Maubeuge

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Maubeuge

Armoiries de la ville de Maubeuge

Pays
drapeau de la France
     France
Région Nord-Pas-de-Calais Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Avesnes-sur-Helpe
Canton Maubeuge-Nord
Maubeuge-Sud
Code Insee 59392
Code postal 59600
Maire
Mandat en cours
Rémi Pauvros
2001-2014
Intercommunalité Agglomération Maubeuge Val de Sambre
Coordonnées
géographiques
50° 16′ 39″ Nord
         3° 58′ 24″ Est
/ 50.2775, 03.9734
Altitudes moyenne :
minimale : 122 m
maximale : 167 m
Superficie 1 885 ha = 18,85 km²
Population sans
doubles comptes
33 546 hab.
(1999)
Densité 1 779 hab./km²
Carte de localisation de Maubeuge

Maubeuge est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais, principale commune de l'agglomération Maubeuge Val de Sambre. Ses habitants sont appelés les Maubeugeois.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Ville la plus importante de l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe, Maubeuge est au cœur d'une agglomération de plus de 100 000 habitants comprenant notamment les communes de Hautmont, Jeumont, Louvroil et Aulnoye-Aymeries. Elle se situe au sud du département du Nord, entre Valenciennes - Lille à l'ouest, Charleroi - Liège à l'est, Mons - Bruxelles au nord, Laon - Paris au sud.

La ville, baignée par la Sambre navigable, est une porte du parc naturel régional de l'Avesnois.

La frontière belge passant à 7 km au nord de la ville, le bassin houiller tout proche est donc presque entièrement en territoire belge, dans le Borinage. Maubeuge n'est d'ailleurs pas à proximité immédiate d'une ville française, mais d'une ville belge, Mons, avec laquelle elle partage une politique culturelle commune.

[modifier] Voies de communication

  • Liaisons ferroviaires : gare SNCF vers Paris, Lille, Valenciennes, Saint-Quentin, Quévy (correspondances pour Mons et Bruxelles).
  • Liaisons routières :
  • Liaison fluviale par la Sambre canalisée.
  • Transports urbains et inter-urbains (autobus) : compagnie de transports Stibus (Semitib) avec 11 lignes régulières[1].
  • Transports inter-urbains : plusieurs lignes de cars "Arc En Ciel" du Conseil Général du département du Nord reliant Avesnes-sur-Helpe, Fourmies, Mons ou Valenciennes.
  • Aérodrome de Maubeuge-Elesmes (anciennement dit aérodrome de la Salmagne).
  • Infrastructures en cours ou en projet :
    • voie express à 110 km/h entre Louvroil et Beaufort, puis jusqu'à Avesnes sur Helpe, pour rejoindre Laon et Paris ;
    • voie express à 110 km/h entre La Longueville et Feignies, pour pouvoir effectuer la liaison Valenciennes - Maubeuge / Louvroil uniquement sur voie rapide ;
    • voie express à 110 km/h entre Feignies et Boussois (pour le contournement nord de Maubeuge) ;
    • voie express à 110 km/h entre la future rocade nord à 2×2 voies et Mons (Asquillies), en Belgique.

[modifier] Histoire

Les premières traces documentées de la ville datent d'environ 256 après Jésus-Christ, lorsque les Francs ont pénétré la région via les vallées de la Sambre et de la Meuse. Ils y tenaient annuellement leurs assises judiciaires, les "Mahal", en un lieu appelé "Boden", ce qui finit par donner au siège de ces assemblées le nom de Malboden ; une hypothèse sur l'origine du nom de Maubeuge provient d'ailleurs de l'éventuelle transformation à l’ère médiévale de ce terme en Malbodium, lorsque, vers 661, sainte Aldegonde, fondatrice de la ville, y installa un monastère[2].

La première enceinte du domaine des chanoinesses disparut dans un incendie à la fin du XVIe siècle siècle. En 1339, le comte Guillaume autorisa l’édification de nouveaux remparts plus vastes comprenant six portes et vingt deux tours sur trois kilomètres. Mais malgré ces prudents aménagements, la ville de Maubeuge fut, jusqu’à son rattachement à la France en 1678, saccagée et pillée plus de vingt fois. D'abord comprise dans le royaume d’Austrasie que gouvernait la reine Brunehilde, elle fit ensuite partie du comté de Hainaut sous les premiers rois carolingiens. En 843, lors du partage des États de Louis le Débonnaire, elle passa dans le royaume de Lotharingie, puis en 870 fut rattachée au royaume de France par le traité de Mersen. En 925, le Hainaut devint province indépendante, gouvernée sous la suzeraineté des Empereurs d’Allemagne, jusqu’en 1425. La province passa alors aux ducs de Bourgogne jusqu’en 1477, à la Maison d’Autriche de 1478 à 1513, et à la Maison d’Espagne de 1513 à 1678.

La citadelle conçue par Vauban
La citadelle conçue par Vauban

Maubeuge ne fut définitivement rattachée à la France par le traité de Nimègue que le 17 septembre 1678, ratifié par le roi Louis XIV le 3 octobre, et par le roi d’Espagne le 14 novembre. La ville vécut alors une période de calme relatif, Louis XIV ayant chargé Vauban, en 1679, d’en faire une place forte. Pour ce faire, 8 000 ouvriers furent recrutés parmi les paysans de la région ainsi qu'en Italie et travaillèrent pendant huit ans à élever les remparts et les deux portes monumentales d'accès à la ville (portes de Mons et de Paris - cette dernière abattue en 1958). Maubeuge connaîtra ainsi une période plus paisible au cours du XVIIe siècle. Cet intermède dure peu toutefois, et la citadelle ne tarde pas à subir les conséquences des guerres de la Révolution et de l’Empire. En 1793, la ville est ainsi attaquée par les Autrichiens. La victoire de Wattignies, les 15 et 16 octobre, permet cependant le déblocus du camp retranché par l’armée du Nord avec Carnot, Jourdan et Duquesnoy.

La place de Maubeuge : l'église Saint-Pierre et Sainte-Aldegonde au XVIIIe siècle, et au fond à gauche, la chapelle des Sœurs Noires (actuelle bibliothèque municipale).
La place de Maubeuge : l'église Saint-Pierre et Sainte-Aldegonde au XVIIIe siècle, et au fond à gauche, la chapelle des Sœurs Noires (actuelle bibliothèque municipale).

Les cartes de la moitié du 18ème siècle (celles de l'Atlas de Trudaine par exemple) nous montrent encore Maubeuge comme une ville essentiellement militaire et fortifiée, entourée de quelques cultures et bénéficiant du proche « Bois de Beaufort » pour son alimentation en bois.

En 1818, l’économie de la ville redémarre. La Révolution industrielle se concrétise, notamment suite à la canalisation de la Sambre, qui facilite l’approvisionnement en charbon depuis Charleroi. Dès 1837, les hauts-fourneaux et laminoirs se multiplient autour de la rivière, notamment dans le quartier de Sous-le-Bois.

La Première Guerre mondiale va éprouver à nouveau la cité sambrienne. En 1914, Maubeuge résiste, sous la direction du Général Fournier, puis elle est prise. En 1918, elle est délivrée par les Britanniques. Malgré le traumatisme, les destructions matérielles sont relativement mineures alors que le proche bassin minier est quasiment rasé.

La Seconde Guerre mondiale aura en revanche un effet désastreux sur la ville : en mai 1940, les Allemands en incendient le centre historique avec des grenades incendiaires ; détruisant le cœur de Maubeuge à plus de 90 %. Le 2 septembre 1944, la cité est libérée de l’occupant allemand par les Américains, commandés par le général Rose. Kléber Leulier est nommé maire par le gouvernement provisoire.

Commence alors la période de tous les changements : André Lurçat, nommé « architecte en chef du Bassin de la Sambre » par le ministre de la Reconstruction, va entreprendre une reconstruction de la ville sans précédent. L'architecte propose un programme complet de reconstruction, basé sur l’utilisation des ressources premières du territoire pour favoriser la relance économique et la préservation du patrimoine ancien. Il s’oppose ainsi au démantèlement complet des fortifications de Vauban, proposant d’étendre le centre-ville par le Sud en ne supprimant que la partie des remparts située sur la rive droite de la Sambre. Attaché à gommer les disparités sociales intra-urbaines, Lurçat fait table rase des tracés du passé, allant jusqu’à rabaisser le niveau de la ville haute et à remonter celui de la ville basse.

À la fin de la guerre, plusieurs industries renommées viennent s’installer dans la région. Mais dès 1953-54, des difficultés surgissent, qui se précisent dans les années 1960. De 1962 à 1968, le Bassin de la Sambre subit une forte récession. Il semble indispensable de reconvertir les activités et de les diversifier. La création d’une zone industrielle permet d’accueillir l'usine Chausson en 1971, qui constituera Maubeuge construction automobile (MCA), filiale de Renault. L’installation de ces ateliers donne un second souffle à l’activité industrielle de Maubeuge.

Malgré cela, le bassin de la Sambre va connaître une terrible période de récession de 1975 à 1990, perdant près d’un quart de ses emplois. La situation économique de la ville, si elle tend à s'améliorer après des années difficiles, reste délicate.

[modifier] Divisions de la commune

La ville de Maubeuge est divisée en différents quartiers, qui possèdent chacun leur propre conseil.

  • Montplaisir : 2 000 habitants, soit 6 % de la population maubeugeoise

Montplaisir forme avec les quartiers de Douzies et de Sous-le-Bois le "Grand Sous-le-Bois". C'est un quartier historiquement ouvrier, ayant vu la création de forges, de faïenceries et d'usines sidérurgiques, alimentées par voie ferroviaire avec le charbon du Borinage et le minerai de fer de Lorraine.

Les lieux-dits du quartier sont évocateurs de son histoire industrielle. La Cité de la Céramique fait ainsi référence à la fabrique de céramiques de Montplaisir, créée en 1882, qui employait 250 ouvriers. Certaines maisons anciennes de Maubeuge sont, encore à l'heure actuelle, embellies par ces carrelages et ces mosaïques. De la même manière, on suppose aujourd'hui que la rue de la Briqueterie abritait une fabrique grâce à laquelle on construisait ces logements de briques rouge caractéristiques du bassin de la Sambre.

  • Douzies : 3 000 habitants, soit 9% de la population maubeugeoise

Situé dans le Grand Sous-le-Bois, Douzies est également un quartier ayant connu une forte croissance industrielle aux XIXe et XXe siècles.

À l'heure actuelle, les zones industrielles du Champ de l’Abbesse et de la Petite Savate recensent 36 entreprises. Un pôle universitaire, antenne de la faculté de Valenciennes, est également présent, comportant un IUT informatique et une école d’ingénieurs.

  • Sous-le-Bois : 6 000 habitants, soit 18% de la population maubeugeoise

Il s'agit du quartier le plus populaire de la ville, et également du plus important en population. C'est également et surtout un quartier chargé d’histoire, avec un passé industriel fort.

Sous-le-Bois était à l'origine une forêt d'environ 120 hectares, propriété des chanoinesses de Maubeuge. C’est l’apparition de l’industrie, au XIXe siècle, qui change le paysage de manière radicale : entre 1837 et 1852, six hauts fourneaux sont construits, suivis d’une fonderie, de laminoirs pour fabriquer rails et tôle, et d'ateliers pour construire du matériel de chemin de fer. Les matières premières sont importées du Borinage et les produits finis sont transportés par vers la région parisienne voie ferroviaire ou fluviale.

L'afflux de main-d’œuvre, de France et surtout de Belgique où elle était moins coûteuse à l'époque, bâtit, réorganise, densifie et redessine le quartier. Un presbytère, un cimetière, une école, une bibliothèque et un hospice sont construits. La caisse de secours et la caisse d'épargne font leur apparition, favorisant l'accession à la propriété des ouvriers à leur logement. La place de l'Industrie, au nom évocateur, devient le centre d'activité du quartier : l'église, la salle des fêtes, le kiosque à musique y sont construits, et la place est souvent animée par les fêtes populaires, les ducasses et les tournois de jeu de paume.

En 1884, pour accompagner ce développement galopant, est construite la gare de Sous-le-Bois ; c'est à partir de 1906 que la population du faubourg (7 638 habitants) dépasse celle du centre-ville. Trois ans plus tôt, la Société des transports de Maubeuge avait acquis du département la concession du tramway. La ligne Maubeuge/Hautmont par Sous-le-Bois officia jusqu’en 1940, date à laquelle elle fut détruite et jamais reconstruite.

Dans les années 70, le quartier subit de plein fouet la crise industrielle qui le laisse, encore maintenant, dans une situation difficile. Aujourd'hui, Sous-le-Bois est une zone franche urbaine (ZFU). Le lycée André-Lurçat, construit en 1994, permet d'y maintenir une activité permanente.

  • Centre-Ville : 3 500 habitants, soit 10% de la population maubeugeoise
  • Epinette : 4 500 habitants, soit 13% de la population maubeugeoise

La zone de l'Épinette était à l’origine un encart rural composé de champs et de pâtures autour des fermes du Grand Bois et des Sars. L'urbanisation du quartier date de 1965, date à laquelle fut approuvé le plan d'aménagement destiné à désengorger un centre-ville surpeuplé qui avait connu une trop forte poussée démographique.

Le quartier commence avec l'installation du premier supermarché de la région, "La Montagne", devenu plus tard Continent, puis Carrefour. Un habitat collectif et des services se développent rapidement autour. Aujourd'hui, la décadence de l'habitat, le chômage, la délinquance et la désaffection des services, typiques de ce genre de quartier bâti dans les années 70, ont placé l'Épinette dans le cadre du plan de renouvellement urbain au niveau national.

  • Pont-Allant : 2 000 habitants, soit 6% de la population maubeugeoise

Le Pont-Allant est un quartier essentiellement résidentiel, où l'habitat collectif est rare. Le lycée Pierre-Forest et le collège Guillaume-Budé y sont présents.

  • Faubourg Saint-Quentin : 1 500 habitants, soit 4 % de la population maubeugeoise

Le faubourg Saint-Quentin devrait son nom aux bénédictins portant le nom de chanoines de Saint-Quentin.

Pilier de l'histoire du quartier, le bâtiment Sculfort fut construit par Gustave Sculfort en 1852. On y fabriquait alors de la quincaillerie et les premières machines-outils. En 1914, 1 200 ouvriers y travaillent. La société, comme beaucoup d'autres, disparut définitivement dans les années 60. Les bâtiments seront toutefois réutilisés dans les années 90 pour y installer la Luna (la salle de concerts de la ville) et l'Espace Sculfort, l'un des principaux centres d'expositions.

C'est également au faubourg Saint-Quentin que se trouve le centre hospitalier, qui y fut construit suite à la destruction du précédent lors de la Seconde Guerre mondiale.

  • Présidents : 1 500 habitants, soit 4 % de la population maubeugeoise

De la même manière que pour les Provinces Françaises ou pour les grands ensembles de l'Épinette, ce quartier est une conséquence de la reconstruction d'après-guerre et de l'explosion démographique qui a suivi. L'histoire de ce quartier débute donc en 1960 : alors que de nombreuses entreprises viennent s'implanter dans la région, le centre-ville n’est pas encore achevé. En 1959, le conseil municipal décide donc du démarrage d’un nouveau programme de logements sociaux.

Il est à noter que la reconstruction fut menée par l'idée de la mise en avant de Maubeuge en tant que première ville française après la frontière belge. C’est pourquoi les noms des nouveaux quartiers font tous référence à des personnages importants de l'histoire de France : écrivains, rois, ou comme ici, présidents.

  • Faubourg de Mons : 3 000 habitants, soit 9 % de la population maubeugeoise
  • Faubourg Saint-Lazare : 760 habitants, soit 2 % de la population maubeugeoise

C'est le plus petit quartier de Maubeuge, essentiellement résidentiel et enclavé par la voie ferrée au nord et la route d'Avesnes à l'ouest.

  • Provinces Françaises : 2 000 habitants, soit 6 % de la population maubeugeoise

Il s'agit, au même titre que les Présidents, d'une zone d'habitation collective construite lors de la poussée démographique des années 60. Aujourd'hui, c'est l'un des quartiers les plus défavorisés, qui renvoie une image inhumaine à la ville : grands ensembles, immeubles inhospitaliers, quartier enclavé, dortoir déserté par les commerces et services.

[modifier] Économie

L'économie maubeugeoise, comme dans beaucoup de villes du Nord, repose encore essentiellement sur l'activité du secteur secondaire. Le secteur primaire, de par l'urbanisation du territoire communal, n'y est que peu représenté (ferme du Grand Bois).

À partir des années 70, Maubeuge a dû faire face à une vague de fermetures d'usines, conséquence de la crise industrielle ; la vallée de la Sambre a alors compté près de 20 000 chômeurs pour 100 000 habitants, renvoyant une durable image de ville perdue, pauvre et sinistrée. A l'heure actuelle, le résultat des politiques successives de reconversion tend à faire oublier ce passé douloureux ; toutefois, malgré un rebond économique indubitable, des travaux d'embellissement et un développement culturel volontariste, la ville peine à effacer sa réputation désastreuse, et il n'est pas rare de croiser dans les quartiers des vestiges délabrés de l'ère industrielle.

Par ailleurs, l'agglomération, très orientée vers l'industrie et la sidérurgie, demeure dans une perspective de reconversion limitée dans des secteurs en crise ; en conséquence, la population maubeugeoise comporte une forte dominante ouvrière. Le revenu des ménages y est largement inférieur à la moyenne de la population française (11 319 €/an contre plus de 15 000 € en moyenne pour la province). Le taux de chômage, ayant connu une forte baisse mais toujours à 15,5 %, reste également au-delà des standards nationaux. En 2004, on comptait également 202 RMIstes pour 1 000 allocataires, contre 106 pour la France métropolitaine[3].

À noter finalement que certaines zones de Maubeuge et de Louvroil ont obtenu le statut de Zone franche urbaine (ZFU) en 2003 jusqu'en décembre 2008.

[modifier] La construction automobile

Dès 1969, en pleine crise industrielle, Maurice Schumann, ministre d’État du général De Gaulle et Pierre Forest, le maire de Maubeuge, avaient prévu la construction d'une usine de construction automobile regroupant 6 000 emplois. À partir de cette époque, l'industrie locale s'est développée autour de l'automobile, tendance qui ne s'est jamais démentie depuis.

Aujourd’hui, l’usine Maubeuge Construction Automobile (MCA) appartient au groupe Renault-Nissan et compte encore près de 4 000 employés. Une zone d'accueil de fournisseurs a vu le jour aux côtés de l'usine, qui réunit quelques entreprises sous-traitantes de Renault. La zone industrielle de Grévaux-les-Guides, ainsi constituée, représente le principal foyer d'emplois du bassin de la Sambre et le 4e pôle automobile du Nord-Pas-de-Calais.

[modifier] La sidérurgie

Le groupe Vallourec a été fondé, entre autres, dans la banlieue maubeugeoise (le nom "Vallourec" étant un concentré de Valenciennes, Louvroil et Recquignies). Aujourd'hui, certaines usines du groupe subsistent dans l'agglomération : Cerec à Recquignies, Interfit à Maubeuge.

Les autres entreprises :

  • la Fabrique de Fer de Maubeuge, devenue Myriad (groupe Corus)
  • Dembiermont : fabrication de couronnes métalliques laminées sans soudure dans la ville voisine d'Hautmont

[modifier] La céramique et le verre

Maubeuge a également une tradition industrielle dans la céramique et le verre, dont un des principaux représentants dans l'agglomération est AGC Flat Glass Europe - Usine de Boussois. L'entreprise a notamment réalisé les vitres de certains RER de la région parisienne. Elle assure la fabrication de verre plat par le procédé "Float-Glass" et la fabrication de vitrages pour l'automobile.

Les autres entreprises :

  • Desvres : carrelages, colles, céramique

[modifier] Le commerce

La principale surface commerciale de l'agglomération, se situant sur les communes de Louvroil et Hautmont, s'articule autour d'un hypermarché Auchan. Actuellement, le centre commercial s'étend sur plus de 35 000 mètres carrés, supplantant de loin le centre-ville de Maubeuge, qui connaît par ailleurs des difficultés fréquentes pour les villes moyennes : désaffection des habitants, fermetures de petits commerces de proximité, manque de dynamisme du tissu commercial.

Les perspectives de développement des centres des autres communes de l'agglomération apparaissent quant à elles encore plus limitées ; ces dernières doivent en effet subir le développement des centres commerciaux périphériques et l'implantation des hard-discounters (ouvertures en 2006 de deux enseignes Ed à Maubeuge intra-muros, sur un marché déjà occupé notamment par Penny Market et Lidl)[4].

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 841 4 726 5 020 5 736 6 240 6 363 7 431 7 328 7 719
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8 663 10 557 10 877 13 234 14 398 17 221 18 329 18 863 19 799
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
20 826 21 520 23 209 21 173 23 338 24 221 23 622 20 859 24 215
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
27 214 32 028 35 399 36 061 34 989 33 546 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Après la seconde guerre mondiale, la ville a été marquée par une forte poussée démographique, dont le pic fut atteint entre 1962 et 1968 (+18%). Cette augmentation sensible, due aux besoins de main-d’œuvre, s'est notamment traduite par l'édification de barres d'habitation imposantes, dont l'exemple type est le quartier des Provinces Françaises, à proximité immédiate du centre ville. Comme tous les grands ensembles de ce type, ce quartier est aujourd'hui soumis à une remise en question, à cause des problèmes de désaffection de services et de délinquance.

La ville compte presque 30 % de jeunes de moins de 19 ans, conséquence d'un solde migratoire qui a été négatif ces dernières années et d'un solde naturel qui, même très positif, ne suffit pas à enrayer la baisse de population entamée dans les années 80.

Par ailleurs, Maubeuge compte une part importante de familles de plus de 6 personnes (environ 7% des ménages, à mettre en regard avec les 2,5 % de la moyenne nationale).

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2001 2014 Rémi Pauvros PS Vice-président du conseil général
1995 2001 Jean-Claude Decagny RPR Député
1989 1995 Alain Carpentier PS -
1984 1989 Jean-Claude Decagny RPR Député
1946 1984 Pierre Forest PS Député, conseiller général et régional
1945 1946 Kléber Leulier SFIO -
1944 1945 Abel Michaux - Maire provisoire
1940 1944 Anicet Defossez - Président du comité de guerre
1940 1940 Emilien Demeure - Maire provisoire
1929 1940 Maurice Deudon SFIO -
1925 1929 Paul Goblet SFIO -
1919 1925 Antoine Bataille - -
1888 1919 Jules Walrand - -
1669 1692 Joseph Watteau - -
Les données antérieures ne sont pas encore connues.

[modifier] Jumelage

[modifier] Patrimoine architectural

La ville intra-muros recèle de nombreux sites, édifices, monuments de toutes époques, qui possèdent une réelle valeur patrimoniale et des caractéristiques architecturales singulières.

[modifier] Patrimoine militaire

Vauban

Détail des remparts de Vauban
Détail des remparts de Vauban
La porte de Mons
La porte de Mons
Les remparts de Vauban à l'heure actuelle
Les remparts de Vauban à l'heure actuelle

La ceinture fortifiée sauvée du démantèlement se développe en couronne boisée d’ouest en est sur la rive gauche de la Sambre. Elle est formée de bastions à orillons courbes et à cavalier, parcourus de larges fossés. Au cours du temps, le corset de pierre fut percé de plusieurs franchissements afin d’ouvrir la ville intra muros vers l’extérieur : la porte de Bavay à l’Ouest (avenue Roosevelt) la porte des Capucins au Nord (rue Casimir-Fournier) la porte de la Croix à l’Est (rue de la Croix). La partie Ouest renferme une partie des installations du parc animalier créé depuis 1957 sous le nom de Zoo de Maubeuge (bastion des Jésuites).

Au Nord, sur la place Vauban s’adosse contre la muraille la porte de Mons, ouvrage en pierre de taille surmonté de combles à la Mansart. Elle s’ouvre depuis trois arcades vers un parcours ludique au cœur des fortifications. La façade exposée vers l’intérieur possède un pont-levis et s’enchâsse dans la muraille surmontée d’un talus. Elle est percée d’une arcade et expose une architecture triomphante d’esprit baroque, ornementée d’armoiries encadré par un trophée d’armes royales daté de 1685. Elle rejoint par une voie étroite et pavée le Pont-Dormant formé de huit voûtes en pierre de taille franchissant un large fossé verdoyant pour découvrir au bord d’une demi-lune, l’ancien corps de garde qui abrite le musée d’histoire militaire. Le parcours aboutit à l’extérieur de l’enceinte sur la Croix de Mons (ancien octroi).

Entre le bastion des Capucins et le bastion de la Croix, se situent la Redoute et Tenaille de l’étang, dont le fossé retenu par un barrage est irrigué par la Pisselotte.

Au Moyen Âge l’étang contenait un vivier à poissons dépendant de l’abbaye St-Aldegonde que Vauban utilisa comme inondation défensive. À l’Est, à proximité de la Sambre et du bastion de Falize se révèle un autre site remarquable constitué par les étangs Monier dénommés communément Fausse Sambre. Il s’agit de deux larges fossés séparés par un ouvrage à corne, qui à l’époque de Vauban, étaient destinés à capturer l’eau de la Sambre par un système d’écluses et de digues afin de servir de défense principale. En 1901, afin de modifier l’ancien cours sinueux de la rivière et faciliter la navigation fluviale, un nouveau lit fut ouvert.

Deux bâtiments issus du patrimoine militaire ont subsisté face aux nombreuses destructions d’ouvrages entreprises au cours de temps, soit en raison de leur vétusté ou pour faire face aux besoins de développement de la ville intra-muros (démantèlement des fortifications Sud, de la porte de France, des casernements et ouvrages militaires divers…).

L'arsenal Louis-XIV
L'arsenal Louis-XIV

Le magasin à poudre : rue de la Croix

La poudrière située à proximité de la rue de la Croix expose une salle voûtée recouverte à l’extérieur d’une épaisse enveloppe de terre. Le lieu ne possède pas d’affectation particulière, mais accueille de temps à autre une exposition ou une manifestation festive. À l’origine, le plan Vauban comportait trois poudrières disposées et réparties stratégiquement au bord de l’enceinte intérieure.

L’arsenal : rue de la Croix

L’arsenal construit entre 1678 et 1689 développe sa longue silhouette sur trois niveaux. Cet ouvrage appartient aux casernements destinés à l’époque à abriter les troupes de la garnison. Il fut utilisé comme dépôt du temps de l’activité de la manufacture d’armes (1701-1836). L’ouvrage a perdu sa toiture initiale et a fait l’objet de travaux de restauration. Il abrite actuellement le siège d’une trentaine d’associations, la bibliothèque municipale, l’école des Beaux-Arts, une salle d’exposition.

[modifier] Patrimoine religieux

Quelques rares édifices religieux provenant des siècles passés ont traversé le temps, malgré les destructions dues aux guerres, le vieillissement du bâti, les disparitions accidentelles ou volontaires. Certains bâtiments du monastère de sainte Aldegonde sont encore visibles à l'heure actuelle : le Chapitre, qui abrite aujourd'hui le lycée Notre-Dame de Grâce, la chapelle des Sœurs Noires ou le béguinage.

L’hospice des Cantuaines (rue de la Croix)

Ce bâtiment issu du XVIe siècle fut la demeure de Jean Gippus, doyen de Chapitre, qui à sa mort en 1562 fit donation, pour accueillir des femmes de la bourgeoisie déchue, appelées alors Cantuaines. L’intérieur se compose de sept cellules formant béguinage. Les sept cheminées correspondant aux cellules intérieures ont été préservées. Seule adjonction de lucarnes à la capucine afin de donner jour aux combles ainsi que la suppression d’un auvent au dessus du portail d’entrée apportent une modification à la construction initiale. La bâtisse reçoit actuellement dans la proximité du Théâtre du Manège, des artistes en résidence.

La chapelle dite des Sœurs Noires (rue du Colonel-Martin)

Ce petit édifice constitue l’unique construction qui soit parvenue du XVe siècle. Jadis elle était implantée à proximité de l’ancien chapitre et contiguë de l’hôpital militaire détruit en mai 1940. Aujourd’hui elle s’expose seule dans un cadre urbain hétérogène, formé de modes de productions diverses (Builduing, Joyeuse 2, Chapitre). La chapelle révèle une façade style baroque où s’orne un fronton à enroulement supporté par un jeu de jambages en pierre. Un portail en bois surmonté d’une niche s’inscrit dans l’axe de symétrie de la composition architecturale. La maçonnerie est en brique et la toiture à deux pans couverte en ardoise naturelle. Après sa première vocation, elle fut affectée successivement en dépôt militaire, en société de musique, en bibliothèque municipale, en temple protestant. Actuellement elle est utilisée comme salle de réunion de l’université du temps libre.

La Salle Sthrau (rue Georges-Paillot)

Le lieu emprunte son nom au célèbre jeune tambour Sthrau tombé en héros lors de la bataille de Wattignies en 1793. À l’origine, elle fut érigée à partir de 1620 par l’ordre des Jésuites, à proximité du collège qu’ils avaient fondé au début XVIIe siècle. Construite entièrement en pierre et en brique, elle élève une haute silhouette, maintenue de part et d’autre des murs gouttereaux par des contreforts établis selon les règles gothiques. La façade en pignon possède un solide portail en bois surmonté d’un fronton à aileron en pierre pourvu d’une niche. La partie haute est percée d’une vaste ouverture en plein cintre agrémentée d’une composition verrière art déco. Elle fut incendiée lors de la première guerre mondiale. Au début des années 1930 elle fut transformée à l’intérieur par l’architecte Lafitte en salle des fêtes dans le plus pur style Art déco. Elle servit d’église provisoire durant la Seconde Guerre mondiale, jusqu’en 1958 qui voit s’achever la nouvelle église Saint-Pierre-et-Saint-Paul réalisée par André Lurçat. Depuis elle accueille de temps à autre diverses manifestations (expositions, spectacles, débats politiques, concerts, etc.). La ville a récemment engagé des travaux de restauration et d’aménagement, consistant en la réfection de la toiture et le percement d'une verrière.

Église Saint-Pierre-Saint-Paul (avenue Franklin-Roosevelt)

Église Notre-Dame-du-Tilleul (place de l'Industrie)

Le principal intérêt du bâtiment repose sur la bivalence entre les styles extérieur et intérieur, tout deux, paradoxalement, représentatifs des tendances d'expérimentation architecturale du Nord dans la seconde moitié du XIXe siècle.

  • À l'intérieur, la charpente métallique, conséquence du développement de la métallurgie dans le Nord à l'époque de la construction de l'église en 1864. Il s'agit du seul édifice religieux à charpente métallique dans la région.
  • À l'extérieur, enveloppe extérieure en briques, massive, contrastant radicalement avec la légèreté de la structure métallique intérieure.

À noter que l'église du Tilleul, datée de 1864, a succédé de peu à l'église Saint-Augustin de Victor Baltard, premier édifice religieux à structure entièrement métallique réalisé en 1860 à Paris.

[modifier] Patrimoine civil

[modifier] La ville ancienne

L'îlot rue de la Croix
L'îlot rue de la Croix

Jusqu’aux destructions de mai 1940, le centre-ville se présentait comme une ville de type Hennuyères : toits pentus, fenêtres étroites, rues de faible largeur pavées, immeubles serrés et enchevêtrés formant des îlots et places à la géométrie quelconque. Quelques îlots furent épargnés ou reconstruits sur leur propre base, pour s’associer et s’intégrer dans le plan rationnel de la ville reconstruite établi par A. Lurçat. Les morceaux de ville ancienne s’implantent en plus grande densité sur la rive gauche de la Sambre :

  • Îlot inscrit entre les rues Fournier, Vauban et du 145e RI.
  • Îlot inscrit entre les rues de la Croix, Gippus, du Pavillon, du Chapitre et place Verte.
  • Îlot inscrit entre les rues de l’Hospice, Saint-Nicolas, Georges-Paillot et Lazare-Carnot. Cet îlot contient le collège Coutelle, créé en 1619 par les Jésuites avec la salle Sthrau, et qui acquiert le titre de collège royal en 1767. A la veille de la Révolution, l'établissement entre dans l’histoire par un épisode qui lui donnera son nom actuel : des militaires et des ingénieurs, parmi lesquels Coutelle et Choderlos de Laclos, y construisent une machine volante fonctionnant grâce à la combustion de déchets organiques. Elle sera utilisée quelques mois plus tard pour gagner la bataille de Fleurus.

Sur la rive droite, deux îlots subsistent :

  • Îlot dit Lecluyse inscrit entre l’avenue de France et la rue Henri-Durre.
  • Îlot dit du Provençal entre la place des Cloûteries et la rue de Provence.

[modifier] La reconstruction de Lurçat

En mai 1940, le centre-ville de Maubeuge est anéanti par les bombes incendiaires des Allemands, qui mettent à exécution leur menace de détruire la ville devant le refus des soldats de la garnison locale de ne pas se rendre ; le centre historique de la ville est alors détruit à plus de 90%.

Un peu avant la fin de la guerre, fin 1944, le gouvernement provisoire du Général de Gaulle choisit André Lurçat comme architecte en chef de la reconstruction de Maubeuge. Ce sera le plus gros chantier de sa vie, le site idéal pour une redéfinition totale du concept urbain.

Sensible aux problématiques économiques, André Lurçat propose avant tout un programme de reconstruction cohérent, basé sur les matières premières locales (brique, pierre bleue, béton) pour favoriser la reprise. L'architecte est aussi un homme de dialogue et veut, malgré le côté radical que peut présenter une reconstruction totale, présenter une gestion concertée et approuvée par le plus grand nombre. Arrivé à Maubeuge en 1945, il invite les habitants à s’exprimer dans ce qu'il appelle des « meetings d’urbanisme », et il crée un Comité local avec les représentants des corps de métiers, les syndicats, les associations et les sinistrés.

Paradoxalement, Lurçat s’oppose au démantèlement complet des fortifications de Vauban malgré le grand nombre de Maubeugeois qui sont favorables à leur destruction. Finalement seul le côté sud des remparts sera ouvert (porte de Bavay, porte de Paris) afin de laisser plus d'espace à l'expansion du centre-ville. Les remparts de Maubeuge seront classés Monument Historique en 1947. D'une manière générale, Lurçat se prononcera contre la destruction de l'existant, que ce soit concernant le patrimoine de Vauban ou pour les rares bâtisses du centre qui tiennent encore debout après la guerre.

Variété des époques architecturales sur la place Vauban
Variété des époques architecturales sur la place Vauban

Les travaux en eux-mêmes commencent en 1948 et durent dix ans. 651 logements et 230 commerces sinistrés sont construits. Dans son optique de conception d'une ville utopique d'où les inégalités seraient absentes, Lurçat va jusqu'à surélever la rive droite de la Sambre et rabaisser la rive gauche. Un réseau de rues est recréé sans tenir aucun compte de l’ancien.

La ville nouvelle est formée d'îlots aérés dont les proportions respectent les rares maisons anciennes préservées. La hauteur des bâtiments est limitée à quatre niveaux maximum, à de rares exceptions près (le Building ou la Joyeuse I, détruite depuis). Au milieu de ces îlots, Lurçat a intégré de nombreuses places plantées d’arbres, illustrant son idée de ville « claire, verte, moderne, aérée et ensoleillée ». Les éléments fonctionnels ou décoratifs (perrons, balcons, auvents, encadrements de portes et de fenêtres) sont identiques sur chaque édifice, réalisés en série. L'architecture Lurçat se traduit également par des formes géométriques simples (cubes, parallélépipèdes), des toitures plates, des maçonneries lisses uniformément passées à l’enduit, le privilège constant de l'horizontalité par rapport à la verticalité et l’absence d'ornements.

[modifier] Patrimoine culturel

Le zoo

Icône de détail Article détaillé : Zoo de Maubeuge.

Le Manège

La scène transfrontalière du Manège, très réputée dans la région, accueille des spectacles nombreux et divers, en partenariat avec l'intercommunalité et la ville belge de Mons.

En partenariat avec la commune, elle organise également le Festival des Folies, chaque année au mois de juillet. Cette fête populaire combine spectacle de rue, animations, concerts gratuits, et la venue d'artistes de renommée nationale voire internationale sur la scène de la Luna, la salle de spectacle de la ville. Le dernier soir est donné le concert « phare » du festival, suite à quoi un grand défilé est organisé dans les rues du centre, rendu piétonnier pour l'occasion.[5]

Manifestations culturelles principales

Outre le festival des Folies, on peut noter :

  • le festival des Nuits Secrètes, donné en août sur la commune d'Aulnoye-Aymeries, dont la particularité est de proposer une programmation internationale presque totalement gratuite ;
  • le cortège Jean Mabuse, donné au mois de mai, lors duquel la ville rend hommage à ses racines culturelles (géants, Gilles).

[modifier] Personnalités liées à la commune

Politique

  • Pierre Bérégovoy, premier ministre français (PS), qui s'est présenté aux élections municipales de Maubeuge - et a perdu -, face à Pierre Forest.
  • Pierre Forest, président de l'UNEF en 1925-26, député-maire de Maubeuge après la Seconde Guerre mondiale.
  • Carl Lang, vice-président du Front national et candidat aux élections législatives de la circonscription de Maubeuge en 2007.
  • Rémi Pauvros, maire de Maubeuge et vice-président du conseil général du Nord.
  • Jean-Claude Decagny, député-maire de Maubeuge.

Militaire

  • Raymond Duval, né à Maubeuge en 1894, général d'armée, commandant supérieur des troupes du Maroc et général de corps d’armée de Riols de Fonclare.
  • Auguste Goethals (baron de), né à Maubeuge le 26 avril 1782. Lieutenant-colonel à Waterloo, major général en 1826, général de division en Belgique en 1830, et organisateur de l’infanterie nationale belge.
  • Barthélémy Mousin, né à Maubeuge en 1738, général de brigade dans l’armée de Moselle en 1793, puis général de division.
  • Paul Vanuxem, né à Maubeuge le 22 juillet 1904, général d'armée. Titulaire de 25 citations pendant les campagnes de France, d’Allemagne, d’Indochine et d’Algérie.

Art

  • Jan Gossaert, dit Mabuse, né à Maubeuge en 1478. Peintre de l'école flamande du XVIe siècle.
  • Le groupe Art Zoyd, originaire de Maubeuge, où il a longtemps eu son studio d'enregistrement.
  • Nicolas Régnier, dit Niccolo Renieri, né à Maubeuge en 1590(?). Peintre caravagesque du XVIIe siècle.
  • Victor Vasarely, artiste d'origine hongroise, souvent reconnu comme le père de l'Op art. Il a dessiné la façade de l'actuel hôtel de ville de Maubeuge.
  • Martin Vidberg, dessinateur et scénariste de bande dessinée, né à Maubeuge.

Sport

Divers

[modifier] Cinéma

Un clair de lune à Maubeuge (1962), de Jean Chérasse, a été tourné en partie à Maubeuge, suite au succès de la chanson écrite par Pierre Perrin, interprétée notamment par Bourvil et Annie Cordy. Ce film raconte l'histoire d'un chauffeur de taxi qui devient célèbre après avoir composé cette chanson, dont le succès atteint même le Japon.

Le film Avida (2006), réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern, produit par Mathieu Kassovitz, a été tourné au parc zoologique de Maubeuge.

La ville de Maubeuge inspire régulièrement les scénaristes de cinéma :

  • Dans Le Gendarme de Saint-Tropez (1964), l’adjudant Gerbert sermonne ses hommes, les menaçant d’une mutation « aux Îles Kerguelen ou à Maubeuge ».
  • Dans Je reste ! (2003), Vincent Perez, sur la réalisation d’un viaduc au Brésil, donne la réplique à un collègue lui affirmant « construire une bretelle d’autoroute à Maubeuge ».
  • Dans Taxi 4 (2007), le commissaire Gibert, à Monaco, peste contre un GPS qui lui indique Maubeuge.
  • Dans Bienvenue chez les Ch'tis (2008), l'harmonie de Bergues interprète sur la Grand'Place la mélodie de la chanson Un clair de lune à Maubeuge.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Source : Site de la Stibus
  2. Une autre alternative, formulée plus récemment, évoque le ruisseau de la Pisselotte, qui se jette dans la Sambre, dont le premier nom aurait été Maubiguel.
  3. Source : Insee
  4. Source : Schéma départemental d'équipement du Nord (2004)
  5. Site du Manège
  6. Paroles de la chanson Un clair de lune à Maubeuge de Pierre Perrin