Figeac

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Figeac
Carte de localisation de Figeac
Pays France France
Région Midi-Pyrénées Midi-Pyrénées
Département Lot Lot
Arrondissement Figeac
(sous-préfecture)
Canton Figeac-Est et Figeac-Ouest
(chef-lieu)
Code Insee 46102
Code postal 46100
Maire
Mandat en cours
Nicole Paulo
2008-2014
Intercommunalité Figeac-Communauté
Latitude
Longitude
44° 36′ 31″ Nord
         2° 01′ 54″ Est
/ 44.6086111111, 2.03166666667
Altitude 170 m (mini) – 451 m (maxi)
Superficie 35,16 km²
Population sans
doubles comptes
9 963 hab.
(2006)
Densité 273 hab./km²

Figeac est une commune française, située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées. En occitan, la ville se nomme Fitsat, écrit Fijac.

Les habitants sont les Figeacois et les Figeacoises.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située sur la rive droite du Célé, au débouché de l'Auvergne et du Haut Quercy, bâtie en amphithéâtre sur les pentes du puy Sainte-Marie. Figeac vue du monument du Cingle

[modifier] Héraldique

Blason de Figeac
Blason de Figeac

Le blasonnement en est : « D’azur à la croix d'argent. »

[modifier] Le pèlerinage de Compostelle

Figeac est sur la Via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle en provenance de Saint Félix ou de Saint-Jean-Mirabel, et avant Béduer, et son château de Barasc.

Figeac avait un hôpital Saint-Jacques.

[modifier] Histoire

[modifier] Les temps anciens

Une voie romaine franchissait le Célé à gué et l'on a trouvé des restes de murailles et des sarcophages gallo-romains.

Selon la légende[1], un vol de colombes, dessinant une croix dans le ciel, sous les yeux de Pépin le Bref, décida de la fondation, en ces lieux, d'un monastère, en 753. Le roi aurait dit Fiat là ! (qu'il [le monastère] soit fait là ! ), cette expression aurait donné le nom Figeac. Un miracle en appelant un autre, en 755, le pape Étienne II, venu bénir l'église, vit Jésus lui-même escorté par des anges, venir consacrer le monastère. Quoi qu'il en soit, le lieu était déjà habité dans l'Antiquité.

[modifier] Au Moyen Âge, la féodalité

Quant à l'abbaye, fondée en 838, après le pillage du monastère par les Vikings, bien située sur les chemins de Compostelle et de Rocamadour, elle prospéra et entraîna rapidement le développement d'une agglomération. Des problèmes d'autorité s'étant élevés entre les consuls et l'abbé, Figeac passa sous la dépendance de Philippe le Bel en 1302. Le roi lui accorda le rare privilège de battre la monnaie. Grâce à un artisanat prospère, la ville s'enrichit.

[modifier] Les guerres de religion

Au service des Anglais, Bernardon de la Salle s'en empara en 1372 mais l'abandonna l'année suivante. Figeac reçut la visite du roi Louis XI en 1463. En 1536, l'abbaye fut sécularisée. Les guerres de Religion trouvèrent la ville divisée. Jeanne de Genouillac, fille de Galiot, seigneur d'Assier, travailla à gagner la population à la foi nouvelle. En 1576 les armées protestantes s'emparèrent de Figeac. La colline du Puy fut transformée en place forte. L'édit de Nantes laissa la ville aux protestants et ce n'est qu'après la chute de Montauban, en 1622, que Louis XIII fit démanteler la citadelle.

[modifier] De la révolution à nos jours

Figeac : vue générale
Figeac : vue générale

Le XVIIIe siècle fut une période de prospérité au cours de laquelle les murailles défensives ainsi que les fossés disparurent. La Révolution vit la guillotine faire tomber cinq têtes, place de la Raison. Le maréchal Ney se cacha à Figeac, peu avant son arrestation.

Le 12 mai 1944, en répression aux harcèlements des résistants quercynois, les Allemands de la 2e division SS Das Reich déportèrent 800 Figeacois.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs[2]
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2014 Nicole Paulo PS Conseiller général
mars 1977 2001 Martin Malvy PS Président du Conseil régional Midi-Pyrénées


(Tableau version 11/11/2006)

[modifier] Démographie

Au début du XXe siècle, Figeac comptait 5870 habitants[11].

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
8 338 9 593 10 077 9 667 9 549 9 606 9 963
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

Figeac, ville d'histoire, est tournée vers l'avenir, grâce à deux sous-traitants aéronautiques de rang international : Ratier-Figeac et Figeac Aero.

Ratier-Figeac (Ratier), fondée en 1904, fabrique des hélices depuis 1908 et est devenue le premier hélicier mondial, grâce notamment au transfert de fabrications réalisées aux États-Unis par Hamilton Sundstrand (actionnaire à 100%) et destinées à l'US Navy, et à sa sélection pour la conception et la fabrication de l'hélice de l'Airbus A400M. L'activité hélices connaît une forte croissance depuis quelques années suite à l'augmentation du prix du kérosène, ce type de moteurs, bien que plus bruyant, étant plus économe en énergie. Ratier-Figeac fabrique aussi des actionneurs de plan horizontal arrière, des vérins de portes et des équipements de cokpit (mini-manches pilote et co-pilote) pour divers avions de la gamme Airbus (A300/A310, A320, A330/A340, A380) et Bombardier (CRJ-200, CRJ-700, ...), ainsi que des pièces d'hélicoptères.

Figeac Aero réalise des prestations d'usinage de pièces de structure et de moteurs, et de fabrication de sous-ensembles pour les donneurs d'ordre aéronautiques. L'entreprise a connu une forte croissance ces dernières années en obtenant notamment des contrats outre atlantique.

[modifier] Enseignement

[modifier] Lycée Champollion

L'entrée du lycée Champollion

Le Lycée Champollion de Figeac est un établissement public qui propose plusieurs enseignements : général, technologique, professionnel et en alternance. Environ 900 élèves sont scolarisés dans ce lycée et 150 professeurs y enseignent.

[modifier] IUT

Institut universitaire de technologie de Figeac depuis 1995, grâce au soutien du président du conseil régional, Martin Malvy, la ville de Figeac dispose d'un établissement d'enseignement supérieur universitaire. Ce qui fait de Figeac la plus petite ville universitaire de France. L'Institut universitaire de technologie est rattaché à l'université de Toulouse II le Mirail. À la rentrée de septembre 2004, 315 étudiants étaient inscrits dans l'établissement. Le département génie mécanique et productique (GMP) a été le premier à ouvrir en 1995. Il forme des étudiants appelés tout naturellement à s'intégrer dans le tissu industriel de la Mecanic vallée qui va de Rodez à Brive et dont Figeac est l'un des pivots. Beaucoup poursuivent leurs études, pour les meilleurs, en école d'ingénieur. Le département technique de commercialisation (TC) a complété l'offre de formation en 1997. Ils sont de plus en plus nombreux à poursuivre leurs études en licence professionnelle; IUT ou école d'ingénieur. Enfin, depuis la rentrée 2001, un troisième département est venu se rajouter. Il s'agit d'un département carrières sociales (CS), option animation sociale et socioculturelle. Cette formation dispensée par quelques rares IUT (13 au total), attire un grand nombre d'étudiants de tous les coins de la France. Suite à son succès grandissant, l'IUT de Figeac s'est agrandi en 2006, afin d'accueillir un plus grand nombre d'étudiants.

[modifier] Lycée agricole "la vinadie"

Lycée agricole public se situant sur la route de Villefranche de Rouergue crée en 1979, elle offre une formation agricole, services et éducateur canin.

[modifier] Monuments et lieux touristiques

Figeac est classée ville d'art et d'histoire. La vieille ville a gardé son plan et ses ruelles tortueuses du Moyen Âge et l'on peut y voir de nombreuses maisons anciennes en grès, comme l'hôtel de la Monnaie du XIIIe siècle, converti en musée, le château de Balène, forteresse médiévale, et aujourd'hui centre d'art contemporain, ou l'hôtel d'Auglanat du XVe siècle.

La ville a été récompensée par deux fleursImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg au concours des villes et villages fleuris[12].

[modifier] Religieux

[modifier] L’église Saint-Sauveur

Cette église, reste de l'abbaye qui se rattacha à Cluny à la fin du XIe siècle, fut consacrée en 1092. Saint Hugues en fut l'abbé. Bien que très modifiée au cours des siècles, soit du fait d'embellissements, soit à cause des dégâts causés par les guerres de Cent Ans ou de Religion, elle conserve néanmoins fière allure.

C'est une église de pèlerinage, semblable par ses dimensions à Saint-Cernin de Toulouse ou Sainte-Foy de Conques, dotée d'une triple nef, d'un vaste transept, d'un déambulatoire et d'une abside à chapelles rayonnantes. L'ancienne salle capitulaire est décorée de bois polychrome du XVIIe siècle.

[modifier] L’église Notre-Dame du Puy

La bien nommée, puisqu'elle domine tout Figeac, sur la place du Foirail. Cette église d'origine romane fut plusieurs fois remaniée, notamment aux XIVe siècle et XVIIe siècles, lorsque les trois travées centrales furent réunies en une seule ; le chœur renferme de beaux chapiteaux romans sculptés et un grand retable en noyer, daté de 1696. C'est pourtant la plus ancienne paroisse de Figeac, née, selon la tradition, d'un miracle: Vierge y aurait fait fleurir un rosier en hiver.

C’était le siège d’une confrérie Saint-Jacques.

[modifier] Autres lieux

[modifier] Musée Champollion

Façade du musée Champollion
Portrait de Jean-François Champollion réalisé par Léon Cogniet (1794-1880) en 1831

La ville abrite le musée Champollion "les écritures du monde"[13]. Plus de 6000 visiteurs par an peuvent découvrir à travers les collections comment l'écriture est apparue dans le monde depuis 5000 ans.

En 1986, le musée fut inauguré grâce aux efforts de la ville de Figeac en l'honneur de Jean-François Champollion qui avait réussi à traduire les hiéroglyphes. Le musée fut installé dans la maison natale de l'égyptologue qui fut ainsi sauvée de la destruction et restaurée. L'entrée se faisait par la place des écritures (voir chapitre suivant).

En août 1999, la ville engage un programme de rénovation et d'extension du musée. Les traveaux débutent le 3 octobre 2005. Elle achète les maisons voisines. Plus de quatre millions d'Euros ont été financés par l'Europe (29,84%), l'État (22,34%), la région (25%), le département (2,43%) et la ville de Figeac (20,39%). L'architecte Alain Moatti a été chargé de la conception du projet.

Le nouveau musée a ouvert ses portes le 28 juillet 2007. Sa "façade aux 1000 lettres", composée de pierre, de verre et de métal, permet l'accès au musée par la place Champollion. Le graphiste Pierre di Sciullo y présente des hiéroglyphes et autres signes à travers de grandes feuilles de cuivre ajourées.

A l'intérieur, une boutique permet l'achat de reproductions d'objets anciens : papyrus, pierre de Rosette...

[modifier] La place des Écritures

La place des écritures
La place des écritures

Enchâssée dans un ensemble architectural médiéval, son sol est couvert d'une immense reproduction de la pierre de Rosette (14 x 7 m), sculptée dans du granite noir du Zimbabwe par l'artiste conceptuel américain Joseph Kosuth. Inaugurée en avril 1991, cette importante œuvre contemporaine demande également à être contemplée depuis le jardin suspendu qui domine la place. Dans une courette attenante, la traduction en français des inscriptions est gravée sur une plaque de verre.

[modifier] La place Carnot

Ancienne place de la Halle, elle est entourée de maisons imposantes, certaines en torchis, aux balcons de fer forgé, sous les toits s'ouvrent des galeries couvertes, les soleilhos.

Pierre Cisteron (1589-1684?) armurier de Louis XIV a habité une maison à tourelle du XVe siècle qui occupe l'angle de la place[14].

[modifier] Les aiguilles

L'aiguille de Lissac ou de Nayrac
L'aiguille de Lissac ou de Nayrac
L'aiguille du Cingle
L'aiguille du Cingle

Les deux aiguilles de la colline du Cingle et de la côte de Lissac sont de grands piliers de pierre hauts de 7 à 8 mètres reposant chacun sur un piédestal. Ils sont faits de pierres de taille cimentés.

On pense qu'il y en avait jadis quatre : une aiguille à chacun des quatre points cardinaux, mais on ne connait toujours pas leur utilité exacte

[modifier] Activités et références culturelles

Le film de Louis Malle intitulé Lacombe Lucien, a été tourné à Figeac. Il traite de la résistance et de la collaboration en 1944. Le film "Né en 68" a également été tourné à Figeac et dans ses environs.

Des festivals ont lieu chaque année, le Chaînon manquant festival « pluridisciplinaire d’artistes en découverte » qui a lieu au printemps, puis le Festival théâtral de Figeac dirigé par Marcel Maréchal en juillet, et les Rencontres musicales de Figeac au mois d’août.

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Étape


Étape précédente
Saint-Félix-de-Mirabel
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Via Podiensis
Étape suivante
Béduer

[modifier] Jumelages

[modifier] Références

  1. La naissance d'une cité lotoise : Figeac, conte sur le site Quercy.net [1]
  2. MairesGenWeb - Recensement des Maires de France à travers l'Histoire, consulté le 26/3/2008, [2]
  3. Bibliographie de Georges Juskiewenski sur le site de l'Assemblée Nationale [3]
  4. Anciens sénateurs IIIe République sur le site du Sénat
  5. abcd Les Débuts de la IIIe République à Figeac, Bulletin de la société des Études du Lot - 4e fascicule 1998 - Octobre-décembre - Tome CXIX sur le site Quercy.net
  6. Jean Baptiste Maurice Eugène Guary Légion d'honneur
  7. Journal politique et littéraire de Toulouse et de la Haute-Garonne du 4/12/1839, article Élections au conseil-général - Lot : Figeac (est) - M. Sirieys, maire de Figeac et notaire, réélu".
  8. (en)Site Manoir d'Autoire
  9. Nobiliaire universel ou recueil général des généalogies historiques et véridiques des maisons nobles de l'Europe de Louis de Magny, Jules Martinon et Armand Fortuné Balthazard de Jarente Mis de Sénas - Institut héraldique - 1854
  10. Niel : Les chemins du savoir en Quercy et en Rouergue à l’époque moderne - Guy Astoul - Toulouse, Presses Universitaires du Mirail - 1999 - Annexes 10 : "Discours du maire de Figeac demandant l’augmentation des impositions en faveur du collège, le 25 janvier 1773" et 11 : "Discours de M. Niel, maire de Figeac, le 6 mai 1779" Annexes sur le site cloguy.club.fr :
  11. Le Lot chapitre Centres d'excursion p.249 - Armand Viré - Réédition de l'ouvrage de 1907 - ISBN 274550049X
  12. Source : Villes et Villages Fleuris
  13. Journal "La Semaine du Lot" - Article : Figeac, musée Champollion, "Et c'est parti... Le 3 octobre 2005" - n° 478 - du 6 au 12 octobre 2005 - p.11
  14. Dire Lot n° 157 - Août 2007 - p. 20 et 21

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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