Paphlagonie

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La Paphlagonie (du grec ancien Παφλαγονία / Paphlagonía) est une ancienne région de l'Asie Mineure, sur la côte nord, entre la Bithynie et le Pont, bornée au sud par la Galatie, qui avait pour capitale Amastris et comme villes principales Gangra et Sinope.

La Paphlagonie est citée dans l'Iliade (II, 851–857) :

« Les Paphlagoniens, eux, suivaient le vaillant Pylémène,
Du pays des Énètes, terre des mules sauvages,
C'étaient les habitants de Cytoros et de Sésame,
Ceux dont le Parthénions baigne les illustres demeures,
Ceux de Cromne et d'Égiale et ceux de la haute Erythines.[1] »

Selon Hérodote (I, 28), la Paphlagonie est au VIe siècle av. J.-C. sous la domination de Crésus, roi de Lydie. En 480 av. J.-C., elle envoie un contingent, dirigé par un certain Dotos, fils de Mégasidrès (VII, 57) à Xerxès Ier pour son invasion de la Grèce (cf. guerres médiques). À cette occasion, Hérodote décrit la tenue des soldats paphlagoniens : casques recouverts de tissus, petits boucliers, chaussures à mi-jambe, etc.

Après Alexandre le Grand, la Paphlagonie devint un royaume, dont le dernier roi Pylémène II, légua à sa mort, en 121 av. J.-C., son territoire au père de Mithridate VI. Ce pays devint dès lors un sujet de guerre entre les rois du Pont et ceux de Bithynie. Les Romains, vainqueurs de Mithridate, la réduisirent en province romaine, et la réunirent à la province du Pont en 63 av. J.-C. Elle en fut séparée et fit partie sous Dioclétien du diocèse du Pont.

[modifier] Notes

  1. Extrait de la traduction de Frédéric Mugler aux éditions La Différence, 1989.