Pape

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Religion
Religions abrahamiques :
judaïsme - christianisme - islam

Cet article fait partie d'une série sur le
Christianisme
Livre sacré
Bible
Acteurs
Jésus de Nazareth
Marie de Nazareth
Apôtres
Saints
Foi
Symbole des apôtres
Symbole de Nicée
Foi chrétienne
Théologie chrétienne
Pratiques
Baptême
Eucharistie
Prière
Sacrement
Monachisme
Événements et fêtes
Nativité - Noël - Épiphanie
Vendredi saint - Pâques
Ascension - Pentecôte
Lieux
Jérusalem
Bethléem - Nazareth
Saint-Siège (Vatican)
Mouvements
Branches du christianisme
Catholicisme
Orthodoxie
Protestantisme
Ministres du culte
Pape
Cardinal - Évêque - Prêtre
Pasteur - Diacre
Constructions religieuses
Chapelle - Église
Cathédrale - Collégiale - Baptistère
Basilique - Basilique Saint-Pierre
Monastère - Cimetière
Temple
Cette boîte: voir • disc. • mod.

On appelle pape un certain nombre de chefs d'Églises chrétiennes. Parmi celles-ci :

Seuls les deux premiers utilisent le titre de pape comme titre principal. Pour les autres, ce n'est qu'un titre annexe rarement employé.

Dans l'usage français reconnu par tous les dictionnaires usuels, et quoiqu'il ne résume pas la totalité de l'usage francophone, le terme de pape employé sans plus de précision désigne exclusivement le chef suprême de l'Église catholique. C'est dans ce sens seul que ce terme est employé dans cet article ainsi que dans les autres articles traitant des papes, sauf mention contraire.

Pour les historiens[1], c'est le Concile de Chalcédoine - celui qui fixe le credo - qui, effaçant l'attelage de trois métropolites, accorde en 451 le titre de Pape, assorti de la primauté sur tous les autres évêques, au seul métropolite de Constantinople. Jean Guyon[2] dit que le premier évêque monarchique de Rome fut Victor Ier (180-199).

Le dogme catholique romain fait, lui, remonter la lignée des papes à l'apôtre Pierre qui aurait été le premier évêque de Rome jusqu'à sa mort en 64 ou 67. S'appuyant sur une lecture de l'Évangile, ce dogme affirme que le rôle de dirigeant de l'Église a été énoncé par le Christ, ce qui s'exprime dans l'évangile de Matthieu : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église... je te donnerai les clefs du Royaume des cieux » (Mt 16:18-19) et dans l'évangile de Jean, par les paroles : « Simon [Pierre], (...) Pais mes agneaux... Pais mes brebis » (Jn 21:15,16,17). Ainsi, l'Église catholique romaine considère que les papes se sont succédé en une lignée ininterrompue depuis Pierre, bien que sa primauté sur l'Église, ses fonctions et pouvoirs actuels, son titre même de pape ne soient apparus que plusieurs centaines d'années plus tard dans l'histoire de la chrétienté puis du catholicisme romain en particulier. On reconnaît donc rétroactivement le titre de pape à des personnes qui ne l'utilisaient pas de leur vivant.


Sommaire

[modifier] Origine du mot

Le mot pape (en grec πάππας, pappas) n’a rien d’un titre officiel, c’est une appellation d’affection respectueuse, celle que l’enfant donne à son père (« papa »). La première attestation de ce mot pour désigner un chef religieux de premier plan remonte à 306 à Alexandrie : la population chrétienne de cette ville le décerna comme titre à son évêque Pierre d'Alexandrie qui avait organisé la résistance extérieure à la persécution de Dioclétien[3]. Il n’est pas impossible que cette simple appellation familière soit devenue par la suite traditionnelle à propos du titulaire du siège d’Alexandrie. L’application du même titre à l'évêque du siège de Rome se serait faite parallèlement ou par imitation de ce qui prévalait à Alexandrie, suite au Ier concile de Nicée en 325.

Aujourd’hui encore, les Grecs appellent pappas les simples prêtres de l’Église orthodoxe (ce mot grec est aussi à l'origine du mot russe pop utilisé péjorativement pour désigner les prêtres orthodoxes, qui est lui-même à l'origine du mot français « pope »).

[modifier] Origine de la fonction du pape romain

Le prestige éminent de la position de l'évêque de Rome dans la chrétienté depuis l'antiquité paléochrétienne[4] réside avant tout en la présence supposée des tombeaux des coryphées des apôtres Pierre et Paul dans cette ville, l'un au Vatican, près de l'ancien cirque de Néron, et l'autre sur la via Ostiense, aux portes de Rome. Dans les premiers siècles de notre ère, Rome devient ainsi ville de pèlerinages « ad limina apostolorum »[5]. L'Église catholique a toujours revendiqué une fondation apostolique induisant l'autorité magistérielle dont elle se prévaut et que les titulaires du siège de Rome ont affirmée depuis longtemps. Cependant, dans l'Église catholique, si le pape a une quelconque autorité, c'est uniquement parce qu'il est l'évêque de Rome. Ainsi, la seule titulature officielle du pape dans l'antiquité était le mot « Évêque », (sous-entendu : de la ville). Aujourd'hui encore, dans ses bulles les plus solennelles, le pape signe de ce seul titre d'« Évêque », accompagné de la formule grégorienne: « Ego, N., episcopus, servus servorum Dei »[6].

[modifier] Origines

L'origine de la fonction papale est avant tout d'ordre spirituel, ou mystique, bien avant d'être politique (elle ne l'est que secondairement)[réf. nécessaire]. Néanmoins, la Donation de Constantin, un faux document composé vers le VIIIe siècle, fut rédigé pour laisser accroire qu'en quittant Rome l'empereur Constantin aurait remis à l'évêque de Rome non seulement le palais du Latran, mais encore les insignes de la dignité impériale, laissant l'Occident au pouvoir (potestas) du pape.

Pendant le premier siècle de l'Église Chrétienne (30-130), la capitale romaine fut reconnue comme un centre chrétien d'importance exceptionnelle; mais il y a peu de références de cette époque concernant une reconnaissance de la primauté du Siège romain en dehors de Rome. [1]

Plus tard, au second siècle après Jésus-Christ, il y a eu quelques manifestations de l'autorité de Rome sur les autres Églises. En 189, il est fait mention de la primauté de l'Église de Rome dans le livre "Contre les Hérésies" de Saint Irénée de Lyon (3:3:2): "Avec l'Église de Rome, en raison de son origine supérieure, toutes les Églises doivent être d'accord ... et c'est en elle que la tradition apostolique a été maintenue." Et en 195, le pape Victor Ier, dans ce qui est considéré comme un exercice de l'autorité romaine sur les autres Églises, excommunia les Quartodécimains du fait qu'ils observent la Pâques le 14 Nisan (ou Aviv), la date de la Pâque juive, une tradition transmise par Saint Jean l'Évangéliste. La célébration de la Pâques un dimanche, comme le pape l'a demandé avec insistance, est le système qui a prévalu.

Du point de vue de l’administration civile, l’Empire romain était divisé en provinces, chacune étant dirigée à partir de sa métropole (littéralement « ville-mère », en grec). Du point de vue de l'administration des églises, cette désignation ne s'appliquait qu'à Antioche, Alexandrie, Nicomédie puis Constantinople qui la remplace. À la fin du IIIe siècle ou au tout début du IVe siècle, l’évêque de chaque métropole, ou métropolite, a pris de l’ascendant sur les autres évêques de la province.

En 325, le Concile de Nicée entérine cet état de fait : nul évêque ne peut ordonner un prêtre ou un autre évêque sans l’accord de son métropolite. Le même concile affirme aussi, pour trancher le conflit mélitien et en se référant, dit-il, à un usage déjà constitué, que trois métropolites ont des compétences qui dépassent le cadre de leur province, ceux d’Alexandrie, de Rome et d’Antioche. La circonscription qui dépend d’Alexandrie regroupe toutes les provinces d’Égypte et de Libye. Bien que le concile ne précise pas quelles sont les limites des deux autres, on peut supposer qu’Antioche avait la responsabilité de la Syrie, de la Palestine et des provinces limitrophes, et que Rome dominait l’Italie, (avec, peut-être, une certaine influence en Gaule et en Afrique, comme en avait témoigné le Concile d’Arles en 314).

Pendant le IVe siècle, le siège de Rome resta un peu à l’écart des principaux débats théologiques, pour des raisons linguistiques et géographiques : les principaux conciles eurent lieu en Orient et en grec ; l'évêque de Rome n’y envoya souvent que de simples prêtres ou des évêques mineurs pour le représenter et ceux-ci ne prenaient pas part aux votes. Malgré cette faible implication et l’absence d’autorité sur la chrétienté orientale, Rome réclamait un certain prestige, équivalent à celui des métropoles orientales. Sa faible implication conduisit à lui demander à plusieurs reprises son arbitrage, lors de la crise arienne, puis à propos des discussions sur la nature du Christ (ce qui ne veut pas dire que ses avis aient été écoutés). Elle servit surtout de soutien, dans les querelles doctrinales, au siège d’Alexandrie et Théodose, à son avènement, proclama pour loi religieuse de tout l’empire, « la foi de l’évêque de Rome et de l’évêque d’Alexandrie ».

[modifier] Lente prééminence

Les conciles de Constantinople (381) et de Chalcédoine (451) accordèrent le même statut de « super métropolite » (ce qui devait devenir la dignité de patriarche) aux sièges de Jérusalem et de Constantinople. Le premier échappait au pouvoir d’Antioche, arien, et devenait autonome, le second obtint un rang égal à celui de Rome, celui-ci ne gardant qu’une « primauté d’honneur ». Ce système était calqué sur l’administration civile : Constantinople était la capitale de l'empire d'Orient, Rome se voulait son égale en Occident, insistant spécifiquement sur une première place symbolique, tandis qu'Alexandrie demeurait une capitale économique incontournable. Au même moment, le siège d’Antioche voyait sa circonscription rognée par ses deux voisines (Constantinople et Jérusalem).

Au cours des siècles suivants (Ve siècle - VIIe siècle), le siège de Rome prit de plus en plus d’autonomie et d’influence en Occident. Plusieurs facteurs ont favorisé cette évolution :

  • Le prestige de Rome, ancienne capitale de l’Empire, et qui le resta dans les esprits longtemps après la chute de l’Empire d'Occident. C’est en ce sens que Michel Butor a pu parler au XXe siècle du Pape comme le « fantôme des empereurs hantant leur ville éternelle ». À ce prestige s’ajoutait celui conféré par le titre de « successeur de saint Pierre » (qu’il fût ou non justifié). Par ailleurs Rome était, et reste encore, un lieu de pèlerinage très fréquenté sur les tombes (véritables ou mythiques) des apôtres Pierre et Paul, apôtres considérés comme les fondateurs de l'Église, selon le mot de saint Irénée.
  • L’éloignement de la puissance civile et militaire : les empereurs s'installèrent d’abord à Ravenne, puis il ne resta plus que l’empereur installé à Constantinople.
  • L’absence d’autre chef religieux de premier plan en Occident. Tous les patriarches sont en Orient et le seul siège de métropolite qui eût quelque importance, celui de Carthage, fut longtemps entre les mains des Vandales ariens, puis perdit sa puissance.
  • La politique active menée par des papes de forte personnalité (en particulier Léon).

[modifier] Fonction politique (catholiques romains)

Le pape est le souverain des États pontificaux, actuellement l'État de la Cité du Vatican. Il est aussi le chef de l'Église catholique romaine.

Son mode de désignation est électif sur le mode oligarchique par le collège de ses électeurs, les cardinaux de la Sainte Église romaine, réunis en conclave (lieu fermé). Les cardinaux ont eux-mêmes été créés par les papes, et sont électeurs jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 80 ans. Le pape est élu à vie, même si certains ont démissionné, tel le pape Célestin V pour aller vivre dans un monastère — il y fut peut-être incité par son successeur, Boniface VIII. Un autre pape a démissionné: Grégoire XII en 1415 au sein du Concile de Constance, dans le but de mettre fin au grand schisme. Il l'a fait non pas en personne, mais par la voix d'un procurateur, le 4 juillet 1415. Son successeur fut Martin V élu plus de deux ans après, le 11 novembre 1417. Le règne d'un pape se nomme pontificat. L'origine de ce mot tient à l'un des titres des papes : souverain pontife. La filiation de cette expression doit se trouver dans le titre du principal prêtre dans la Rome antique pontifex maximus, porté jusqu'au VIe siècle par l'empereur de Byzance.

C'est seulement à partir du XIe siècle que l'élection du pape fut réservée aux cardinaux romains, (décret de Nicolas II en date du 13 avril 1059). Antérieurement, pendant le premier millénaire, l'élection du pontife romain revenait canoniquement à l'Église de Rome, clercs et laïcs confondus. Mais bien souvent le pouvoir politique interférait et se prévalait de ce droit.

[modifier] Évolution du rôle du pape

Pendant le Moyen Âge, le pape dut affirmer son pouvoir face à l'empereur et à la croissance des royautés. L'autre problématique concerne la définition de la souveraineté du pontife : doit-elle se limiter aux affaires spirituelles (nomination des évêques et des abbés, définition du dogme) ou bien doit-elle déborder sur la sphère temporelle ? Dans la seconde option, le pape ne peut éviter l'affrontement avec les souverains qui règnent alors en Occident.

[modifier] Jusqu'en 800

L'histoire de la papauté est inséparable de l'évolution doctrinale de la christologie et de la baisse de puissance des empereurs romains d'Orient. Pendant le Haut Moyen Âge, la papauté cherche à affermir son pouvoir spirituel et temporel. Le pape cherche à passer du statut d'évêque de Rome à celui de souverain. Rome est menacé par les attaques des princes barbares : dès 410, la Ville éternelle est saccagée par les Wisigoths. Au VIIIe siècle, les Lombards menacent le pape qui appelle à l'aide le Carolingien Pépin le Bref. Celui-ci constitue et donne l'embryon des états pontificaux en 754. En 800, le pape Léon III couronne Charlemagne empereur d'Occident à Rome.

Le pape envoie des missionnaires dans les îles britanniques ainsi que dans l'est et le nord de l'Europe, afin d'évangéliser les populations païennes.

(Source : Le monde de la Bible, Bayard, numéro hors-série : « Aux origines de la papauté moderne »)

[modifier] La réforme grégorienne

[modifier] La lutte du sacerdoce et de l'Empire

[modifier] Le concile de Trente

[modifier] La crise moderniste et le concile Vatican I

  • enyclique Pastor Æternus

[modifier] Le concile Vatican II et la collégialité

[modifier] Quelques dates

Premier Pape, Saint Pierre, en 64 ou 67

[modifier] Titres pontificaux

  • Évêque sous entendu de la Ville : (Urbis) episcopus
  • Vicaire de Jésus-Christ : Vicarius Christi (réservé au pape depuis le XIIIe siècle)
  • Successeur du prince des apôtres : Successor principis apostolorum
  • Chef suprême de l'Église : Caput universalis ecclesiae
  • Souverain Pontife de l'Église universelle : Pontifex Maximus
  • Primat d'Italie : Primatus Italiae
  • Archevêque métropolite de la Province romaine : Archiepiscopus ac metropolitanus provinciae ecclesiasticae Romanae
  • Souverain de l'État de la Cité du Vatican : Princeps sui iuris civitatis Vaticanae
  • Serviteur des serviteurs de Dieu : Servus servorum Dei
  • Patriarche d'Occident : Patriarcha Occidentis (titre abandonné par Benoît XVI en 2006, qui n'a toutefois pas supprimé le Patriarcat d'Occident, dont il est titulaire en tant que Pape) ;

Le pape est en plus :

En droit canonique, le pape est désigné sous l'appellation de « Pontife romain » (Pontifex Romanus).

La signature papale prend la forme « NN. PP. x » c'est-à-dire "Un tel, Pontifex Primus [premier pontife], numéro tant" (ainsi, le pape Paul VI signait « Paulus PP. VI »), et son nom est fréquemment accompagné dans les inscriptions par les abréviations « Pont. Max » ou « P.M. » — abréviation de l'ancien titre hérité de l'Antiquité latine Pontifex Maximus, littéralement « le plus grand bâtisseur de ponts ». Le Pontifex Maximus ou Grand Pontife était le plus haut prêtre de Rome. Concernant le pape, ce titre est habituellement traduit en français par « Souverain Pontife ».

Les bulles papales sont signées « NN. Episcopus Ecclesia Catholicæ » (« NN. Évêque de l'Église catholique »), alors qu'elles débutent par l'appellation « NN. Episcopus Servus Servorum Dei » (« NN. Évêque serviteur des serviteurs de Dieu »), ce dernier titre datant du pape Grégoire Ier le Grand.

D'autres circonstances officielles voient l'usage de titres tels que Summus Pontifex, Sanctissimus Pater (Très Saint Père — cette formule est d'usage en France pour la correspondance adressée au Pape), Beatissimus Pater, Sanctissimus Dominus Noster (Notre Très Saint Père), et à l'époque médiévale Domnus [et non Dominus] Apostolicus (Seigneur Apostolique).

[modifier] Insignes pontificaux

Dans l'Église catholique romaine, un certain nombre d'insignes sont réservés au pape :

Emblème pontifical
Emblème pontifical
  • L'anneau du Pêcheur (en or), symbolisant saint Pierre, utilisé pour sceller les brefs et les encycliques, personnel à chaque pape (le cardinal camerlingue le brise solennellement après la mort du pape en titre).
  • La Férule ou bâton liturgique.
  • La soutane blanche, depuis Pie V, en hommage à son origine dominicaine (autrefois le pape était vêtu de rouge, comme le sont, depuis Paul II, les cardinaux romains). Mais bien d'autres prêtres, ou évêques, portent une soutane blanche, d'une teinte légèrement différente de celle du pape.
  • La calotte et la ceinture blanche armoriée. Si beaucoup d'évêques, surtout dans les pays de mission, arborent la soutane blanche, de fait l'évêque de Rome est le seul à mettre une calotte blanche. C'est donc bien pour lui un signe distinctif.

Quant à la ceinture brodée aux armes du pontificat, aucun autre dignitaire ecclésiastique ne porte de ceinture à ses armes.

  • Les mules de velours rouge, en référence à la pourpre impériale. Depuis Paul VI, ces chaussures sont remplacées par des escarpins de couleur brun-rouge, fabriqués par un orthopédiste romain. Parallèlement, le même Paul VI supprime le rituel du baisement de pied.
  • Le manteau et le chapeau rouges, en souvenir de la couleur impériale, pourpre, fut léguée à l'évêque de Rome par l'empereur Constantin quittant Rome pour l'Orient.
  • Le camauro, ou bonnet rouge, plus guère porté par les papes depuis Clément XIV, au XVIIIe siècle, mais remis épisodiquement en usage par Jean XXIII, et maintenant par Benoît XVI.

Dans le domaine liturgique, seul le pape pouvait célébrer de droit à l'autel majeur des quatre basiliques majeures : basilique Saint-Pierre, basilique Saint-Jean de Latran, basilique Saint-Paul-hors-les-murs, et basilique Sainte-Marie-Majeure. Cela ne signifie pas que personne d'autre ne peut y célébrer, mais qu'il faut être mandaté par lui pour le faire, ce qui se pratiquait déjà au moins depuis la Renaissance. Au XVIIe siècle, lorsqu'un cardinal célébrait à l'autel majeure d'une des quatre basilique, on affichait une indulgence papale sur l'un des piliers du 'ciborium' pour le signifier à tous.[7]

Jusqu'à Paul VI, qui en abandonna l'usage, le pape possédait des insignes particuliers :

  • La tiare papale : coiffure non liturgique, à triple couronne (pouvoir terrestre sur les États pontificaux, pouvoir spirituel sur les âmes, pouvoir moral sur les princes). Elle n'est plus portée depuis Paul VI. Dans la première version publiée des armoiries pontificales de Benoît XVI, elle était remplacée par une mitre ; depuis, le Vatican a en certaines occasions utilisé une version avec tiare, bien que la version avec mitre semble la plus officielle.
  • la nappe Incarnatus est : nappe constituée de 13 morceaux de toile damassée et frangée d'or. Repliée au début de la messe, elle était dépliée après l’« Incarnatus est » du symbole de Nicée-Constantinople
  • le chalumeau en or utilisé pour boire au calice; mais le chalumeau est un instrument prévu pour la communion au calice en toutes circonstances. Il n'est pas propre à la messe papale.
  • Le flabellum : éventail à long manche, en plumes d'autruches, supprimé par Paul VI.
  • Le gonfalon : étendard des armées pontificales.
  • La sedia gestatoria : chaise à porteurs, qui n'est plus utilisée depuis la mort de Paul VI (qui ne l'appréciait d'ailleurs pas, et qui ne l'utilisait que sur le conseil de son maître de cérémonie, dans le seul but de pouvoir être vu de tous), et que Jean-Paul II a remplacée par la papamobile.

N.B.

  • Les clefs de Saint Pierre qui figurent sur les armes pontificales sont un emblème héraldique dont la signification est purement symbolique. Ces clefs ne correspondent à aucun objet matériel dont le pape userait dans ses fonctions.

[modifier] Notes et références

  1. par exemple Walter E. Kaegi, professeur à la Chicago University, in le Monde de la Bible de novembre 2003 : les défaites de Byzance en Orient
  2. Des origines au Vs siècle. Naissance de la Rome chrétienne, in Le monde de la Bible, hors série automne 2007
  3. Richard E. Rubenstein, Le jour où Jésus devint Dieu, éd. Bayard, Paris, 2000
  4. Voir, par exemple, l'épître de saint Clément Romain de la fin du Ier siècle
  5. Expression latine signifie, mot à mot, « au seuil des apôtres ». Faire un pèlerinage ad limina apostolorum, se rendre à Rome.
  6. « Moi, x, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu »
  7. Cf. Dom Jean Mabillon, "Iter italicum".

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les papes.

[modifier] Listes de papes

[modifier] Autres liens internes

[modifier] Liens externes


Précédé par Pape Suivi par
Jean-Paul II (1978-2005)
Liste des papes
Benoît XVI