Second voyage de l'HMS Beagle

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Article principal : HMS Beagle.

Le second voyage du Beagle, du 27 décembre 1831 au 2 octobre 1836, est le second voyage d'exploration scientifique du HMS Beagle, dirigé par le capitaine Robert FitzRoy qui avait déjà pris le commandement du navire lors de son premier voyage, après le suicide de son capitaine. FitzRoy, craignant le même destin, cherche pour cette deuxième expédition un compagnon de voyage d’un niveau intellectuel suffisant avec lequel il pourrait discuter. Averti par son professeur en sciences naturelles John Stevens Henslow, le jeune étudiant en théologie Charles Darwin saisit l'occasion et embarque sur le navire.

Le but initial de l'expédition est de réaliser la cartographie de la côte de l’Amérique du Sud en deux ans. En définitive le Beagle traverse finalement l'océan Atlantique, parcourt les côtes de l'Amérique du Sud, puis retourne vers l'Angleterre sans revenir vers l'est, mais en continuant sa route vers l'ouest, via Tahiti et l'Australie, pour faire finalement une circumnavigation de la Terre. Au bout du compte, le voyage d'une durée initialement prévue de deux ans en aura duré presque cinq.

Darwin consacre la plupart de son temps à explorer les terres. Ainsi sur l'ensemble du voyage, il passe 3 ans et 3 mois à terre pour seulement 18 mois en mer. Il profite de ce voyage pour établir sa réputation de naturaliste en décrivant avec détails les plantes, animaux, fossiles et régions rencontrés, publie le récit de son voyage en 1838 avec Le Voyage du Beagle et devient célèbre avec sa théorie de l'évolution par la sélection naturelle et son livre de 1859, L'Origine des espèces, directement inspirés de son expérience à bord du Beagle.

Alors que le HMS Beagle explorait les côtes d'Amérique du Sud, Darwin commença à théoriser sur les merveilles de la nature autour de lui. Le HMS Beagle dans les eaux de la Terre de Feu, salué par les autochtones fuégiens. Peinture de Conrad Martens qui devint l'artiste du navire en 1833.
Alors que le HMS Beagle explorait les côtes d'Amérique du Sud, Darwin commença à théoriser sur les merveilles de la nature autour de lui. Le HMS Beagle dans les eaux de la Terre de Feu, salué par les autochtones fuégiens. Peinture de Conrad Martens qui devint l'artiste du navire en 1833.

Sommaire

[modifier] Objectifs de l’expédition

Le but principal de l'expédition était une exploration hydrographique des côtes de la partie Sud de l'Amérique du Sud, afin de compléter le travail réalisé lors du premier voyage du Beagle. Il s'agissait notamment de créer des cartes pour la guerre et le commerce naval, et de dessiner les reliefs vus de la mer, tout en mesurant leur hauteur. Ainsi la longitude de Rio de Janeiro, qui était une étape clé de ces explorations, restait inconnue du fait des écarts entre les mesures réalisées. Une longitude exacte restait à trouver, grâce à des chronomètres calibrés et des vérifications répétées grâce à des observations astronomiques. On devait aussi effectuer le relevé des marées et des conditions météorologiques.

Une attention moindre était prévue pour l'exploration des ports des îles Malouines et, si la saison le permettait, des îles Galápagos. Puis le Beagle approcha de Tahiti et du Port Jackson en Australie, qui étaient des endroits réputés pour la vérification des chronomètres. Une autre mission était l'exploration géologique d'un atoll corallien circulaire dans l'océan Pacifique[1].

[modifier] Contexte et préparations

Le voyage du Beagle.
Le voyage du Beagle.

L'expédition précédente d'étude de l'Amérique du Sud avait impliqué l'HMS Adventure et l'HMS Beagle sous le commandement général du commander australien Philip Parker King. Durant l'expédition, le capitaine du Beagle, Pringle Stokes, se suicida et il fut remplacé par un jeune aristocrate Robert FitzRoy. À leur retour le 14 octobre 1830, le capitaine King se retira et le 25 juin 1831, FitzRoy âgé de 26 ans fut nommé commander de la seconde expédition du Beagle.

Il était à l'origine prévu que ce fût l'HMS Chanticleer qui fît ce second voyage d'étude de l'Amérique du Sud, mais à cause de son mauvais état, il fut remplacé par le Beagle. FitzRoy avait réfléchi à la manière de ramener les Fuégiens qui avaient été formés comme missionnaires, et le 25 juin 1831 il fut rappelé en tant que commander. Le Beagle fut réquisitionné le 4 juillet 1831 sous le commandement du Capitaine Robert FitzRoy, avec les Lieutenants John Clements Wickham et Bartholomew James Sullivan.

FitzRoy demanda aussitôt une révision importante du Beagle qui fut immédiatement amené aux docks pour être inspecté et réparé. Comme le navire demandait un nouveau pont, FitzRoy fit élever le pont supérieur considérablement, de 200 mm à l'avant et de 300 mm à l'arrière. La classe de navires Cherokee avait la réputation d'être des « cercueils ambulants », qui se dirigeait difficilement et était prompt à couler. En permettant aux ponts d'évacuer l'eau plus rapidement et en empêchant celle-ci de trop s'accumuler dans les plats-bords, la surélévation donna au Beagle une meilleure tenue et le rendit moins pesant et moins exposé au chavirage.

Un cerclage supplémentaire de la coque ajouta 4 tonnes à sa structure. FitzRoy s'assura qu'il y ait à bord 22 chronomètres de marine et 5 exemplaires du Sympiesomètre, une sorte de baromètre sans mercure inventé par Alexander Adie et défendu par FitzRoy comme donnant des résultats d'une précision compatible avec celle demandée par le Ministère de la Marine. Il engagea un fabriquant d'instruments mathématiques pour entretenir les 22 chronomètres dans sa cabine, ainsi qu'un artiste, Augustus Earle, pour la topographie et les autres tâches en rapport avec son art. Les 3 Fuégiens embarqués lors du précédent voyage devaient également embarquer, pour retourner en Terre de Feu, accompagné du missionnaire Richard Matthews[1].

FitzRoy était bien conscient du stress et de la solitude de sa fonction lors d'une telle mission, ainsi que du suicide du capitaine Stokes. Il craignait être lui aussi prédisposé au suicide, car son propre oncle, le Viscount Castlereagh s'était donné la mort suite à une surcharge de travail. Cette fois ci, le Beagle était sous sa responsabilité, et aussi jeune et inexpérimenté était-il, il ne pouvait pas se permettre de trop se rapprocher de ses subordonnés, de peur d'affaiblir son autorité[2]. Pour la première fois, il était le seul maître à bord, sans officier ou second capitaine à consulter, et personne à bord n'était de son rang social ou ne partageait les mêmes convictions intellectuelles. Il avait peur d'être dépassé, et ressentit le besoin d'un compagnon de bonne compagnie qui partagerait ses intérêts pour la science et pourrait dîner avec lui en égal, maintenant ainsi un certain degré de vie normal, loin de la pression liée au commandement[3]. Il se rapprocha de son ami Harry Chester, avec l'idée qu'il l'accompagne, mais cela ne s'y fit pas[4]. Il n'était pas inhabituel pour les naturalistes d'être invité dans de telles expéditions en tant que passagers s'acquittant de leurs propres dépenses, et en août 1831, FitzRoy écrivit urgemment à l'Amirauté, probablement à son ami et supérieur le capitaine Francis Beaufort, demandant qu'on lui trouve un compagnon approprié, bien éduqué et scientifique. Les requêtes de Beaufort, faites par l'intermédiaire de son ami George Peacock à l'université de Cambridge, furent déclinées par le Révérend Leonard Jenyns, vicaire de Swaffham Bulbeck, et par le professeur John Stevens Henslow, qui avait d'autres engagements. Tous les deux recommandèrent le jeune Charles Darwin, alors âgée de 22 ans et qui venait de finir ses études de théologie et était alors engagé dans un voyage d'étude sur la géologie.

Ainsi à son retour, Darwin reçut un courrier provenant de Henslow lui disant "Je vous assure que je pense que vous être l'homme qu'ils recherchent" pour ce poste "plus en tant que compagnon que simple collectionneur", et de Peacock lui disant que le poste était à "son entière disposition". Au début, le père de Darwin rejeta cette proposition, pensant que ce voyage de deux ans ne serait qu'une perte de temps, mais il fut finalement persuadé par son beau-frère, Josiah Wedgwood II, de fléchir et même de financer l'expédition de son fils. Puis FitzRoy écrivit pour s'excuser car il avait déjà promit la place à un ami, mais lorsque Darwin vint le voir pour s'entretenir avec lui, FitzRoy lui annonça que son ami venait de refuser son offre à peine cinq minutes avant.

FitzRoy, qui était conservateur, était prudent sur les prospectives d'un voyage en compagnie de ce jeune inconnu proches des whigs et ils passèrent une semaine ensemble pour mieux se connaître mutuellement. Initialement FitzRoy rejeta presque Darwin sur le fait que la forme de son nez semblait indiquer un manque de détermination, mais ils se trouvèrent finalement agréables. Beaufort avisa Darwin que le coût de l'expédition serait de £500, qu'il serait libre de la quitter à n'importe quel moment et qu'il aurait le contrôle sur la destination des collections qu'il constituerait.

Darwin prépara son équipement et son matériel pour préserver ses spécimens, il chercha notamment des conseils auprès de son ancien maître Robert Edmond Grant.

Le géologue Charles Lyell demanda à FitzRoy d'enregistrer des observations sur des phénomènes géologiques tels que les blocs erratiques et avant le départ d'Angleterre, FitzRoy donna à Darwin une copie du premier volume des Principles of Geology de Lyell, qui expliquaient ce phénomène comme le résultat d’un processus progressif extrêmement long[4].

[modifier] Voyage

Le Beagle devait initialement partir le 24 octobre 1831 mais à cause de retard dans les préparatifs, le départ fut reporté jusqu'à décembre. Le 10 décembre, le navire tenta de partir mais tomba dans le mauvais temps et du revenir au port. Finalement, le 27 décembre à 2:00 pm, le Beagle quitta le port de Plymouth pour ce qui allait devenir une des plus retentissante expédition scientifique de l'histoire. Après avoir étudié en détail les côtes de l'Amérique du Sud, le Beagle fit chemin vers l'Angleterre, via la Nouvelle-Zélande et atteint Falmouth, à l'extrême sud-ouest des Cornouailles en Angleterre le 2 octobre 1836.

Il approcha de Madère pour confirmer sa position mais sans s'y arrêter, puis se dirigea vers Tenerife où il y avait une mise en quarantaine à cause du choléra qui sévissait en Angleterre et ils se virent interdit d'accostage. Ils continuèrent pour faire leur premier arrêt sur l'île volcanique de Santiago , la plus grande des îles du Cap-Vert. C'est là que commence le "journal" de Darwin. Alors que des discussions étaient en cours pour déterminer la longitude exacte, il alla sur la plage, fasciné par sa première vision d'une végétation tropicale et par les reliefs comprenant une large bande blanche constituée de coquillages marins, qui confortait la thèse de Lyell sur les élévations et les abaissements graduels de la croûte terrestre.

Darwin avait reçu de FitzRoy le premier volume de Charles Lyell des Principles of Geology qui expliquait la formation des reliefs comme le résultat d'un processus graduel s'étalant sur d'immenses périodes, et à leur premier arrêt à Santiago, le paysage qu'il vit lui donna une vision révolutionnaire de l'histoire géologique de l'île, lui donnant l'idée d'écrire un livre dédié à ce seul sujet[5]. Darwin écrivit plus tard "The greatest merit of the Principles was that it altered the whole tone of one's mind, and therefore that, when seeing a thing never seen by Lyell, one yet saw it through his eyes"[6].

Après avoir approché d'autres îles, ils arrivèrent à Bahia (Salvador, Brésil) le 29 février où Darwin tomba en extase devant la forêt tropicale. Il fit la remarque qu'il trouvait l'esclavagisme offensant et fit l'erreur de répondre lorsque FitzRoy remarqua qu'il le trouvait justifié, ce qui mit FitzRoy dans une grande colère au point qu'il demanda à Darwin de ne plus prendre ses repas avec lui. Les officiers avaient d'ailleurs surnommé leur capitaine "café chaud" pour ces accès de colère. Après que Darwin fut allé manger à la table des officiers, FitzRoy s'excusa et lui demanda de revenir dîner avec lui[7].

Le navire fit chemin vers la côte de Rio de Janeiro. Habituellement le chirurgien du bateau s'occupait également du rôle de naturaliste et c'est Robert McCormick, le médecin du Beagle, qui en était en fait le naturaliste officiel[8].

Sentant qu'il était supplanté dans ce rôle par le jeune Darwin, qui avait les faveurs du capitaine et qui recevait toutes les attentions des dignitaires qu'ils rencontraient à terre, se sentit suffisamment mécontent pour quitter l'expédition et rentrer chez lui, prétextant des raisons de santé. Darwin assumait maintenant presque officiellement le rôle du naturaliste et il se vit attribuer le surnom de Philos. Ses collections lui appartenant, il les envoyait au fur et à mesure par bateau à Henslow à Cambridge pour attendre son retour. D'autres passagers, comme le chirurgien remplaçant et FitzRoy lui-même accumulèrent des collections de taille estimable pour la Couronne, que l'Amirauté plaça au British Museum.

[modifier] Exploration de l’Amérique du Sud

Alors que le Beagle explorait les côtes et travaillait à ses tâches, Darwin passait la plupart de son temps à terre. Par intervalle le Beagle retournait aux ports ou le courrier pouvait être réceptionné et Darwin en profitait pour envoyer en Angleterre ses notes, ses journaux et ses collections. Darwin passait de longues journées à terre, voyageant avec des locaux. En Patagonie il voyagea à cheval avec des gaúchos et les vit utiliser des bolas pour attraper des "autruches" (Rheas), et il mangea des tatous rôtis.

Alors que le Beagle était mouillé à Bahía Blanca, Darwin et FitzRoy partirent en bateau et parcoururent 16 km à travers la baie le 22 septembre 1832, et ils aperçurent des os fossilisés de gigantesques mammifères disparut sur la plage de Punta Alta, dans des gisements suggérant plus un calme dépôt qu'une catastrophe[9]. Darwin retourna avec Covington pour y faire des fouilles pendant plusieurs jours, et il trouva un énorme squelette qui lui semblait être apparenté à celui d'un rhinocéros africain. Au début, il crut que les fragments d'armure osseuse provenaient d'un immense tatou identique aux petites créatures communes dans les parages. Lorsqu'il étudia le Dictionnaire classique de Bory de Saint-Vincent pour tenter d'identifier un os de mâchoire et une dent, il les trouva proches de ceux du Megatherium, et il nota avec excitation que les seuls spécimens en Europe était enfermés dans les collections du Roi à Madrid, mais comme les descriptions que Cuvier avait faites de ces spécimens suggéraient faussement que ces créatures étaient pourvues d'une carapace, cela induit Darwin en erreur et il resta persuadé que ces fragments d'armures appartenaient au Megatherium[10].

A Montevideo en novembre, le courrier comprenait une copie du second volume des Principles of Geology de Lyell, qui proposait une variation du Créationnisme, évoquant une théorie ou la Terre se serait transformées par des changements progressifs, avec des espèces crées dans des "centres de création" puis disparaissant lorsque l'environnement se modifiait et leur devenait défavorable.

Sa rencontre avec les Fuégiens, les natifs de la Terre de Feu, fit penser à Darwin que la civilisation avait évoluée au cours du temps, à partir d'un état primitif.
Sa rencontre avec les Fuégiens, les natifs de la Terre de Feu, fit penser à Darwin que la civilisation avait évoluée au cours du temps, à partir d'un état primitif.

Ils atteignirent la Terre de Feu le 1er décembre 1832 et Darwin fut déconcerter par la sauvagerie brutes des natifs, qui contrastait totalement avec le comportement civilisé des trois Fuégiens qu'ils ramenaient en tant que missionnaires (qui avaient reçus les noms de York Minster, Fuegia Basket et Jemmy Button). Il décrivit sa première rencontre avec les natifs Fuégiens comme étant « sans aucune exception, le spectacle le plus curieux et le plus intéressant que j'ai vu : je n'aurais jamais pu penser combien était grande la différence entre un homme sauvage et un homme civilisé : elle est plus grande que celle entre un animal sauvage et un animal domestique, dans la mesure où, chez l'homme, il existe un capacité d'amélioration bien plus grande ». Par contraste, il dit de Jemmy qu’« il me semble encore merveilleux, lorsque je repense à ses nombreuses qualités, qu'il puisse être de la même race et qu'il puisse tenir du même caractère que les misérable sauvages dégradés que nous avons d'abord rencontré ici ». Quatre décennies plus tard, dans la La Filiation de l'homme, il utilisera ces impressions comme une preuve que la civilisation humaine à évoluer à partir d'un stade plus primitif.

Sur l'île de "Buttons Land" le 14 janvier 1833 les membres de l'équipage installent un camp, avec des huttes, des jardins, du mobilier et de la vaisselle, mais lorsqu'ils reviennent 9 jours plus tard, leur équipement a été pillé et partagé à part égale entre les natifs. Matthews abandonne, retourne au navire et laisse les 3 Fuégiens civilisés continuer leur mission. Le Beagle se dirige alors vers les îles Malouines et y arrive juste après l'invasion de 1833 par les britanniques. Darwin étudie les relations des espèces avec leur environnement et trouve des fossiles comme ceux qu'il avait découverts au Pays de Galles. Fitzroy achète une goélette pour faciliter l'exploration, et ils retournent en Patagonie pour l'améliorer et lui installer un nouveau fond en cuivre et la renommer l'HMS Adventure. Darwin est assisté par le jeune marin Syms Covington pour préserver ses spécimens et sa collection est si impressionnante que FitzRoy engage Covington à temps plein pour £30 par an.

Les deux navires partent vers le Río Negro en Argentine où Darwin quitte le Beagle pour une autre exploration à terre avec les gauchos. Le 13 août 1833 il rencontre le Général Juan Manuel de Rosas, qui menait alors une expédition punitive contre les "indiens" natifs, et il obtient de lui un laissé passé. Alors qu'ils traversent la pampas les gauchos parlent à Darwin d'une petite espèce rare de Rhéa. À Bahia Blanca, attendant le Beagle, il visite à nouveau Punta Alta et trouve les os d'un autre megatherium, cette fois situé dans une couche de sédiments incluant des coquillages modernes, ce qui indiquait que le climat n'avait pas beaucoup changé depuis leur extinction, sans signe de soudaine inondation catastrophique. D'autres expéditions à terre faillirent finir de façon désastreuse, lorsque Darwin tomba malade et se retrouva mêlé dans une révolution, quand les rebelles s'allièrent à Rosas pour bloquer Buenos Aires, mais son passe l'aida et lui permit, avec Covington, de s'échapper avec une cargaison de réfugiés. Ils rejoignirent le Beagle à Montevideo. Comme les études étaient toujours en cours, Darwin fit un nouveau voyage à cheval long de 600 km en passant par Mercedes près du Rio Uruguay. Le 22 novembre on lui parla d'os de géant dans une ferme et il acheta un crâne fossile de la taille de celui d'un hippopotame pour 18 pence, puis le transporta sur 190 km jusqu'à Montevideo. Ce fut le premier fossile identifié par Richard Owen, un capybara géant éteint, que Owen nomma Toxodon.

Sur le Beagle, l'artiste Augustus Earle quitta l'expédition pour raisons de santé et fut remplacé par Conrad Martens. Ils naviguèrent vers le sud et atteignirent Puerto Deseado le 23 décembre. Martens tira sur un rhéa qu'ils s'empressèrent de manger jusqu'à ce que Darwin ne réalise qu'il s'agissait d'un rhéa de la petite espèce la plus rare et qu'il en conserve les restes. En janvier 1834, 180 km plus au sud, ils atteignirent Puerto San Julián et alors qu'il explorait la géologie locale dans les falaises près du port, Darwin trouva les fossiles de vertèbres et de pattes postérieures d'« un large animal, un Mastodonte j'imagine ». Le 26 janvier ils entrent dans le détroit de Magellan et à St. Gregory's Bay ils rencontrent des "géants" Patagoniens à moitié civilisés, de plus d'un mètre quatre vingt de taille, décrit par Darwin comme "excellents naturalistes pratiques" qui lui expliquèrent que les plus petits rhéas étaient les seuls présents dans l'extrême sud, alors que les grand rhéas se trouvaient plus au nord, les deux espèces se rencontrant autour du Rio Negro.

Après une étude supplémentaire en Terre de Feu, ils retournèrent le 5 mars 1834 visiter les trois missionnaires fuégiens, mais ils ne retrouvèrent que des tentes désertes. C'est alors que des canoës approchèrent et ils se rendirent compte que l'un d’eux était Jemmy, qu'il avait perdu toutes ses affaires et était retourné à la vie sauvage et avait pris une femme. Darwin dit n'avoir jamais vu un « changement aussi complet et désolant ». Jemmy vint à bord et y dîna en utilisant ses couverts et conversant en anglais. Il leur assura qu'il « n'avait aucun désir de retourner en Angleterre » et qu'il était « content et comblé », il leur laissa comme cadeaux des peaux de loutre et des pointes de flèches avant de retourner à son canoë et d'y rejoindre sa femme. De cette première visite, Darwin écrivit que « voyant de tels hommes, il est difficile de croire que ce sont nos semblables et des habitants du même monde. C'est un sujet commun de conjecture que de se demander quel plaisir les animaux les moins dotés par la nature peuvent avoir : on peut se poser la même question avec ses barbares » alors qu'un des leurs s'est adapté à la civilisation mais choisit pourtant de retourner à son ancien mode de vie primitif. Cela met à mal le point de vue de Cambridge voulant que l'humanité est la création la plus aboutit, immensément supérieure aux animaux.

Ils retournent aux îles Malouines le 16 mars, juste après qu'un soulèvement de gauchos et d'indiens y eurent massacré les ressortissants britanniques, et aident à calmer la révolte. Darwin reçoit un message de Henslow lui disant que ses spécimens ont bien atteint Cambridge, ainsi que ses fossiles trouvés en Amérique du Sud, qu'ils ont été fabuleusement appréciés par la crème de la communauté scientifique britannique, et que Darwin a désormais une solide réputation. Le Beagle navigue ensuite vers le Sud de la Patagonie et le 19 avril, une expédition incluant FitzRoy et Darwin part remonter le plus loin possible en bateau la rivière Rio Santa Cruz dans la Province de Santa Cruz en Argentine, en partant de Puerto Santa Cruz, avec tous les membres de l'équipe prenant des tours pour traîner les bateaux vers l'amont. La rivière passe à travers une série d'élévations puis de plateaux formant de vastes plaines couvertes de coquillages et de galets, et Darwin discute avec FitzRoy, donnant son interprétation pour expliquer ce phénomène, les terrasses actuelles étaient des anciens littoraux qui se serait progressivement élevés, en accord avec les théories de Lyell. Ils approchèrent les Andes mais durent faire demi-tour.

[modifier] Côte ouest de l’Amérique du Sud

Le Beagle et l'Adventure explorent ensuite le détroit de Magellan avant de naviguer vers le Nord, longeant la côte ouest et atteignant l'île de Chiloé dans l'archipel de Chonos, humide et boisé, le 28 juin 1834. Puis ils passent les 6 mois suivants à étudier la côte et les îles plus au Sud. À Valparaiso le 23 juillet 1834, Darwin achète des cheveux et se rend vers les Andes volcaniques, mais lors de son voyage de retour, il tombe malade et passe un mois alité. Il est possible qu'il ait contracté à ce moment la maladie de Chagas, responsable des symptômes qui l'accompagneront tout au long de sa vie, mais cette hypothèse diagnostique reste discutée.

Il apprit que l'Amirauté avait réprimé FitzRoy pour avoir acheté l'Adventure. FitzRoy réagit violemment, revendant le navire et annonçant qu’il reviendrait en arrière pour vérifier leur travail, puis il démissionna de son poste, doutant de ses capacités, mais ses officiers le persuadèrent d'annuler sa démission. L'artiste Conrad Martens quitta le navire, et partit vers l'Australie.

Après avoir attendu Darwin, le Beagle repartit le 11 novembre pour étudier l'archipel de Chonos. Ils y aperçurent l'éruption du volcan Osorno dans les Andes. Puis ils repartirent vers le nord et arrivèrent au port de Valdivia le 20 février 1835. Darwin était sur la côte lorsqu'il fit l'expérience d'un tremblement de terre, et il retourna au navire pour constater que la ville avait été gravement endommagée. Trois cent vingt kilomètre au nord de Concepción, ils trouvèrent la ville dévastée par des chocs répétés et par un raz-de-marée, avec notamment la cathédrale en ruine. S'éloignant de ces images de mort et de destruction, Darwin nota que les rochers sur lesquels étaient fixés les moules se trouvaient désormais au-dessus du niveau de la mer à marée haute, avec des coquillages morts. Il retrouva des preuves lui permettant d'affirmer que le sol s'était élevé de 2,7 mètres, démontrant un des aspects du lent processus décrit par Lyell, et permettant au continent d'émerger de l'océan.

De retour à Valparaiso, Darwin organisa un autre trek dans les Andes et le 21 mars, il atteignit le Continental Divide à l'altitude de 4 000 mètres, même à cet endroit il retrouva des fossiles de coquillage dans la roche. Après être allés à Mendoza ils firent demi-tour en prenant un autre chemin et ils trouvèrent une forêt pétrifiée d'arbres fossilisés, cristallisés dans un escarpement de grès, ce qui lui fit déduire qu'ils se trouvaient sur une plage du Pacifique lorsque la terre d'effondra, les enfouissant dans le sable qui se transforma en roche et qui s'éleva progressivement avec le continent jusqu'à une altitude de 2 100 mètres dans les montagnes. En retournant vers Valparaiso avec une mule à moitié chargé de spécimens, il écrivit à son père pour lui décrire ses découvertes et lui dire que si elles étaient acceptées, elles seraient cruciales pour la théorie de la formation de la Terre. Après une autre expédition épuisante dans les Andes pendant que le Beagle était en révision, il le rejoignit et partit pour Lima, mais y trouva une insurrection armée qui l'empêcha de descendre à terre. Il revoyait ses notes quand il réalisa que l'idée de Lyell qui considérait que les atolls coralliens étaient les bords d'anciens volcans éteints qui se seraient élevée au niveau de la mer semblait moins logique que celle considérant que les volcans se seraient enfoncés et auraient été progressivement engloutis, permettant au récif corallien autour de l'île de se former prés du niveau de la mer et de devenir un atoll une fois le volcan disparut. C'est une théorie qu'il se promit d'examiner lorsqu'ils approcheraient de tels atolls.

[modifier] Les îles Galápagos

Une semaine après avoir quitter Lima, ils atteignent les îles Galápagos le 15 septembre 1835. Sur l'île de Chatham, Darwin trouve un rocher brisé de lave volcanique noire brûlant sous le soleil, avec des cratères lui rappelant les fonderies d'acier industrielles du Staffordshire. Il remarque des maquis ne comportant que dix espèces de végétaux et très peu d'insectes. Les impressionnantes tortues géantes lui apparaissent antédiluviennes, et il pense alors qu'elles ont été introduites sur ces îles par des boucaniers pour leur servir de nourriture.

À la colonie de la prison de Charles Island on lui raconte que les tortues différent selon les îles, mais les différences ne sont pas évidentes sur les îles qu'ils visitent, et il ne prend pas la peine de collecter leurs carapaces. Les iguanes marins lui semblent affreux et à cause d'une erreur d'étiquetage au muséum, il pense que ces créatures uniques ne sont qu'une espèce provenant d'Amérique du Sud. Les oiseaux ne sont remarquablement pas craintifs vis-à-vis des humains, et ils sont d'un genre unique, avec des ressemblances avec les espèces d'Amérique du Sud. Il note que les moqueurs diffèrent selon les îles et il prend soin de bien étiqueter ses spécimens, mais il ne note pas où les autres espèces, comme les pinsons[11], ont été trouvées. Heureusement d'autres membres de l'équipage sont plus méthodique dans leur étiquetage. Ils quittent les Galápagos le 20 octobre, après un séjour d'un peu plus d'un mois.

[modifier] De Tahiti à l’Australie

Ils repartent, mangeant quelques tortues de Galápagos capturées, et le 9 novembre, ils atteignent les îles de la Société, que Darwin juge tout d'abord inintéressantes, avec leurs plages de sable blanc et leurs palmiers. Sur Tahiti, il s'intéresse à la végétation luxuriante et aux natifs, intelligents et agréables, qui lui montre les bénéfices du Christianisme, réfutant les allégations qu'il avait lues sur les missionnaires tyranniques détruisant la culture indigènes.

Le 19 décembre ils atteignent la Nouvelle-Zélande où Darwin trouve que les Māori tatoués sont des sauvages avec un caractère bien plus primitif que les Tahitiens, et il note que leurs maisons sont "répugnantes de saleté et choquantes". Il voit les missionnaires apporter des améliorations dans le caractère des indigènes, ainsi que de nouvelles pratiques d'agriculture avec une ferme anglaise exemplaire employant des natifs. Richard Matthews est laissé sur place avec son frère aîné, Joseph Matthews qui était missionnaire à Kaitaia. Darwin et FitzRoy s'accordèrent à dire que ces missionnaires ont été injustement décrit dans des tracts tels que celui écrit par l'artiste Augustus Earle qui avait quitté le navire. Darwin remarque également la présence de nombreux résidents anglais dépourvus de valeur, comme des condamnés en fuite venant de la Nouvelle-Galles du Sud. Le 30 décembre il est heureux de quitter la Nouvelle-Zélande.

Sa première vision de l'Australie, le 12 janvier 1836, lui rappelle la Patagonie, mais une fois à terre le paysage s'améliore et il est bientôt remplit d'admiration devant la ville peuplée de Sydney. Lors d'une expédition dans les terres, il croise un groupe d'aborigènes amicaux qui lui font une démonstration du lancé de lance pour un shilling, contrastant avec leur description habituelle de « créatures dépravées », et il remarque tristement que leur nombre décroît rapidement. Près d'une grande ferme de mouton, il se joint à une partie de chasse et capture son premier marsupial, un rat-kangourou de la famille des Potoroidae, qui lui fait penser qu'un non-croyant "pourrait s'exclamer 'deux créateurs bien distincts ont sûrement œuvrer'." Puis ont lui montre l'encore plus étrange ornithorynque et il est surpris de constater que sa bille est douce, contrairement à celle des spécimens conservés, et d'apprendre que de nombreux colons pense qu'il pond des œufs comme un reptile, sujet de polémique en Grande Bretagne. Toujours en Australie, le Beagle visite Hobart, sur la Terre de Van Diémen, puis se dirige vers King George Sound au Sud Ouest de l'Australie, une petite communauté désolée qui sera remplacée par la colonie de Swan River. C'est là que Darwin est spectateur d'une danse aborigène, qu'il décrit comme une « scène barbare grossière » où « tous bougent dans une hideuse harmonie », même s'il apprécie ces aborigènes « de plaisante humeur » et « pleins d'entrain ». Le départ du Beagle est reporté à cause d'une tempête qui le fait s'échouer, il est remis à flot et repart.

[modifier] Retour vers Keeling Island

À leur arrivé sur les îles Cocos dans l'océan Indien le 1er avril, Darwin découvre une économie basée sur la noix de coco, au service des habitants et de la vie sauvage. Ils explorent les lagons coralliens et les explorations de sondage de Fitzroy révèlent un profil compatible avec la théorie sur les atolls que Darwin avait développé à Lima. Une fois encore Darwin est victime du mal de mer lors du voyage vers Maurice, où il est impressionné par la civilisation développée par la colonie française et où il fait un tour de l'île, en partie à dos d'éléphant.

Le Beagle atteint le cap de Bonne-Espérance le 31 mai. Au Cap Darwin reçoit des lettres de sa sœur lui annonçant que 10 de ses lettres sur la géologie de l'Amérique du Sud ont été éditées par Henslow et imprimées pour une distribution privée, établissant ainsi sa réputation de naturaliste. Après une semaine, Darwin et Fitzroy visitent le célèbre astronome Sir John Herschel qui faisait des observations et qui portait également un vif intérêt sur la géologie, correspondant avec Lyell sur la formation des continents et sur le mystère de l'arrivée de nouvelles formes de vie. Au Cap, Fitzroy est sollicité pour écrire un article dans le South African Christian Recorder et après qu'ils reprennent la mer, le 18 juin il écrit une lettre ouverte sur l'état moral de Tahiti[12] comprenant des extraits du journal de Darwin et défendant la réputation des missionnaires. Cette lettre est donnée à un navire de passage qui le ramène au Cap et qui deviendra le premier travail publié de Fitzroy et de Darwin.

Entre juin et août, Darwin écrit dans ses "Notes Ornithologiques" sur le moqueur du Chili Mimus thenca[13] que : « Les spécimens des îles de Chatham & Albemarle s'avèrent être identiques; mais les deux autres sont différents. Sur chaque île vit une espèce, de façon exclusive : le mode de vie de toutes les espèces est identique. Lorsque je me remémore le fait que, à partir de la forme du corps, des écailles et de la taille, les Espagnols peuvent déterminer de quelle île provient une tortue. Lorsque je vois ces îles proches les unes des autres, et possédant un faible nombre d'animaux, occupées par ces oiseaux légèrement différents au niveau de leur anatomie mais occupant la même place dans la nature, je suspecte qu'ils ne sont que des espèces. Le seul cas de genre similaire que je connaisse est la différence constante entre les Loups des Falkland des îles East & West Falkland. S'il y a ne serait ce qu'une mince base véritable à ces remarques, la zoologie de l'Archipel serait intéressante à examiner; car ce fait ébranlerait la notion de la stabilité des espèces. » On peut noter que le conditionnel a été utilisé de façon prudente par Darwin, dans la phrase qui est réputée comme étant la première dans laquelle il exprime ses doutes sur l'immuabilité des espèces, ce qui le conduit à être convaincu par la transformation des espèces et ainsi par la notion de l'évolution. Si ses doutes sur le loup des Falkland n'ont pas été confirmés, les différences chez les tortues des Galápagos selon les différentes îles ont été rappelées, et à son retour, John Gould informa Darwin que les moqueurs des Galápagos n'étaient pas seulement des variétés, mais des espèces bien distinctes. L'idée que les variétés soient des espèces naissantes a été fondamentale pour le développement de la théorie de l'évolution de Darwin[14].

Le 8 juillet, ils stoppent à Sainte-Hélène pour 6 jours, Darwin remarque la présence majoritaire de plantes d'origine anglaise. Il examine à l'altitude de 600 m des fossiles de coquillages, ce qui aurait indiqué que Sainte-Hélène se serait surélevée du niveau de la mer, mais il prouva le contraire en identifiant ces fossiles comme appartenant à une ancienne espèce éteinte de coquillages terrestres.

Le Beagle atteint l'île de l'Ascension le 19 juillet, et Darwin en aperçoit les cônes de scories rouges de l'océan. Le 23 juillet ils repartent, la plupart des membres d'équipage espérant retourner bientôt au pays, mais Fitzroy voulait s'assurer de l'exactitude de cette longitude et le navire retourna traverser l'Atlantique jusqu'a Bahia au Brésil pour vérifier les mesures. Darwin profita de cette opportunité pour revisiter la jungle pendant 5 jours, mais le départ fut reporté de 11 jours lorsque le temps força le Beagle à trouver refuge le long de la côte. Finalement le Beagle quitta les côtes de l'Amérique du Sud le 17 août, et après une escale dans les Açores pour un ravitaillement, il atteignit l'Angleterre, à Falmouth en Cornouailles le 2 octobre 1836.

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En 1837 le HMS Beagle explora l'Australie, peinture à l'eau de 1841 par Owen Stanley.
En 1837 le HMS Beagle explora l'Australie, peinture à l'eau de 1841 par Owen Stanley.

À son retour, Darwin s'empressa de rentrer chez lui, et arriva de nuit le 4 octobre 1836 à la maison familiale, la « maison Mount » à Shrewsbury dans le Shropshire. Il se serait mis au lit aussitôt, et n'aurait salué que le lendemain matin au petit déjeuner. Après 10 jours passés à profiter de sa famille, il se rendit à Cambridge et demanda à Henslow des conseils sur l'organisation qu'il devait adopter pour la description et le catalogage de ses collections.

Le père de Darwin lui donna une somme d'argent qui lui permit de mettre de côté les autres aspects de sa carrière, et il débuta un tour des différentes institutions de Londres, en tant que célébrité scientifique à la réputation établit par sa collection de fossiles et les publications de Henslow de ses lettres sur la géologie de l'Amérique du Sud. À cette période, il fait partie de l'"Establishment scientifique", collaborant avec des experts naturalistes afin de décrire ses spécimens, et travaillant sur les idées qu'il avait pu développer lors de son voyage. Charles Lyell lui envoya des remarques enthousiastes. En décembre 1836 Darwin fit un discours à la Cambridge Philosophical Society. Il écrivit un article sur le fait que le Chili et le continent de l'Amérique du Sud dans son ensemble, s'élevaient progressivement au dessus du niveau de la mer, et il le présenta à la Geological Society of London le 4 janvier 1837.

Syms Covington resta avec Darwin en tant que serviteur jusqu'au mariage de ce dernier en janvier 1837, puis il émigra en Australie.

[modifier] Notes et références

  1. ab Admiralty Instructions for the Beagle Voyage from Vol. 2 of FitzRoy's Narrative of the Surveying Voyages of His Majesty's Ships Adventure and Beagle, included as Appendix One of – Darwin, Charles (1989). Voyage of the Beagle. London: Penguin Books. ISBN 0-14-043268-X. 
  2. Desmond, Adrian; Moore, James (1991). Darwin. London: Michael Joseph, the Penguin Group. ISBN 0-7181-3430-3. 
  3. Browne, Janet (7 Aug 2003). Charles Darwin: Voyaging. Pimlico. ISBN 1-84413-314-1. 
  4. ab Introduction by Janet Browne and Michael Neve to – Darwin, Charles (1989). Voyage of the Beagle. London: Penguin Books. ISBN 0-14-043268-X. 
  5. Browne, E. Janet (1995), Charles Darwin: vol. 1 Voyaging, London: Jonathan Cape, ISBN 1-84413-314-1. pp=183-190.
  6. Letter to L. Horner, Down, 29 août 1844
  7. The Autobiography of Charles Darwin, Gutenberg online reader
  8. D'après Jacob W. Gruber, « Who was the Beagle's naturalist ? », dans le British Journal for the history of Science, 4(15):266-282 (1969).
  9. "Wonderful, beautiful": an introduction to Beagle field notebook 1.10
  10. Browne, 1995, p= 124
    Darwin, 1835, p=7
    Desmond & Moore, 1991, p= 210}}
    Darwin, 2001, p=106
    Eldredge, 2006
  11. Ces pinsons ont été en fait capturés par le jeune assistant de Darwin, Syms Covington (1816-1861), chargé de leur recherche et de leur capture, Darwin préférant observer la géologie et les invertébrés des régions traversés (voir Steinheimer, 2004 : Frank D. Steinheimer (2004). Charles Darwin’s bird collection and ornithological knowledge during the voyage of H.M.S. Beagle, 1831–1836, Journal für Ornithologie, 145 : 300-320.)
  12. Fitzroy, R. and Darwin, C. R. 1836. A letter, containing remarks on the moral state of Tahiti, New Zealand, &c. South African Christian Recorder 2 (4): 221-238.
  13. Barlow, N. ed. 1963. Darwin's ornithological notes. Bulletin of the British Museum (Natural History). Historical Series 2, No. 7, pp. 201-278. With introduction, notes and appendix by the editor. p 262
  14. Keynes 2000
       Eldredge 2006

[modifier] Sources

[modifier] Liens externes

  • Charles Darwin and the voyage of the Beagle, Barlow, Nora ed. 1945. Charles Darwin and the voyage of the Beagle. London: Pilot Press.
  • HMS Beagle Voyage, aboutdarwin.com
  • A Naturalist's Voyage Round the World Journal of Researches into the Natural History and Geology of the countries visited during the voyage round the world of H.M.S. Beagle under the command of Captain Fitz Roy, R.N. By Charles Darwin, M.A., F.R.S. with illustrations by R. T. Pritchett of places visited and objects described. (Texte et illustrations)
  • The C. Warren Irvin, Jr., Collection of Charles Darwin and Darwiniana, The Voyage of the Beagle

[modifier] Annexes