Homosexualité au cinéma

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L’homosexualité au cinéma consiste à montrer au cinéma des situations où l'homosexualité, sous toutes ses formes, est présente et non-dissimulée.

Longtemps quasi-inexistante ou censurée, c'est une thématique qui ne s'est développée vraiment au cinéma qu'à partir des années 1960, marquées par la libération des mœurs.

Plus qu'en littérature peut-être, l'homosexualité a eu au cinéma une fonction marquée de revendication. Cela tient au fait que ce moyen d'expression s'est développé dans cette période de libération des mœurs, mais aussi peut-être à ce que les images permettent de toucher plus directement le public. Néanmoins, la présentation de l'homosexualité, sous toutes ses formes ne se résume pas à son illustration ou à sa défense. Le tournant en ce domaine[1], grand-public, semble avoir été atteint récemment par Le Secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee qui par son succès mondial, le nombre impressionnant de récompenses et les réactions qu'il a déclenchées, a permis sans doute d'atteindre une nouvelle dimension à ce genre, un impact social avec un vaste écho.

Les formes que peut prendre l'homosexualité au cinéma sont donc, de façon schématique, au nombre de trois :

  • esthétique : on a un prototype de cette homosexualité « distanciée » avec Persona d'Ingmar Bergman, où tout se résume à un jeu de reflets, d'ombres et d'illusions ; le même fonctionnement se retrouve dans Mulholland Drive de David Lynch ;
  • jouissive : cette dernière fonction peut inspirer le meilleur comme le pire, du Théorème de Pier Paolo Pasolini au Caravaggio de Derek Jarman en passant par Tabou de Nagisa Ōshima. Il s'agit souvent (mais pas toujours) de films faits par des homosexuels pour un public homosexuel, ce qui les rend parfois un peu répétitifs.

Proches de la fonction revendicatrice mais un peu à part, on a des films qui se contentent de montrer sans vraiment juger, comme My Beautiful Laundrette de Stephen Frears.

Sommaire

[modifier] Festivals

[modifier] Le Festival gay et lesbien de Paris

  • La 11e édition a eu lieu du 14 au 23 octobre 2005 au Forum des images. 93 films, du court au long métrage ont été projetés.
  • En 2004 il y a eu plus de 14 000 spectateurs.
  • Site officiel

[modifier] Festival de cinéma queer

  • La deuxième édition, organisée par le Peuple qui manque, a eu lieu du 16 au 21 mars 2007, au cinéma l'Entrepôt, à Paris.
  • Temps fort de réflexion sur les identités, le festival, proche du mouvement politique et culturel queer, durant six jours, dessine quelques axes de ce fertile cinéma : croisement des problématiques sexuelles et raciales, black feminism, politiques transgenres, incarnations cyborg et freaks, devenirs, réflexions sur le corps, etc.,
  • Au travers de plus de 40 films, souvent inédits en France, aux croisées du cinéma militant, de l'art contemporain et du cinéma expérimental.
  • Site officiel


[modifier] Le Festival Question de genre de Lille

  • Organisé par l'association Gaykitschcamp depuis 1989 (Pasolini) dirigée par Patrick Cardon. Ce festival a plusieurs particularités : le thème du genre, la répartition géographique dans toute la région, une préoccupation thématique avec un souci de la représentation historique des LGBT à l'écran.
  • La 15e édition s'est déroulée en "éclats" toute l'année 2005 et s'est terminée par une séance très remarquée de 6h30 de films indiens au Tri Postal de Lille de 3h à 9 h du matin, le 17 décembre 2006 dans le cadre de Lille3000. Site officiel

[modifier] Festival international du film lesbien et féministe de Paris

Ce festival connu sous le titre "Quand les lesbiennes se font du cinéma" est organisé depuis 1989 par l'association Cineffable et il est réservé aux femmes exclusivement. Site officiel

[modifier] Festival du film gay et lesbien de Boston

Il existe depuis quelques années un festival (Boston Gay & Lesbian Film/Video Festival).

[modifier] Festival du film gay et lesbien de Bruxelles

[modifier] Festival international du film gay et lesbien de Grenoble, Vues d'en face

Créé en 2001 l'association du Festival International du Film Gay et Lesbien de Grenoble a organisé la première édition de Vues d'en Face en avril 2002. Ce festival grenoblois se déroule pendant une semaine début avril et présente des oeuvres cinématographiques peu ou pas distribuées en France traitant de tous les sujets ayant trait à l'homosexualité et au genre. Vues d'en face réunit chaque année plus de deux mille spectateurs et cinéphiles.

[modifier] Festival du film gay et lesbien d’Istanbul

Le premier eu lieu du 1er au 6 octobre en 2004 sous le nom de "OutIstanbul film festival". Cependant, les suivants furent interdits par la Commission des Activités des Arts en 2005. un article au Têtu

[modifier] Festival du film gay et lesbien de Londres

[modifier] Berlinale

Au sein de la Berlinale, sont attribués les Teddy Award depuis 1987. Il s'agit de la première récompense attribuée aux films à thématique homosexuelle.

[modifier] Ciné Pride, festival de films lesbiens, gays, bi. et trans. de Nantes

Créé depuis 2004 dans le cadre de la Gay Pride à Nantes, le festival Ciné Pride est organisé par le Centre Lesbien et Gay Nantes Atlantique (CLGNA) et se déroule tous les ans, fin mai, au cinéma Katorza.

[modifier] Pink Screens

[modifier] Verzaubert - International Queer Film Festival

Site officiel

[modifier] Mostra de Venise

À partir de la 64e Mostra, en programme du 29 août au 8 septembre 2007, fera l'apparition un prix réservé au meilleur film ayant un thème gay, lesbien ou transgenre : ce prix portera le nom de « Queer Lion Award » et sera décerné par un jury présidé par l'acteur britannique Alan Cumming. Le président de la Mostra, Marco Müller, a déclaré : « j'ai choisi de soutenir la proposition du Queer Lion comme un prix latéral parce qu'il représente une reconnaissance due à une culture visuelle solide et toujours à l'avant-garde de l'horizon de l'art ».

[modifier] « Genre, normes et transgressions » de Montreuil

Lors de la saison 2007-2008, un cycle de cinéma queer est proposé à Montreuil. En écho au séminaire Ce qui force à penser consacré cette année au queer et organisé par la Maison populaire de Montreuil, le centre d'art Mira phalaina de la Maison Populaire de Montreuil et le cinéma Le Méliès invitent cette année le peuple qui manque qui proposera et présentera dans le cadre des cycles annuels de cinéma (Les écrans sociaux au cinéma le Méliès un mercredi par mois) et de vidéos d’artistes (Sun in your head à la Maison populaire de Montreuil un vendredi par mois) un panorama de films rares, vidéos d'artistes, documentaires, films expérimentaux et d’avant-garde, en abordant tour à tour l’histoire des luttes féministes, la rencontre entre art et féminisme, les questions de genre, le mouvement homosexuel, l’Ecole du corps, les politiques transgenres, ou encore l’imbrication des rapports sociaux entre racisme et sexisme. Ces 14 rencontres de cinéma, d’octobre 2007 à mai 2008 prochain, constitueront une brève histoire du cinéma des corps et des identités, depuis les années 70, des mouvements de libération des femmes et d’affirmation des minorités sexuelles jusqu’au cinéma queer contemporain.

[modifier] Filmographie

[modifier] Avant 1960

[modifier] Années soixante

[modifier] Années soixante-dix

[modifier] 1980

[modifier] 1982

[modifier] 1983

[modifier] 1984

[modifier] 1985

[modifier] 1986

[modifier] 1987

[modifier] 1988

[modifier] 1989

[modifier] 1990

[modifier] 1991

[modifier] 1992

[modifier] 1993

[modifier] 1994

[modifier] 1995

[modifier] 1996

[modifier] 1997

[modifier] 1998

[modifier] 1999

[modifier] 2000

[modifier] 2001

[modifier] 2002

[modifier] 2003


[modifier] 2004

[modifier] 2005

[modifier] 2006


[modifier] 2007

[modifier] 2008


[modifier] Notes & références

  1. Gus van Sant qui avait eu la possibilité de tourner ce film dès 1999 le concède, avec élégance, en 2007 dans un documentaire allemand, en regrettant presque que ce ne soit pas un gay qui l'ait tourné.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Autres articles

Voir aussi homosexualité dans les séries télévisées.

[modifier] Bibliographie

  • Didier Roth-Bettoni, L'Homosexualité au cinéma, éd. La Musardine, 736 p., ISBN 2842712714, EAN 9782842712716, parution 27/04/2007. Histoire des représentations, encyclopédie du cinéma gay. Un panorama riche, très complet.
  • Alain Brassard, L'Homosexualité dans le cinéma français, éd. Nouveau Monde, 347 p., ISBN 2847362207, parution 22/02/2007. Cet essai analyse l'esthétique des représentations cinématographiques des homosexuel(le)s dans les films français et décrypte l'imaginaire collectif de la société française, ses rapports sociaux, la construction de l'identité masculine.
  • Fabrice Pradas, Cinégay : un siècle d'homosexualité sur grand écran, éd. Publibook, 2005, ISBN 2748311256. Sont référencés plus d'un millier de films de 1912 à 2005 dans lesquels l'homosexualité apparaît, de manière secondaire ou centrale.
  • Dominique Fernandez, Le Rapt de Ganymède, éd. Grasset, 346 p., ISBN 2246418410, parution 08/03/1989. Dans un chapitre, revue critique des films incluant des personnage(s) homo(s) ou à lecture homosexuelle.
  • Hélène Fleckinger, ""Y a qu’à pas baiser". La représentation des corps sexués dans le cinéma militant féministe et homosexuel (France, années 1970)", in Christian Biet et Olivier Neveux, Une histoire du spectacle militant. Théâtre et cinéma militants 1966-1981, Montpellier, L'Entretemps, 2007.
  • Entretien avec Lionel Soukaz, « Il y a de la pensée dans le sexe et du sexe dans la pensée » par Hélène Fleckinger et Olivier Neveux, in Christian Biet et Olivier Neveux, Une histoire du spectacle militant. Théâtre et cinéma militants 1966-1981, Montpellier, L'Entretemps, 2007.

[modifier] Lien externe