainsi que l'ouest de la Russie et la Biélorussie.
Carte de la Rous' de Kiev, au septième siècle. Durant l'âge d'or de Kiev le territoire de la Rous' couvraient le nord de l'actuelle Ukraine ainsi que l'ouest de la Russie et la Biélorussie.

L'Ukraine fut le foyer du premier État slave oriental, fondé par des Scandinaves: la Rous' de Kiev (appelée dans les écrits occidentaux Ruthénie), qui durant les Xe et XIe siècles fut l'État le plus grand et le plus puissant d'Europe.

Au IXe siècle, Kiev fut prise aux Khazars par le Varègue (Viking oriental) Oleh le Sage. Située sur des routes marchandes lucratives, Kiev devînt rapidement le centre d'un puissant État slave, appelé "Rous" ou Ruthénie (le nom d'"Ukraine", qui signifie "marche frontalière" en russe, est dû à l'expansion de la Moscovie, bien plus tard). Au XIe siècle, la Ruthénie était géographiquement le plus vaste État d'Europe. En 988, sous le règne de Vladimir le Grand, un missionnaire chrétien, Cyrille, convertit l'aristocratie kiévienne (surtout varègue) et la majorité de la population. Sous le règne de Iaroslav le Sage, le prestige de l'État kiévien atteint son apogée : il s'étend de la Baltique à la mer Noire et du confluent de l'Oka avec la Volga jusqu'aux Carpates septentrionales. Iaroslav fut un grand bâtisseur, c'est lui qui fit construire la célèbre cathédrale Sainte-Sophie à Kiev, et un grand législateur. Le droit, l'éducation, l'architecture et l'art kiévien connaîtront un renouveau impressionnant sous son règne. Mais au XIIe siècle, des conflits parmi les seigneurs de la Ruthénie ont mené l'État kiévien au déclin: il se divise en différentes principautés. Kiev fut saccagée par la principauté de Vladimir (1169) durant la lutte pour le pouvoir entre les princes et plus tard par les Coumans et les Tatars Mongols aux XIIe et au XIIIe siècle. Par conséquent, les principautés ruthènes durent reconnaître la souveraineté des Mongols. L'autorité mongole était très cruelle, notamment en matière pénale, et le peuple a souvent fui vers d'autres pays comme la Pologne, la Hongrie ou la Moldavie.

Les contours du royame polono-lituanien avec ses vassaux en 1619 superposé aux frontières actuelles. Rose: Pologne. Rose pâle: Borussie ou Prusse orientale. Vert: Lituanie. Jaune: Livonie. Jaune pâle: Courlande.
Les contours du royame polono-lituanien avec ses vassaux en 1619 superposé aux frontières actuelles. Rose: Pologne. Rose pâle: Borussie ou Prusse orientale. Vert: Lituanie. Jaune: Livonie. Jaune pâle: Courlande.

Durant le XIVe siècle, les Polonais et les Lituaniens combattirent l'envahisseur mongol et finalement toute l'Ukraine septentrionale passa sous l'autorité de la Pologne et de la Lituanie. Les Tatars ne gardèrent que le littoral de la Mer Noire et la Crimée; toutefois, de 1412 à 1484, la Pologne atteignit la Mer Noire du côté d'Otchakiv (vers l'actuelle Odessa).

C'est durant cette domination lituano-polonaise, à partir du XVe siècle, que se formèrent les Cosaques, des paysans ruthènes orthodoxes qui refusaient la servitude et l'assimilation aux Polonais catholiques. Le royaume de Pologne les tolère et les utilise contre les Tatars, puis, à partir du XVIe siècle, contre les Turcs ottomans, devenus suzerains des Tatars de Crimée.

Affaiblie par des querelles internes et les invasions mongoles, la Ruthénie fut progressivement intégrée au Grand-Duché de Lituanie et finalement, au XVIe siècle, dans la Confédération lituano-polonaise.

Au milieu du XVIIe siècle, suite à une révolte populaire des Cosaques du Registre et de la Sich, ainsi que des paysans ukrainiens, un État autonome ukrainien, l'Hetmanat cosaque, fut établi et perdura pendant plus d'un siècle malgré la pression des envahisseurs moscovites attirés par les terres riches et fertiles. Suite au traité d'Androussovo, il fut partagé en deux, l'un sous protectorat Polonais, l'autre sous protectorat Moscovite qui perdura pendant plus d'un siècle. Le territoire des Cosaques Zaporogues de la Sich fut tout d'abord cogéré par les deux souverains.

Catherine la Grande, impératrice de Russie, supprima le Hetmanat au milieu du XVIIIe siècle et détruisit la Sich dans le dernier quart du XVIIIe siècle. Le partage de la Pologne lui permit de récupérer pratiquement toute l'Ukraine de la rive droite, à l'exception de la Galicie, passée sous contrôle de l'Empire Austro-hongrois.

La culture ukrainienne connut une renaissance au XIXe siècle. Moscou ne tarda pas à réagir et, en 1876, interdit la langue ukrainienne dans les écoles, les journaux et la littérature. En 1892, Kiev comptait près d'un demi-million d'habitants.

Après la Révolution d'octobre de 1917, l'Ukraine fut brièvement indépendante jusqu'en 1920. La Rada ukrainienne centrale proclama le 20 novembre 1917 la République Populaire d’Ukraine et le 25 janvier 1918 sa séparation d'avec la Russie. Le premier chef d’État ukrainien devint V.K. Vinnitchenko.

Pour combattre l'armée rouge qui contrôlait alors une partie de l’Ukraine, la Rada centrale chercha le soutien des Allemands qui organisèrent un coup d’État et renversèrent le gouvernement de Vinnitchenko, mettant à sa place P.P. Skoropadski. Mais l’Allemagne perdit la Première Guerre mondiale et Skoropadski, dépourvu de tout soutien, fut renversé par le mouvement populaire, guidé par Simon Petlioura. Finalement, le 14 décembre 1918, la République populaire d’Ukraine fut rétablie avec V.K. Vinnitchenko.

Le drapeau co-national de la RSS d'Ukraine
Le drapeau co-national de la RSS d'Ukraine

L'Ukraine fut envahie par l'Armée rouge et ramenée dans le giron russe. L'ancien « grenier » de la Russie tsariste, devenu une république fantoche, continuait à ravitailler les centres urbains soviétiques. Le 30 décembre 1922, l'URSS naissait du traité qui réunissait la RSFSR, la Biélorussie, l'Ukraine et la Transcaucasie[2]. Dans le conflit qui opposa les communistes du centre (Moscou) et les partis communistes nationaux, c'est le centre qui l'emporta et imposa une fédération.

Quand Staline déclencha sa révolution industrielle vers la fin des années 1920, l'Ukraine devint l'une des sources indispensables de son financement. Les années d'industrialisation furent marquées par la construction de la plus grande centrale hydraulique de l'Europe sur le Dniepr (le DnieproGuES), ce qui contribua à l'électrification de la République, ainsi qu'une importante mise en valeur du grand bassin minier et métallurgique, le Donbass.

Après une brève période d'ukrainisation (campagne dite de « korenizatsiya ») dans les années 1920, se traduisant par le retour à la langue d'origine dans les publications, la réouverture des écoles et des universités avec un enseignement en ukrainien et la promotion des cadres nationaux, Staline ne ménagea pas les efforts pour réprimer le moindre signe d'un réveil national ukrainien, interprété comme un rejet du pouvoir bolchevik et une menace à l'intégrité de l'URSS.

Victimes du Holodomor à Kharkiv en 1933.
Victimes du Holodomor à Kharkiv en 1933.

Sous Staline, une famine génocidaire provoquée artificiellement par la collectivisation forcée des paysans et la réquisition de la majorité de leurs récoltes, politique décidée par Staline, aurait fait entre 3 et 7 millions de victimes en Ukraine de 1932-33, alors que cette région était la plus prolifique d'un point de vue agricole de toute l'URSS ; les Ukrainiens l'appellent « Holodomor » ou « l'extermination par la faim ». Selon certains analystes, cette famine entrait dans le cadre de ses opérations de répression des peuples montrant de la résistance au régime stalinien (notamment par des velléités d'indépendance) (ex : Tchétchènes, Allemands de la Volga).

Des exécutions et des déportations d'intellectuels Ukrainiens sont orchestrées par son régime durant les purges de 1937-1939 : quelques millions d'Ukrainiens sont exécutés ou envoyés vers des camps de travail soviétiques. En outre, le Kremlin qui prônait l'athéisme d'état s'attaque aux symboles religieux, dont les églises et les cathédrales en détruisant plus de 250 édifices.

Après l'invasion de la Pologne en 1939 par les troupes allemandes et soviétiques, certaines régions polonaises à forte minorité ukrainienne furent annexées par l'Union soviétique et incorporées au sein de l'Ukraine occidentale.

Au printemps 1941, l'Ukraine fut rapidement envahie par les armées allemandes. Durant deux ans, les exactions des nazis furent terribles. Massacres de milliers d'Ukrainiens, pillage systématique des ressources naturelles et agricoles, chasse aux partisans avec des centaines de villages brûlés qui voient leur population massacrée.

Le 28 avril 1943, le haut commandement de la Wehrmacht annonce la création de la division SS galicie constituée de volontaires Ukrainiens; les historiens estiment que plus de 220.000 Ukrainiens s'engagèrent aux côtés des forces allemandes durant la seconde guerre mondiale (Polizei, U.V.V, Hiwis ou Waffen-SS).

En 1944, l'Armée rouge libéra des nazis et reconquit la plus grande partie de l'Ukraine. À la fin de la guerre, les pertes ukrainiennes s'élèvent à 8 millions de personnes dont 1,377 millions de militaires soviétiques de nationalité ukrainienne (15,9% des pertes totales de l'Armée rouge), ce qui en fait le deuxième groupe après les Russes[3]. Quant aux indépendantistes, ils continuèrent leur résistance armée contre l'URSS jusqu'en 1954.

Le 24 octobre 1945, sous l'initiative soviétique, pour marquer la reconnaissance de leur contribution dans la lutte conte le nazisme, l’Ukraine et la Biélorussie obtinrent leurs propres places à l’ONU.

En 1954, le chef soviétique Nikita Khrouchtchev transféra la Crimée à la République soviétique socialiste d'Ukraine pour marquer le 300e anniversaire du Traité de Pereïaslav.

Ce n'est qu'en 1989 que la libéralisation du régime soviétique et la libération des détenus politiques permit aux Ukrainiens de s'organiser pour défendre leurs droits. En 1989, le Mouvement national ukrainien, Roukh, fut créé. Lors des élections de mars 1990, les partis ukrainiens du bloc démocratique ont alors obtenu environ 25 % des sièges au Parlement. Sous l'influence des députés démocrates, le Parlement adopta, le 16 juillet 1990, la Déclaration sur la souveraineté politique de l'Ukraine. Ce fut le premier pas vers l'indépendance complète de l'Ukraine. Celle-ci fut proclamée le 24 août 1991 et confirmée par le référendum du 1er décembre 1991 : 90,5 % d'électeurs votèrent pour l'indépendance. La semaine suivante, l'URSS cessa d'exister suite à la dissolution décidée lors de la réunion à Minsk des dirigeants russe, ukrainien et biélorusse.

L'Ukraine devint l'un des membres-fondateurs de la Communauté des États indépendants.

[modifier] Géographie

Icône de détail Article détaillé : Géographie de l'Ukraine.

[modifier] Géographie physique

L'Ukraine est un pays d'Europe de l'Est. Elle partage ses frontières terrestres avec sept pays limitrophes : à l'ouest la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie ; au sud-ouest la Roumanie et la Moldavie ; à l'est et au nord-est la Russie ; au nord la Biélorussie. Le pays mesure 1 316 kilomètres d'est en ouest et 893 kilomètres du nord au sud, pour une superficie totale de 603 550 km².

C'est un pays relativement plat, avec des terres fertiles dans son centre, ce qui lui permet d'avoir une agriculture productive. Les montagnes de l'Ukraine sont en fait les parties terminales des reliefs d'Europe centrale et de la Méditerranée.

La montagne ukrainienne est composée des Carpates en Ukraine occidentale et des montagnes Criméennes/mont. Hoverla, le point culminant d'Ukraine, atteint 2 061 mètres. La majeure partie du centre du pays est une plaine fertile, partie de celle qui couvre l'Europe de l’Est.

L’Ukraine bénéficie également d'un réseau fluvial étendu, composé principalement par le Dniepr (Dnipro), le Dniester (Dnister), le Boug occidental, Boug méridional, et le Donets à l'est. Le Danube (Dounay) marque la frontière entre l'Ukraine et la Roumanie, à l'extrême sud-ouest.

Le climat de la majeure partie de l'Ukraine est continental avec des hivers froids et des étés chauds (méditerranéen seulement sur la côte sud de la Crimée). Les températures moyennes à Kharkov en Ukraine orientale sont d'environ 7°C en janvier et 20°C en juillet. Les précipitations vont d'environ 750 mm par an dans le nord à environ 250 mm dans le sud.

Villes principales : Kiev (Kyiv; 2,6 millions d'hab.), Kharkiv (1,5 million), Dnipropetrovsk (1,2 million), Odessa (1,2 million), Donetsk (1,1 million), Lviv (0,8 million), Zaporijjya (0,7 million).

Autres villes : Vinnitsa (335 000 habitants) Kherson (303 900 habitants), Stakhanov (120 000 habitants).

[modifier] Géographie administrative

Icône de détail Article détaillé : Régions de l'Ukraine.

L'Ukraine est divisée en 24 régions (oblasti, singulier - oblast), une république autonome (avtonomna respublika) en Crimée, et deux municipalités (mista, singulier - misto) avec un statut juridique particulier, Kiev et Sébastopol.

[modifier] Régions

  1. Tcherkassy
  2. Tchernihiv
  3. Tchernivtsi (Bucovine)
  1. Dnipropetrovsk
  2. Donetsk
  3. Ivano-Frankivsk (Galicie centrale)
  4. Kharkov
  5. Kherson (Tauride)
  6. Khmelnytskyï
  7. Kirovograd
  8. Kiev
  9. Lougansk
  1. Lviv (Galicie occidentale)
  2. Mykolaïv
  3. Odessa (Boudjak et Edisan)
  4. Poltava
  5. Rivne
  6. Soumy
  7. Ternopil (Galicie orientale)
  8. Vinnitsa (Podolie)
  9. Volhynie
  10. Transcarpathie
  11. Zaporijia
  12. Jitomir
oblast de Donetsk

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[modifier] République autonome

  1. République de Crimée

[modifier] Politique

Icône de détail Article détaillé : Politique de l'Ukraine.
Verkhovna Rada, le Parlement ukrainien
Verkhovna Rada, le Parlement ukrainien
Élection parlementaire de 2006 : Parti vote
Élection parlementaire de 2006 : Parti vote
Élection parlementaire de 2006 : Parti majoritaire par district électoral
Élection parlementaire de 2006 : Parti majoritaire par district électoral
Élection parlementaire de 2006 : Percentage
Élection parlementaire de 2006 : Percentage
Élection parlementaire de 2006 : Swing
Élection parlementaire de 2006 : Swing

La République d'Ukraine est une démocratie parlementaire où les pouvoirs présidentiels sont étendus (quoique réduits récemment au profit du parlement). Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Il nomme le Premier ministre avec l'accord de la Verkhovna Rada.

Le Parlement (Verkhovna Rada ou plus simplement Rada) est composé de 450 députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans.

так! pour Viktor Iouchtchenko, élection présidentielle, 2004
так! pour Viktor Iouchtchenko, élection présidentielle, 2004

Alors que la présidence était assuré par Leonid Koutchma, un ancien apparatchik du Parti communiste, considéré comme corrompu et lié aux groupes mafieux, la dernière élection présidentielle a eu lieu le 31 octobre et 21 novembre 2004. Suite à des soupçons de fraude et à la pression populaire, plus ou moins spontanée, de la Révolution orange, la Cour suprême a annulé le résultat du second qui donnait vainqueur l'ancien Premier ministre Viktor Ianoukovytch sur Viktor Iouchtchenko. Finalement, c'est ce dernier, jouant la carte de l'Europe et du libéralisme, qui l'a emporté bien que son challenger ait maintenu ses solides positions dans l'est et le sud du pays russophones et russophiles. Viktor Iouchtchenko prête serment en janvier 2005.

Il désigne alors comme Premier ministre la controversée héroïne populaire Ioulia Tymochenko, femme d'affaires entrée en politique du temps du président Koutchma. Sur fond d'accusations réciproques de corruption, le 8 septembre 2005 le président Viktor Iouchtchenko limogea le gouvernement du Premier ministre Ioulia Tymochenko, nommant à sa place Iouriï Iekhanourov, gouverneur de l'oblast de Dnipropetrovsk.

Les dernières élections législatives ont eu lieu le 26 mars 2006. En voici les résultats :

  • le Parti des Régions du pro-russe Viktor Ianoukovytch a obtenu 32,12 % de voix (186 élus) ;
  • le Bloc de Ioulia Tymochenko (BUT) — 22,27 % de voix (129 élus) ;
  • le Parti présidentiel Notre Ukraine — 13,94 % de voix (81 élus) ;
  • Le Parti Socialiste — 5,67 % (33 élus) ;
  • le Parti Communiste — 3,66 % de voix (21 élus).

Les autres partis n'ont pu obtenir les 3 % minimum de voix garantissant des sièges à la Rada.

La coalition parlementaire « orange » (Notre Ukraine — Bloc de Ioulia Tymochenko (BIT) — Parti socialiste) difficilement constituée après plus de deux mois de débats, a éclaté le 7 juillet 2006, suite à la défection surprise du socialiste Alexandre Moroz élu président du Parlement avec le soutien de l'opposition pro-russe. Cette défection a entraîné le ralliement des socialistes à la formation Parti des Régions – Communistes et à la création d'une nouvelle alliance majoritaire (240 sièges sur 450), cette fois dirigée par l'ex-premier ministre Viktor Ianoukovytch.

Suite aux pourparlers entre Iouchtchenko et Ianoukovytch entamés le 20 juillet 2006, les deux anciens rivaux se sont mis d'accord sur la signature du pacte de l'unité nationale (Universal), qui marque les concessions politiques des deux côtés (entre autres, la soumission au référendum de la question de l'entrée du pays dans l'OTAN). Le groupe du Bloc Ioulia Tymochenko, jadis un allié de « Notre Ukraine », qui a quitté le siège de la Verkhovna Rada le 20 juillet en exigeant la tenue des législatives anticipées, n'a pas signé l'Universal. Il devient donc l'opposition officielle.

Le 4 août 2006 le parlement ukrainien a nommé le leader du Parti des régions Viktor Ianoukovytch au poste de Premier ministre ukrainien. La candidature de M. Ianoukovytch a été appuyée par 271 voix, pour 226 requises.

Lors des élections législatives anticipées du 30 septembre 2007, les résultats seraient les suivants :

  • le Parti des régions du Premier ministre sortant Viktor Ianoukovytch aurait remporté 35,2 % des suffrages. Dépouillement accompli, il totalise 34,18 %
  • le Bloc Timochenko est crédité de 31,5 % des voix. Dépouillement fait, il totalise 30,81 %
  • le parti Notre Ukraine-Autodéfense, du président sortant Viktor Iouchtchenko, arriverait assez loin avec 13,4 %. Dépouillement fait, il arrive en effet troisième avec 14,28 % des voix.
  • le parti communiste a obtenu 5,37 %
  • le bloc Litvine a obtenu 3,98 %

Les autres partis n'ont pas franchi le seuil des 3 % nécessaires pour être représentés au parlement.[4]

Lors des élections législatives anticipées du 30 septembre 2007, le bloc dirigé par Ioulia Tymochenko arrive en deuxième position avec 30,7 % des voix, gagnant presque huit points par rapport aux précédentes législatives de mars 2006 (22,9 %). Le parti des Régions de Viktor Ianoukovytch remporte les élections avec 34,4 % des voix. Après les premiers dépouillements, le « Bloc Ioulia Tymochenko » arrivait en tête et l'OSCE avait déclaré que les élections s'étaient déroulées de manière libre et équitable[5],[6]

Nommé premier ministre par le président Iouchtchenko, elle ne réussit pas à obtenir la majorité le 11 décembre, en obtenant seulement 225 voix sur les 226 requises.

À nouveau proposée au poste de premier ministre, la Rada entérine sa nomination à la tête du gouvernement le 18 décembre lors d'un deuxième vote par 226 voix sur les 450.[7]

[modifier] Économie

Icône de détail Article détaillé : Économie de l'Ukraine.
Une des nouvelles tours de bureaux près d'une église à Kiev.
Une des nouvelles tours de bureaux près d'une église à Kiev.
20 Hryvnia
20 Hryvnia
Industrie de Donetsk.
Industrie de Donetsk.
An-225, l'avion le plus long du monde.
An-225, l'avion le plus long du monde.

L'Ukraine a une économie diversifiée, mais encore tributaire des industries établies à l'époque soviétique. C'est un marché libre émergent, où la croissance fut à 2 chiffres durant ces dernières années, jusqu'à la Révolution Orange. Ses ressources naturelles tournent beaucoup autour de l'agriculture (tournesol, noix, betteraves sucrières ...) et les ressources minières (fer, acier, uranium, potasse...). L'économie est caractérisée par une hyperinflation et des rendements économiques encore un peu faibles.

Du point de vue commercial, son principal partenaire économique reste la Russie (économie de la Russie), même si l'Ukraine s'efforce de se tourner vers les pays de l'Union européenne géographiquement proches d'elle. Le pays joue un rôle important dans la distribution gazière européenne.

La monnaie nationale, la hryvnia, a été introduite en 1996 et a permis de réduire l'hyperinflation qui régnait alors, permettant au pays de finalement retourner dans une phase de croissance du PIB dans les années 2000, après 8 années consécutives de déclin suivant l'éclatement de l'URSS.

En 2001, le gouvernement prit la décision d'accélérer le processus d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), cependant les résultats ne furent pas aussi bons que prévus. L'objectif était d'entrer dans l'OMC en février 2007 (le seul pays s'y opposant étant le Kirghizistan), entrée qui fut effective le 5 février 2008.

La crise politique de 2006, suite à la longue désignation du premier ministre, aurait pu affecter l'économie ukrainienne. Les investisseurs ne furent pas vraiment effrayés et l'économie résista bien. La croissance du PIB en juillet 2006 était de 9 % comparé à juillet 2005, la production industrielle a augmenté, le secteur bancaire s'est étendu, grâce à l'arrivée de banques européennes.

[modifier] Environnement

Le pays a été marqué par la catastrophe de Tchernobyl, même si les retombées ont essentiellement concerné la Biélorussie.

En tant que centre nodal énergétique pour l'Europe de l'Est, le risque d'accident lié à une infrastructure énergétique reste élevé[8].

[modifier] Démographie

Évolution de la démographie entre 1992 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1992 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Icône de détail Article détaillé : Démographie de l'Ukraine.

Population (recensement 2001, il s'agit d'une répartition ethnique, sur une base déclarative qui ne correspond ni à la nationalité possédée, ni aux langues maternelles, dans les « autres » se trouvent aussi des minorités religieuses et non ethniques comme les juifs) :

  • « Ukrainiens » : 77,8 %
  • « Russes » : 17,3 %
  • « autres » : 4,9 %

Les Ruthènes sont en Ukraine considérés comme Ukrainiens, et ne sont par conséquent pas répertoriés comme une nationalité séparée. Il y aurait donc 75,8 % d'Ukrainiens et environ 2 % de Ruthènes, selon les estimations. Plus d'un million d'Ukrainiens ont quitté leur pays depuis 1991 avec pour destinations privilégiées : États-Unis, Canada, Israël, Union européenne (notamment Portugal). Le pays compte aussi une importante communauté musulmane estimée à 1,5 million de personnes[2]. L'ukrainien est la langue officielle mais treize autres langues minoritaires sont reconnues — dont le russe dominant à l'est du pays, à Odessa et en Crimée et compris par la plupart des Ukrainiens. L'Université d'État Tarass-Chevtchenko est la principale université du pays.

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture de l'Ukraine.
Icône de détail Article détaillé : Musique ukrainienne.

[modifier] Religions

Les deux grandes religions du pays sont l'orthodoxie et l'Église catholique orientale (aussi appelée Églises orientales uniates). Les protestants et juifs sont aussi représentés. L'Église Orthodoxe est la religion la plus pratiquée dans le pays.

[modifier] Cuisine

Varenykys
Varenykys

La cuisine ukrainienne est une part importante de la culture nationale. Des plats spéciaux sont préparés à Pâques ou à Noël. Les Ukrainiens utilisent diverses sortes de sauces, de poissons et de fromages. Le pain est un élément essentiel à tout repas. Le bortsch est une soupe traditionnelle servie en entrée. Elle est à base de betteraves et de légumes (haricots, chou, carottes, concombres, pommes de terre, oignons ou tomates) et de viande (poulet, porc ou bœuf).

Le varenyky (Вареники) est un plat ukrainien traditionnel populaire et très ancré dans la cuisine ukrainienne. Ressemblant à des Raviolis, ils sont cependant plus volumineux et très similaires aux pierogi (leur équivalent polonais). Leur farce est constituée généralement de pommes de terre, mais il y a de nombreuses déclinaisons : fromage, champignon, chou, voire plusieurs combinaisons entre elles.

[modifier] Transport

La plupart des compagnies aériennes ukrainiennes, agréées par l'IATA, secteur en plein développement, figurent dans la liste suivante : Liste des compagnies ukrainiennes.

[modifier] Codes

L'Ukraine a pour codes :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l'Ukraine.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Après la partie européenne de la Russie (4 320 025 km²). Le Kazakhstan, la Turquie, le Danemark et la France sont également plus étendus dans leur ensemble, mais les parties de ces pays situées exclusivement en Europe sont plus petites que l'Ukraine.
  2. (ru) Texte intégral du Traîté de la formation de l'URSS le 29.12.1922
  3. (ru) http://ecsocman.edu.ru/images/pubs/2006/11/21/0000295642/1999_n4_p92-101doc.pdf
  4. source : [1]
  5. (en) Ukraine: Tymoshenko, Yanukovych Vie For Wafer-Thin Victory, Radio Free Europe, 2 octobre 2007.
  6. Législatives : vers une coalition du «camp orange», RFI, 1er octobre 2007.
  7. (en) Tymoshenko Gets Second Shot At Premiership, Radio Free Europe-Radio Liberty, 18 décembre 2007.
  8. L'Ukraine, corridor énergétique de l'Europe


Autres langues