Concordat

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En matière politico-religieuse, un concordat (du latin médiéval concordatum, « accord, traité ») est un traité signé entre un État et le Saint-Siège (ou entre le roi et le pape pour l'europe moderne) dans le but d'organiser les activités de l'Église catholique romaine dans le pays signataire (ou concordataire). Selon la situation politique du pays, et selon l'état de ses relations avec le Vatican, le concordat peut comporter des clauses libérales et d'autres plus restrictives. Après le Concile Vatican II, et surtout sa déclaration sur la liberté religieuse Dignitatis humanae (7 décembre 1965), les concordats doivent s'en inspirer.

En matière économique, on parle également de concordat pour une entreprise. Quand celle-ci se trouve en difficulté, on peut sous certaines conditions lui accorder une période pour se redresser.

En droit suisse, un concordat est un accord conclu entre plusieurs cantons pour légiférer sur un plan régional dans un domaine donné. Exemple : le concordat du 18 octobre 1996 sur les entreprises de sécurité.

[modifier] Liste des concordats

Un concordat est prévu avec la cité libre hanséatique de Hambourg.

À ces accords portant le nom officiel de concordats s'ajoutent des accords sur des points précis. Ainsi, l'Italie a signé le 23 mai 1932 une convention sur la vénération du tombeau d'Antoine de Padoue ; le Portugal a signé le 18 juillet 1950 un accord sur les sièges épiscopaux en ancien territoire colonial.

[modifier] Bibliographie

  • Francesco Margiotta Broglio, q.v., Dictionnaire historique de la papauté, s. dir. Philippe Levillain, Fayard, Paris, 2003 (ISBN 2-213-618577) ;
  • Joël Benoît d'Onorio « Les concordats et conventions postconciliaires », Le Saint Siège dans les relations internationales, actes du colloque organisé les 29 et 30 janvier 1988 par le département des sciences juridiques et morales de l'Institut Portalis , Cujas & Cerf, Paris, 1989 (ISBN 2-204-03106-2).