Madon

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Madon
Le Madon à Mirecourt
Le Madon à Mirecourt
Longueur 98 km
Débit moyen 11,1 m3.s-1
mesurés à Pont-Saint-Vincent
Surface du bassin 1 032 km2
Se jette dans la Moselle
Bassin collecteur Rhin
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie
Le Madon près d'Haroué
Le Madon près d'Haroué

Le Madon est une rivière française de Lorraine née dans les collines de la Vôge. Il s'écoule vers le nord, baignant les départements des Vosges et de Meurthe-et-Moselle.

Sommaire

[modifier] Hydrographie

La source du Madon est située au pied du Ménamont, point culminant des monts Faucilles. Le premier gué, sur la voie romaine de Langres au Donon, a donné son nom au Void d'Escles. Bainville-aux-Saules, Mirecourt, Haroué et Pulligny sont les principales localités traversées. Après avoir serpenté au travers des plateaux du Xaintois et du Vermois, la rivière rejoint la Moselle à Pont-Saint-Vincent, dans la banlieue sud-ouest de Nancy.

À Ambacourt, à deux kilomètres en aval de Mirecourt, la qualité de l'eau permet d'abriter une petite colonie de castors.

[modifier] Affluents

Ses principaux affluents sont :

[modifier] Hydrologie

Le Madon est une rivière assez abondante, comme tous les cours d'eau issus de la partie sud de la région Lorraine. Son débit a été observé sur une période de 44 ans (1964-2007), à Pulligny, localité du département de Meurthe-et-Moselle située à l'entrée de Nancy peu avant son confluent avec la Moselle [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 940 km² (soit plus de 90 % de sa totalité qui fait 1 032 km²).

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Pulligny est de 10,6 m³ par seconde.

Le Madon présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme bien souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 16,2 et 21,3 m³ par seconde, de décembre à mars inclus (avec un maximum en janvier), et des basses eaux d'été, de fin juin à début octobre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 2,53 m³ au mois d'août. Mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de courtes périodes.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,83 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est assez bas, mais parfaitement normal sur le plateau lorrain. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Quant aux crues, elles peuvent être très importantes. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 150 et 210 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 250 m³ par seconde, le QIX 20 de 290 m³ et le QIX 50 de 340 m³ (voir note [2] ).

Le débit instantané maximal enregistré à la station a été de 273 m³ par seconde le 4 octobre 2006, tandis que la valeur journalière maximale était de 227 m³ par seconde le 30 décembre 2001. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il ressort que cette crue d'octobre 2006 n'était même pas vicennale, et donc pas du tout exceptionnelle.

Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à un des affluents de la Seine au sud-est de Paris, le Loing, réputé jadis pour ses débordements, et quelque peu régularisé depuis. Le QIX 10 du Loing en fin de parcours vaut seulement 190 m³ (contre 250 pour le Madon) et son QIX 50 se monte à 270 m³ (contre 340 pour le Madon). Ainsi malgré un bassin plus de quatre fois moins étendu et un débit moyen d'à peu près la moitié, le volume des crues du Madon l'emporte largement sur celles du Loing.

Le Madon est une rivière abondante, alimentée par des précipitations elles aussi abondantes, dans la région du massif de la Vôge et des monts Faucilles notamment. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 356 millimètres annuellement, ce qui est assez élevé, supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais inférieur à la moyenne de la totalité du bassin français de la Moselle (445 millimètres à Hauconcourt, en aval de Metz). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint le chiffre de 11,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station A5431010 - Le Madon à Pulligny (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes