Église catholique romaine en France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sommaire

[modifier] Aperçu général

Le catholicisme est en France la principale religion. Le christianisme est attesté en Gaule au IIe siècle après Jésus-Christ. Le premier souverain chrétien y fut le roi franc Clovis. Plus tard, le catholicisme fut décrété religion d'État. La France a le titre de « fille aînée de l'Église » et les rois de France étaient appelés « Rois Très chrétiens ». La ville française d'Avignon fut même un temps le siège de la papauté, autorité suprême de l'Église catholique. Selon les époques, les autres religions, comme le protestantisme, ont été tolérées, persécutrices ou persécutées.

Lors de la Révolution, de nombreuses persécutions ont eu lieu contre les catholiques. Après cette période, les choses sont redevenues paisibles avec un retour à la liberté de religion et de pensée. En 1801 Napoléon établit le Concordat, par lequel l'État subventionnait non seulement le catholicisme (reconnu comme la religion de la majorité des Français), mais aussi le judaïsme et les branches luthérienne et calviniste du protestantisme. Face à l'opposition croissante de groupes anticléricaux mécontents de l'influence de l'Église catholique dans l'éducation et la politique, la Troisième République prit une série de réformes qui réduisit cette influence, malgré la protestation de groupes cléricaux qui voulaient la maintenir (voir Ultramontanisme). En 1905, la loi sur la séparation des Églises et de l'État enleva leur statut spécial aux quatre religions d'État (sauf en Alsace-Lorraine, alors allemande) mais leur laissa l'utilisation gratuite des bâtiments cultuels dont elles avaient été dépossédées à la Révolution tout en en conservant l'usage. Aujourd'hui, l'immense majorité des fidèles de l'Église catholique en France vit sans problème majeur la laïcité de l'État français et la séparation des domaines religieux et profane.

Il n'y a pas d'autorité catholique unique en France ; les questions spécifiques au catholicisme en France sont traitées par la conférence des évêques de France (CEF)[1]. En souvenir de l'implantation paléochrétienne à Lyon, l'archevêque de Lyon a cependant une dignité spéciale et est encore appelé le Primat des Gaules.

La quasi-totalité des fidèles de l'Église catholique en France sont attachés à l'Église catholique romaine. Il existe quelques Églises indépendantes qui se réclament du catholicisme, telles que l'Église gallicane ou des implantations de la Fraternité Saint-Pie-X.

[modifier] Histoire

[modifier] Première évangélisation, ou l'époque des missionnaires

Une légende prétend que Ponce Pilate est mort à Vienne au Ier siècle.

La légende faisant débarquer sainte Marthe, Marie Madeleine et d'autres (les saintes Maries de la mer, thème cher à Frédéric Mistral) en Provence semble être une invention datant du Moyen-Âge.

La ville de Lyon fut évangélisée par Irénée de Lyon (140-202). Les chrétiens y furent persécutés en 177 : c'est le groupe des Martyrs de Lyon. La présence chrétienne en Gaule est d'ailleurs attestée à cette époque par les vestiges épigraphiques. C'est également au IIe siècle que l'on note les premières traces d'une présence juive en Gaule[2].

Saint Martin de Tours (né en 315 ou 336 à Sabria en Dacie, actuellement en Hongrie, mort à Tours en 397) évangélise les campagnes de la Gaule.

[modifier] le Moyen-Âge et l'implantation des ordres religieux

[modifier] La Renaissance et les guerres de religion

[modifier] La Contre-Réforme

[modifier] Fin du XVIIIe siècle et le XIXe siècle

[modifier] Le début du XXe siècle

  • la séparation des Églises et de l'État en 1905,
  • l'encyclique Vehementer Nos et les lois Briant en 1924.

[modifier] Le déclin du catholicisme au XXe siècle en France

Le catholicisme subit le phénomène de la « sécularisation » avec par exemple la création en 1964 de la CFDT, syndicat de salariés laïque né d'une scission d'avec la CFTC (confédération française des travailleurs chrétiens), qui reste un syndicat confessionnel.

Les Français se déclarant catholiques sont passés de 71% de la population en 1981 (soit 38,3 millions de Français) à 53% en 1999 (soit 31 millions de Français). Dans le même temps le nombre de baptisés est estimé à 45 millions. Dans la même période, les catholiques pratiquants sont passés de 18% à 12% de la population, soit de 9,7 à 7 millions. Le déclin est surtout sensible chez les jeunes dont 2% pratiqueraient régulièrement[3]. Le nombre de prêtres est passé de 41 000 en 1965 à 20 000 en 2001, avec un vieillissement sensible de cette population.

Bon indicateur de la pratique catholique, les sacrements sont aussi en diminution. Ainsi, en 1975, il y avait 578.212 baptêmes pour 724.000 naissances (80%) alors qu'en 2004, il n'y a plus que 357.262 baptêmes pour 767.816 naissances (46%). De même, les mariages religieux sont passés de 281.786 sur 387.400 mariages en 1975 (72%) à 96.863 sur 271.600 en 2003 (36%).[1]

Malgré ce déclin, le catholicisme reste présent dans la société française grâce aux associations familiales et diverses commissions, comités ou parlementaires catholiques, et garde un rôle dans le domaine politique, social et éthique. Les médias français accordent une large part à l'actualité catholique, notamment lors des déplacements du pape, des fêtes religieuses ou des débats sur la laïcité et les questions religieuses, qui restent des sujets sensibles malgré la séparation de l'Église et de l'État.

On peut néanmoins constater une stabilisation de cette baisse. Ainsi le nombre d'ordination de prêtres diocésains en france s'est non seulement stabilisé mais commence en plus à remonter (101 ordinations en 2007 pour 96 en 2006 et 94 en 2005). On a pu également constater l'engouement qu'a suscité la venue du pape Jean-Paul II en France pour les JMJ de Paris puisque deux millions et demi de fidèles assistèrent à la messe de cloture.

[modifier] Pastorale

En août 1980, une querelle divise la conférence des Évêques réunis à Lourdes, au sujet d'un nouveau livre d'accompagnement du catéchisme, Pierres Vivantes (ISBN 2-903619077). Le cardinal Ratzinger intervient et demande à voir l'ouvrage. Il y a plusieurs aller-retours. Finalement l'ouvrage est présenté au pape Jean-Paul II par Mgr Vilnet, le président de la conférence, et celui-ci donne son accord et y appose sa signature après quelques modifications.

En mai 1991, le nouveau Catéchisme national pour adultes (456 pages) est publié par l'épiscopat français. Il a été un des ouvrages de base à la rédaction du Catéchisme de l'Église catholique publié en 1992 par le Vatican.

La déclaration de Mgr Claude Dagens devient la charte de l'Église catholique en France (à suivre)

[modifier] Organisation actuelle

L'Église catholique est présente en France depuis des siècles mais il n'existe pas d'Église catholique française ni d'autorité religieuse unique dans ce pays : pour traiter les questions qui concernent purement les catholiques en France, les évêques de ce pays se sont regroupés au sein de la Conférence des évêques de France (la CEF). Par ailleurs, la diversité dans l'expression de la foi a amené la création de nombreux mouvements, organismes et institutions dédiés à des pastorales particulières. De même, de nombreux médias se déclarent ouvertement catholiques.

Voir aussi : diocèse, prêtre.

[modifier] Mouvements de Jeunesse

[modifier] Organismes caritatifs

[modifier] Mouvements interconfessionnels

[modifier] Syndicalisme

[modifier] Éducation

  • Enseignement privé catholique

[modifier] Mouvements charismatisques, communautés nouvelles

[modifier] Organisations traditionnelles

[modifier] Ordres religieux

[modifier] Médias

[modifier] Bibliographie

Géopolitique du Catholicisme, de Patrick Levaye (Editions Ellipses, 2007) ISBN 2729835237

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. La France n'est plus qu'à moitié catholique - Dépêche AFP du 08/01/2006
Autres langues