Issendolus

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Issendolus
Carte de localisation de Issendolus
Pays France France
Région Midi-Pyrénées
Département Lot
Arrondissement Figeac
Canton Lacapelle-Marival
Code Insee 46132
Code postal 46500
Maire
Mandat en cours
Patrick Dellac
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Causse Ségala-Limargue
Latitude
Longitude
44° 44′ 36″ Nord
         1° 47′ 19″ Est
/ 44.743333, 1.788611
Altitude 300 m (mini) – 373 m (maxi)
Superficie 18,91 km²
Population sans
doubles comptes
454 hab.
(1999)
Densité 24 hab./km²

Issendolus est une commune française, située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Issendoliens, Issendoliennes.

Le village d'Issendolus sous le givre (cliquez pour plus de détails).
Le village d'Issendolus sous le givre (cliquez pour plus de détails).

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Issendolus se trouve sur l'axe Brive-la-Gaillarde - Rodez (D840) au nord-est du Causse de Gramat. Les communes limitrophes sont Gramat, Albiac, Thémines, Flaujac-Gare et Reilhac.

[modifier] Description

Issendolus s'étend pour neuf dixièmes de sa superficie dans un paysage karstique composé de calcaires du Jurassique. Sur une petite bande de terre au nord-est débute le Limargue d'aspect plus verdoyant où naissent deux petits ruisseaux pérennes qui entrent sous terre à la limite Causse - Limargue : celui de Lascombes se perd derrière le couvent et celui du Morou disparaît en période sèche sous le pont de la D840. Lors des crues, ce dernier inonde sa grande vallée sèche sur plus d'un kilomètre pour finir au Creux de la Bargade. Cette vallée sèche conflue avec celle de l'Alzou à Gramat.

[modifier] L'habitat et les activités

L'habitat est très dispersé, il est composé d'un bourg et de 25 hameaux bâtis chacun autour d'une petite place et souvent d'un four à pain. Chaque hameau est relié à ses voisins par des chemins bordés de murets bâtis en pierre sèche. Le nombre d'exploitations agricoles est actuellement d'une dizaine. L'activité locale se réduit à une dizaine d'artisans, le reste de la population est employé dans la région dans le secteur des services.

Issendolus possède un riche patrimoine : plus de cent sites, 50 km de sentiers dont 5 circuits. Le GR6 traverse le lieudit l'Hôpital-Beaulieu. L'accueil des randonneurs et vacanciers se développe sous la forme d'un camping, de plus de 20 gîtes et d'un centre équestre. Un terrain de football est ouvert aux sportifs.

[modifier] Histoire

Un grand hôpital fut construit à Issendolus au 13ème siècle par Gisbert 1er de Thémines et son épouse Aigline de Castelnau pour accueillir et soigner les pélerins. Il fut donné en 1259 à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[1]. Le couvent est détruit en 1793.

Avant 1793, le village d'Issendolus s'appelait Saint-Dolus, mais le Comité de salut public décida de supprimer les références religieuses dans les noms de communes. Après le 5 septembre 1795, toutes les communes du Lot reprirent leurs anciens noms, sauf Issendolus.

A partir de 1836, c'est la fin de l'essor agricole et le début du déclin démographique, accentué par la guerre de 1914 et celle de 1939 où la division Das Reich détruit le hameau de Gabaudet et massacre les résistants.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs[2]
Période Identité Parti Qualité
1989 2014 Patrick Dellac
1977 1989 Jean-Claude Dellac


(Tableau version 11/11/2006)

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[3])
1828 1836 1851 1866 1876 1896 1901 1906 1910 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
1004 1052 967 920 844 708 665 632 608 529 505 506 443 395 338 342 334 397 365 454
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Evolution de la population d'Issendolus depuis 1828

Sources[4],[5].

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Couvent de l'Hôpital-Beaulieu

Selon Delpon, un hospice aurait été fondé en 1220 par un seigneur de Thémines nommé Barrascou pour recevoir les pèlerins qui se rendaient en Terre Sainte.[6]

Gisbert et Aigline de Thémines fondèrent l'hôpital de 1235 à 1253 au lieu-dit Pech-Vilaugès, sur une voie empruntée par les pèlerins. En 1259, il dépendait du grand prieuré de Saint-Gilles en Provence rattaché à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Les bâtiments subirent des dommages importants pendant la période troublée de la guerre de Cent ans jusqu'en 1453. À partir de 1463, débuta une grande restauration du couvent et la construction du cloître, mais entre 1540 et 1588, les protestants, qui tenaient les places fortes d'Assier et de Cardaillac, le pillèrent et l'appauvrirent. Le pape Pie IV permit de rétablir les bâtiments et le culte que les religieuses avaient abandonnés. En 1608, Galiote de Saint-Anne fit construire l'église Saint Jean-Baptiste achevée en 1617 et le grand mur d'enceinte : 7 mètres de haut et 715 de longueur. Le prieuré des Fieux, situé sur l'ancienne route de Martel à Miers lui fut rattaché par une bulle du pape Pie V de 1608 et une lettre de patente de Louis XIII de 1624[7]. En 1677, il relevait de la juridiction de l'évêque de Cahors.

Le couvent était dirigé par une grande Prieure élue par les sœurs réparties en trois catégories[8] :

  • Les sœurs dites de chœur, de justice ou chevalières. Elles étaient issues de la noblesse;
  • Les sœurs dites d'office issues de la bourgeoisie;
  • Les sœurs dites converses qui effectuaient les travaux manuels aidées par des servantes.

A son apogée, L'Hôpital couvrait un immense domaine dont les possessions s'étendaient jusqu'à Fontanes-du-Causse et comptait 80 religieuses. Les bâtiments étaient fortifiés et comprenaient une muraille de 7 mètres de haut, deux tours à l'entrée et une salle de corps de garde, une autre tour de 17 mètres, une église, un cloître, un cimetière, des salles pour l'accueil des pèlerins.... La grande prieure Galiote II, élue en 1634, avait même fait poser 3 kilomètres de canalisations de terre cuite pour l'alimentation en eau.

Il fut détruit à la Révolution en février 1793.

Actuellement, il ne subsiste que quelques portions du mur d'enceinte, de belles clés de voûte en médaillon (main de Dieu, croix de Malte) dans la salle capitulaire, classée "Monument historique" par arrêté du 4 janvier 1921[9]. On peut y voir des roses et des bâtons écotés sculptés sur les nervures des voûtes [10],[11]. Les pierres taillées ont été dispersées dans le village et dans la région.

[modifier] Monument de Gabaudet

Ce monument nous rappelle le drame du 8 juin 1944.

Les soldats de la division SS Das Reich, à la recherche de résistants, encerclèrent les granges de Gabaudet, y mirent le feu et tirèrent sur ceux qui tentaient de sortir du brasier : 44 victimes, 70 déportés.

[modifier] Église Saint Julien

A l'intérieur, le gisant de Sainte Fleur qui vécut au couvent de l'Hôpital.

Deux dates de chaque côté de la travée centrale : 1736 et 1741. A l'extérieur, sur le linteau de la porte latérale : MDCCCXIII (1813).

[modifier] Autres curiosités

Plus de 110 sites et curiosités[12]: Dolmens, cazelles, igues, pertes, croix, site préhistorique des Escabasses dont :

  • Dolmen dit Pierre Levée : monument inscrit par arrêté du 6 décembre 1988.
  • Deux dolmens près de Gabaudet : monuments classés par arrêté du 28 août 1934.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Références

  1. Monographie autour de Thémines, Chanoine Edmond Albe, transcription de Gérard Peyrot et Paulette Aupoix, Editions du Ver Luisant, p295
  2. Bulletin n°1 de la commune d'Issendolus, article du maire : Jean-Claude Dellac
  3. Issendolus sur le site de l'Insee
  4. Journal L'ami des familles de Thémines et d'Issendolus juin-juillet 1946 reproduit dans le bulletin n°9 d'Issendolus de 1994
  5. Bulletin n°2 d'Issendolus de 1987 - article du maire Jean-Claude Dellac
  6. Delpon, Statistique du Département du Lot, 1821, tome 1, p. 540-542
  7. Bulletin d'Issendolus n°20 de 2006 p22
  8. Bulletin d'Issendolus n° 14, 1999 p36, article de Christiane Cayrol
  9. Classement monument historique du cloître de l'Hôpital sur le site patrimoine de France
  10. Bulletin d'Issendolus n° 14 bis, 2000, article de Christiane Cayrol
  11. les plans du site du couvent de l'Hôpital avant et après sa destruction
  12. la liste de plus de 110 sites et curiosités

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes