Édouard Molinaro

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Édouard Molinaro est un réalisateur, acteur, et scénariste français, né le 13 mai 1928 à Bordeaux, en Gironde (France).

Cultivé, cinéphile, Édouard Molinaro n'a pour autant pas voulu se dégager des contingences commerciales. Il est pourtant plus attiré vers le cinéma d'auteur. Cet esprit l'a conduit à explorer des genres variés sous des formes diverses. Ainsi, il a très tôt alterné cinéma et télévision. Il doit ses plus grands succès à des comédies à stars. Sa carrière est marquée par de nombreuses adaptations théâtrales (Oscar avec De Funès, A gauche en sortant de l'ascenseur avec Pierre Richard, Le Souper avec Claude Brasseur) dont deux écrites par Francis Veber (L'emmerdeur ou La cage aux folles). La Cage aux folles reçut d'ailleurs un accueil triomphal aux États-Unis et génèrera plusieurs suites.

Sommaire

1 Biographie
2 Filmographie (comme réalisateur)
3 Distinction
4 Voir aussi
- 4.1 Lien externe
- 4.2 Notes et références

[modifier] Biographie

Très tôt cinéphile, il participe à de nombreux concours de court-métrages amateurs dans sa jeunesse, qu'il passe en Gironde, entre Bordeaux et La Réole. Il rentre dans le monde du cinéma par l'assistanat (André Berthomieu, Maurice de Canonge). En même temps, il continue à perfectionner sa technique grâce aux films indutriels, puis à des petits films de fiction.

Son premier film sort en 1957 et reçoit un accueil positif de la critique. Contemporain de la nouvelle vague, il en restera toujours à l'extérieur. Après plusieurs films policiers qui rencontrent le succès, il devient un réalisateur de premier plan au début des années 1960. En 1961, il fut membre du Jury à Cannes. Il confirme son statut avec plusieurs comédies à succès dont deux films successifs avec la vedette des années 1960, Louis de Funès (Oscar et Hibernatus). Malgré son implication dans un cinéma commercial, il affirme son style dans quelques films. Ainsi, parmi ses œuvres marquantes, ressort Mon oncle Benjamin avec Jacques Brel en 1969. Au début des années 1970, fort de son statut, il se tourne vers des œuvres plus personnelles. On lui doit à cette époque également une œuvre méconnue et intelligente sur le destin, l'ironie du sort (1974)^[1]. Il a néanmoins du mal à se défaire de l'image de l'artisan et le choix de certains films creuse cette image (Le Téléphone rose, Pour cent briques t'as plus rien ...). Dans les années 1980, il tournera trois films avec Daniel Auteuil dont L'amour en douce où il révèle Emmanuelle Béart. Dans les années 1990, il obtint sur le tard un début de reconnaissance grâce à l'adaptation de la pièce Le Souper (1992) et la biographie Beaumarchais (1996) avec Fabrice Luchini dans le rôle-titre, tourné à partir d'un scénario inachevé de Sacha Guitry.