Remiremont

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Remiremont
Carte de localisation de Remiremont
Pays France France
Région Lorraine Lorraine
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Canton Remiremont
Code Insee 88383
Code postal 88200
Maire
Mandat en cours
Jean-Paul Didier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Porte des Hautes-Vosges
Latitude
Longitude
48° 01′ 03″ Nord
         6° 35′ 26″ Est
/ 48.0175, 6.59055555556
Altitude 379 m (mini) – 762 m (maxi)
Superficie 18 km²
Population sans
doubles comptes
8 538 hab.
(1 999)
Densité 474,33 hab./km²

Remiremont est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.

Le surnom de la ville est "la Coquette".

Ses habitants sont appelés les Romarimontains.

Sommaire

[modifier] Géographie

Vue d'ensemble du centre ville
Vue d'ensemble du centre ville

Remiremont est située au confluent de la Moselle et de la Moselotte. Elle est également située au carrefour des RN 66 (E512), RN 57 (E23) et RD 417 à 27 km d'Épinal, 30 km de Gérardmer, 59 km de Thann et 32 km de Luxeuil-les-Bains. La vallée de la Moselle communique au-delà du col de Bussang (731 m) avec la vallée de la Thur par la RN 66.

Les communes limitrophes sont Saint-Nabord au nord-ouest, Saint-Étienne-lès-Remiremont au nord-est, Dommartin-les-Remiremont à l'est et Le Val-d'Ajol au sud-ouest par le col du Peutet (645 m).

La configuration locale a été fortement modifiée par la construction de la déviation routière sur la rive gauche de la Moselle. L’extraction des matériaux pour cet ouvrage a créé, en 1988, un plan d’eau d’un peu plus de 9 hectares. Ce petit lac est autant le rendez-vous des oiseaux migrateurs que des touristes en quête de verdure et de loisirs. Outre l’observation des oiseaux et la pêche, de nombreuses activités sont proposées autour du plan d’eau : plongée, canoë-kayak, baignade (surveillée pendant les mois d’été), pétanque et planche à voile. C'est aussi le point de départ d'une voie verte menant à Cornimont et à Bussang.

La ville est également bien desservie par la voie ferroviaire notamment avec deux allers-retours quotidiens à Paris en TGV (cf. gare de Remiremont).


Saint-Nabord Saint-Étienne-lès-Remiremont
N Dommartin-les-Remiremont
O    Remiremont    E
S
Le Val-d'Ajol Girmont-Val-d'Ajol Vecoux
Enclave:

[modifier] Histoire

Le nom de Remiremont dérive du latin Romarici mons, le "mont de Romaric". Saint Romaric était un noble de la cour d'Austrasie à Metz, qui délaissa les affaires de Cour pour la vie monastique, sous l'influence d'Amé de Remiremont, moine prédicateur disciple de saint Colomban. Ils firent ériger deux monastères au Saint-Mont, l'un d'hommes, l'autre de femmes au sommet, où saint Romaric vécut pendant trente ans, jusqu'à sa mort en 653.

La fondation du chapitre de Remiremont remonte à l'année 620. Il suit une règle approuvée par Louis le Débonnaire et publiée en 816 au concile d'Aix-la-Chapelle. Peu à peu, le monastère d'origine est devenu une communauté de chanoinesses, séculière et féodale, le Chapitre de Remiremont, réservé aux jeunes filles de la haute noblesse. Une cinquantaine de nobles dames y vivaient richement car l'abbaye avait de nombreuses possessions et l'abbesse avait rang de princesse du Saint-Empire. Au XVe siècle, les ducs de Lorraine établirent leur suzeraineté sur le chapitre, prenant le titre de comtes de Remiremont. Cette situation ne survécut pas longtemps à la Révolution française : le 7 décembre 1790, l'église abbatiale fut fermée après onze siècles d'existence. Pendant quelques années, la ville de Remiremont s'appela Libre-Mont.

Remiremont fut, jusqu'au 10 septembre 1926, chef-lieu d'un arrondissement qui fut versé dans l'arrondissement d'Épinal.

Blason
Blasonnement
De gueules, à deux clefs d'argent en sautoir.[1]
Les clefs, emblèmes de saint Pierre, évoquent les deux monastères qui lui étaient dédiées. Les clefs en sautoir peuvent aussi rappeler l'autorité spirituelle du pape, sous laquelle étaient placées les chanoinesses.
Clermont-Tonnerre et Ancy-le-Franc ont un blason similaire.

[modifier] Patrimoine

L'église abbatiale Saint-Pierre
L'église abbatiale Saint-Pierre
  • L'abbatiale Saint-Pierre est l'église de Remiremont. Elle est en majeure partie gothique même si la façade et le clocher ont été rebâtis au XVIIIe siècle. A l'intérieur, de belles décorations de faux marbre du XVIIe siècle décorent le chœur orné d'un retable monumental,spécialement conçu pour l'exposition des châsses de reliques. A droite du chœur, se trouve la statue de Notre-Dame-du-Trésor datant du XIe siècle. Au-dessous du chœur, une crypte composée de 3 pièces date du XIe siècle. Dans la première pièce se trouvent différents tombeaux. Dans la deuxième, les voûtes d'arêtes reposent sur des colonnes monolithes. Dans la troisième enfin, fermée au public, on a retrouvé des peintures murales. L'église a été récemment rénovée ainsi que son orgue.
    • L'ancienne horloge de l'abbatiale a été installée en 1855 par Jean-Baptiste Schwilgué, l'auteur de la troisième horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg. Elle a été motorisée vers 1950, puis remplacée. Vers 1989 elle a été restaurée par l'entreprise Sonorest de Colmar, mais pas dans son état d'origine (le rouage de mouvement n'a pas été reconstitué et l'horloge est présentée au musée Charles de Bruyère avec ses différentes parties déconnectées, du fait de l'utilisation de trois cloches de verre distinctes). Il s'agit vraisemblablement de la dernière grande horloge de Schwilgué. ^tes
  • Accolé à l'église, l'ancien palais abbatial, de style classique, édifié par l'abbesse Anne Charlotte de Lorraine, fille du duc Léopold Ier, présente une belle façade. Aujourd'hui, ce palais abrite le tribunal de Remiremont avec également l'Hôtel de Ville de la commune.
  • Il subsiste encore quelques maisons de chanoinesses des XVIIe et XVIIIe siècles dans le quartier de l'église et du palais.
  • La rue principale de la ville est la rue Charles-De-Gaulle. Cette rue possède des arcades, aux piliers fleuris de géraniums, témoins de l'urbanisme du XVIIIe siècle.
  • Le musée municipal Charles-de-Bruyère expose l'histoire de Remiremont et l'artisanat lorrain : bois, dentelles, "fixés" (peintures sous verre). Il y a notamment des manuscrits précieux, des tapisseries provenant de l'ancienne abbaye, des sculptures gothiques lorraines, des faïences du XVIIIe siècle et des tableaux de la peinture nordique du XVIIe siècle.
  • La maison-musée Charles-Friry se situe dans un ancien hôtel des Chanoinesses proche de l'église. Le musée possède des collections de documents, statues, objets d'art, hérités des Dames de Remiremont ou se rapportant à l'histoire locale et de la région. Il y a également de nombreuses peintures des XVIIe et XVIIIe siècles, des gravures et des pièces de mobilier, d'époques et de provenances diverses. La plus belle œuvre d'art du musée est Le Veilleur à la sacoche peint part Georges de La Tour. Dans le jardin du musée, qui reconstitue en partie le "Grand Jardin" de l'abbaye, on trouve deux fontaines ornementales et quelques autres vestiges anciens.
Le Volontaire
Le Volontaire
  • La statue du Volontaire de l'an II est une œuvre du sculpteur Paul-François Choppin. Cette statue fut créée en 1899 et célèbre le civisme des habitants de l'arrondissement de Remiremont qui envoyèrent les premiers volontaires pour défendre la patrie en danger (1792). Elle est devenue l'emblème de la cité.

[modifier] Culture et Fêtes

  • Le Carnaval Vénitien de Remiremont: Il se déroule en général chaque année durant le dernier week-end de mars. Il a été créé en 1996 par une poignée de passionnés du carnaval de Venise. Des défilés sont organisées notamment un défilé nocturne.
  • Les Champs golots : Le jeudi-saint, cette fête populaire marque la fin de l’hiver. Pour symboliser le dégel des ruisseaux, un bassin du centre-ville est rempli d’eau et les enfants y font naviguer des bateaux illuminés de leur fabrication.
  • Fête foraine de la Saint-Romaric se tient tous les ans au champ de mars de la ville vers la mi-septembre durant deux semaines.
  • La Saint-Nicolas est la plus populaire des fêtes de la ville. Chaque année, pendant le premier samedi de décembre, un grand défilé de char est organisé et parcourt les rues de la ville. Le char du "saint patron" des enfants clôt le défilé et des dizaines de char décorés par des organisations locales défilent. Pendant cette manifestation les clefs de la ville sont remis à Saint-Nicolas par le maire de la ville.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Depuis 2001 Jean-Paul Didier UMP
1983-2001 Christian Poncelet RPR Sénateur des Vosges, président du Sénat
1971-1983 Gilbert Zaug
1965-1971 Pierre Bucher
1963-1965 Georges Antuszewicz
1945-1963 Jean-Marie Grenier Banquier, député de 1958 à 1962 (1906-1964)
1925-1945 Édouard Georges
1912-1925 Émile Mougin
1894-1912 Charles Argant
Les données antérieures ne sont pas encore connues.

Le canton de Remiremont est composé des communes de Cleurie, Dommartin-lès-Remiremont, Éloyes, Faucompierre, La Forge, Jarménil, Pouxeux, Raon-aux-Bois, Remiremont, Saint-Amé, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Nabord, Le Syndicat, Tendon, Le Tholy et Vecoux. Ces 16 communes totalisent 33 146 habitants.

La communauté de communes de la Porte des Hautes-Vosges regroupe, depuis le 1er janvier 2004, Remiremont et quatre communes voisines, Dommartin-lès-Remiremont, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Nabord et Vecoux, soit une population de 19 345 habitants.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1845 1946 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
5321 10319 9274 9312 10552 9985 9068 8538 8104
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Cadre de vieImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg

[modifier] Personnes liées à la commune

Natifs de Remiremont 
Personnages célèbres 

[modifier] Établissements scolaires

Premier degré 
  • Groupe Scolaire Jules Ferry
  • Groupe Scolaire de La Maix
  • Groupe Scolaire de Rhumont
  • Groupe Scolaire de Révillon
  • École privée Saint-Romaric
Second degré 
  • Lycée André Malraux, couramment appelé "Béchamp" depuis qu'il a succédé au lycée Jules-Méline du centre-ville
  • Lycée privé Jeanne d'Arc
  • Lycée Professionnel Régional Camille Claudel
  • Collège Le Tertre
  • Collège Charlet
  • Collège privé Saint-Joseph

[modifier] Références et sources

  1. (Malte-Brun, la France illustrée, tome V, 1884)

[modifier] Liens externes