Eugène de Mirecourt

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Eugène de Mirecourt
Naissance 19 novembre 1812, Mirecourt
Décès 13 février 1880
Activité Journaliste et écrivain
Nationalité France France
Œuvres principales Les Contemporains, Confessions de Marion Delorme, Mémoires de Ninon de Lenclos

Charles Jean-Baptiste Jacquot, dit Eugène de Mirecourt, né le 19 novembre 1812 à Mirecourt et mort le 13 février 1880 à Paris ou à Ploërmel, est un journaliste et écrivain français.

Principal détracteur d’Alexandre Dumas, il contribua à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle.

Destiné à la prêtrise, Mirecourt fut élevé au séminaire et préféra, lorsqu’il en sortit, suivre la carrière des lettres. Aptes avoir exercé quelque temps le métier, peu lucratif, de maître d’école à Chartres, il vint débuter à Paris dans les petits journaux, sous le nom de plume d’Eugène de Mirecourt.

Il avait publié quelques nouvelles lorsqu’il fit paraître avec Leupol un ouvrage pittoresque en trois volumes, la Lorraine (Nancy, I839-1840), qui donna à son nom une certaine notoriété. Ce fut alors qu’il entreprit de faire connaître les nombreuses collaborations dont s’était servi Alexandre Dumas dans la série de romans publiés sous ce nom, avec son pamphlet Fabrique de Romans : Maison Alexandre Dumas & Cie, fabrique de romans (1845), où il dénonce le fait que l’œuvre de Dumas était écrite par d’autres et contribue ainsi à faire connaître l’acception figurée du mot « nègre ». S’étant attaqué, dans cet ouvrage, plus souvent à la vie privée de Dumas qu’à sa vie littéraire, ce dernier Dumas porta plainte et Eugène de Mirecourt fut condamné à six mois de prison et à une amende.

Il publia ensuite plusieurs romans, et fit avec Fournier un drame, Mme de Tencin, qui fut joué aux Français. Sa brochure contre Alexandre Dumas lui avait inspiré l’idée de passer en revue, dans des publications analogues, toutes les célébrités de l’époque : en 1854, il commença la Galerie des Contemporains, qui souleva contre lui toute la presse. Cette galerie, dans laquelle il couvre de ridicule plusieurs grandes réputations, eut un succès momentané, auquel ne nuisirent ni les disputes sans nombre, ni l’éclat des procès soulevés contre l’auteur par La Mennais, Georges Sand, Jules Janin, Proudhon, Émile de Girardin, Veuillot, Millaud, etc.

La Galerie des Contemporains terminée en 1857, Mirecourt fonda alors le journal les Contemporains, qui paraissait toutes les semaines et contenait dans chaque numéro un article biographique. Ce journal, dans lequel il donna pleine carrière à son humeur mordante, souleva d’aussi vives disputes et d’aussi nombreux procès dans lesquels les tribunaux se montrèrent toujours sévères à son égard. Après une série de condamnations, les Contemporains tombèrent dans l’oubli.

Victor Hugo considérait qu’il possédait « un beau talent et un beau courage » avec un style « excellent et solide ». Théodore de Banville lui dédia, en 1846, un poème, le Mirecourt.

En 1853, il devient le promoteur du format « livre de poche ».

Bien qu’elle soit riche de 80 romans et nouvelles, de 140 biographies et d’une vingtaine de pièces de théâtre, l’œuvre d’Eugène de Mirecourt est aujourd’hui tombée dans l’oubli.

[modifier] Source

  • Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 35, Paris, Firmin-Didot, 1861, p. 660-1.

[modifier] Œuvres

  • Les Contemporains, 100 volumes publiés de 1854 à 1858, biographies satiriques des célébrités de la politique, de la littérature et des arts.
  • Confessions de Marion Delorme (1856)
  • Mémoires de Ninon de Lenclos (1857)

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