Symbole de Nicée

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Le Symbole de Nicée est une profession de foi commune aux trois grandes confessions chrétiennes, le catholicisme, l'orthodoxie et le protestantisme. C'est une des formes usuelles du Credo.

Icône de détail Article détaillé : Credo (religion).

Sommaire

[modifier] Historique

Il a été élaboré au cours du Ier concile de Nicée, en 325, réuni par l'empereur Constantin Ier. Celui-ci avait réuni l'Empire romain après avoir vaincu Licinius à Andrinople, en septembre 324. Se rendant en Orient, il constate aussitôt le très grand nombre des dissensions au sein du christianisme. Afin de rétablir la paix religieuse et de construire l'unité de l'Église, il décide de convoquer tous les évêques afin de décider d'une loi (doxa, c'est-à-dire un dogme) commune aux chrétiens. Ce concile qui réunit des représentants de presque toutes les tendances du christianisme réussit à mettre en place de façon quasi-unanime un socle commun de croyance, exprimé en peu de mots : c'est le Credo (je crois en latin).

L'arianisme est également condamné à la fin du concile, Arius refusant de rejoindre les autres évêques. Il précise la foi catholique concernant la divinité de Jésus-Christ. Il est complété en 381 par le Ier concile de Constantinople, d'où le nom fréquemment donné de « Symbole de Nicée-Constantinople ».

Le texte original est donc grec. En Occident (voir ci-dessous le texte latin), on a rajouté le mot Filioque à la procession du Saint-Esprit (« il procède du Père et du Fils »). C'est la raison officielle du schisme de 1054 entre Rome et Constantinople, les orthodoxes refusant cet ajout.

[modifier] Texte français

Voici deux des versions françaises courantes du Symbole de Nicée (ce sont des variantes formelles, selon les Églises, comme par exemple l'emploi du « je » au lieu du « nous », etc.) :

Cette première version est celle conforme à l'élaboration du Symbole lors des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381), tel qu'il est récité par l'Église orthodoxe :

Nous croyons en un seul Dieu Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles.

Nous croyons en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Lumière issue de la Lumière, vrai Dieu issu du vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père et par qui tout a été fait ; qui pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu des cieux et s'est incarné du Saint-Esprit et de la vierge Marie et s'est fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, il a souffert et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité des morts le troisième jour, conformément aux Écritures; il est monté au Ciel où il siège à la droite du Père. De là, il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n'aura pas de fin.

Nous croyons en l'Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui procède du Père, qui a parlé par les Prophètes, qui avec le Père et le Fils est adoré et glorifié ; nous croyons en Église, une, sainte, catholique (dans le sens d'universel) et apostolique. Nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés ; nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir. Amen.

Le Symbole de Nicée, tel qu'il est utilisé dans la liturgie catholique, est le résultat d'une modification opérée entre le VIIe et le IXesiècle (le Saint-Esprit est dit procéder du Père "et du Fils", ce qui est la source de la querelle dite du filioque et constitue l'une des causes majeures du schisme entre l'Église orthodoxe et l'Église catholique romaine, la première refusant cette innovation, qu'elle juge contraire à la Foi des Pères). La traduction officielle utilisée dans la liturgie catholique est la suivante:

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père ( et non pas : "de même nature que le Père", ce qui caractérise l'hérésie arienne. (voir à arianisme)), et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux écritures, et il monta au ciel; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son règne n'aura pas de fin.

Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes. Je crois en l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.

[modifier] Texte latin

Credo in unum Deum, Patrem omnipotentem, factorem caeli et terrae, visibilium omnium et invisibilium.

Et in unum Dominum Iesum Christum, Filium Dei unigenitum, et ex Patre natum ante omnia saecula. Deum de Deo, Lumen de Lumine, Deum verum de Deo vero, genitum, non factum, consubstantialem Patri; per quem omnia facta sunt. Qui propter nos homines, et propter nostram salutem descendit de caelis. Et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine, et homo factus est. Crucifixus etiam pro nobis sub Pontio Pilato, passus, et sepultus est. Et resurrexit tertia die, secundum Scripturas, et ascendit in caelum, sedet ad dexteram Patris. Et iterum venturus est cum gloria, iudicare vivos et mortuos, cuius regni non erit finis.

Et in Spiritum Sanctum, Dominum et vivificantem, qui ex Patre Filioque procedit. Qui cum Patre et Filio simul adoratur et conglorificatur: qui locutus est per prophetas. Et unam, sanctam, catholicam et apostolicam Ecclesiam. Confiteor unum baptisma in remissionem peccatorum. Et expecto resurrectionem mortuorum, et vitam venturi saeculi. Amen.

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