Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen

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Insigne de l'escadron

Insigne de l'escadron

Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen
Type Chasse
Statut actif
Date création 1942
Date dissolution
Base BA 132 Colmar-Meyhenheim
Appareil Mirage F1CT

L'Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen de l'Armée de l'air française est une unité de combat équipée de chasseurs Mirage F1 CT sur la Base aérienne 132 Colmar-Meyenheim. Cet escadron est le descendant du fameux Groupe de Chasse « Normandie-Niémen » créé en 1942.

Sommaire

[modifier] Historique

Un Yakovlev Yak-3 du Groupe de chasse « Normandie ».
Un Yakovlev Yak-3 du Groupe de chasse « Normandie ».
Mirage F1CT escadron « Normandie-Niemen ».
Mirage F1CT escadron « Normandie-Niemen ».

À l’appel de juin 1940 du Général de Gaulle pour continuer la lutte, certains Français ont répondu en restant sur place – et formé par la suite la Résistance – tandis que d'autres allaient principalement en Afrique du Nord, en Grande-Bretagne, en Union soviétique afin de continuer la lutte aux côtés des Alliés. La mémoire et l’histoire sélectives ont gardé trace des uns et oublié les autres. La dictature stalinienne et la guerre froide ont contribué à cette sélection. Néanmoins, la Grande-Bretagne constituait la plus importante base militaire et politique des forces aériennes, navales et terrestres « libres ». Des États-Unis venaient des volontaires en 1940 pour constituer la « Eagle Squadron » de la RAF, comme il y eut des escadrilles polonaises, tchèques, etc.

Le Groupe de chasse « Normandie-Niémen » a été créé fin 1942 au Liban, en pleine Seconde Guerre mondiale, sous le seul nom de « Normandie ». Il était constitué d'un groupe de pilotes de chasse et de mécaniciens français – tous volontaires – envoyés en aide aux forces soviétiques sur le front de l'Est sur la suggestion du Général de Gaulle qui considérait comme important que des soldats français servissent sur tous les fronts de la guerre. Le premier groupe fut constitué de quatorze pilotes et de cinquante-huit mécaniciens. Y étaient adjoints dix-sept mécaniciens soviétiques.

Après de longues négociations avec l’URSS, le groupe quitta la base aérienne de Rayack au Liban le 12 novembre 1942 afin de rejoindre la base aérienne d’Ivanovo (située à deux cent cinquante kilomètres au nord-est de Moscou), via l’Irak et l’Iran.

Le groupe fut engagé à partir du printemps 1943 et s'illustra dans la bataille de Koursk-Orel au cours du mois de juillet. Son commandant Jean Tulasne et son adjoint Albert Littolf sont tués au cours de cette bataille. Le premier est remplacé par le colonel Pierre Pouyade et le second par le commandant Louis Delfino.

Joseph Staline attribua à l'unité le nom de Niémen le 21 juillet 1944 pour sa participation aux batailles du fleuve Niémen. L'unité recevra divers honneurs militaires, aussi bien soviétiques que français, et, fin 1944, les soldats du « Normandie-Niémen » seront les premiers Français à entrer militairement en Allemagne. Le 20 juin 1945, les militaires français retrouvent enfin la France en se posant au Bourget où ils sont accueillis en héros.

En 1947, le régiment de Chasse « Normandie-Niémen » est stationné au Maroc. Pendant la guerre d'Indochine, le régiment était basé à Saïgon. Puis le régiment retourna en Afrique du Nord, en Algérie. En 1953, le régiment se scinde en deux : l'une des parties prend le nom d'Escadron de chasse 2/6 Normandie-Niémen.

Après dissolution de la 6e Escadre, l'escadron est rattaché à la 30e Escadre de chasse, d'où son nom de d’Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niémen.

L'escadron retourne en France, à Orange, le 13 mars 1962, puis gagne Reims en juin 1966 pour être déployé sur la Base aérienne 112 où il restera près de trente ans. Le 18 septembre 1992, le 2/30 « Normandie-Niemen » y fête ses cinquante ans. L’événement, organisé en présence de Pierre Joxe, ministre de la Défense, et du chef d’état-major de l’armée de l’Air russe, donne lieu à d’importantes manifestations, notamment la venue de Sukhoï 27 des « Chevaliers Russes » et d’une délégation d’anciens combattants et de militaires de l’ex-Union soviétique.

Le 13 octobre 1993, l'escadron est dissout pour être renommé Escadron de Chasse 1/13 Normandie-Niémen. Il quitte alors Reims pour être basé sur la base aérienne 132 à Meyenheim, près de Colmar (Alsace).

En 1994 il participe aux opérations Turquoise, au Rwanda, et Crécerelle, en Bosnie.

Le 1er juillet 1995, l'escadron est à nouveau renommé avec son nom actuel (2007) d'Escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niemen ».

En 1999 il participe à l'Opération Allied Force contre la Serbie.[réf. nécessaire]

Le 10 octobre 2007 les présidents Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine ont inauguré un monument à la mémoire de l'escadrille française Normandie-Niemen à Moscou, dans le parc de Lefortovo.

[modifier] Dénominations

  • Septembre 1942 : Groupe de chasse n° 3 « Normandie » (GC Normandie) à Damas en Syrie.
  • Novembre 1942 : le G.C. Normandie rejoint l'Union soviétique.
  • 7 février 1944 : le G.C. Normandie est transformé en un régiment de chasse à trois escadrilles (R.C. Normandie).
  • 21 juillet 1944 : le R.C. Normandie reçoit le nom de « Niémen » et devient le Régiment de chasse Normandie-Niémen (R.C. Normandie-Niémen).
  • 1953 : Le régiment se scinde en deux parties et l'une d'elles devient l'Escadron de chasse 2/6 Normandie-Niémen
  •  ? : La 6e Escadre dissoute, l'escadron est rattaché à la 30e Escadre de chasse et prend le nom d'Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niémen
  • 13 octobre 1963 : dissolution du 2/30 et création de l'Escadron de Chasse 1/13 Normandie-Niémen
  • 1er juillet 1995 : l'escadron reprend son nom actuel d'Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niémen

[modifier] Personnalités

[modifier] Chefs et commandants

[modifier] Chefs d'escadrille du R.C. Normandie-Niémen

[modifier] Divers

[modifier] Stationnements

[modifier] Tableau de chasse

De 1942 à 1945, le Régiment de chasse « Normandie-Niémen » effectua cinq mille deux cent quarante missions, livra huit cent soixante-neuf combats et obtint deux cent soixante-treize victoires. Il perdit quarante-deux de ses pilotes.

[modifier] Avions

[modifier] Chasseurs

Mirage F1 CT "30-QS" du 2/30.
Mirage F1 CT "30-QS" du 2/30.

[modifier] Avions de liaison

[modifier] Décorations

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Yves Courrière, Normandie Niemen, Omnibus, 2004 ISBN 2258061717
  • Roger Sauvage, Un du Normandie-Niemen, André Martel, 1950
  • Yves Donjon, Ceux du Normandie-Niemen
  • Antoine Fouchet, Normandie-Niemen enfin à l'honneur, La Croix ,[1]