Jours des Rogations

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Les jours des Rogations sont les trois jours précédant immédiatement l'Ascension dans le calendrier liturgique chrétien. Ce terme est surtout utilisé par les Églises catholique et anglicane, mais tombe aujourd'hui en désuétude. Le mot « Rogation » vient du latin rogare, qui signifie « demander ». Ce terme sert à qualifier cette période de l'année car l'Évangile du dimanche précédent comprend le passage « demandez ce que voudrez et cela vous sera accordé » (Jean 16:7). Ce dimanche lui-même était appelé dimanche des Rogations. Ce jour marquait, avant le concile Vatican II, le début d'une période de trois semaines pendant laquelle la célébration des mariages était interdite par les Églises catholique et anglicane.

Les fidèles observaient traditionnellement pendant les Rogations un jeûne afin de se préparer à la célébration de l'Ascension et les prêtres bénissaient les cultures. Cette fête, introduite par saint Mamert en 470 dans la vallée du Rhône, est étendue à toute la Gaule lors du concile d'Orléans (511). À cette époque, les rogations ont pris la place, dans le calendrier, de la fête romaine des robigalia, célébrations cultuelles pour la protection des céréales contre la rouille qui se déroulaient le 6e jour avant les calendes de mai[1]. Le récit de l'institution de Saint Mamert nous est connu par une homélie de Saint Avit, successeur de Mamert à la tête de l'évêché[2]. Toutefois, il n'est pas démontré pour l'instant que le rite lui-même fait écho à des pratiques païennes antérieures[3].

Lors de la réforme liturgique catholique en 1969, le nouveau Calendarium romanum a maintenu les prières des Rogations, mais en précisant qu'elles pouvaient ne pas être célébrées à la même date sur toute la terre. Il donnait tâche aux conférences épiscopales pour en fixer « la discipline » (à ce jour, la conférence épiscopale française n'a rien fixé). Les Églises anglicanes supprimèrent les Rogations en 1976.

[modifier] Notes et références

  1. Hacquard, Dautry et Maisani, Guide romain antique, Hachette, coll. « Roma », Paris, 1952, 224 p. (ISBN 2-903528-22-5), partie La religion, « Le culte public »
  2. Cf. la traduction en français dans André Guillerme, Les temps de l'eau, Champ Vallon, coll. « milieux », Seyssel, 1983, 264 p. (ISBN 2-01000-488-4) (ISSN 0291-7157), partie Villes sacrées, « L'origine des rogations mineures »
  3. F. Cabrol et H. Leclercq, Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie, vol. 12, Librairie Letouzey et Ane, Paris, 1910 (réimpr. 1920,1925,1928,1953), « Rogations »
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