2e division SS Das Reich

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Insigne de la 2e SS Panzer Division Das Reich
Insigne de la 2e SS Panzer Division Das Reich

La 2e division SS Das Reich est l'une des 38 divisions des Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale.

Icône de détail Article détaillé : Waffen-SS.

Sommaire

[modifier] Historique

Formée en 1939 à partir de trois régiments SS, Deutschland, Der Führer et Germania, elle sera décorée de 69 Croix de fer.

[modifier] Désignations successives

  • 10 septembre 1939 : Panzerverband Ostpreussen
  • 10 octobre 1939 : SS-Division Verfügungstruppe (SS-V) (mot.)
  • 21 décembre 1940 : SS-Division (mot.) Reich
  • 15 octobre 1942 : SS-Division (mot.) Das Reich
  • 9 novembre 1942 : SS-Panzergrenadier Division Das Reich
  • 22 octobre 1943 : 2. SS-Panzer Division Das Reich

[modifier] SS-Division Verfügungstruppe (1939)

Composée comme suit :

  • SS-Standarte Deutschland
  • SS-Standarte Germania
  • SS-Standarte Der Führer
  • SS-Nachrichtensturmbann
  • SS-Artillerie-Standarte
  • SS-Aufklärungs-Abteilung
  • SS-Pioniersturmbann

[modifier] SS-Division Reich (mot.) (1941)

Composée comme suit :

  • SS-Regiment Der Führer
  • SS-Regiment Deutschland
  • SS-Infanterie-Regiment 11
    • Flak-MG-Bataillon SS-Division Reich
    • Kradschützen-Abteilung SS-Division Reich
    • Artillerie-Regiment SS-Division Reich
    • Aufklärung-Abteilung SS-Division Reich
    • Panzerjäger-Bataillon SS-Division Reich
    • Pionier-Bataillon SS-Division Reich
      • Sturmgeschütz-Batterie SS-Division Reich
    • Nachrichten-Abteilung SS-Division Reich
    • Nachschubtruppen SS-Division Reich

[modifier] 2. SS-Panzer-Division Das Reich (1943)

Composée comme suit :

  • SS-Panzer-Regiment 2 Das Reich
  • SS-Panzergrenadier Regiment 3 Deutschland
  • SS-Panzergrenadier-Regiment 4 Der Führer
  • SS-Panzer-Artillerie Regiment 2
    • SS-Flak-Artillerie-Abteilung 2
    • SS-Sturmgeschütz-Abteilung 2
    • SS-Nebelwerfer-Abteilung 2
    • SS-Panzer-Aufklärungs-Abteilung 2
    • SS-Panzerjäger-Abteilung 2
    • SS-Panzer-Pionier-Bataillon 2
    • SS-Panzer-Nachrichten-Abteilung 2
    • SS-Versorgungs-Einheiten 2

[modifier] 2. SS-Panzer-Division Das Reich (1944)

Composée d'environ 19 500 hommes au total [1]:

  • Quartier général : 200 hommes. Heinz Lammerding, commandant de la division en juin 1944.
  • SS-Panzer-Regiment 2 : 2400 hommes (1 bataillon de chars Panzer IV ; 1 bataillon de chars Panzer V Panther).
  • SS-Panzergrenadier-Regiment 3 Deutschland : 3200 hommes (3 bataillons motorisés).
  • SS-Panzergrenadier-Regiment 4 Der Führer : 3200 hommes (2 bataillons motorisés et 1 mécanisé). Sylvester Stadler, commandant du régiment ; Adolf Diekmann, commandant du 1er bataillon et Otto Weidinger qui devient le commandant du régiment le 14 juin.
  • SS-Panzer-Artillerie-Regiment 2 : 2250 hommes (1 groupe autopropulsé et 3 groupes tractés).
  • SS-Panzerjäger-Abteilung 2 (bataillon antichar autopropulsé) : 900 hommes.
  • SS-Flak-Abteilung 2 (groupe DCA) : 800 hommes.
  • SS-"Nebel"werfer-Abteilung 2 (bataillon lance-roquettes) : 500 hommes.
  • SS-Sturmgeschütz-Abteilung 2 (bataillon de canons d'assaut autopropulsés) : 350 hommes. Karl Gerlach, commandant le 9 juin 1944.
  • SS-Aufklärungs-Abteilung 2 (bataillon de reconnaissance) : 900 hommes. Helmut Kämpfe, commandant le 9 juin 1944.
  • SS-Pionier-Bataillon 2 (bataillon du génie) : 900 hommes.
  • SS-Nachrichten-Abteilung 2 (bataillon de transmissions) : 500 hommes.
  • Autres unités : bataillon de remplacement (infanterie, Feldersatz-Bataillon) : 950 hommes ; troupes de remplacement (chars) : 800 hommes ; transport, approvisionnement, santé, maintenance : 1500 hommes ; courrier, prévôté, etc. : 150 hommes = 3400 hommes.

[modifier] Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
19 octobre 1939 14 octobre 1941 Obergruppenführer Paul Hausser
14 octobre 1941 31 décembre 1941 Obergruppenführer Wilhelm Bittrich
31 décembre 1941 19 avril 1942 Obergruppenführer Matthias Kleinheisterkamp
19 avril 1942 10 février 1943 Obergruppenführer Georg Keppler
10 février 1943 18 mars 1943 Brigadeführer Herbert-Ernst Vahl
18 mars 1943 29 mars 1943 Oberführer Kurt Brasack
29 mars 1943 23 octobre 1943 Obergruppenführer Walter Krüger
23 octobre 1943 24 juillet 1944 Gruppenführer Heinz Lammerding
24 juillet 1944 28 juillet 1944 Standartenführer Christian Tychsen
28 juillet 1944 23 octobre 1944 Brigadeführer Otto Baum
23 octobre 1944 20 janvier 1945 Gruppenführer Heinz Lammerding
20 janvier 1945 29 janvier 1945 Standartenführer Karl Kreutz
26 janvier 1945 9 mars 1945 Gruppenführer Werner Ostendorff
9 mars 1945 13 avril 1945 Standartenführer Rudolf Lehmann
13 avril 1945 8 mai 1945 Standartenführer Karl Kreutz

[modifier] Théâtres d'opération

Pologne, Hollande, France, Serbie, Moscou, Kharkov, Koursk, Normandie, Ardennes, Budapest, Vienne.

Sur le front de l'Est, la division Das Reich participe aux opérations d'extermination menées par l'Einsatzgruppe B dans le secteur de Minsk [2]

[modifier] Parcours dans Sud de la France

Parcours de la 2e SS Panzer Division Das Reich dans le sud de la France en mai et juin 1944 (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

[modifier] Situation en 1944

La division SS Das Reich a subi de grosses pertes en hommes et en matériel lors de la bataille de Koursk sur le front de l'Est. Selon le rapport de situation adressé à l'inspecteur général des troupes blindées le 1er décembre 1943 (BA-MA RH 10/313), il manque 7972 hommes. Tandis qu'un Kampfgruppe continue à se battre sur le front russe jusqu'en avril 1944, 2500 hommes, parmi les plus éprouvés, sont envoyés en détachement précurseur dans la région de Montauban pour préparer la reconstitution de la grande unité. Stationnée à égale distance des lieux prévisibles de débarquement, sur les côtes du Nord et du Sud, la division Das Reich reçoit progressivement, au cours du printemps et de l'été 1944, hommes et matériel en complément, mais elle n'atteindra jamais la dotation théorique complète. Plus de 9000 jeunes recrues (âgées en général de 17 - 18 ans) sont incorporées [3], dont beaucoup de malgré-nous alsaciens.

A partir des données fournies notamment par le rapport de situation adressé à l’inspecteur général des troupes blindées en juin 1944 (BA-MA RH 10/313 - BA-MA RH 10/112), on peut établir que la 2.SS-Panzer-Division Das Reich se trouve dans la situation suivante autour du 10 juin 1944 :

1) Situation d’effectif : (après arrivée d’environ 9000 recrues et des convalescents du front de l‘Est) 17283 hommes (à la fin juin) ; manque de cadres expérimentés et de techniciens compétents.

2) Situation d’équipement : manque de matériel, de munitions et de pièces de rechange ;

- Chars type IV : 54 (dont 44 prêts au combat - dotation théorique : 90) - Chars type V Panther : 63 (si réception des 24 envoyés fin mai - dotation théorique : 70) - Canons automoteurs d’assaut : 41 - Pièces d’artillerie automotrices : 11 (6 Wespe, 5 Hummel) - Pièces d’artillerie tractées : 22 - Pièces antichars de 75 mm (PAK 40) : 21 - Pièces de DCA : 36 + 2 pièces quadruples de 20 mm (Q.G.) - Canons d’infanterie : 30 - Half-tracks : 249 (dont 14 en réparation) - Camions : 1821 (dont seulement 617 en état de marche ! - 768 au 1er juillet...) - Etc.

Sources complémentaires : Verteilung der Panzerfahrzeuge, Bd. ab Mai 43, BA-MA RH 10/349.

[modifier] 2 mai 1944

Le 2 mai 1944, un bataillon de chars s'entraîne près de Montpezat-de-Quercy et des balles sont tirées dans leur direction. Représailles contre la population civile :

  • à Montpezat-de-Quercy : pillages et incendies d'habitations, cinq personnes tuées et quinze déportées;
  • à Belfort-du-Quercy : six personnes arrêtées dont quatre mortes en déportation.

[modifier] 11 et 12 mai 1944 : région de Figeac

La division reçoit alors l'ordre d'inspecter les voies ferroviaires et les routes en vue d'un mouvement vers le Nord.

Le 11 mai 1944, à l'aube, Adolf Diekmann commandant le 1er bataillon du régiment Der Führer, part avec son unité des villes de Valence d'Agen et Moissac. Ils se dirigent sur la D653 vers le nord-ouest du département du Lot. En chemin, dans les villages traversés (Lauzès, Orniac, Blars, Grèzes), ils arrêtent des personnes qui seront déportées. Entre Livernon et Assier, un accrochage se produit entre les SS et les maquisards. À Latronquière, ils brûlent et pillent des maisons. Quarante hommes sont arrêtés parmi la population, quinze mourront en déportation. Quinze hommes sont arrêtés à Sousceyrac. Ils capturent aussi un résistant, André Pezet, qui mourra à la suite de violentes tortures. Les SS se divisent et investissent simultanément plusieurs villages : Cardaillac, Gorses, Molières, et commettent pillages, arrestations et déportations.

Une autre colonne de la division "Das Reich" atteint Le Bourg. Treize hommes, après violences, sont arrêtés. À 8 heures, à Lacapelle-Marival, tous les hommes, de 16 à 60 ans, sont regroupés sur la place du village. Soixante treize sont arrêtés et acheminés avec tous les autres prisonniers vers Cahors où ils sont enfermés pour la nuit dans les caves à charbon du lycée Clément Marot. Le 12 mai, ils sont amenés à la caserne de Montauban où ils arrivent à 14 h. Pendant quelques jours, ils subiront violences, tortures, et exécutions sommaires. À partir du 21 mai, les officiers, au hasard, envoient les prisonniers vers les camps de concentration ou au travail forcé en Allemagne. Certains n'en reviendront pas. Les SS rejoignent Terrou pour y capturer les hommes, mais les habitants, prévenus se sont cachés dans les forêts. Les soldats pillent les maisons. Ils se rendent ensuite à Saint-Céré où trente-sept personnes sont enfermées dans un autobus puis conduites et emprisonnées à Maurs.

Le 12 mai 1944, les SS encerclent la ville de Figeac. Quatre cent quarante-huit habitants sont rassemblés dans la cour de la gendarmerie ou détenus à l'Hôtel Tillet, Place des Carmes (maintenant Place du 12 mai 1944). Regroupés avec d'autres prisonniers, ce sont plus de 800 personnes qui sont arrêtées et regroupées à la caserne des Dragons de Montauban. Certaines sont torturées, d'autres sont fusillées, 540 sont déportées (à Neuengamme et à Dachau), un grand nombre est aussi envoyé au travail forcé en Allemagne. Le même jour, des soldats tuent et pillent dans deux villages des environs : Lunan et Saint-Félix.

[modifier] 21 mai 1944 à Frayssinet-le Gélat

Le 21 mai 1944 vers 17 heures, deux colonnes venant de Villefranche-du-Périgord traversent le village et s'arrêtent sur la route de Cahors. À 18h30, une dernière colonne arrivant de Fumel stoppe au cœur du bourg. Tous les hommes sont rassemblés sur la place du village, les lignes téléphoniques sont coupées. L'instituteur du village propose d'échanger sa personne contre les hommes détenus comme otages; Finalement, trois femmes sont pendues et onze hommes sont fusillés dont l'instituteur qui a été rajouté aux hommes rassemblés.

[modifier] Début juin 1944 : Figeac et Issendolus

Le 1er juin, les résistants sabotent la voie ferrée à Capdenac-Gare. En représailles, les soldats allemands basés à Caylus tuent neuf civils à Limogne-en-Quercy, Cadrieu et Frontenac.

Le 3 juin, le maquis du Colombier attaque deux voitures allemandes. Les allemands fusillent alors 19 habitants au Cayla, commune de Linac, à Viazac et à Bagnac-sur-Célé.

Le 8 juin, ils abattent un vieillard à Issendolus, puis partent au hameau de Gabaudet ou de nombreux volontaires se sont rassemblés dans les granges suite à l'annonce du débarquement de Normandie. 44 personnes sont massacrées, 70 sont déportées.

[modifier] Déplacement vers le Front

Icône de détail Article détaillé : Massacre d'Oradour-sur-Glane.
Icône de détail Article détaillé : Massacre de Tulle.

Le 8 juin 1944, le maréchal von Rundstedt, commandant en chef du front de l'Ouest, ordonne à la division Das Reich de se porter en Normandie, le plus rapidement possible[4]. L’urgence ne paraît cependant pas très grande, puisque l'unité doit rejoindre le front en traversant l’intérieur de la France à partir de la région de Toulouse où elle est stationnée, alors que l’itinéraire par l’ancienne Z.O. et le littoral aurait été à la fois plus court et plus sûr. En effet, la division Das Reich a d'abord pour mission d'aider à la lutte contre le terrorisme. Aussi n’a-t-elle pas été retardée ni harcelée au cours d’une marche forcée vers le front et poussée de ce fait aux représailles. Au contraire, elle a pour ordre exprès de combattre les "bandes", ce pourquoi elle fait un détour.

Dans son journal de guerre (KTB/Ob. West, XIII-f Anl. 159 et XIV-f), le maréchal von Rundstedt donne les explications suivantes : Le développement des bandes dans le Massif central pendant ces derniers jours exige l’emploi immédiat et impitoyable de forces plus importantes. [J'ordonne] de mener des actions de grande envergure contre les bandes dans le sud de la France avec la plus extrême vigueur et sans ménagement. Le foyer d’agitation qui persiste dans cette région doit être définitivement éteint. Le résultat de l’entreprise est de la plus haute importance pour l’évolution ultérieure de la situation à l’Ouest. Dans ce genre d’opération, un demi-succès ne sert à rien. Il faut écraser les forces de résistance au moyen d’attaques rapides et enveloppantes. Pour le rétablissement de l’ordre et de la sécurité, les mesures les plus énergiques devront être prises afin d’effrayer les habitants de cette région infestée, à qui il faudra faire passer le goût d’accueillir les groupes de résistance et de se laisser gouverner par eux. Cela servira en outre d’avertissement à toute la population.

Le 9 juin, des unités de la division Das Reich interviennent à Tulle à la suite d'une attaque de la ville par des FTP. Comme ceux-ci se sont repliés précipitamment à l'arrivée des Waffen-SS, que neuf soldats de la garnison allemande (8e et 13e compagnies du 95e régiment de sécurité), faits prisonniers, ont été fusillés par le maquis et que d'autres tués portent des traces de sévices (affaire mal éclaircie), le "général commandant les troupes allemandes" décide par représailles de faire pendre 120 "maquisards". Finalement, 99 habitants de Tulle sont pendus et 149 sont déportés.

Le 10 juin, parce qu'ils veulent terminer rapidement leur mission de répression dans la région par un grand coup et aussi, par la même occasion, se venger de la capture et de l'exécution par le maquis d'officiers de la division, notamment d'un chef de bataillon prestigieux, Adolf Diekmann et ses hommes massacrent la population et détruisent le village d'Oradour-sur-Glane : 642 victimes.

Le 11 juin, conformément à l'ordre reçu le 9 juin[5], les éléments motorisés de la division Das Reich remontent lentement vers le front de Normandie. Les véhicules sur roues empruntent la route alors que les engins chenillés sont déjà partis par le train dès le 9 juin[5]. Tous ces éléments sont quelque peu ralentis par des bombardements alliés ainsi que par des sabotages ferroviaires et des embuscades de la Résistance à Bretenoux et Cressensac.

Selon O. Weidinger[6], ce n'est que le 12 juin que la division Das Reich reçoit l’ordre de faire mouvement vers la Normandie.

D’après OB West Ia Nr. 5135/44 g.Kdos. 1.7.44, T311, R28, F7034111f.le, ce n’est ni la Résistance française ni même la puissance aérienne alliée qui font principalement obstacle au déplacement de la division vers le front, mais le manque de véhicules et de pièces de rechange.

En fait, pour cette raison[7], une grande partie de la 2. SS-Pz.Div. (environ 8300 hommes) doit rester dans le Sud-Ouest jusqu’à la fin juin… Les derniers contingents de la division ne sont finalement mis en route vers la Normandie que le 21 juillet. De toute façon, les éléments arrivés en premier le 16 juin sont maintenus en réserve à l'arrière du front et le premier détachement n'est engagé que dix jours après son arrivée, le 26 juin.

[modifier] La bataille de Normandie

Soldat allemand mort près de son half-track en Normandie 1944
Soldat allemand mort près de son half-track en Normandie 1944

Lors du débarquement de Normandie, le régiment blindé de la division était commandé par l'Obersturmbannführer Tychsen. Il voyagea de la région Toulousaine et n'arriva au sud-ouest de Caen que fin juin. Il était alors fort de 26 Panzer V Panthers et 50 Panzer IV. Les 5eme et 7ème compagnies blindées étaient détachées et opéraient avec la 17e Panzergrenadier Division SS Götz von Berlichingen le long de la route de Carentan à Périers. Le reste du régiment était positionné au sud de Sainteny.

Les 7 et 8 juillet les 5e et 7e compagnies, qui avaient formé une ligne défensive courrant de Les Landes à Le Monderie furent attaquées par la 83e division d'infanterie américaine. Le 9 juillet, le long d'une route près de Le Désert, une compagnie du 743e bataillon de chars américain à la poursuite de 2 Panzer IV tomba dans une embuscade de la 7e compagnie de panzer. En 15 minutes, 9 Shermans américains furent détruits et 3 autres endommagés et abandonnés. Le jour suivant, le régiment blindé de la division s'affronta à nouveau avec les blindés américains près de Sainteny et de Chateau du Bois Grimot. Depuis la zone de Périers, régiment attaqua vers Sainteny au Nord-Est, se heurtant à la 3e division d'infanterie américaine. Au soir de cette bataille, la 2e division SS avait détruit 98 chars alliés en huit jours.

Le 12 juillet 1944, à 600m à l'ouest de Chateau d'Auxais, les 3e et 4e compagnies de panzer combattaient des blindés et de l'infanterie américaine, pendant que la 5e compagnie fut engagée près de Bois Grimot. La division détruisit encore 30 blindés alliés ce jour-là.

Le 28 juillet l'Obersturmbannführer Tychsen fut tué dans son véhicule de commandement au nord-est de Cambry.

Le 7 août 1944 juste après minuit débuta la contre-attaque allemande vers Mortain visant à interdire la percée des blindés américains et de la 2e DB sous le commandement de la Troisième Armée américaine du Général Patton (Opération Cobra).

La 2e divison SS réussit à reprendre Mortain et à la dépasser vers l'ouest et le sud-ouest vers Saint Hilaire. Mais l'offensive allemande ne pût avancer davantage. Une semaine plus tard, elle était complètement écrasée et de nombreuses divisions allemandes étaient en voie d'encerclement dans la Poche de Falaise. Les 19 et 20 août des groupes de chars de la division menèrent divers combat d'arrière garde pour permettre à d'autres unités allemandes d'échapper à l'encerclement. En 7 semaines de combat en France, le regiment de chars de la division avait détruit plus de 200 blindés alliés, en perdant 105 soit même.[8]

Au cours de leur repli après la bataille de Normandie, des SS de la division "Das Reich" se sont également rendus coupables du massacre de 18 personnes à Tourouvre (Orne) et de l'incendie d'une partie de la ville, le 13 août 1944.

[modifier] Participation à la Bataille des Ardennes.

Retirée derrière la Seine puis la ligne Siefried en Allemagne, la 2e SS panzer division Das Reich participa à la Bataille des Ardennes dirigée vers Anvers le 16 décembre 1944. Arrivant à 40 km de la Meuse la division fut arrêtée le 25 décembre 1944 à Manhay puis lentement broyée par de féroces contre-attaques alliées. Le commandant de la division Ernst Barkmann devint célèbre pour la création du 'secteur Barkmann' où de nombreux chars américains furent détruits au cours de petites escarmouches.

[modifier] La fin

En 1945 la division Das Reich est retirée de l'offensive et après ré-équipement elle participe à la dernière offensive allemande de la guerre en Hongrie pour tenter de briser le siège de Budapest par l'armée rouge. Là aussi c'est un échec, la division Das Reich se replie successivement sur Dresde puis vers Prague, et enfin Vienne. Elle arrive à se rendre à l'ouest aux Américains en mai 1945.

[modifier] Une réputation irréparablement souillée

Bien qu'ayant été désignée par le régime nazi comme "l'elite de l'élite" pour ses nombreux hauts faits militaires, la réputation de la 2e panzer division SS Das Reich, fut irréparablement marquée par les massacres de très nombreux civils français qui émaillent son parcours sanglant.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Le crime de masse à Oradour-sur-Glane - Mémoire de géopolitique - chef de bataillon Rémy Cadapeaud - mars 2003 - Collège Interarmées de Défense - Mémoire Cote : 2003-37 - Document N° : 8189 - Ouvrage à consulter sur place : à Paris, à la bibliothèque de l'École Militaire (1, place Joffre).
  • Jean-Luc Leleu, La Waffen-SS. Soldats politiques en guerre, Paris, Perrin, 2007 (ISBN 9782262024888)
Ouvrage de référence
  • Guy Penaud, "La "Das Reich" 2e SS Panzer Division", Périgueux, La Lauze, 2005
    Livre d'histoire : cet ouvrage important et complet raconte tout le parcours de la division de mars à septembre 1944 en France
  • Michel Peyramaure, "La Division Maudite", Paris, Robert Laffont, 1995
    Roman-document : ce livre raconte la marche de la Das Reich de Montauban au front de Normandie par Tulle et Oradour
  • Jean Hartmann, "Une tranche de ma vie, ou une histoire parmi... 130 000", Colmar, Jérôme Do Bentzinger, 2004
Mémoires de guerre d'un alsacien incorporé de force dans la division Das Reich, de la Prusse orientale à Langon, de la région toulousaine à la Normandie

[modifier] Notes et références

  1. (en) Effectifs en 1944 sur le site www.oradour.info
  2. Guido Knopp, Les SS, un avertissement de l'histoire, Presses de la Cité, Paris, 2006, p. 296
  3. (en) Normandy and Falaise - April to August 1944
  4. Guy Penaud, La "Das Reich", La Lauze, 2005
  5. ab Jean-Luc Leleu, La Waffen-SS - Soldats politiques en guerre,Paris, Perrin, 2007, p. 794
  6. O. Weidinger, Division Das Reich 1943-45, Munin Verlag, Osnabrück, 1982
  7. J.L. Leleu, op. cit., p. 738
  8. http://www.dasreich.ca/normandy.html

Divisions de la Waffen-SS
Unités Allemandes: 1re Panzerdivision SS Leibstandarte Adolf Hitler • 2e Panzerdivision SS Das Reich • 3e Panzerdivision SS Totenkopf • 4e division SS Polizei • 6e division SS de montagne Nord • 7e division SS de volontaires de montagne Prinz Eugen • 8e division SS de cavalerie Florian Geyer • 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen • 10e Panzerdivision SS Frundsberg • 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend • 16e Panzergrenadierdivision SS Reichsführer-SS • 17e Panzergrenadier Division SS Götz Von Berlichingen • 18e Panzergrenadier division de volontaires SS Horst Wessel • 24e division SS de volontaires de montagne Karstjäger • 32e division SS de Grenadier volontaires 30 Janvier • 35e division SS de grenadiers de police • 36e division SS de grenadiers  • 37e division SS de volontaires de Cavalerie Lützow • 38e division SS de grenadiers Nibelungen
Unités scandinaves: 5e Panzerdivision SS Wiking • 11e SS Panzergrenadier division de volontaires Nordland
Unités belges: 27e division SS de grenadiers volontaires Langemarck • 28e division SS Wallonie
Unité française: 33e division SS de grenadiers volontaires Charlemagne
Unité italienne: 29e division SS de grenadiers
Unités slaves: 13e division SS de montagne Handschar • 14e division SS de grenadiers Galicie • 23e division SS de montagne Kama • 29e division SS de grenadiers • 30e division SS de grenadiers
Unités baltes: 15e division SS de grenadiers • 19e division SS de grenadiers • 20e division SS de grenadiers
Unités néerlandaises: 23e Panzerdivision de volontaires SS Nederland • 34e division SS de grenadiers volontaires Landstorm Nederland
Unité albanaise: 21e division SS de montagne Skanderbeg
Unités hongroises: 22e division SS de volontaires de cavalerie Maria Theresia • 25e division SS de grenadiers Hunyadi • 26e division SS de grenadiers Hungaria31e division SS de grenadiers volontaires Böhmen-Mähren ou batschka

Panzerdivisions de la Seconde Guerre mondiale
Wehrmacht par numéros 1ère • 2e • 3e • 4e • 5e • 6e • 7e • 8e • 9e • 10e • 11e • 12e • 13e • 14e • 15e • 16e • 17e • 18e • 19e • 20e • 21e • 22e • 23e • 24e • 25e • 26e • 27e • 116e
Wehrmacht par noms Clausewitz • Feldherrnhalle 1 • Feldherrnhalle 2 • Jüterbog • Kempf • Kurmark • Panzer Lehr Division • Müncheberg • Schlesien • Norwegen • Tatra
Wehrmacht de Réserve: 155e • 179e • 233e • 273e
Waffen-SS: Leibstandarte Adolf Hitler • Das Reich • Totenkopf • Wiking • Hohenstaufen • Frundsberg • Hitlerjugend
Luftwaffe: Fallschirm-Panzerdivision 1 Hermann Göring