Mirecourt

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Mirecourt
Carte de localisation de Mirecourt
Pays France France
Région Lorraine
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Canton Mirecourt
Code Insee 88304
Code postal 88500
Maire
Mandat en cours
Maria Rouyer
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Mirecourt
Latitude
Longitude
48° 17′ 00″ Nord
         6° 08′ 00″ Est
/ 48.28333333333339, 06.1333333333333333
Altitude 261 m (mini) – 378 m (maxi)
Superficie 12,12 km²
Population sans
doubles comptes
6 006 hab.
(2005)
Densité 526,73 hab./km²

Mirecourt est une ville du nord-est de la France, chef-lieu de canton du département des Vosges, dans l'arrondissement de Neufchâteau.

Ses habitants sont appelés les Mirecurtiens.

Vue aérienne de Mirecourt
Vue aérienne de Mirecourt

Sommaire

[modifier] Géographie

Mirecourt est située au cœur de la plaine des Vosges, au confluent du Madon et du Val d'Arol.

C'est aussi un carrefour routier, à 24 km de Vittel, 35 km d'Épinal, 40 km de Neufchâteau et 48 km de Nancy. L'accès à l'autoroute A31 est à 15 km.

[modifier] Histoire

Mirecourt fut fondée au premier millénaire : Mercuri Curtis fut vouée par les Romains au culte de Mercure. Elle fut propriété des comtes de Toul.

C'est en 960 que l'on trouve une première trace écrite de Mirecourt. Ce texte fait état d'une donation d'un dénommé Urson qui fait donation de son domaine de Mirecourt (deux métaieries et leurs dépendances) à l'abbaye de Bouxières-aux-Dames.

Dans le courant du XIIIe siècle, elle était propriété du duc de Lorraine qui lui accorda des lettres de franchise. Un acte de 1284 constate l'annexion de Mirecourt et de son territoire au duché de Lorraine (Ferry III). Mirecourt, chef-lieu de l'important « Bailliage de Vôge » fut avant tout une cité de grand négoce. En 1766, Mirecourt fut annexé à la France. En 1776, Nicolas-Louis François de Neufchâteau achète l'office de lieutenant général de baillage.

Mirecourt fut érigé en chef-lieu de district puis en chef-lieu d'arrondissement, distinction qu'elle abandonna en 1926.

On y fabrique encore de la dentelle notamment à la maison de la dentelle. C'est également un grand centre de lutherie depuis le XVIIe siècle. Une école de lutherie y a été créée en 1970 par Étienne Vatelot.

On y fabriquait aussi des instruments mécaniques (orgues de manège, serinettes...).

Mirecourt accueillit l'une des toutes premières écoles normales de garçons de France, fondée en 1828.

Blasonnement 
  1. De sinople, à la fasce d'or. (Malte-Brun, la France illustrée, tome V, 1884)
  2. Depuis le 2 août 1811 : D'azur, à la bande d'or ; au franc-quartier senestre de gueules chargé d'un N d'argent surmonté d'une étoile rayonnante du même.


[modifier] Tradition et spécialités

[modifier] La lutherie

Lutherie à la fête du patrimoine.
Lutherie à la fête du patrimoine.

[1]L'origine de la lutherie lorraine semble remonter aux voyages des ducs de Lorraine en Italie, d'où ils ramenèrent d'excellents musiciens et luthiers à la fin du XVIe siècle. C'est tout particulièrement à Mirecourt que la lutherie prend son essor ; on compte 43 luthiers en 1635 et près de 2000 au XVIe siècle. On produisait à cette époque plus de 80 000 instruments par an. Ce sont de véritables dynasties de luthiers et archetiers qui font la renommée de cet art parmi lesquels on note les Aldric, Lupot, Gand, Bernard, Jacquot, Nicolas, Mougenot, Vuillaume, dont Jean-Baptiste, surnommé le Stradivarius français, Charotte, Apparut, Hilaire, Collin, Laberte, Magnié, Peccate, Bazin, Ouchard.
En 1925, la lutherie à Mirecourt se composait de 18 ateliers et de 4 fabriques employant 680 ouvriers. Par après, on voit disparaître bon nombre de ces prestigieux ateliers. Toutefois, dans les années 1970 apparaît un renouveau grâce à la création de l'École nationale de lutherie à Mirecourt

De nos jours, la lutherie fait toujours partie des traditions de la ville, qui se perpétuent grâce à l'École nationale de lutherie [1] et aux luthiers qui exercent encore dans la commune. Luthier renommé, Jean-Jacques Pages crée et produit des instruments de grande qualité qu'il copie sur les modèles des grands anciens comme Amati et Stradivarius. Les frères Gérome ne sont que fabricants de guitares et de mandolines, mais la corporation des luthiers les a adoptés. La fierté de ces deux frères qui ont aujourd'hui pris leur retraite restera d'avoir reçu un jour la visite de Georges Brassens, venu leur acheter une guitare.

Un musée municipal de la lutherie permet d'approfondir sa connaissance de cet artisanat d'art. Comme œuvres picturales on notera un Portrait d'un musicien peint par le peintre belge François-Joseph Navez, daté de 1836 et la reproduction photographique d'un Portrait du luthier Nicolas Lupot, par Henriette Lorimier, daté de 1805, l'original a été déposé par le musée municipal de la lutherie à la Cité de la musique de Paris.

[modifier] La dentelle

[2]L'art aux fuseaux remonterait à l'époque égyptienne. Les grandes invasions plongèrent cet art dans l'oubli et ce n'est qu'à partir du XVIe siècle, qu'il fut introduit en Lorraine et notamment à Mirecourt par les luthiers italiens, soutenus par les Ducs de Lorraine. Saint Pierre Fourier, curé de Mattaincourt, créa la confrérie des Sœurs de Notre-Dame et encouragea celles-ci à enseigner la dentelle dans leur école et à l'orphelinat. Les jeunes filles de grandes familles travaillaient à cet art d'agrément pour garnir leur trousseau. Les enfants de l'orphelinat, les femmes de familles ouvrières, les paysannes, s'y adonnaient pour le profit. En 1790, des milliers de dentellières travaillaient déjà pour des négociants de tous les pays voisins de nos frontières et Mirecourt était mondialement connu, ainsi vers 1850, ce fut l'âge d'or de la dentelle. Au milieu du XXe siècle, il ne reste à Mirecourt que quelques dentellières qui enseignèrent cet art, assurant ainsi le maintien de cette activité. Aujourd'hui, grâce à une association dynamique avec plus de 140 participants, Mirecourt a retrouvé sa renommée internationale avec sa dentelle aux fuseaux d'une finesse incomparable, jusqu'à la création de l'association Promotion et Renouveau de la dentelle. Grâce à celle-ci la dentelle renaît à Mirecourt, on y dispense des cours et organise des expositions permanentes, avec des dentellières au travail à la Maison de la Dentelle.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Données à vérifier et à compléter.
1945 - 1947 Pierre Brahy Médecin
1947 - 1971 Henri Parisot Sénateur
1971 - 1977 Robert Flambeau
1977 - 1999 Jacques Zimmermann
1999 - 2001 René Fritz
2001 - 2014 Maria Rouyer Née en 1942 à Sigolsheim (Haut-Rhin)

Le canton de Mirecourt compte 32 communes pour une population de 12 401 habitants : Ambacourt, Baudricourt, Biécourt, Blémerey, Boulaincourt, Chauffecourt, Chef-Haut, Dombasle-en-Xaintois, Domvallier, Frenelle-la-Grande, Frenelle-la-Petite, Hymont, Juvaincourt, Madecourt, Mattaincourt, Mazirot, Ménil-en-Xaintois, Mirecourt, Oëlleville, Poussay, Puzieux, Ramecourt, Remicourt, Repel, Rouvres-en-Xaintois, Saint-Menge, Saint-Prancher, Thiraucourt, Totainville, Valleroy-aux-Saules, Villers et Vroville.

La communauté de communes du Pays de Mirecourt regroupe 8 communes cumulant 8 093 habitants : Ambacourt, Domvallier, Juvaincourt, Mirecourt, Poussay, Puzieux, Ramecourt et Thiraucourt.

[modifier] Économie

Le centre hospitalier spécialisé.
Le centre hospitalier spécialisé.
  • CHS de Ravenel : le centre hospitalier psychiatrique départemental des Vosges est situé sur la commune de Mirecourt. Il est encore à ce jour le premier employeur de la commune (environ un millier de salariés).

Sur le territoire de la commune se trouve l'aérodrome de Mirecourt. Il est géré par la Chambre de commerce et d'industrie des Vosges.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[3])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
8572 8804 8649 7940 6900 6384 6006
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

Personnalités nées à Mirecourt 
Autres personnalités 
  • M. Céran-Lebrun, sous-préfet en 1800.

[modifier] Bibliographie

  • Aimé Gauge, Mirecourt, Éditions S.A.E.P. Colmar-Ingersheim, 1971 (pas d'ISBN)
  • Roger Viry-Babel, Mirecourt et la lutherie, Éditions de l'Est. Nancy, 1993

[modifier] Sources

  1. Source: Site ac-nancy-metz
  2. Source:http://mirecourt.free.fr/
  3. Mirecourt sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes

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