Nord-Pas-de-Calais

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Nord-Pas-de-Calais

Nouveau logo de la région Nord-Pas-de-Calais

Localisation du Nord-Pas-de-Calais en France
Langue locale français (langue d'oïl)
picard (langue d'oïl)
flamand occidental
Départements Nord Nord (59)
Pas-de-Calais Pas-de-Calais (62)
Préfecture Lille
Population totale 4 048 000 hab.
(2007)
Densité 326 hab/km²
Superficie 12 414 km²
Arrondissements 13
Cantons 156
Communes 1546
Conseil régional Conseil régional du
Nord-Pas-de-Calais
Président du
conseil régional
Daniel Percheron
(PS)
Préfet de région Daniel Canepa

La région Nord-Pas-de-Calais (ou Nord-Pas de Calais, sans tirets, orthographe officielle du conseil régional) est une région administrative française composée de deux départements, le Nord et le Pas-de-Calais. Jusqu’à la fin du XXe siècle, « Nord » désignait aussi la région, comme le département. La région faisait partie autrefois des Pays-Bas du sud et des Pays-Bas espagnols, et ne devint définitivement française qu'en 1713 sous le nom de Pays-Bas français. Les provinces historiques composant le Nord-Pas-de-Calais sont, principalement, l'Artois, le Boulonnais, la Flandre et le Hainaut, désignations qui restent très courantes encore aujourd'hui.

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire du Nord-Pas-de-Calais.

[modifier] Administration

Icône de détail Article détaillé : Hôtel de Région Nord-Pas-de-Calais.

[modifier] Personnalités du Nord-Pas-de-Calais

[modifier] Politique

Icône de détail Article détaillé : Politique du Nord-Pas-de-Calais.

[modifier] Géographie

Découpage administratif du Nord-Pas-de-Calais
Découpage administratif du Nord-Pas-de-Calais
Icône de détail Article détaillé : Géographie du Nord-Pas-de-Calais.

[modifier] Environnement

potentiel élevé : En raison de sa position biogéographique et de la richesse de ses sols, la région a un potentiel élevé de biodiversité.

Séquelles historiques : Cette région a été le berceau d'un développement industriel basé sur l'agriculture et la pêche intensive, le charbon, l'Industrie métallurgique, les filatures et la carbochimie. Elle a subi les séquelles économiques, sociales, sanitaires et environnementales de ce développement, auxquelles se sont ajoutées les séquelles de guerre, celles des deux guerres mondiales et de l'agriculture intensive. En particulier la forêt y a fortement reculé au profit de l'agriculture. Forêt : La surface enforestée a été rétrospectivement estimée à 600 000 hectares pour l'époque romaine ; elle est tombée à environ 60 000 ha au début du XIXème siècle, au profit des cultures[1]. Depuis le taux de boisement[2] augmente, mais plus lentement que dans les autres régions, et en raisons notamment de primes à l'enrésinement et à la populiculture qui des années 1960 aux années 2000 ont fortement artificialisé les espaces boisés (dans le nord les peupleraies couvraient au début des années 2000 environ 18 000 hectares soit près de deux fois la taille de la plus grande forêt régionale (Forêt de Mormal), mais avec un taux variable (près de 0% dans le dunkerquois, pour 1,3 % dans le Nord et 0,7 % dans le Pas-de-Calais, selon l'enquête Agreste-SAA, 2002). L’Est de la région (Pieds du massif ardennais) est la partie la plus boisée, occupant 25,5% du paysage (soit l'équivalent de la moyenne nationale). Ces éléments historiques et une forte démographie expliquent que cette région soit celle qui dispose du plus bas taux d'espace forestier par habitant en France. Les taux de boisement n'y étaient (en 2000) que de 8.8% pour la région Nord-Pas-de-Calais, à comparer aux 16.6 % de la Picardie voisine (Source : Agreste, 2000). Depuis juillet 2006, un schéma régional de gestion sylvicole (SRGS) cadre les orientations forestières[3]. Le Conseil régional aide au boisement depuis 1992 et a lancé en mai 2008 un appel à projet en faveur de la création de corridors biologiques boisés[4]. la surfréquentation des forêts est localement importante ; ce sont selon l'ONF dans les années 1990 environ six millions de visiteurs qui visitaient chaque année les dix forêts domaniales du Nord (22 100 ha).

Biodiversité : En dépit d'une politique d'encouragement à la trame verte et de réserves naturelles plus développée qu'ailleurs, La région perd encore environ une espèce de plante supérieure tous les 2 ans, de nombreux invertébrés y ont disparu, et les champignons ont fortement régressé sur une grande partie du territoire, même si on en compte encore environ 5 200 espèces différentes selon le dernier inventaire mycologique[5].

La pollution de flux et de stock de l'eau, de l'air et des sols, la fragmentation écologique y demandent des moyens plus importants qu'ailleurs. Cette région a été parmi les premières à expérimenter le développement soutenable, avec le premier Parc naturel régional de France (et le plus peuplé) et le principe du Développement durable inscrit dès 1992/1993 par Marie Christine Blandin dans le préambule du Plan régional et du Contrat de Plan Etat-Région, le développement de l'éolien, de la HQE (avec le Lycée de Calais), du traitement des friches industrielles par un établissement public foncier (EPF).

Priorités environnementales : celles du SRADDT sont jusqu'en 2020 la Biodiversité au travers d'une trame verte et bleue régionale, et la lutte contre le réchauffement climatique au travers d'un « Plan Climat Régional » (avec à titre d'exemple le programme Isolto).

[modifier] Agriculture

Cette région est caractérisée par une agriculture très intensive, et des grandes cultures (céréales, betteraves, pomme de terre.. qui occupent une grande part du paysage. De 1988 à 2000, le nombre d'exploitation agricole a chuté de 31 156 à 18 036, pour une surface agricole utile (SAU) moyenne qui passait de 28 ha en 1988 à 46 ha en 2000[6].
L'agriculture présente des dominantes qui varient selon les petites régions ;

  • Boulonnais et Thiérache ; dominante bocagère, autrefois spécialisée dans la pomme, pour partie classée en parc naturel régional, avec tradition laitière et fromagère
  • Flandre intérieure; grandes cultures avec quelques élevages intensifs (porc, volaille). C'est une zone vulnérable du point de vue de la ressource en eau (pas de nappe).
  • Audomarois, Béthunois Élevages et grandes cultures, gagnés par phénomène de périurbanisation
  • Ternois Zone mixte Élevage, grandes cultures
  • Artois-Cambrésis (hors cantons de Lens) ; Mosaïque de nombreux systèmes agraires, avec dominante de grandes cultures

Toute la région est classée « vulnérable » au titre de la directive Nitrate

Un travail de prospective à horizon 2020 au regard des modifications de la PAC a été fait par le Conseil régional[7].

[modifier] Transports

Bien qu'étant l'une des régions françaises où le train-express-régional (TER) est le plus utilisé, cette région industrielle et très urbanisée est aussi l'une des plus fragmentées par les routes, ceci dès l'époque romaine où l'Empire romain et Jules César y avaient établi un réseau important de voies romaines. Les canaux et voies navigables s'y sont également développés, surtout à partir du XVIIe siècle et lors de l'avènement de l'industrie houillère et métallurgique, au point de devenir le réseau de voies navigables le plus dense de France.

La première grande autoroute de France y a été construite (Autoroute française A1). Depuis la région est aussi traversée par l'A2, l'A16, l'A21, l'A23, l'A25 et l'A26


Icône de détail Article détaillé : TER Nord-Pas-de-Calais.

Avec 3 grands ports littoraux et plusieurs ports fluviaux, le tunnel sous la manche et un réseau routier parmi les plus denses du monde, la logistique tient dans cette région une grande place. Selon la DDE, en mars 2007, il existait 4.299 établissements de transport routier et commissionnaires (établissements secondaires inclus), essentiellement situées dans l’arrondissement de Lille et de l’Artois-Ternois, puis à Dunkerque, Lens-Hénin, dans le Valenciennois et le Cambrésis et enfin dans le Calaisis, le secteur Béthune-Bruay, le Douaisis et en Sambre-Avesnois. Elles étaient moins nombreuses dans les arrondissements de Flandre-Lys, Saint-Omer, Boulonnais et Berck-Montreuil.

[modifier] Économie

Icône de détail Article détaillé : Économie du Nord-Pas-de-Calais.

Depuis l'après-guerre, la région est confrontée à de graves difficultés structurelles et à une crise économique et sociale aiguë. Des trois grands secteurs de son économie : charbon, acier, textile, seul le dernier reste performant. Le secteur secondaire n'occupe plus que 33,8% de la population active (28,9% pour la France). Son raccordement à l'Europe du Nord-Ouest lui permet toutefois de bénéficier des retombées économiques de la mise en service du tunnel sous la Manche et du TGV. En 1999, le chômage décroît depuis quelques années. Cependant il s'accroît en début 2004 pour arriver à 12,8% en mai 2004, soit 3 points au-dessus de la moyenne nationale (9,8% au sens du Bureau international du travail, le chômage connaissant une croissance depuis 2003 en France, ce qu'il n'avait pas fait depuis 10 ans).

[modifier] Démographie

Icône de détail Article détaillé : Démographie du Nord-Pas-de-Calais.

Avec un taux d’urbanisation de 83%, le Nord-Pas-de-Calais est une région dense et fortement peuplée (4 millions d'habitants et 7% de la population française). Elle est également la région la plus jeune de France métropolitaine, avec 36,5% de moins de 25 ans pour une moyenne nationale de 32,4% (recensement Insee 1999). Cette situation est due principalement à un fort solde naturel positif, pratiquement annulé par un fort solde migratoire négatif. Il occupe en revanche la dernière place pour le taux de mortalité. Cette situation s'explique en partie par un taux d'alcoolisme parmi les plus élevés de France[8].

Le Nord-Pas-de-Calais compte dix agglomérations de plus de 50 000 habitants : Lille (1 000 900 hab.), Douai-Lens (518 727 hab.), Valenciennes (357 395 hab.), Béthune (259 198 hab.), Dunkerque (191 173 hab.), Calais (104 852 hab.), Maubeuge (99 900 hab), Boulogne-sur-Mer (92 704 hab.), Arras (83 322 hab.), Armentières (58 706 hab.).

Les agglomérations de Lille, Béthune, Arras, Boulogne-sur-Mer, Calais, Lens, Douai et Valenciennes (d'ouest en est), situées sur le bassin minier qui borde le nord des collines de l'Artois, forment aujourd'hui une conurbation continue de près d'une centaine de kilomètres, qui se poursuit en Belgique.

Le Nord-Pas-de-Calais, situé au sein d’une zone où vivent plus de 100 millions d’habitants dans un rayon de 300 kilomètres, est un carrefour européen.

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture du Nord-Pas-de-Calais.

On trouve deux langues régionales et un patois parlés dans la région Nord-Pas-de-Calais :

  • Le Picard. Il y est le plus souvent dénommé ch'ti mi ou ch'ti, ou rouchi (dans le Valenciennois), ou tout simplement patois. C'est en référence à ce patois que les habitants du Nord-Pas de Calais sont parfois appelés Ch'tis
  • le flamand occidental, dans une partie de la Flandre française, c'est-à-dire dans la partie du département du Nord correspondant à l'arrondissement de Dunkerque, de la Lys à la mer du Nord.
  • le dunkerquois spécifique à la ville de Dunkerque et des villes avoisinantes comme Saint Pol sur Mer, Grande Synthe, Coudekerque...


[modifier] Festivals

[modifier] Conte

[modifier] Cirque

  • Pistes d'automne (Lomme, Nord) - octobre/décembre

[modifier] Cinéma

  • Festival du film (d'action et d'Aventure) (Valenciennes, Nord) - mars
  • Festival international du film indépendant (Lille, Nord) - juin
  • Festival du film court (Lille, Nord) - novembre

[modifier] Musique

  • 7 night to blues festival (Saint André les Lille, Nord) - janvier/février
  • Paysages Electroniques (Lille, Nord) - avril
  • Main Square Festival (Arras, Pas-de-Calais) - juillet
  • Festival de la Côte d'Opale (Côte d'Opale, Nord) - juillet
  • Poulpaphone (Saint Martin Boulogne, Pas-de-Calais) - octobre
  • Rif Hi-Fi (Roubaix, Nord) - octobre/novembre
  • Mille et une (Villeneuve d'Ascq) - juin/juillet

[modifier] Événements

[modifier] Spécialités culinaires

[modifier] Parcs et Espaces Naturels

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Communautés

Cartes et statistiques


[modifier] Notes et références

  1. Etat des lieux de la Directive cadre sur l'eau, page 41 (Agence de l'eau Artois-Picardie)
  2. Carte du taux de boisement régional
  3. SRGS (schéma régional de gestion sylvicole, partie 1), SRGS (schéma régional de gestion sylvicole, Partie 2)
  4. voir l'appel à projet
  5. Source : R Courtecuisse, mycologue, Faculté de Pharmacie, Revue Le nord, n° 22, Sept 2007
  6. Source : AGRESTE, recensements agricoles 1988 et 2000 (Voir)
  7. Documents accessibles (Site DIACT)
  8. Indicateurs alcool par région drogues.gouv.fr