Armée de l'air (France)

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Logotype de l'Armée de l'Air
Logotype de l'Armée de l'Air

L'Armée de l'air est une des quatre composantes militaires principales du Ministère de la Défense avec l'Armée de terre, la Marine nationale et la Gendarmerie Nationale.

Sommaire

[modifier] Historique

Curtiss H.75 durant la période 1939-1940
Curtiss H.75 durant la période 1939-1940

Au plan historique, l'Armée de l'air a été créée en 1909 et est donc la plus vielle armée de l'air au monde, puis est devenue indépendante en 1933, faisant suite à l'Aéronautique militaire dépendant de l'Armée de terre. Pour autant, ses unités sont pour la plupart héritières des traditions (insigne, passé glorieux…) des escadrilles de la Première Guerre mondiale où s'illustrèrent nombre d'aviateurs devenus célèbres.

La Bataille de France de 1940 et l'engagement des aviateurs français libres (FAFL) de 1940 à 1943, puis de ceux de l'Armée de la Libération, sont également des épisodes marquants de l'Histoire de l'Armée de l'air.

Plus récemment encore et depuis 1945, l'Armée de l'air a été engagée en Indochine (1945-1954), à Suez (1956), en Algérie (1952-1962), en Mauritanie et au Tchad, dans le golfe Persique (1990-1991), en ex-Yougoslavie ou encore en Afghanistan, pour ne citer que les missions extérieures les plus notoires.

Enfin, signalons que l'Armée de l'air a longtemps eu la responsabilité unique de l'arme nucléaire française : vecteurs pilotés Mirage IV ou missiles balistiques de la Base aérienne 200 Apt-Saint-Christol sur plateau d'Albion.

Elle fut également le berceau du parachutisme militaire français, avec la mise sur pied de l'Infanterie de l'air dans les années 1930. La Patrouille de France reste l'unité la plus connue du grand public, par ses démonstrations de voltige aérienne.

[modifier] Organisation

Cocarde utilisée par l'Armée de l'Air Française
Cocarde utilisée par l'Armée de l'Air Française

L'Armée de l'Air au début du XXIe siècle répartit ses forces et moyens au sein de 7 grands commandements :

  • CDAOA, ou Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (Base aérienne 921 Taverny), est responsable de la veille permanente de l'espace aérien national, mais aussi du suivi de toutes les opérations aériennes en cours ; il ne dispose pas d'aéronefs en propre,
  • CFAS, ou Commandement des Forces aériennes stratégiques (Base aérienne 921 Taverny), est responsable des avions de combat à capacité nucléaire (Mirage 2000N armés du missile ASMP), ainsi que des ravitailleurs en vol (C-135FR, KC-135R) ; il reçoit son ordre d'engagement nucléaire directement du chef des Armées: le Président de la République,
  • CFAC, ou Commandement de la Force aérienne de combat (Base aérienne 128 Metz-Frescaty), est responsable de tous les avions de combat conventionnels de défense aérienne, d'assaut et de reconnaissance (Mirage 2000-5F, Mirage 2000B/C/D, Mirage F1-CR, Mirage F1-CT, Transall Gabriel…)
  • CFAP, ou Commandement de la Force aérienne de projection (Base aérienne 107 Villacoublay), est responsable de tous les aéronefs de transport et de liaison (avions et hélicoptères : Transall C160, Hercule C-130, A310/319, Falcon 50/900, Puma, Fennec, Cougar, TBM700…),
  • CASSIC, ou Commandement air des systèmes de surveillance, d'information et de communications (Base aérienne 107 Villacoublay), est responsable des moyens aériens (AWACS E-3F) et terrestres (radars implantés au sol, réseaux de communication) de surveillance et de transmission de l'information,
  • CEAA, ou Commandement des écoles de l'Armée de l'Air (Base aérienne 705 Tours), est responsable de la formation initiale et continue de tous les personnels de l'Armée de l'Air, navigants ou non ; il utilise une flotte importante d'Epsilon, Embraer EMB 312F Tucano, Alpha Jet et Xingu,
  • CFPSAA, ou Commandement des forces de protection et de sécurité de l'Armée de l'Air (Base aérienne 102 Dijon-Longvic) est responsable des unités de Fusiliers-Commandos de l'Air et de techniciens incendie.

Outre ces grands commandements opérationnels (CDAOA et CFAS) et organiques (les 5 autres), l'Armée de l'Air s'appuie sur une organisation territoriale à deux régions aériennes (RA Nord et RA Sud), dont dépendent les Bases Aériennes. Toutes ces forces sont placées sous le commandement du Chef d'état-major de l'Armée de l'Air (CEMAA) et de son état-major implanté à Paris.

Auparavant, l'Armée de l'air s'articulait autour de 5 régions aériennes (RA), le nombre de RA étant ensuite ramené à 4 par décret du 30 juin 1962 avec la suppression de la 5e RA (AFN). On passe à 3 RA par décret du 14 juillet 1991 : RA Atlantique, RA Méditerranée et RA Nord-Est. L'actuelle organisation en 2 zones date du 1er juillet 2000.

[modifier] Bases aériennes

Prototype Dassault Rafale A
Prototype Dassault Rafale A

Les bases aériennes n'abritent pas forcément des avions de chasse ou de transport : plusieurs bases radars (Lyon Mont-Verdun, Drachenbronn, Cinq-Mars-la-Pile, Nice Mont-Agel …) sont destinées à la surveillance du territoire et au contrôle aérien militaire. D'autres encore accueillent des entrepôts de matériels ou des postes de commandement. En outre-mer et à l'étranger, les bases supportent des aéronefs et des moyens au sol suivant les besoins de l'opération extérieure (OpEx) au profit de laquelle elles ont été créées : des avions de transport à Douchanbé (Tadjikistan, opération Héraclès), des avions de combat à N'Djamena (Tchad, opération Épervier), …

Liste des bases aériennes (BA) et des détachement air (DA) :

Icône de détail Article détaillé : Liste des bases de l'Armée de l'Air.

[modifier] Unités de l'Armée de l'Air

[modifier] Équipement principaux

Un E-3F suivie de cinq Mirage 2000 lors du défilé militaire du 14 juillet 2006
Un E-3F suivie de cinq Mirage 2000 lors du défilé militaire du 14 juillet 2006
Équipement de l'armée de l'air
Équipements principaux fin 2000 fin 2003
avions de combat 380 330
avions de transport 100 107
avions ravitailleurs 14 14
avions spécialisés : remorquage , guerre électronique 17 8
avions d'entraînement 298 290
hélicoptères 84 84
missile sol-air Crotale 24 24
postes de tir missiles Mistral 60 60

[modifier] Aviation de combat au début du XXIe siècle

L’Armée de l'Air disposait en 2005 d’une force de 320 avions de combat de première ligne qui se répartissent de la manière suivante :

À cela s’ajoutait un reliquat de SEPECAT Jaguar, de Mirage F1-B, 4 Mirage IV de reconnaissance stratégique. Un petit nombre d'avions de tous types est également utilisé par le Centre d'Expérimentation Aérienne Militaire de Mont de Marsan (Rafale, Mirages)

À l’horizon 2015, la flotte aérienne devrait se résumer à deux grandes familles d’avions, les Mirage 2000 et les Dassault Rafale, soit 300 avions de combat :

À titre de comparaison, l'Armée de l'air avait 575 avions de combat en 1982.

[modifier] Aviation de transport au début du XXIe siècle[1]

D'ici 2015, l'armée de l'air française receptionnera une commande de 50 A400M.

[3]

[modifier] Hélicoptères au début du XXIe siècle

[modifier] Aviation d'entraînement au début du XXIe siècle

Quelques Alpha Jet sont utilisés par la Patrouille de France.

[modifier] Personnel

Ouverture du mémorial de l'escadrille La Fayette
Ouverture du mémorial de l'escadrille La Fayette

Les personnels de l'Armée de l'air qui forment ces effectifs:

  • 65 000 hommes et femmes (18%); chiffres 2006.
  • militaires:
  • 10 % d'officiers,
  • 55 % de sous-officiers,
  • 25 % de militaires techniciens de l'air (MTA),
  • 1 % de volontaires du service national et volontaires aspirant.
  • 9% de civils

œuvrent au sein de multiples spécialités :

  • personnel non navigant:
  • mécanicien système aéronautique
  • contrôleur aérien
  • personnel administratif
  • fusilier-commando
  • informatique
  • infrastructure
  • renseignement
  • commissaire (administrateur)
  • personnel navigant:
  • pilote de chasse
  • pilote de transport
  • pilote d'hélicoptère
  • mécanicien navigant
  • navigateur officier système d'armes
  • convoyeur(se) de l'air

[modifier] Formation du personnel

Les militaires de l'Armée de l'Air sont formés sur les bases aériennes suivantes :

  • les officiers, selon le type de recrutement et leur future spécialité, sur l'une ou l'autre parmi: École militaire de l'air de Salon-de-Provence, École de l'air de Salon-de-Provence, École de l'aviation de chasse de Tours, École de transition opérationnelle de Cazaux, l'École de l'aviation de transport à Avord, École de pilotage de l'armée de l'air de Cognac
  • les sous-officiers sont formés à l'école de formation des sous-officiers de l’armée de l’air (EFSOAA) de Rochefort et à l'École interarmées de Cherbourg-Querqueville pour les spécialités administratives.
  • les militaires techniciens de l'air sont formés à l'École d'enseignement technique de l'armée de l'air à Saintes

[modifier] Notes et références

  1. OrBat militaire Francaise
  2. Après rénovation de l'avionique notifié en 2008, l'exploitation des Hercules sera poursuivit jusqu'en 2020-2025. Source : DSI n° 35, mars 2008
  3. OrBat militaire Francaise

[modifier] Liens externes

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