Surdoué

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Surdoué est un néologisme employé pour la première fois en 1970 à Genève par le Docteur Julian de Ajuriaguerra pour désigner une catégorie d'enfant : « On appelle enfant surdoué celui qui possède des aptitudes supérieures qui dépassent nettement la moyenne des capacités des enfants de son âge. »[1].

Ce terme sert aujourd'hui à désigner les enfants dont les capacités intellectuelles dépassent la norme établie. Les termes « précocité intellectuelle » (ou « enfant précoce ») et « haut potentiel » (particulièrement utilisé en Belgique) sont davantage utilisés aujourd'hui, car moins connotés.

Sommaire

[modifier] Définitions du " surdoué "

On utilise les termes d’enfant intellectuellement précoce (EIP), pour un enfant en avance par rapport à ceux de son âge.

Le qualificatif de « surdoué » est attribué à partir de critères variables, selon qu'il le soit par une association comme Mensa, l'instituteur, le psychologue spécialisé, l'éducation nationale ou la famille. Selon les critères retenus, le profil du « surdoué » se manifeste différemment, d'où différentes définitions et amalgames.

[modifier] Définition par des tests de QI

Longtemps basée sur des appréciations personnelles (de parents, d'enseignants), la détection des surdoués se fait le plus souvent par le biais de différents tests de QI, comme ceux issus des travaux du psychologe David Wechsler (WPPSI pour les enfants d'âge préscolaire, le WISC pour les enfants de 6 à 16 ans, le WAIS pour les adultes.)

Le résultat de ces tests est le résultat d'un calcul statistique. Un QI élevé signifie que l'individu a obtenu un score élevé par rapport à l'échantillon de personnes qui a servi à étalonner le test.

Il n'y a pas de consensus sur le seuil à atteindre pour être considéré comme surdoué : les différentes études scientifiques publiées sur le sujet (Terman[2] 1921, Burt[3][4] et Cattell[5] 1946, Oléron[6] 1974, Eysenck[7] 1977, Duché et D. Bitan[8] 1979) définissent, pour parler de surdoué, un seuil de QI qui varie de 130 (c'est-à-dire 2% de la population, dans leur test) à 170; certaines associations retiennent le seuil de 132 (Comme Mensa[9]) ou de 125 (associations de parents d'enfants précoces) tandis que certains psychologues proposent de parler de surdoué à partir d'un QI de 120.

Il serait d'ailleurs restrictif de réduire la définition du surdouement à la mesure du QI.
Le test de QI permet d'étudier simplement certaines choses, comme le raisonnement, les capacités déductives et analogiques d'un individu, ses capacités d'orientation dans le temps et dans l'espace, etc.

Il faut rappeler, à ce propos, que le résultat au test n'est pas immuable, et que certains enfants, au gré de leur évolution, connaissent une variation de leur quotient intellectuel. Ce résultat n'est donc pas à considérer comme une vérité absolue, en raison des biais inhérents aux tests, et au caractère restrictif de cette évaluation. Il s'agit néanmoins d'une indication qui peut être éclairante dans le cadre d'un bilan psychologique complet.

Lorsque ces auteurs prennent en compte les émotions, ils parlent de grandes capacités déductives logiques non-cognitives, étudiées par le test de QE (quotient émotionnel). Pour les logiques autres, telles que la logique transcendantale et la logique floue, aucun test fiable et communément utilisé n'est disponible. En conséquence, ces facultés ne sont pas mesurées.

[modifier] En neurologie et neurobiologie

Des chercheurs de l'Université McGill, à Montréal, et de l'institut américain de la santé mentale (NIMH), à Washington, ont étudié le cerveau de plusieurs centaines de jeunes, enfants et adolescents.

Leurs conclusions sont importantes pour l'évolution des recherches sur les enfants dits surdoués : Ils estiment que le cerveau des surdoués se distingue des autres par la rapidité avec laquelle sa partie « pensante » (le cortex préfrontal) s'épaissit et s'amincit durant la croissance.

Le cortex préfontal intervient dans la plupart des tâches d’intelligence abstraites. C'est dans cette partie que se développeraient le raisonnement abstrait, la planification et d'autres fonctions exécutives.

Les enfants présentant un quotient intellectuel au dessus de la norme se distinguent par un cortex préfrontal qui s’épaissit entre 7 et 11 ans avant de s’amincir au début de l’adolescence. Chez les enfants d’intelligence normale, le cortex préfrontal est initialement épais et s’amincit durant la période 7 à 11 ans. (Examens réalisés grâce à l'imagerie par résonance magnétique).

Entre 7 et 12 ans, le cerveau se myélinise, les axones s’entourent progressivement de cette gaine qui assure la transmission des signaux électriques. Simultanément, il y a perte des connexions entre les neurones non utilisées et une stabilisation des connexions utilisées pour parler, calculer...

Chez les enfants dans la norme, la perte des connexions inutiles l’emporte sur la myélinisation, ils emmagasinent des connaissances mais le traitement des informations n’est pas très rapide. Les surdoués acquièrent aussi des connaissances, mais la myélinisation plus intense accélère le traitement de l’information. Ainsi les jeunes ayant un quotient intellectuel supérieur à la norme connaissent un schéma de croissance particulier du cerveau.

La personne surdouée n'activerait pas les mêmes zones du cerveau, pour une même tâche d'analyse, que des personnes dites normales. Il a été également prouvé qu'un enfant surdoué possède plus de neurones en moyenne qu'un enfant normal, dans certaines zones comme le cortex préfrontal[10]. C'est aussi le cas de l'enfant dyslexique. Ce qui contraint à dire que c'est plus la façon dont se construisent les connections neuronales qui serait à l'origine de ce décalage. Mais ces observations sont nuancées par d'autres recherches, comme celles réalisées par le Groupe d'imagerie neurofonctionnelle de Caen, qui montrent que l'intelligence se distribue dans différentes régions du cerveau, correspondant à des réseaux spécifiques de neurones.

[modifier] Préjugés ou représentations

Le terme « surdoué » véhicule le « mythe du génie », une étiquette désagréable. Certains auteurs spécialistes du sujet, au nom d'un élitisme avoué, préconisent une sélection aussi précoce que possible des surdoués et la création, à leur intention, de classes spécialisées répondant à leurs besoins.

«  Le problème que pose l'enfant doué est loin d'être simple. Cet enfant ne manifeste pas ses dons uniquement en étant un bon élève. Il arrive qu'il ne le soit pas du tout (...) si l'on se contente de l'observer de l'extérieur, il arrive que l'on ait beaucoup de peine à le distinguer du faible d'esprit.[11] »

Contrairement à une idée reçue, il n'y a pas actuellement de lien connu entre le milieu social et le potentiel intellectuel. C'est également le cas entre le potentiel intellectuel et le genre sexuel.

[modifier] Danger d'une définition sectaire

Il faut de plus ajouter que certaines sectes, sous le couvert de dépistage gratuit d'enfants précoces, profitent de la crédulité de parents inquiets pour leur proposer des stages faisant passer des enfants hyperactifs, autistes, dyslexiques, mentalement déficients ou angoissés pour des "surdoués incompris". Ils les prétendent "capables de communiquer avec l'au-delà " ou "descendants de dieux ou d'extra-terrestres".

C'est le cas du mythe des enfants sentinelles, indigos, ou arc-en-ciel, véhiculé par exemple par le mouvement ufologique Kryeon, épinglé par le Rapport 2003 de la Miviludes.

Cette utilisation du mythe de l'enfant roi à des fins manipulatrices peut être très dangereuse, tant pour l'entourage de l'enfant que pour l'enfant en lui-même.

[modifier] Syndromes de Dyssynchronie

[modifier] Dyssynchronie sociale et scolaire

Le fait d'être différent des autres (et ce quelle que soit cette différence) entraîne de fait des difficultés, principalement d'adaptation. Les enfants précoces ont des difficultés spécifiques, ce qu'on nomme dans certaines études (comme chez Jean-Charles Terrassier[12] ) comme un étant un syndrome de dyssynchronie.Cette dyssynchronie pouvant être soit externe, soit interne.

La première se traduit par des difficultés d'insertion scolaire et familiale.

«  N'oublions pas non plus que les enfants doués ne sont pas toujours précoces ; leur développement est plutôt lent et leurs capacités restent parfois fort longtemps à l'état de latence.[13] »

En effet, de manière générale, les psychologues sont d'accord pour dire qu'il y a environ 1/3 de surdoués en échec scolaire, 1/3 de surdoués dans la moyenne, et 1/3 de surdoués brillants. Bien sûr, ces données empiriques concernent les enfants surdoués qui ont été testé et reconnus. En effet, les enfants surdoués n'ayant pas été reconnus ne rentrent pas dans ces statistiques.

Les enfants surdoués sont souvent en décalage avec le programme scolaire normal qui leur est proposé[14].Leur capacité à comprendre rapidement provoque souvent un certain ennui en classe, aussi sont-ils parfois des élèves médiocres, voire mauvais. De plus, une compréhension plus aisée peuvent entrainer de leur part un rejet de l'effort ou de l'échec, chez eux comme chez les autres.

C'est pourquoi le mythe courant les présente comme inhibés, associaux, perdus dans leurs réflexions ou leurs rêveries ; de plus, de part sa différence, l'enfant surdoué est souvent présenté comme exigeant, aggressif, parfois méprisant, insupportable et rejeté. D'autant que les professeurs ne savent pas forcément comment gérer ces enfants différents de la norme. La même dyssynchronie peut se présenter aussi dans le milieu familial.

Le système scolaire actuel français est souvent considéré comme ne permettant pas l'épanouissement optimum de la plupart de ces enfants. En effet, l'apprentissage d'un enfant normal est basé sur la répétition jusqu'à maitrise. Les capacités mnésiques et les capacités cognitives en général des enfants surdoués leur permettent l'acquisition de notions en très peu de temps, et souvent sans besoin de répétitions lourdes et continuelles. Ainsi, quand les autres élèves en sont à la répétition de la leçon dont ils n'ont pas encore saisi le sens complet, l'enfant surdoué a déjà fini l'acquisition complète de la leçon, ou du moins, il ressent le savoir véhiculé comme acquis. Ceci est à l'origine de problèmes futurs, car le surdoué n'acquierera pas de méthodes de travail, et par conséquent, quand ses capacités cognitives ne lui permettront plus une acquisition quasi instantanée, il se sentira perdu.[15]

« Dans une classe spéciale de biens doués, l'enfant court le danger de se développer unilatéralement. Au contraire, dans une classe normale, il s'ennuiera, certes, quand il s'agira de la matière dans laquelle il est supérieur, mais l'étude des autres lui rappellera son retard et cela ne peut que lui être utile et nécessaire au point de vue moral.[16] »

[modifier] Dyssynchronie interne

L'évaluation des enfants surdoués d'autant plus complexe qu'il existe souvent une dyssynchronie interne : l'age affectif ne suit pas forcément l'age intellectuel. Il existe de nombreux cas d'enfants surdoués présentant un retard affectif. Cette dyssynchronie peut causer de nombreux troubles, allant d'une grande sensibilité, des angoisses à des troubles névrotiques, la paranoïa, des troubles obsessionnels ou des manifestations psychosomatiques.

Des études commes celles d'Arielle Adda ont également parfois constaté une dyssynchronie entre la parole et la pensée, certains enfants ayant des difficultés à exprimer une pensée qui allait plus vite que les mots, allant chez certains jusqu'au bégaiement.

[modifier] Évolution de la reconnaissance des surdoués EIP dans la société

[modifier] France

En 1905 le ministère de l'instruction publique demande à Alfred Binet de mettre au point une échelle métrique de l'intelligence. Ce qu'il fait en collaboration avec Théodore Simon. Cette échelle métrique de l'intelligence doit servir à établir les programmes scolaires de l'école française devenue école obligatoire depuis la loi de Jules Ferry en 1882.[17] Déjà en 1910 Alfred Binet pense que l'enseignement est inadapté pour les enfants trop intelligents, les surnormaux[18] et il souhaiterait des classes adaptées.[19]

Le 7 octobre 1994, le préambule à la recommandation 1248 du conseil de l'Europe, relative à l’éducation des enfants surdoués dit au point deux : « Si, pour des raisons pratiques, il faut des systèmes d’enseignement qui assurent une éducation satisfaisante à la majorité des enfants, il y aura toujours des enfants ayant des besoins particuliers, pour lesquels des dispositions spéciales devront être prises. Les enfants surdoués figurent parmi ceux-là. »

L'existence des E.I.P a été absente, des textes, pour l'Éducation Nationale jusqu'au rapport Delaubier publié en 2002. Elle est maintenant mentionnée dans Art. 27 du Art. L. 321-4 du code l'éducation (B.O. n° 18 du 5 mai 2005) concernant les emménagement appropriés pour les élèves intellectuellement précoces ou manifestant des aptitudes particulières. Elle a aussi été mentionnée dans les B.O. N° 14 du 3 avril 2003 et N° 16 du 18 avril 2002 concernant la préparation des rentrées 2003 et 2002 ou dans le B.O. N° 15 du 11 avril 2002 pour les recommandations faites aux étudiants en 2° années d'IUFM.

La circulaire du 17 octobre 2007 texte de la circulaire du bulletin officiel, concernant le parcours scolaire des élèves intellectuellement précoces ou manifestant des aptitudes particulières à l’école et au collège permet d'envisager une amélioration dans la détection de la précocité et une amélioration de l'information données aux enseignants et aux parents pour venir en aide aux enfants en souffrance scolaire à cause de leur précocité.

64 collèges ont ouvert officiellement leurs portes aux EIP. Les congrès et colloques fréquents sur la France sont suivis par nombre d’enseignants et de professionnels de l’enfance.

[modifier] Notes et références

  1. Hauviette Derrien, étude professionnelle, école nationale de santé publique, 2002.
  2. Terman L.M. and Oden H.H.: " The Gifted child grows up, Genetic studies of Genius ", Vol IV, Standford University Press, 1947
  3. Burt, C. (1940). The Factors of the Mind. London, University of London Press.
  4. Burt, C. (1949). The structure of the mind : a review of the results of factor analysis. British Journal of Educational Psychology, 19, 100-111 & 176-199.
  5. Cattell, R. B. (1965). The scientific analysis of personality. Harmondsworth, England: Penguin Books.
  6. Oléron P., L ‘intelligence, Paris, P.U.F Collection « Que sais-je ? », 6ème édition, 1994
  7. Eysenck, H., L’inégalité de l’homme, Paris, Editions Copernic, 1977
  8. D-J. Duché, D. Bitan, Revue de neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence N°10-11, Octobre-Novembre 1979
  9. C'est le chiffre retenu dans leurs critères d'admission [(Site officiel)]
  10. Neurologie pour la Psychologie, un ouvrage destiné aux premières années de licence en Pyschologie
  11. Carl Gustav Jung,Pychologie et éducation, (trad. Yves Le Lay), éd. Buchet Chastel, 1995, chap. L'enfant doué, p. 246
  12. dans "Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence", 1979 , Jean-Charles Terrassier
  13. Carl Gustav Jung,Pychologie et éducation, (trad. Yves Le Lay), éd. Buchet Chastel, 1995, chap. L'enfant doué, p. 247
  14. En 1911, Alfred Binet, l'inventeur de la psychométrie, l'ancètre du QI, écrivait : "Voici encore l'écolier qui ne profite pas de l'enseignement pour une raison qui est vraiment paradoxale : il est trop intelligent. On rencontre des enfants très brillamment doués, qui sont d'un niveau intellectuel très supérieur à celui des enfants de leur âge. Ils ne sont pas les derniers à s'en apercevoir. Dans la classe, ils n'ont pas besoin de grands efforts pour gagner la meilleure place. Leur vanité s'allume. Ils ne travaillent que par caprice, ils n'apprennent leurs leçons qu'au dernier moment, ils sont volontiers insubordonnés ; ils font des devoirs qui n'ont pas été donnés pour se singulariser. À l'étude, ils empêchent les autres de travailler. On leur en veut, on les punit, mais ils se font toujours pardonner quand vient le jour des grands concours. C'est pour eux qu'on devrait former des classes de surnormaux. Ces classes seraient tout aussi utiles, peut-être plus que celles des normaux ; car c'est par l'élite et non par l'effort d'une moyenne que l'humanité invente et progresse ; il y a donc un intérêt social à ce que partout l'élite reçoive la culture dont elle a besoin. Un enfant d'intelligence supérieure est une force à ne pas laisser perdre."
  15. Jean-Charles Terrassier, Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante
  16. Carl Gustav Jung,Pychologie et éducation, (trad. Yves Le Lay), éd. Buchet Chastel, 1995, chap. L'enfant doué, p. 253
  17. Andrieu Bernard, 2001, Alfred Binet sa vie son œuvre, tome 1, vol. 1 des Œuvres Complètes d'A. Binet, St Pierre du Mont, Euredit
  18. Les idées modernes sur les enfants, Alfred Binet, 1910
  19. René Zazzo: Alfred Binet, revue Perspectives, 1993

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Carl Gustav Jung, L'Enfant doué, 1962 . L'Enfant doué est une étude réalisée à Bâle en 1942 pour l'assemblée annuelle du corps enseignant, publiée dans la revue Psychologie und Erziehung à Zurich en 1962.
  • Carl Gustav Jung, Psychologie et éducation, Editeur : Buchet Chastel (1 avril 1994)
  • Paul Merchat, Philippe Chamont, La précocité intellectuelle et ses contradictions
  • Jeanne Siaud-Facchin, L'enfant surdoué, l'aider à grandir, l'aider à réussir.
  • Jeanne Siaud-Facchin, Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué.
  • Jacques Bert, L'échec scolaire chez les enfants dits surdoués
  • Arielle Adda, Hélène Catroux, L'enfant doué : L'intelligence réconciliée
  • Jean-Charles Terrassier, Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante, ESF, 7e édition, 2006.
  • Jean-Charles Terrassier, Philippe Gouillou, Guide pratique de l'enfant surdoué, ESF, 7e édition, 2008
  • Jean-Claude Grubar, Michel Duyme Sophie Côte, La précocité intellectuelle
  • Sophie Côte, Doué, surdoué, précoce, l'enfant prometteur et l'école
  • Sophie Côte, Petit surdoué deviendra grand
  • Arielle Adda, L'enfant doué - L'intelligence réconciliée
  • Arielle Adda, Le livre de l'enfant doué
  • Olivier Revol, Même pas grave
  • André Giordan (dir), Monique Binda, Enfants surdoués : un nouveau regard : comment accompagner les enfants intellectuellement précoces ?, éditions Delagrave, 2006.