William Wyler

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William Wyler
Nom William Wyler
Naissance 1er juillet 1902
Mulhouse, Allemagne
Nationalité États-Unis Américain
Mort 27 juillet 1981
Los Angeles, Californie
Profession(s) Réalisateur et producteur
Films notables Les Plus Belles Années de notre vie
Vacances romaines
Ben-Hur
Conjoint(e) Margaret Sullavan (1934-1936)
Margaret Tallichet (1938-1981)
Fiche IMDb

William Wyler (1er juillet 1902 à Mulhouse, Allemagne - 27 juillet 1981 à Los Angeles,Californie) est un réalisateur et producteur américain d'origine allemande. Il est notamment célèbre pour avoir réalisé Ben-Hur, péplum récompensé par onze Oscars (record égalé par Titanic en 1998 et Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi en 2004) .

Sommaire

[modifier] Biographie

Willi Weiller dans une famille juive de Mulhouse, en Alsace (alors dans l'Empire allemand), il est éduqué à Lausanne, avant d'étudier le violon au Conservatoire de Paris. À partir de 1922, il part travailler aux États-Unis pour les studios Universal dont le fondateur n'est autre qu'un cousin de sa mère: Carl Laemmle. Il est d'abord affecté aux services de la publicité, puis devient assistant de production. En 1925, il se lance finalement dans la réalisation et devient le plus jeune réalisateur employé par la firme. En 1928, Wyler est naturalisé américain. Dès les années 1930, il s'impose comme un cinéaste incontournable à Hollywood et collabore notamment avec la Warner Bros pour laquelle il assure la mise en scène d'un de ses plus grands chefs d'œuvre: L'Insoumise avec Bette Davis. Plus tard, il signe un juteux contrat avec la Metro Goldwyn Mayer qui lui permet de réaliser de nombreux films à succès tels que La Vipère et plus tard Ben-Hur.

Entre 1942 et 1945, Wyler s'engage dans l'armée de l'air américaine avec le grade de major. Il réalise un documentaire sur la guerre en cours: The Memphis Belle, et trouve le temps de signer des œuvres de fiction évoquant le destin tragique d'individus happés par le conflit (Madame Miniver, Les Plus Belles Années de notre vie).

De retour à Hollywood, il y mène une vie confortable, devenant une institution du cinéma commercial et des grandes majors pour lesquelles il assure la réalisation de triomphes commerciaux en tout genre. Ces réussites lui permettent de fonder, avec George Stevens et Frank Capra, une société de production indépendante: la Liberty Film. Mais les échecs successifs de La Vie est belle, L'Enjeu et Si l'on mariait papa de Capra la contraint au dépôt de bilan en 1948.

Wyler meurt d'une crise cardiaque en 1981. Il avait été brièvement marié à l'actrice Margaret Sullavan entre 1934 et 1936. Il avait ensuite épousé Margaret Tallichet en 1938 avec laquelle il vécut jusqu'à sa mort. Ensemble, ils ont eu cinq enfants.

[modifier] Son œuvre

Wyler fut une véritable mine d'or pour l'industrie hollywoodienne qui utilisa ses services et le mit aux commandes de grosses productions nécessitant généralement une réalisation vouée aux prouesses techniques comme pour le péplum Ben-Hur, remake du film des années 1930, où avaient été placées, au bas des chars, des caméras aux objectifs anamorphiques, dans un format de 70 millimètres en panavision (proche de la vision humain), qui garantissait une meilleure définition de la profondeur de champ. Les prises de vue durant les scènes de course étaient du coup plus impressionnantes et celles-ci donnaient une véritable sensation de réel: comme si le spectateur vivait le moment de l'action en même temps que les personnages.

Le réalisateur signa entre autres plusieurs drames historiques, films musicaux ou comédies où il laissaient libre cours à son perfectionnisme légendaire et garantissaient aux acteurs ou actrices principaux et même secondaires une victoire aux Oscars, comme pour Bette Davis et Fay Bainter (L'Insoumise, 1938), Greer Garson et Teresa Wright (Madame Miniver, 1942), Fredric March et Harold Russell (Les Plus Belles Années de notre vie, 1946), Olivia de Havilland (L'Héritière d'après Henry James, 1949), Audrey Hepburn (Vacances romaines, 1953), Charlton Heston et Hugh Griffith (Ben-Hur, 1959) ou encore Barbra Streisand (Funny Girl, 1968).

Même si son héritage cinématographique est aujourd'hui contesté, Wyler s'est avant tout imposé comme un solide directeur d'acteurs, sachant tailler dans un matériau de base, littéraire ou théâtral, de grande qualité. On dénote de plus un véritable "style Wyler", généralement caractérisé par de longs plans séquences qui dilatent la temporalité donnée et diluent la progression dramatique du récit, fonctionnant comme un révélateur sur l'état psychologique des personnages. Ce procédé poétise de surcroît les temps et les espaces qui nourrissent les fictions successives: la Nouvelle Orléans durant la Guerre de Sécession, la lande anglaise ou les îles du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, les intérieurs cossus du Londres victorien... Aussi ce principe se mue-t-il, dans ses œuvres tardives, en une description sociologique acerbe, teintée d'une morale particulièrement pensée comme dans L'Obsédé. Ce film narre au départ l'histoire d'une séquestration, mais il se transforme peu à peu en une réflexion sur l'anomie et les névroses de la société contemporaine.

Wyler, détenteur du record de nominations à l'Oscar du meilleur réalisateur (douze au total), obtint la distinction à trois reprises: en 1943 pour Madame Miniver, en 1947 pour Les Plus Belles Années de notre vie puis en 1960 pour Ben-Hur. Ces trois œuvres ont par ailleurs toutes été récompensées par l'Oscar du meilleur film. Le cinéaste reçut également la Palme d'Or du Festival de Cannes pour son drame choral sur la Guerre de Sécession: La Loi du Seigneur en 1956.

[modifier] Filmograhie sélective

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes