Vladimir Poutine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vladimir Poutine
11e Premier ministre de la Russie
{{{légende}}}

Actuellement en fonction
Mandat actuel
Depuis le 8 mai 2008
Président(s) {{{président actuel}}}
Président(s) de la République {{{président de la république actuel}}}
Président(s) de la Nation {{{président de la nation actuel}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'état actuel}}}
Souverain(s) {{{Souverain}}}
Monarque(s) {{{monarque actuel}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur actuel}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement actuel}}}
Législature(s) {{{législature actuel}}}
Coalition(s) {{{coalition actuel}}}
Vice-premier ministre {{{adjoint actuel}}}
Prédécesseur Viktor Zoubkov

{{{mandat4}}}
{{{début mandat4}}} - {{{fin mandat4}}}
Président(s) {{{président4}}}
Président(s) de la République {{{président de la république4}}}
Président(s) de la Nation {{{président de la nation4}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'état4}}}
Monarque(s) {{{monarque4}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur4}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement4}}}
Législature(s) {{{législature4}}}
Coalition(s) {{{coalition4}}}
Vice-premier ministre {{{adjoint4}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur4}}}
Successeur {{{successeur4}}}

{{{mandat3}}}
{{{début mandat3}}} - {{{fin mandat3}}}
Président(s) {{{président3}}}
Président(s) de la République {{{président de la république3}}}
Président(s) de la Nation {{{président de la nation3}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'état3}}}
Monarque(s) {{{monarque3}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur3}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement3}}}
Législature(s) {{{législature3}}}
Coalition(s) {{{coalition3}}}
Vice-premier ministre {{{adjoint3}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur3}}}
Successeur {{{successeur3}}}

{{{mandat2}}}
{{{début mandat2}}} - {{{fin mandat2}}}
Président(s) {{{président2}}}
Président(s) de la République {{{président de la république2}}}
Président(s) de la Nation {{{président de la nation2}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'état2}}}
Monarque(s) {{{monarque2}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur2}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement2}}}
Législature(s) {{{législature2}}}
Coalition(s) {{{coalition2}}}
Vice-premier ministre {{{adjoint2}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur2}}}
Successeur {{{successeur2}}}

{{{mandat1}}}
{{{début mandat1}}} - {{{fin mandat1}}}
Président(s) Dmitri Medvedev
Président(s) de la République {{{président de la république1}}}
Président(s) de la Nation {{{président de la nation1}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'état1}}}
Monarque(s) {{{monarque1}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur1}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement1}}}
Législature(s) {{{législature1}}}
Coalition(s) {{{coalition1}}}
Vice-premier ministre {{{adjoint1}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur1}}}
Successeur {{{successeur1}}}

Autres fonctions
Président de la Russie
Mandat
7 mai 2000 - 7 mai 2008
Président(s) {{{président 1}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 1}}}
Monarque(s) {{{monarque 1}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 1}}}
Premier ministre Mikhaïl Kassianov
Viktor Zoubkov
Président(s) du Conseil {{{président du conseil 1}}}
Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 1}}}
Chancelier(s) {{{chancelier 1}}}
Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 1}}}
Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 1}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement 1}}}
Prédécesseur Boris Eltsine
Successeur Dmitri Medvedev

Président du parti Russie unie
Mandat
7 mai 2008 - actuellement
Président(s) {{{président 2}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 2}}}
Monarque(s) {{{monarque 2}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 2}}}
Premier ministre {{{premier ministre 2}}}
Président(s) du Conseil {{{président du conseil 2}}}
Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 2}}}
Chancelier(s) {{{chancelier 2}}}
Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 2}}}
Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 2}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement 2}}}
Prédécesseur Boris Gryzlov
Successeur

{{{fonction3}}}
Mandat
{{{début fonction3}}} - {{{fin fonction3}}}
Président(s) {{{président 3}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 3}}}
Monarque(s) {{{monarque 3}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 3}}}
Premier ministre {{{premier ministre 3}}}
Président(s) du Conseil {{{président du conseil 3}}}
Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 3}}}
Chancelier(s) {{{chancelier 3}}}
Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 3}}}
Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 3}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement 3}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur 3}}}
Successeur {{{successeur 3}}}

{{{fonction4}}}
Mandat
{{{début fonction4}}} - {{{fin fonction4}}}
Président(s) {{{président 4}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 4}}}
Monarque(s) {{{monarque 4}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 4}}}
Premier ministre {{{premier ministre 4}}}
Président(s) du Conseil {{{président du conseil 4}}}
Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 4}}}
Chancelier(s) {{{chancelier 4}}}
Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 4}}}
Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 4}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement 4}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur 4}}}
Successeur {{{successeur 4}}}

{{{fonction5}}}
Mandat
{{{début fonction5}}} - {{{fin fonction5}}}
Président(s) {{{président 5}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 5}}}
Monarque(s) {{{monarque 5}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 5}}}
Premier ministre {{{premier ministre 5}}}
Président(s) du Conseil {{{président du conseil 5}}}
Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 5}}}
Chancelier(s) {{{chancelier 5}}}
Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 5}}}
Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 5}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement 5}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur 5}}}
Successeur {{{successeur 5}}}

{{{fonction6}}}
Mandat
{{{début fonction6}}} - {{{fin fonction6}}}
Président(s) {{{président 6}}}
Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 6}}}
Monarque(s) {{{monarque 6}}}
Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 6}}}
Premier ministre {{{premier ministre 6}}}
Président(s) du Conseil {{{président du conseil 6}}}
Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 6}}}
Chancelier(s) {{{chancelier 6}}}
Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 6}}}
Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 6}}}
Gouvernement(s) {{{gouvernement 6}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur 6}}}
Successeur {{{successeur 6}}}

Biographie
Nom de naissance Vladimir Vladimirovitch Poutine
Naissance 7 octobre 1952
Léningrad (RSFSR, URSS)
Décès {{{décès}}}
{{{lieu du décès}}}
Nationalité russe
Parti politique Russie unie
Conjoint Lioudmila Poutina
Enfants Maria
Katerina
Diplômé de Université de Léningrad
Profession
Résidence
Religion Russe orthodoxe
Signature {{{signature}}}

Premier ministre de la Russie

Vladimir Vladimirovitch Poutineru-Putin.ogg écouter (en russe : Владимир Владимирович Путин) est né le 7 octobre 1952 à Léningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg). Il est premier ministre de la Russie depuis le 8 mai 2008. Il fut auparavant le deuxième président de la Fédération de Russie, au pouvoir, d'abord par intérim, puis pendant deux mandats entre le 31 décembre 1999 et le 7 mai 2008, date à laquelle Dmitri Medvedev lui succède.

En mai 2008, le Time le classe deuxième sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde.[1]

Sommaire

[modifier] Carrière professionnelle

Vladimir Poutine fit des études de droit à l'Université de Léningrad où il obtient en 1975 son diplôme avec un mémoire consacré à la politique des États-Unis en Afrique. Anatoli Sobtchak, à l’époque professeur à l’université et futur maire de la ville, est son superviseur académique.

Après une formation à Moscou, il devient membre du KGB, où il sert pendant quinze ans au sein de la « Première direction générale », le service de renseignements extérieurs, notamment en Allemagne, en Autriche et en Suisse. En 1985, il sera envoyé en République démocratique allemande, dans le Groupe des forces armées stationné sur place. Il passe cinq ans à Dresde où, sous la couverture de directeur de la « Maison de l’amitié germano-soviétique », il œuvre pour le KGB.

[modifier] L'ascension vers le pouvoir

Avec la réunification allemande et le démantèlement des installations du KGB à Dresde, Poutine sera mis en réserve, retournant à Leningrad début 1990 en tant qu’adjoint aux affaires internationales du recteur de l’Université de Leningrad. Cette même année, Sobtchak l’invite à devenir conseiller aux affaires internationales du Soviet de la ville. En août 1991, il joue un rôle dans les négociations délicates entre le KGB de Leningrad et les structures militaires liées aux putschistes du Kremlin.

Il démissionne officiellement du KGB le 20 août 1991 avec le grade de lieutenant-colonel. De juin 1991 à juillet 1996, Poutine est l’une des personnalités les plus influentes de la politique municipale, le « cardinal de l’ombre », officiellement comme président du Conseil de la ville. Il est responsable des relations extérieures de la mairie de Saint-Pétersbourg, et, à partir de 1994, premier adjoint du maire Anatoli Sobtchak (qui a été son professeur à la faculté de Droit).

À l’automne 1995, ce dernier le nomme président de la section locale de « Notre Maison la Russie » (Nach Dom Rossia - NDR), le parti du Premier ministre Tchernomyrdine. Il sera chargé de diriger la campagne des élections législatives dans la région pour le compte de NDR. Il restera fidèle à Sobtchak malgré la défaite de ce dernier à l’élection municipale de 1996, refusant de travailler avec Iakovlev, de peur de donner l’« apparence de la trahison ». Il démissionne en 1996.

Il est alors nommé à Moscou adjoint au directeur des affaires de la Présidence, Boris Eltsine. En mars 1997, il entre dans l’administration présidentielle pour en devenir vice-président moins d’un an plus tard, doté de pouvoirs étendus, y compris à la gestion des relations avec les régions. En juillet 1998, il est nommé directeur du FSB (Service fédéral de sécurité), poste qu'il n'occupera qu'un mois, jusqu’à la nomination de Evgueni Primakov comme Premier ministre. Cette période est marquée par des luttes politiques intenses qui ont pour effet d’affaiblir Eltsine, physiquement et politiquement.

En 1999 commence une fulgurante ascension, qui va porter cet homme peu connu et d'apparence plutôt terne au sommet du pouvoir en Russie. En août, il est nommé Premier ministre par Boris Eltsine, Stepachine ayant été écarté. Au début du mois de septembre sont attribués aux terroristes Tchétchènes des attentats contre des immeubles d'habitation qui firent plusieurs centaines de victimes à Moscou. Poutine déclare qu'il va « buter les terroristes jusque dans les toilettes », voulant dire par là qu'ils allaient être traqués dans leurs derniers retranchements et abattus sans pitié[2]. Suite à l'intrusion d'un millier d'islamistes tchétchènes au Daghestan et le risque d'une instauration de la charia, il ordonne, après ultimatum, la reprise des hostilités en Tchétchénie, pour y « restaurer l'ordre constitutionnel fédéral »[3].

Le 31 décembre 1999, à la suite de la démission de Boris Eltsine, il devient Président par intérim et est élu Président le 26 mars 2000 dès le premier tour de l'élection présidentielle anticipée avec 52,52 % des suffrages. Il entre officiellement en fonctions de son premier mandat le 7 mai 2000. En mars 2004, il est réélu à la tête de la Russie avec 71,22 % des suffrages.

[modifier] Présidence de la Russie

Depuis son ascension au pouvoir, Vladimir Poutine, déterminé à restaurer ce qu'il appelle « la verticale du pouvoir », gouverne avec un style autoritaire qui aurait mis fin à une libéralisation politique introduite par Gorbatchev avec la perestroïka et la glasnost et qui s'était poursuivie sous Boris Eltsine.

La reprise en main du pays par l'administration de Poutine, après la période de troubles et de laissez-faire qui prévalait sous Boris Eltsine, satisfait une grande partie de la population, lassée des soubresauts politiques et du capitalisme en transition apparu après la chute du communisme, ou nostalgique de la puissance de l'ex-Union soviétique disparue en 1991. Cette reprise en main répondait également au risque que faisait peser sur l'unité de la Fédération de Russie la montée en puissance des nationalismes dans les républiques non-russes et des gouverneurs locaux toujours plus autonomes : l'affaiblissement du pouvoir central et l'effondrement économique et social consécutif à la disparition de l'Union soviétique ont, en effet, contraint les grandes régions russes à chercher à s'auto-administrer au cours des années 90.

Au cours de ses deux mandats, le président Poutine n'a cessé de renforcer le poids des services spéciaux dont il est issu, ainsi que de ceux de la police et de l'armée, ceux qu'on appelle en russe les siloviki (les hommes de force)[4],[5]. En effet, selon le politologue Viatcheslav Avioutskii, « les "guébistes" (cadres du FSB (ex-KGB)) perdront provisoirement de leur influence durant la période Eltsine, qui restait très méfiant à l'égard du KGB, mais reviendront en force avec Poutine. Ils ont utilisé un réformateur assez mou, Mikhaïl Gorbatchev, pour détruire un système devenu tout bonnement inefficace. Les guébistes se percevaient comme la seule force morale capable d'endiguer la corruption qui avait gagné l'ensemble des dirigeants soviétiques. A leurs yeux, le pouvoir devait rester entre les mains des militaires, au sens large, et dans celles de la sécurité nationale »[6] ». Les siloviki se voient avant tout comme des patriotes soucieux du redressement et du développement de leur pays, par opposition aux oligarques soutenus par l'Occident, animés avant tout par le désir de bâtir une fortune personnelle sur les décombres de l'Union soviétique et peu regardants sur les moyens pour y arriver. En réalité, les cas de prévarication ou de corruption concernent également des représentants des « organes ». Ces derniers et des personnalités influentes venues de Saint-Pétersbourg (les piterskiïé), ville natale de Poutine (et aussi la plus "européenne" des grandes villes russes), sont dorénavant bien présents dans la politique et l’administration présidentielle. Ensemble, ils forment, écrit Macha Lipman, analyste à la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale, « un système vertical clos ». Le parrainage par Vladimir Poutine de Dmitri Medvedev au poste de chef de l'Etat (gagnant de l'élection présidentielle de mars 2008), un juriste de réputation libérale et non issu du milieu des siloviki, laisse cependant supposer que ce système politique conserve un certain degré d'ouverture.

Outre l'instauration d'une plus grande stabilité, un certain nombre de dirigeants occidentaux apprécient le fait que Vladimir Poutine ait favorisé une économie ayant renoué avec la croissance, favorable aux échanges commerciaux (le degré d'ouverture de l'économie russe est aujourd'hui l'un des plus élevés des économies du continent européen) et propice aux grands contrats.

Effectivement, les résultats économiques sont encourageants. Le redressement démarre avec l'effondrement du rouble en 1998, qui permet aux producteurs nationaux de relever la tête, puis avec un assainissement des pratiques économiques (remonétisation des transactions après de longues années de pratique du troc, paiement des salaires en temps et en heure, mise au pas d'oligarques prédateurs peu soucieux d'investir durablement dans le pays, élaboration de codes et règles diverses inspirées des pratiques occidentales, répression des pratiques de corruption au sein de l'État, etc.). L'essor économique est facilité par la remontée des cours du gaz et du pétrole qui permet un désendettement général et de grande ampleur de l'Etat russe (la dette publique est ramenée à 13% du PIB fin 2007 contre 120% en 1998), et à ce dernier de libérer des ressources budgétaires nécessaires. Plus récemment, l'économie semble débuter lentement mais sûrement un long processus de diversification dans le cadre d'une croissance élevée (taux de croissance de plus de 7% en 2007, 6,8% budgétés pour 2008) dont la vigueur structurelle (très importants besoins de re-équipement et d'investissements, explosion de la consommation) est plus ou moins protégée par la politique monétaire de la Banque centrale de Russie qui dispose des réserves de change permettant de gérer efficacement le renforcement continu du rouble (réserves de changes de 473 milliards de $US fin 2007 contre 12 milliards $US en 1999), et du Fonds de stabilisation issu des excédents de pétrodollars[7],[8], appelés à servir de « coussin de sécurité » dans le cas où les cours de pétrole diminueraient. Enfin, si la balance commerciale russe reste structurellement excédentaire depuis la disparition de l'Union soviétique (excédent de 68 milliards de dollars US en 2006) les trois quarts des exportations concernent des matières premières (combustibles, minéraux et métaux).

Certains analystes occidentaux relativisent cependant la solidité structurelle de l'économie russe et parlent d'incertitudes à moyen terme, liées notamment aux éventuelles chutes de prix des matières premières énergétiques (pétrole et gaz).[9]. La diversification en cours de l'économie pourrait réduire, à terme, cette dépendance puisque le secteur pétrogazier ne représenterait que 18,9% du PIB russe en 2007 et devrait, selon les prévisions du ministère des Finances, tomber à 14,9% en 2010[10].

[modifier] La relation avec les « oligarques »

Dès le début de son mandat, Vladimir Poutine afficha de façon déterminée son objectif d'instaurer la « dictature de la loi » et de lutter contre la mafia para-étatique et des oligarques industriels et financiers, dont la mainmise sur l'économie russe devenait une préoccupation majeure de la population après une ère de laisser-faire et de complicité de Boris Eltsine dans la création de cette oligarchie. Ainsi, plusieurs de ses oligarques qui avaient alors accaparé les ressources et le patrimoine industriel en profitant des lacunes du droit des affaires en transition, ont été mis au pas ou poursuivis par la justice (par ex. le banquier Sergueï Mavrodi). Tel Khodorkovski, ex-patron du groupe pétrolier Ioukos, condamné à huit ans de prison pour escroquerie et évasion fiscale à grande échelle, emprisonné en Sibérie[11]. Le groupe Ioukos est issu de l'époque soviétique. Il fut acquis dans des conditions douteuses par Khodorkovski au milieu des années 90, pour 309 millions de dollars seulement, dans le cadre de privatisations qualifiées de « hold-up du siècle ». Suite à l'acquisition de l'entreprise Sibneft, Youkos était en 2003 la première compagnie pétrolière de Russie et la quatrième au niveau international. Il semble que ce soit le projet de céder le groupe Ioukos à un groupe pétrolier nord-américain pour 40 milliards de dollars qui ait déclenché la campagne dirigée contre Khodorkovski. Des négociations étaient en cours avec Exxon-Mobil et Chevron-Texacos dans la perspective d'une fusion partielle avec Youkos-Sibneft et il semble que Khodorkovsky ait également noué des contacts avec Halliburton, l'entreprise énergétique dirigée par Dick Cheney jusqu'en 2000. D'après l'agence Vedomosti, des observateurs considèrent que Poutine pourrait voir en la personne de Mikhaïl Khodorkovski un adversaire politique : « Les autorités craignent une mise en liberté anticipée de M. Khodorkovski, une aggravation de la situation politique intérieure à l'approche des élections et, bien entendu, une multiplication des procès à l'étranger », ajoute le vice-président de l'Union russe des industriels et des entrepreneurs, Igor Iourguens[12]. La très faible popularité de Khodorkovski et de ses amis politiques en Russie est néanmoins peu susceptible d'en faire un concurrent politique sérieux.

Quelques oligarques accusés de crimes et délits économiques et pénaux se sont soustraits à la justice en s'enfuyant à l'étranger, tels Boris Berezovski ou Vladimir Goussinski, dont le Parquet général de Russie demande l'extradition pour des cas avérés de fraudes et d'évasions fiscales. D'autres se sont rapprochés du pouvoir et ont obtenu des postes au sein de structures étatiques, en contrepartie de la mise au service du pays de leurs fortunes (souvent acquises dans des conditions aussi douteuses que celle de Khodorkovski). Ce fut le cas de Roman Abramovitch, d'Anatoli Tchoubaïs ou de Vladimir Potanine. Enfin, d'autres semblent jouir d'une certaine impunité, tel Pavel Fedoulev qui, en septembre 2000, s'est emparé du combinat métallurgique d'Ouralkhimmach, avec l'aide des OMON (les forces spéciales du Ministère de l'Intérieur). La longue série de privatisations contestées dans l'industrie métallurgique russe, commencée en 1991, continue sous le gouvernement du président Poutine[13].

Au bout du compte, si la Russie s'est relevée économiquement et si la législation et la réglementation financière et économique ont fait des progrès notables, Vladimir Poutine n'a pas pu éradiquer la corruption étatique, un phénomène qui avait pris une ampleur importante avant même la dissolution de l'Union soviétique. Cette nation passe selon l'indice de perceptions de la corruption du 79e rang sur 91 en 2001 au 143e rang sur 179 pays en 2007.[14]. Il n'a pas non plus développé réellement un Etat de droit au sens (hégélien) où on l'entend en Europe de l'Ouest (du temps de l'Union soviétique la notion d'État se confond avec l'existence du Parti unique). Il n'a, par contre, jamais remis en question le formalisme démocratique et parlementaire du régime, ainsi que la constitution, laissant ainsi ouvert la possibilité d'une évolution authentiquement démocratique du pays.

L'évincement des oligarques des médias qu'ils possédaient (Berezovski, Goussinski et quelques autres) a renforcé le contrôle de l'Etat sur l'information de masse et a induit une censure de fait nuisible au pluralisme politique en Russie. Toutefois, à coté d'un large soutien de la population à la personne de Vladimir Poutine et malgré une omniprésence de l'appareil médiatique para-étatique, il existe en Russie des opposants déclarés à la politique présidentielle et une fraction des médias conserve un regard critique (y compris des médias comme, par exemple, "Kommersant" qui fait pourtant, aujourd'hui, partie de la galaxie Gazprom). L'internet russe reste très vivant et contestataire.

[modifier] Politique étrangère

La politique étrangère sous Poutine marque une certaine rupture dans la continuité d'une diplomatie eltsinienne qui tentait d'équilibrer un partenariat (ren)forcé avec l'Occident, quitte à reléguer au second plan les intérêts du pays et de la politique russe. L'arrivée au pouvoir de Poutine est formellement décidée par Boris Eltsine. Elle a lieu à la faveur de la résolution rapide et militaire d'un conflit particulièrement meurtrier dans la république russe de Tchétchénie, elle est favorisée par un discours volontariste revendiquant la restauration de l'État, la lutte contre la corruption (cependant très loin d'être achevée fin 2007) et la renaissance, au moins partielle, du prestige aux yeux des Russes d'une superpuissance déchue.

Vladimir Poutine et Lula Da Silva, le 18 octobre 2005.
Vladimir Poutine et Lula Da Silva, le 18 octobre 2005.

Cette politique extérieure se veut le pendant d'une politique intérieure visant à lutter contre la décomposition du pays consécutif à l'effondrement politique, économique et social de 1991 (de 1991 à 1996 le PNB russe s'effondre de 40%). Après le chaos des années Eltsine, considéré dans l'opinion comme le destructeur de l'ordre ancien et le principal artisan du démantèlement de l'Union soviétique, les succès économiques enregistrés après 1998 et une stabilisation de la vie politique donnent à la politique étrangère russe une nouvelle assurance.

L'offensive de l'OTAN contre l'ex-Yougoslavie provoque l'élaboration d'une nouvelle doctrine militaire (avril 2000) qui prévoit désormais, à l'instar de la doctrine militaire des États-Unis, l'utilisation d'armes nucléaires à des fins tactiques sur le champ de bataille, et dans laquelle le renforcement de l'appareil militaire russe doit servir les intérêts géostratégiques de l'État sans se préoccuper des "considérations occidentales". Ce repositionnement russe présageait alors qu'une entente entre les États-Unis et la Russie ne serait pas parfaite.

L'attentat terroriste du 11 septembre 2001 a transformé, pour un temps, la donne géostratégique pour la Russie et a donné une impulsion à l'établissement de relations plus rapprochées avec les États-Unis. Le soutien affiché de Poutine à son homologue américain dans sa "lutte contre le terrorisme" établit un climat d'une certaine cordialité et une nouvelle entente entre les deux puissances. Une perception pragmatique et réaliste des enjeux internationaux, tant du côté russe que du côté américain, a permis à la Russie de revenir en force sur la scène internationale en jouant un rôle prédominant dans la lutte contre le terrorisme ou dans les efforts de médiation dans des dossiers complexes comme ceux de la Palestine, de la Corée du Nord ou de l'Iran.

Vladimir Poutine et George W. Bush, le 2 juillet 2007.
Vladimir Poutine et George W. Bush, le 2 juillet 2007.

Depuis quelques années, suite au redressement économique, le complexe militaro-industriel russe se renouvelle, se restructure (regroupement et concentration de pôles d'excellence) et délivre de nouvelles générations d'armements (en général plutôt destinés à l'exportation). Cependant, le budget de la Défense russe reste encore modeste (30 milliards de dollars pour 2007, contre 8 milliards sous Boris Eltsine) comparé à ceux des principales puissances qui constituent l'OTAN (en 2008 : 648 milliards de dollars pour le budget du Pentagone, 36 milliards d'euros pour la France).

Aujourd'hui, la géostratégie russe, telle qu'elle est conçue par Vladimir Poutine, ne peut être appréhendée sans concevoir l'importance grandissante des fournitures d'énergie (pétrole et gaz naturel) sur le marché mondial compte tenu d'une demande structurellement en hausse pour une offre qui plafonne. Lors de son discours au peuple russe de décembre 2005, le président russe déclarait « Gazprom est un puissant levier d'influence économique et politique sur le reste du monde ». En effet, la Russie est le premier producteur mondial (600 milliards de M3 par an) et le premier exportateur mondial de gaz (200 milliards) et le deuxième producteur (380 millions de t, 10% de la production mondiale) et exportateur majeur de pétrole. Ses réserves gazières s'élèvent à plus de 17% des réserves mondiales, ses réserves pétrolières sont les plus importantes exploitables hors OPEP. La Fédération de Russie est, de fait, le premier fournisseur de l'Union européenne (40% du gaz consommé, 30% du pétrole) dont la demande est en constante progression. Du fait de ses richesses en gaz et en pétrole (ainsi qu'en beaucoup d'autres matières premières stratégiques d'ailleurs), du contrôle d'un réseau immense et sans équivalent d'oléoducs et de gazoducs (150.000 km de gazoducs) qui irrigue tout le continent européen et dont elle a hérité en 1991, la Russie détient actuellement une position géopolitique de premier plan grâce à laquelle elle tente de renforcer sa place d'acteur majeur dans le « Grand Jeu » des superpuissances (Voir aussi : Gazprom et Géopolitique du pétrole).

Par ailleurs, se pose la question de la concurrence américano-russe dans l'ex Eurasie soviétique, pré carré traditionnel et historique de l'empire russe avant 1917, puis de la Russie de 1991 en tant que puissance géopolitique. Les développements récents laissent supposer une exacerbation des tensions pour les années à venir[15].

Début 2007, face aux projets d'installation de systèmes d'armes balistiques américains en Pologne et en Tchéquie (présenté par les États-Unis comme un « bouclier », une protection anti-missiles contre d'éventuelles attaques nucléaires iraniennes, mais qui de facto affaiblissent la dissuasion nucléaire russe face à l'arsenal étasunien), Poutine hausse le ton dans ses relations avec les États-Unis et l'OTAN. Son discours, prononcé le 10 février 2007 devant la Conférence de Munich sur la sécurité, a expressément fustigé le rapprochement des bases de l'OTAN des frontières de la Russie en violation des promesses faites à Gorbatchev au début des années 90, ainsi qu'un monde unipolaire avec « Washington pour centre de direction », qui imposerait ses lois intérieures et sa propre vision du monde à l'ensemble de la communauté internationale[16]. Le 4 juin 2007, à la veille du sommet du G8 à Rostock, Vladimir Poutine a menacé de pointer de nouveaux missiles vers l'Europe de l’Est (déploiement qui s'accompagnerait de l'installation d'armes nucléaires dans l'enclave russe de Kaliningrad) si les États-Unis déploient aux frontières russes leurs armes balistiques, reprenant ainsi au plus haut niveau des menaces voilées exprimées jusqu'ici par les chefs de l'armée russe.

Face aux changements de la donne géostratégique en Europe initiés par les États-Unis, le 12 décembre 2007 la Russie suspend l'application du Traité sur les forces conventionnelles en Europe ce qui crée un remous au sein de l'OTAN et à Washington[17] (les dispositions du Traité n'étaient en fait appliquées jusqu'alors que par la Biélorussie, l'Ukraine et la Fédération de Russie mais non par les membres de l'OTAN).

Les commentateurs russes considèrent qu'avec la définition d'une politique étrangère autonome de celle du camp occidental, autonomie qui devrait encore se renforcer avec la poursuite du redressement du pays, il est inévitable que les divergences s'accentuent avec les États-Unis, pays qui n'est plus aujourd'hui qualifié de « partenaire stratégique » dans le discours officiel. Pour autant, la politique étrangère russe se veut réaliste et ne prône pas la confrontation[18].

Lors de la réunion de l'OTAN d'avril 2008 à Bucarest, alors qu'invité pour discuter de l'autorisation du transport logistique de materiel non militaire sur le sol russe, Vladimir Poutine a déclaré que l'élargissement de l'OTAN vers les ex-républiques de l'URSS constituait une menace pour la Russie. En parlant de l'Ukraine, il a notamment précisé que son éventuelle adhésion à l'OTAN ne va pas constituer une garantie pour sa démocratisation.[19]. D'après le journal Kommersant[20], qui reprend une source anonyme, le président aurait déclaré que « l'Ukraine n'était même pas un État, qu'une partie de son territoire appartenait à l'Europe de l'Est et que l'autre, considérable, lui avait été offerte par la Russie ». Le ministère des Affaires étrangères ukrainien a demandé des explications à son homologue russe sur ces propos [21]

[modifier] Réformes socio-économiques et politiques sous Poutine

Dès le début de son mandat, Vladimir Poutine engage d'importantes réformes socio-économiques et politiques qui ont sensiblement transformé la Russie.

Dans le domaine économique[22] :

  • réforme fiscale : mise en place d'un taux unique de 13 % pour l'impôt sur les revenus, introduction d'une taxe sociale unifiée, baisse du taux de la TVA, réduction du taux des impôts sur les sociétés de 35 % à 24 %, ce qui a permis de simplifier la fiscalité et de limiter la fraude et la corruption ;
  • réforme foncière introduisant le droit de vendre les terres agricoles ;
  • quatre lois de dérégulation étatique, visant à réduire le contrôle bureaucratique des entreprises ;
  • ouverture à la concurrence du fret ferroviaire représentant 80 % du trafic des marchandises dans le pays.

L’académicienne Nina Koulikova, de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie, présentait, en novembre 2005, un point de vue relativement optimiste sur les résultats de réformes économiques de Poutine. Elle rappelait que l'économie de marché est récente en Russie, qu'elle ne peut se construire qu'avec du temps, et elle indiquait quels devraient être « les futurs axes des réformes ». Considérant le redressement économique de la Russie d'ores et déjà suffisant pour lui permettre de jouer à nouveau un rôle d’équilibre sur la scène internationale, sans offrir pour autant, loin s’en faut, à sa population un standard de vie comparable à celui de l’Europe occidentale, elle distinguait les différentes phases dans le redressement économique de la Russie après la crise de 1998. Selon Koulikova, à l’arrivée au pouvoir de Poutine, une première étape de « stabilisation s’achevant par la mise en place des bases sur lesquelles le pays pouvait relancer son développement économique » aurait été atteinte.

Depuis, la croissance aurait été essentiellement une « croissance de rétablissement », reposant sur « le réengagement dans la production des capacités non utilisées pendant la crise ». Cette « croissance de rétablissement » s’épuisant graduellement, au fur et à mesure de l’amoindrissement des capacités de production disponibles et utilisables, le problème serait, depuis 2003, de favoriser une « croissance d’investissement », ce qui dépendrait moins des réformes économiques que du développement des institutions politiques et juridiques, notamment administrative (dérégulation) et judiciaire (indépendance de la justice). L’élite politique et économique de la Russie perçoit de plus en plus la portée de ces problèmes, tandis qu'une attention particulière est accordée à la réforme administrative et judiciaire, assurait-elle. Selon Koulikova, la Russie était entrée en 2005 dans une « étape de développement stable des institutions de marché » et que « grâce à la stabilité acquise, le pays a entrepris de bâtir des institutions économiques propres à la société contemporaine et orientée sur les particularités de la Russie[23] ».

Selon le président russe lui-même, en 2006, la Russie a enregistré une croissance économique de 6,9 % (plus de 7% en 2007). Dans une interview accordée à la chaîne de télévision indienne Doordarshan, Vladimir Poutine a déclaré que les réserves de change russes sont à la troisième position dans le monde et sont en constante évolution, avant de se féliciter d'un budget et d'une balance du commerce extérieur excédentaires[24]. Selon le ministre russe du Développement économique et du Commerce Guerman Gref, le PIB russe calculé en dollars a triplé de 2000 à 2006, tandis que la capitalisation boursière a doublé en 2005 et a progressé en 2006 de 53 %[25]. Selon le rapport de l'OCDE de 2004, la hausse des prix de pétrole ne peut, à elle seule, expliquer cette reprise. Cette hausse a contribué à augmenter le PIB en moyenne de 1 % par an, les 4-6 % restants étant attribuables aux succès des réformes structurelles récentes, aux gains de productivité et à la vigueur de la demande intérieure[26].

Dans le domaine social[27] :

  • réforme des retraites : mise en place d'un système à trois piliers avec capitalisation obligatoire et épargne volontaire, sans augmenter l'âge de la retraite ;
  • mise en place des Projets de priorités nationales et de la politique démographique afin de réformer le secteur social et financer de grands projets dans le domaine de la santé, de l'éducation, de l'accessibilité des logements sociaux, du soutien au secteur agricole et à la hausse de la natalité.

Selon le Président de la Douma Boris Gryzlov, le budget triennal fédéral 2008-2010 donnerait la priorité au relèvement du niveau de vie des Russes, son parti pro-Poutine Russie unie, majoritaire à la Douma, propose d'augmenter de 1,5 fois les salaires réels dans le secteur public et de doubler les retraites[28].

Dans le domaine politique, les réformes ont été centrées sur la création d'une « verticale du pouvoir » afin de rendre le dernier plus concentré et efficace (ce processus fut accéléré suite à la tragédie de Beslan le 1er septembre 2004) :

  • réforme de la division territoriale avec la création de sept Districts fédéraux par le décret présidentiel no 849 du 13 mai 2000[29] ;
  • réforme du Conseil de la Fédération de Russie (2000-2002), et l'arrêt des élections des gouverneurs des sujets de la Fédération qui seront dorénavant désignés par le président du pays avec entérinement ultérieur par la législation locale (septembre 2004)[30] ;
  • création d'organes consultatifs : d'un Conseil d'État (Gossoviet), constitué des gouverneurs et une Chambre de la société (Obchtchestvennaïa Palata), constituée de personnalités influentes et connues ;
  • mise en place de mesures assurant une meilleure cohésion entre les ministères de l'ordre public dits siloviki (Intérieur, Armée, FSB) et le ministère des Situations d'urgence.
Une femme supportant Poutine
Une femme supportant Poutine

Le succès de ces réformes, couplé à des recettes fiscales extraordinaires issues de la vente des hydrocarbures, ont permis d'assurer selon le gouvernement une hausse substantielle du revenu réel des particuliers (+ 58,5 % entre 1999 et 2002, + 13,55 % en 2004)[31]. Cela a valu à V. Poutine le soutien d'une grande partie de la population russe, malgré quelques échecs comme un projet de loi controversé sur la monétisation des avantages en nature hérités de l'époque soviétique qui a soulevé, début 2005, un tollé populaire ou encore le naufrage du sous-marin Koursk sombré en 2000 avec 118 hommes d'équipage à bord et une libération mal-gérée des otages des commando tchétchènes du théatre moscovite en octobre 2002[32].

[modifier] Après deux mandats présidentiels

Vladimir Poutine, lorsqu'il approchait du terme de son second mandat présidentiel, a déclaré à de nombreuses reprises ne pas avoir l'intention de demander une modification de la Constitution afin de briguer un troisième mandat consécutif en mars 2008. Il s'est contenté de faire adopter deux lois, l'une qui considère comme valide le scrutin quelle que soit la participation, l'autre visant à interdire les manifestations en période électorale[33].

Le 10 décembre 2007, Vladimir Poutine a officiellement soutenu Dmitri Medvedev comme son dauphin. Le même jour, Medvedev est devenu le candidat à l'élection présidentielle de 2008 désigné par quatre partis : "Russie unie", "Russie juste", "le Parti agraire" et "Force civile".

Un autre homme politique russe, le vice-premier ministre Sergueï Ivanov, allié indéfectible de Vladimir Poutine, a été longtemps considéré comme un autre candidat potentiel.

[modifier] Vers la direction du parti Russie Unie

Le 2 décembre 2007, la liste du parti Russie unie, épaulée par Poutine, remporte les élections législatives avec 64% des voix. Plusieurs observateurs internationaux ont critiqué le déroulement des élections, probablement entachées d'irrégularités et d'ingérence de l'appareil étatique dans le processus électoral en faveur de Russie unie. Il n'en reste pas moins que la popularité très élevée du président Poutine dans l'opinion russe (autour de 65%) garantissait d'emblée à Russie unie une confortable majorité, de supposées fraudes n'y seraient donc pas déterminantes. Il est à noter cependant que le scrutin de 2007 est le premier a avoir eu lieu en Russie sur un mode totalement proportionnel, mode réputé être le plus représentatif et qui fait toujours défaut dans certains pays occidentaux (le Canada ou la France par exemple).

Le 15 avril 2008 le président sortant, lors du congrès du parti Russie unie, a accepté de se mettre à la tête du parti sans toutefois y adhérer. Il a investi le poste le 7 mai 2008, le jour de la fin de son mandat présidentiel.

[modifier] De président à premier ministre

N'ayant pas la possibilité de se représenter en tant que président, Vladimir Poutine a fait sensation en annonçant sa volonté de prendre la tête de la campagne électorale de décembre 2007 du parti Russie unie pour viser la charge de chef de gouvernement, ce qui lui permettrait de conserver un certain pouvoir tout en respectant la Constitution. Le parti a largement gagné le scrutin offrant ainsi à Vladimir Poutine un "droit moral", selon ses propres propos, pour continuer à gouverner.[34].

Le 11 décembre 2007, Dmitri Medvedev, vainqueur de la présidentielle russe du 2 mars 2008, a demandé à Vladimir Poutine d'occuper le poste de Premier ministre après son départ du Kremlin.

Le 8 mai 2008, la Douma d'État enterine Vladimir Poutine au poste de premier ministre succédant ainsi à Viktor Zoubkov.

Le 7 mai 2008 Poutine devient aussi le chef du parti au pouvoir Russie unie, en remplaçant à ce poste Boris Gryzlov.

[modifier] Critiques et analyses de la gouvernance de Vladimir Poutine

Certains analystes ont émis l'opinion qu'il existerait une dérive autoritaire du pouvoir de Vladimir Poutine. En octobre 2006, Marie Mendras, chercheuse au CERI et enseignante à l'Institut d'études politiques de Paris, exprimait une opinion peu nuancée sur l'exercice du pouvoir politique en Russie. À ses yeux, « Il n'y a plus ni Parlement ni Cour constitutionnelle dignes de ce nom, le gouvernement est court-circuité par l'administration présidentielle, les juges sont soumis au pouvoir politique dès qu'une affaire devient délicate. Cela nous ramène au problème de la violence et de l'impunité […]. Désinstitutionnalisation du régime, opacité des décisions, montée de l'arbitraire et des méthodes expéditives : tout cela traduit une agitation croissante des cercles dirigeants ». Le commentateur Viatcheslav Avioutskii (déja cité) note que « Poutine a modifié le système politique. Ce n’est plus la démocratie, certes chaotique, du temps d’Eltsine, qui pouvait se prévaloir d’une véritable liberté d’expression. C’est maintenant une démocratie administrée. Il y a des institutions et des partis, mais leur fonctionnement n’est pas démocratique ».

Le pessimisme n'est pas partagé par l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, actuellement président du Conseil de surveillance du consortium gazier germano-russe North-European Gas Pipeline Co (détenu à 51 % par Gazprom), qui a mis en garde, lors d'une rencontre russo-allemande à Berlin le 18 janvier 2007, contre « les erreurs typiques commises dans l'appréciation de la Russie et de son président en Occident ». Selon lui, « le président russe a réussi à élever substantiellement le niveau de vie dans le pays et à rétablir l’État », et il aurait « le mérite historique d'avoir engagé la Russie sur la voie de la stabilité et de la fiabilité en tant que partenaire ». Reconnaissant que, dans de nombreux domaines, la Russie « n'est qu'au début d'un chemin long et difficile », Gerhard Schröder a invité les adversaires de la Russie à ne pas rechercher des défauts dans ses actions et des insuffisances du point de vue de la démocratie occidentale, mais à soutenir ses efforts déployés dans sa progression vers la démocratie. « Certes, la Russie a des insuffisances, mais nul ne les connaît mieux que les dirigeants russes et nul ne pourra les surmonter mieux qu'eux », a souligné l'ex-chancelier[35].

Vladimir Poutine fut nommé Personnalité de l'année selon Time Magazine en 2007[36]. Le titre de l'édition Web de Time Magazine tente de synthétiser l'essence de la politique interieure du président russe : « Choisir l'ordre avant la liberté »[37].

Pour le journal Vedomosti, « le niveau croissant de la criminalité et du nombre de verdicts bizarres et étrangement cléments ne font que renforcer le sentiment d'injustice au sein de la société russe[38] ». Les associations de défense des droits de l'homme, dont, en Russie, Memorial, fondée par Andreï Sakharov, de même qu'une minorité d'opposants, estiment que l'État de droit est menacé dans le pays et dénoncent l'autocensure des médias. Plusieurs titres de presse indépendants, ainsi que la chaine de télévision NTV, rachetés par Gazprom et par d'autres structures contrôlées par l'État, semblent avoir réduit leur regard critique.

La « Marche du désaccord » à Saint-Pétersbourg le 3 mars 2007
La « Marche du désaccord » à Saint-Pétersbourg le 3 mars 2007

Les manifestations d'une partie de l'opposition appelées « les Marches du désaccord », organisées par le Front civique uni, présidé par Garry Kasparov (ancien champion du monde d'échecs) et Mikhaïl Kassianov (ancien premier ministre de Eltsine puis de Vladimir Poutine), auxquelles cependant les partis les plus importants de l'opposition à la Douma (Parti Communiste, Rodina, LDPR), n'ont pas participé, sont souvent interdites pour diverses raisons par les autorités. Ce mouvement regroupe des courants politiques hétéroclytes, essentiellement des libéraux, une extrême gauche (les nationaux-bolchéviks), une extrême droite xénophobe[39]. Les Marches du désaccord qui ne sont pas représentatives de l'opposition parlementaire à Russie unie, parti de Vladimir Poutine, rassemblent cependant relativement peu de participants.

Plus généralement, le désintérêt de la société russe pour les mouvements libéraux et démocratiques s'explique par le fait que les qualificatifs de « libéral » ou « démocrate » sont en 2007 connotés négativement dans l'opinion publique russe car associés à des décideurs politiques (Iegor Gaïdar, Mikhaïl Kassianov, etc.) dont les politiques dites libérales ont contribué à faire basculer de larges couches de la société dans la pauvreté, voire la misère, au début de l'ère Eltsine. Ils sont également associés à Eltsine qui le 3 octobre 1993, avec le soutien des chancelleries occidentales, a donné l'assaut à un Parlement élu démocratiquement, faisant plusieurs centaines de tués. La politique libérale appliquée en Fédération de Russie de 1991 à 1999 fut aussi caractérisée par la mise en coupe réglée des ressources économiques héritées de l'époque soviétique au bénéfice exclusif d'intérêts particuliers, les fonds ainsi divertis ayant été recyclés dans le système bancaire occidental. Selon certains analystes (Jacques Sapir en particulier), l'Occident aurait joué un rôle ambigu dans la décomposition économique et sociale des années 1991-1996[40]. Ainsi, les idées libérales défendues aujourd'hui dans la Fédération de Russie par Garry Kasparov et les mouvements qui lui sont proches, ne rencontrent qu'un intérêt très marginal (moins de 5% dans les sondages réalisés par des instituts indépendants).

[modifier] Vie privée

Vladimir Poutine est issu d'une famille ouvrière dont il est le troisième enfant. Son père Vladimir Spiridonovitch et sa mère Maria Ivanovna, née Chelomova, qui avait survécu aux 900 jours du siège de Léningrad durant la Seconde Guerre mondiale, avaient auparavant eu deux fils nés dans les années 30, mais décédés en bas âge.

Ses grands-parents étaient des paysans du village de Pominovo, dans le district de Tourguinov, (oblast de Tver), une région située au nord de Moscou. Selon un biographe de Vladimir Poutine, le grand-père, Spiridon, fut le premier de la lignée à naître après l'abolition du servage dans l'empire des tsars.

Il est à certains égards un dirigeant russe atypique. Relativement jeune, c'est un sportif accompli : il pratique la lutte russe, le sambo et le judo depuis l'âge de 11 ans (il a été plusieurs fois champion de sambo de Saint-Pétersbourg ; en 1973, il s'est vu conférer le titre de maître des sports de sambo, en 1975, de judo), joue au tennis, fait du ski.

Il parle couramment l'allemand, ayant habité et travaillé plusieurs années en Allemagne de l'Est. Il parle également l'anglais, mais préfère utiliser des interprètes en conversant avec les anglophones[41].

Il a épousé en 1983 Lioudmila Aleksandrovna Chkrebneva (née le 6 janvier 1958 à Kaliningrad et diplômée de la faculté des lettres de l'université de Volgograd) et est père de deux filles, Maria (née en 1985 à Léningrad) et Ekaterina (née en 1986 à Dresde).

[modifier] Œcuménisme

Orthodoxe pratiquant, Vladimir Poutine effectue en 2007 une visite au Vatican dans le but de faciliter un rapprochement entre l'Église orthodoxe russe et l'Église catholique romaine. La rencontre entre le pape et les hauts prélats russes est une étape importante dans le dialogue catholique-orthodoxe. Il avait aussi rencontré Jean-Paul II à deux reprises en 2000 et 2003.

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • Pierre Lorrain, La mystérieuse ascension de Vladimir Poutine, Editions du Rocher, 2000 (réédité en 2004)
  • Vladimir Fedorovski, De Raspoutine à Poutine. Les hommes de l'ombre, Le Mémorial de Caen, 2001, 206 pages.
  • Hélène Blanc, KGB Connexion : Le système Poutine, Hors Commerce, 2004, (ISBN 2915286159)
  • Anna Politkovskaïa, La Russie selon Poutine (première édition française en 2005, Buchet-Chastel) (ISBN 2283020638)
  • Jean-Pierre Arrignon, Vladimir Poutine, un démocrate au Kremlin ? Un démocrate russe ?, Cld, 2006, (ISBN 2854435001)
  • Antoine Colonna, Jean-Michel Carré, Le système Poutine, Saint-Simon, (ISBN 2915134332)
  • Le romancier Marc Dugain rebaptise Vladimir Poutine « Plotov » dans son roman Une exécution ordinaire (2007) et fait revivre son recrutement par le KGB et sa manière de gouverner lors du naufrage dramatique du sous-marin russe « Koursk ».
  • Jacques Sapir, Le chaos russe - Désordres économiques, conflits politiques, décomposition militaire. La Découverte. 1996.
  • Viatcheslav Avioutski. Les Révolutions de velours. Armand Colin. 2006. (ISBN 2200345402)
  • Viatcheslav Avioutski. Géopolitiques continentales. Le Monde au XXIième siècle. Armand Colin. 2006. (ISBN 2200346220)

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Vladimir Poutine.

  • (fr) Nikolaï Zlobine (directeur des programmes russes et asiatiques du Center for Defense Information de Washington): « Eurasie : une époque de rude concurrence se profile ». [8]
  • (fr) La prise du pouvoir par Vladimir Poutine, documentaire franco-britannique de Tania Rakhmanova (Prix du documentaire historique de Pessac, 2005)
  • (fr) Poutine et le retour du KGB. 2 volets de l'émission Rendez-vous avec X de Patrick Pesnot sur la radio France Inter, diffusés les samedi (17 et 24 novembre 2007).

[modifier] Notes et références

  1. (en) "Vladimir Putin", Time, mai 2008
  2. L'une des déclarations les plus fracassantes de Vladimir Poutine fut lors de sa visite à Astana, Kazakhstan, le 24 septembre 1999, lorsqu'il était encore le Premier ministre par intérim : «Les avions russes bombardent uniquement les bases de terroristes. Nous allons persécuter les terroristes partout. S'ils sont à l'aéroport, ça sera à l'aéroport. S'ils on les attrape, excusez-moi l'expression, dans les toilettes - on va les buter jusqu'au dans les toilettes. C'est une question définitivement close». (Source originale : Émission «Attentat contre la Russie» («Покушение на Россию»)).
  3. (en) The Dagestan connection. Article de la BBC. Le 17/03/2000.
  4. Marie Jégo, « La Russie de Vladimir Poutine. Les organes au pouvoir », Le Monde daté du 05/01/2007, pp. 16-17 Pour les abonnés
  5. La Russie de Poutine, entre mise au pas et pragmatisme. Article paru dans Les Phares, le 10 mars 2005 [1]
  6. Viatcheslav Avioutskii. Géopolitiques continentales. Le Monde au XXI ième siècle . Armand Colin. 2006. ISBN-10: 2200346220 et ISBN-13: 978-2200346225.
  7. Le Fonds de stabilisation se montait au 1er février 2007 à 99,77 mds USD (Finances) RIA Novosti. 01/02/2007.
  8. Les réserves de change de la Russie : +1,1 milliard de dollars en huit jours
  9. Dominique Mâche, « La Russie, puissance gazière aux pieds d’argile », Le Monde daté du 23/01/2007, p. 21 Pour les abonnés
  10. http://fr.rian.ru/analysis/20070503/64831963.html Article du journal Izvestia paru le 3 mai 2007
  11. « Ioukos : le Parquet général refuse de [récuser les juges d'instruction. » RIA Novosti
  12. Khodorkovski et Lebedev accusés d'avoir détourné et blanchi plus de 22 milliards de dollars. Vedomosti par RIA Novosti, le 6 février 2007.
  13. (en) L'histoire des privatisations douteuses dans l'industrie métallurgique russe en 1991-2000. Article dans Kommersant, 2001
  14. Soit au même niveau que l'Indonésie.
  15. Nikolaï Zlobine (directeur des programmes russes et asiatiques du Center for Defense Information de Washington): « Eurasie : une époque de rude concurrence se profile ». article=26016
  16. (fr) La Conférence de Munich sur la politique de sécurité, l'antipode des Accords de Munich. RIA Novosti, le 13/02/2007
  17. [2]Le moratoire russe sur la participation au Traité FCE est entré en vigueur. Dépêche de RIA Novosti. Le 12/12/2007
  18. (en) « Russia will not be drawn into confrontations in 2008 », FM Lavrov.
  19. (en) [3]
  20. http://fr.rian.ru/analysis/20080407/103940090.html Kommersant sur RIA Novosti
  21. (uk) Déclaration officielle du ministère des Affaires étrangères de l'Ukraine
  22. (fr) Sources : Rapport de l'OCDE de 2004 et rapport Walter 2003 cités par François Benaroya dans « L'économie de la Russie » Éd. La Découverte, 2006. ISBN 2-7071-4566-1 (page 66)
  23. Le redressement de l’économie russe, article de l’académicienne Nina Koulikova paru sur le réseau Voltaire le 20 novembre 2005
  24. Poutine vante les succès de l'économie russe. RIA Novosti
  25. Le PIB russe calculé en dollars a triplé en six ans (Gref). [4]
  26. (fr) Sources : Rapport de l'OCDE de 2004 cité par François Benaroya dans « L'économie de la Russie » Éd. La Découverte, 2006. ISBN 2-7071-4566-1 (pages 64-67)
  27. (ru) Sources : http://www.rost.ru/main/totals/totals.shtml; http://lenta.ru/lib/14160711/
  28. Le relèvement du niveau de vie des Russes — une priorité du budget 2008-2010 (Gryzlov) RIA Novosti, le 05/02/2007.
  29. Chronologie internationale : Russie et CEI 2000 dans La Documentation française [lire en ligne (page consultée le 6 décembre 2007)]
  30. Le conseiller de V. Poutine répond aux critiques sur la réforme politique
  31. (ru)[5], (en) [6] Indicateurs sociaux et de niveau de vie. Goskomstat.
  32. (fr) « Les retraités russes, génération sacrifiée ». Article de Géraldine Pavlov paru dans « Regard sur l'Est » le 15/01/2006 [7]
  33. Sur la succession de Poutine, lire "Poutine devient un nom commun", chronique de Daniel Vernet parue dans Le Monde daté du 27/12/2006 Pour les abonnés
  34. Poutine consul à vie ? dans Le Figaro le 22 octobre 2007 [lire en ligne (page consultée le 6 décembre 2007)]
  35. Vladimir Poutine a le mérite d'avoir assuré le développement stable de la Russie Propos de Gerhard Schröder rapportés par l'Agence de presse RIA Novosti. Le 18/01/2007.
  36. A Tsar is born, Time
  37. http://www.time.com/time/specials/2007/personoftheyear/article/0,28804,1690753_1690757,00.html Choosing Order Before Freedom. Time Magazine
  38. Philippe Randrianarimanana, « Russie. L'État de droit en faillite », dans Courrier international du 23/10/2006, [lire en ligne]
  39. «Cinquième colonne» de Washington en Russie.
  40. Jacques Sapir, Le chaos russe - Désordres économiques, conflits politiques, décomposition militaire. La Découverte. 1996.
  41. Poutine a parlé l'anglais en public pour la première fois lors de son discours aux délégués de la commission olympique internationale du Guatemala, les remerciant d'avoir choisi Sochi pour les Jeux Olympiques d'Hiver 2014. vidéo
Précédé par Premiers ministres de la Fédération de Russie Suivi par
Sergueï Stepachine
Vladimir Poutine
8 août 1999 - 7 mai 2000
Mikhaïl Kassianov
Précédé par Présidents de la Fédération de Russie Suivi par
Boris Eltsine
Vladimir Poutine
7 mai 2000 - 7 mai 2008
par intérim du 31 décembre 1999 au 7 mai 2000
Dmitri Medvedev
Précédé par Premiers ministres de la Fédération de Russie Suivi par
Viktor Zoubkov
Vladimir Poutine
depuis le 8 mai 2008
en cours
Précédé par Vladimir Poutine Suivi par
Tony Blair
Royaume-Uni
Président du G8
2006
Angela Merkel
Allemagne