Gueugnon

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Gueugnon

Carte de localisation de Gueugnon
Pays France France
Région Bourgogne
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Arrondissement de Charolles
Canton Canton de Gueugnon
(chef-lieu)
Code Insee 71230
Code postal 71130
Maire
Mandat en cours
Alain Bailly
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Gueugnon
Latitude
Longitude
46° 36′ 07″ Nord
         4° 03′ 42″ Est
/ 46.6019444444, 4.06166666667
Altitude 233 m (mini) – 352 m (maxi)
Superficie 28,51 km²
Population sans
doubles comptes
8 563 hab.
(1999)
Densité 300 hab./km²

Gueugnon est une commune française, chef lieu de canton regroupant 9 communes, située dans le département de Saône-et-Loire et la région Bourgogne.

Ses habitants sont appelés les Gueugnonnais

Sommaire

[modifier] Héraldique

Blasonnement : écartelé, aux 1 et 4 d'or à un arbre de sinople, aux 2 et 3 de sinople à une devise d'argent ; sur le tout d'azur au lion rampant d'or. Timbre : une couronne de marquis. Support : deux lions" (Précisions qu'en héraldique, sinople signifie vert, or désigne le jaune et argent le blanc)
Gueugnon n'a jamais eu d'armoiries reconnues, c'est-à-dire déclarées et enregistrées à la Chancellerie. Les recherches héraldiques qui ont été faites à ce sujet laissent penser que ces armoiries sont celles du marquis de Barthelas, qui posséda des terres à Gueugnon et sa région durant le XVIIIe siècle.

[modifier] Géographie

Gueugnon se situe en Saône-et-Loire (71). Charmante ville traversée par l'Arroux, Gueugnon se trouve au centre d'un triangle Lyon, Dijon et Clermont-Ferrand et au carrefour de trois régions géographiques : Morvan, Charolais et Bourbonnais.

Gueugnon s'est niché dans la plaine constituée par la vallée du cours moyen de l'Arroux (que beaucoup voit comme « la colonne vertébrale » de Gueugnon). La rivière morvandelle, qui descend des étangs d'Arnay-le-Duc, traverse la ville du nord au sud. La ville de Gueugnon a pût se développer sur les deux plaines s'étirant des rives de l'Arroux : la plaine des Gachères sur le rive droite jusqu’au pied des collines des Contettes et des Essanleys, la plaine du Fresne (ou Vieux-Fresne) sur la rive gauche jusqu'au pied des collines du Bois du Comte et de la Couche au Chevallier.

Dans cette partie de son parcours gueugnonnais, la rivière reçoit peu d'affluents si ce n'est, sur la rive droite, les ruisseaux descendus des pentes encaissées de la Chapelle-au-Mans : ruisseau du Burot (ou du Beurot ou de la Valette), du Plessy, de l'Embouche et du Reuil et ceux venus des communes de Curdin et Rigny-sur-Arroux : ruisseau du Pont et du Ropenot. La rive gauche compte beaucoup moins d'affluents avec les trois seuls ruisseaux du Gorat, Baulon ou Robolin et de Clessy.

Les hauteurs voisines des Contettes (304 mètres), du Bois du Comte (281 mètres) bordent la rivière et s'inclinent progressivement jusqu'à ses berges.

Les mosaïques de Bois du Breuil et des Essanleys s'incrustent dans celles des près et des cultures qui s'avancent presque jusqu'au rives de l'Arroux.

[modifier] Climatologie

Gueugnon est soumis à un climat qui se caractérise par une fore dominante des vents d'ouest générateurs de pluies du type océanique. C'est cette pluie qui, lorsqu'elle tombe régulièrement à certaines époques de l'année (à l'automne et au début du printemps) assure la pousse luxuriante de l'herbe destinée au bétail. En hiver, par temps froid et sec, la bise venue du Morvan au nord souffle et s'engouffre dans les couloirs naturels dont le val de l'Arroux fait partie, ainsi il n'est pas rare d'avoir de fortes gelées. Quand au vent de sud, il s'engouffre dans ce même couloir naturel dans le sens inverse depuis Digoin remontant jusqu'au Morvan. Le vent d'est ne souffle que très rarement dans l'année.

Il existe cependant un microclimat dans la plaine du val de l'Arroux abritée par les collines et les plateaux bordiers et aussi peut-être réchauffée par le rayonnement ambiant de la ville de Gueugnon.

[modifier] Géologie

La vallée de l'Arroux sur le territoire de Gueugnon est constituée de sables et cailloutis peu altérés constitués par le limon ou plus généralement par du sable fin.

Le parcours de l'Arroux est entouré d'une ceinture de grès rouge (saxonien) et d'argiles de couleurs rougeâtres ou verdâtres associés à des conglomérats contenant des galets de granit et de schistes anciens (notamment sur les hauteurs bordant la rive droite). Ces affleurements schisteux sont discontinus, masqués sur d'assez larges surfaces par les alluvions de pliocène et du quaternaire.

Sur la partie est du territoire de Gueugnon, nous découvrons une zone de marnes et de calcaires à bélemnites de 50 à 60 mètres de profondeur qui s'étend ensuite largement sur les communes d'Oudry, Clessy et Marly-sur-Arroux. La couche supérieure est composée de calcaires compacts de peu d'épaisseur formant un escarpement sur le flancs des collines liasiques avec de grands fossiles. Au milieu, apparaît une épaisseur en pourtours de marnes jaunes micacées peu fossilifères. La couche inférieure est composée de calcaires fossilisés pétris de bélemnites renfermant de nombreux nodules de phosphate de chaux. Ces derniers ont d'ailleurs été exploités dans les fours à chaux de Clessy.

On découvre également de petites zones d'éboulis à proximité du Breuil, sur la partie sud-ouest de la commune. Ces dépôts proviennent des altérations sur place des failles jurassiques qui recouvrent les plateaux et tapissent les pentes. Le calcaire disparu, les silex sont restés. Les uns sont demeurés sur les plateaux, les autres ont glissé le long des pentes.

À l'extrême sud de la commune, sur les collines de la rive gauche qui appartiennent au complexe mio-plicène des « sables et argiles des plateaux », on trouve de ces formations qu'on rattache au pliocène supérieur, à Elephas méridionales. On y trouve un mélange de failles jurassiques et de silex crétacés qui témoignent de l'importance des ablations survenues dans la région.

La nature des éléments qui constituent les sables et les cailloutis est variable. Elle dépend essentiellement de la géologie des terrains qui forment la bordure : ainsi les argiles réfractaires ne se trouvent qu'au voisinage des grès rouges ou des terrains anciens. Au sud-est de la commune peu près la limite avec la commune de Clessy, existe une zone de calcaire jaunâtre miroitant, compact avec débris d'entroques, très exploitée depuis l'époque gallo-romaine jusqu'en 1930.

[modifier] Minéralogie

On découvre de la barytine, de la calcédoine et du jaspe un peu partout dans la vallée de l'Arroux, de la calcite et du quartz sur les hauteurs délimitant la limite de la commune avec celles de Clessy et Chassy (également Rigny-sur-Arroux pour le quartz) et bien sûr du silex sous forme de nodules en quantité importante.

[modifier] Paléontologie

Dans la vallée de l'Arroux, on trouve de magnifiques portions de bois fossilisés. La plupart de ces bois sont des cordaïtes, qui étaient des arbres de grande taille (35 à 40 mètres de hauteur). Leur tige, recouverte d'une écorce lisse était creuse au centre. Les branches portaient à leurs extrémités des touffes de feuilles ovales et rubanées, à nervures parallèles. Ils appartenaient à la flore du primaire. La flore fossile de la région de Gueugnon compte une quarantaine d'espèces répertoriées.

On trouve beaucoup de fossiles dans la carrière bleue de Clessy. La couche exploitée de calcaire bleuâtre (calcaire à gryphées) a une épaisseur de plusieurs mètres. On retrouve cette assise calcaire à Marly-sur-Arroux (où on trouve également du calcaire à bélemnites très fossilifères) et àOudry.

[modifier] Histoire

[modifier] Période gallo-romaine

Le Vieux-Fresne, au sud de Gueugnon, occupe la plate rive gauche, non inondable ordinairement, de l'Arroux. Le souvenir d'une activité gallo-romaine à Gueugnon s'est perdu jusqu'au début du XIXe siècle. En effet, il faut attendre des découvertes fortuites ans la plaine du Fresne et aussi aux lieu-dits "Thou", "Soulcy" et "Mercully" entre 1808 et 1885, pour que ce passé resurgisse avec de nombreux débris de vases, des marbres brisés de toutes les couleurs, des conduits de plomb et surtout une grande quantité de monnaies romaines. En 1965, des pelleteuses mettent à jour un premier four de potier gallo-romain et un superbe vase décoré. Cependant, malgré plusieurs fouilles archéologiques et des prospections magnétiques, l'emplacement des potiers du Fresne et leurs habitations restent inconnus. On pense que la fabrication de céramique de couleur grise qui s'est poursuivie dans la vallée de l'Arroux pendant le Moyen Âge aurait son site de production à Gueugnon.

Les nombreuses pièces archéologiques (céramiques, métal et verre) et les structures découvertes prouvent que l'atelier des potiers de Gueugnon était déjà en activité au Ier siècle avant J.-C. En effet, il a été trouvé sous le niveau romain des fragments d'urnes montées à la main, des jattes carénées noires, des chenets tête de bélier qui sont de facture gauloise-éduenne.

Le Ier siècle après J.-C. voit la fabrication de céramiques simples : cruches en grande quantité etamphores vinaires d'un type spécifique à Gueugnon (ce qui tendrait à prouver que le vignoble bourguignon existait déjà et qu'il exportait sa production).

Les IIe et IIIe siècles marquent l'apothéose de l'atelier. Les céramiques sigillées (de couleur rouge-orangée), imitées des productions italiques et de la Gaule du sud sont alors produites sous formes de vases moulés à décors. Les céramiques à couverte métallescente (imitant le bronze) donnent lieu à la fabrication d'une grande quantité de gobelets à paroi fine ornés de guillochis, d'excisions ou d'applications de barotine et de vases à déversoir en forme de tête de lion. Cette même époque vit la fabrication de nombreuses statuettes en argile blanche (Vénus, déesse-mère, animaux, etc.).

Le IVe siècle est celui de l'abandon de l'atelier : de rares pièces de monnaies, quelques tessons de céramique paléochrétienne ornés de palmettes et de rosettes. Et ce fut ensuite le vide et l'oubli.

Les deux plus célèbres pièces des fouilles de la plane du Fresne sont le bol de Satto en céramique sigillée (découvert en 1970, datant de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe siècle par le maître potier Satto) et la statuette de Vénus en terre cuite blanche (découverte en 1971, elle fait partie d'un lot de quatre statuettes trouvées assemblées dans un coffret de bois certainement en vue d'une expédition jamais effectuée). Une copie de ces deux pièces archéologiques furent offert le 17 septembre 1985 au président François Mitterrand lors d'une visite sur le site de Bibracte, près d'Autun.

[modifier] Origine du nom

Le nom de la ville fut à l'origine de ce que les gueugnonnais appellent "la légende du passeur" : "dans le patois charolais, le mot gueugnon signifie geindre, gémir languissamment. Or, comme autrefois, il n'y avait pas de pont sur l'Arroux en cet endroit, il fallait attendre le batelier et sa barque, il fallait, par conséquent, languir, gémir, geindre ou gueugner : de là le mot Gueugnon". Il faut le dire bien haut, cette explication relève de la plus haute fantaisie, puisque inventée de toutes pièces par le curé Chaumet en 1872 dans son registre de la paroisse. Vouloir ainsi expliquer le mot Gueugnon par un mot même patois, lui ressemblant, c'est faire fi des actes officiels qui existent bel et bien.

En 876, dans la charte de fondation du Prieuré de Perrecy, Gueugnon est un petit village appelé Quininum. Ce nom semble venir d'un ancien domaine rural gallo-romain appartenant à un riche propriétaire terrien nommé sans doute Quininus (vraisemblablement contemporain des ateliers de potiers du Fresne). Gueugnon n'a pas conservé ce nom bien longtemps, de la même façon que le latin a été remplacé par le français comme langue parlée.

Cette transformation n'a pas été brutale, mais au contraire étalée au cours des siècles (et là, le patois a joué un rôle important). Dans une charte plus tardive, datant du Xe ou XIe siècle (disons aux environs de l'An mil), le lieu est nommé Guinnum. Un texte médiéval, une "cherche des feux" (recensement fiscal) de 1397 l'appelle Guignon. En 1666, la grande enquête de l'intendant Bouchu précise que la paroisse de Gueugnon est formée de deux parties séparée par l'Arroux : la rive droite dépend du bailliage d'Autun, la rive gauche de celui de Charolles. Il y a donc eu deux enquêteurs : le premier écrit Queugnon (ou Quevgnon), le second écrit Geugnon. Enfin, sur les registres paroissiaux, les curés écrivent tantôt Gueugnon, tantôt Geugnon. Petit à petit, avec les règles d'orthographe, c'est la forme Gueugnon qui s'est imposée.

[modifier] Le Moyen Âge : mottes féodales et maisons-fortes

Le sud du val d'Arroux fut longtemps sur la frontière qui séparait le Royaume de France et son Duché de Bourgogne du Royaume d'Aquitaine. Cependant Gueugnon n'a pas possédé, à l'époque féodale, de grands châteaux forts, genre forteresse ou castrum tels que ceux de certaines communes voisines (Bourbon-Lancy, la Motte-Saint-Jean, Les Guerreaux avec Morillon, Grury avec Montperroux et Faulin) bien que le territoire de Gueugnon fut partagé en plusieurs fiefs. Il est par contre riche en mottes féodales (notamment celles du Breuil et des Gachères) et en maisons-fortes En effet deux forteresses (ou maisons-fortes) furent édifiées au XIVe ou XVe siècle : le Breuil (qui existe toujours) et les Essenleys (qui fut démantelé lors de la révolution française de 1789.

[modifier] Le XVIIe siècle

Gueugnon ne comptait guère plus de 800 habitants. On y trouvait le curé, le médecin, le chirurgien, l'apothicaire, le notaire royal, le procureur fiscal qui percevait les impôts, le bailli qui rendait la justice, l'huissier, un ou deux marchands et autant d'aubergistes. On y cultivait le chanvre qui servait à tisser la toile. Les saumons abondaient dans l'Arroux. Il y avaient des vignes et des vignerons dans les petits hameaux d'Essenlès, du Breuil, de la Contête, du Beurot et du Fresne, mais également des étangs eu Beutout, au Breuil, à Merculy, des moulins à Villecout, au Verne, au Beutout, au Beurot et au petit moulin.

Le village de Villecourt devait être le plus important et le devait à son site agréable sur un plateau dominant Gueugnon et l'Arroux.

Le village du Breuil fut acheté par le noble seigneur Nicolas de Chargères, seigneur de Sapinières, au noble seigneur Charles de la Brosse. Là s'élevait le château du Breuil.

Le village de Merculy n'était peuplé que d'une poignée de laboureurs.

Le village d'Essenlès, au sommet d'une colline assez élevée, offrait un château fort dominant la vallée de l'Arroux.

Le village du Fresne tirait son nom d'une grande quantité de frênes qu'il y avait. C'était un petit village séparé du bourg de Gueugnon par la rivière.

[modifier] Foires et marchés de Villefay

Gueugnon à l'aube du XVIIIe siècle était encore démuni de foires et marchés. Cela était peut-être dût au fait que plusieurs seigneurs se partageaient le bourg de Gueugnon, à savoir :

- le baron de Vesvre qui avait les droits de péage sur la rivière Arroux et sur les chemins menant à Toulon-sur-Arroux au nord, Bourbon-Lancy à l'ouest et Rigny-sur-Arroux au sud.

- le curé de Gueugnon qui, seul, avait le droit de porter le titre de seigneur de Gueugnon.

- le baron d'Essenlés.

- et divers autres, car dans leur cahier de doléances, les Gueugnonnais se plaignaient en 1789, de voir leur paroisse partagée entre 14 seigneuries aux limites imprécises et de juridictions parfois lointaines.

À son arrivée à Gueugnon en 1728, Jean-Hector de Fay, marquis de la Tour-Maubourg,nouveau baron d'Essenlés, fait ériger en fief une partie de ses terres qui constituent la dernière partie du bourg de Gueugnon et qu'il nomme Villefay (de son nom de famille). Il peut alors percevoir un droit de péage sur l'Arroux, l'écluse du canal de la forge se trouvant sur ses terres. Sans doute jouant du prestige de son titre de Maréchal de France, il obtint de Louis XV, en 1723, les lettres patentes autorisant à Villefay, six foires par an qui furent fréquentées, aux mêmes dates, jusqu'à la fin du XIXe siècle et un marché tous les samedis puis les mercredis (jusqu'en 1838) et qui se tient aujourd'hui le jeudi. Quant au nom de Villefay, sa création arbitraire ne lui a pas permis de se pérenniser jusqu'à nos jours.

[modifier] Le temps des "sans-culottes"

Par la réunion des bailliages d'Autun,Chalon-sur-Saône, Charolles et Mâcon, la Bourgogne du sud devient en 1790, le département de Saône-et-Loire. De la chute de l'Ancien Régime jusqu'au Second Empire, la démographie s'accroît, l'agriculture se développe, tandis que l'essor du Creusot et du bassin de Blanzy fait du département un des pôles de la révolution industrielle du pays. Modeste centre rural de quelques centaines d'habitants, Gueugnon allait sortir de son sommeil moyenâgeux et connaître de profondes transformations.

Premier élément nouveau, la construction d'un pont sur l'Arroux entre 1784 et 1787, par Emiland Gauthey, aux abords immédiats des forges de Gueugnon en pleine modernisation.

[modifier] Le XIXe siècle

Jusqu'en 1835, l'agriculture française, essentiellement de subsistance, connaissait un développement inégal face à une production industrielle qui ne représente encore que la moitié de la valeur de cette production agricole.

Gueugnon comptait, en 1835, 1659 habitants. Les principales activités agricoles étaient l'engraissage du bétail, la culture des céréales, l'exploitation desbois et lavigne (qui perdait peu à peu du terrain jusqu'à disparaître par la suite dans la vallée de l'Arroux).

Le sous-sol des environs immédiats de Gueugnon renfermait des mines de houille, de fer, de manganèse et de plomb. On trouvait également de vastes carrières de gypse, de pierre à bâtir ou de phosphate de chaux.

[modifier] L’essor des voies de transports

Gueugnon vers 1835 étaient devenu un carrefour entre la route départementale 8 reliant Bourbon-Lancy à Tournus et la route départementale 9 reliant Chalon-sur-Saône à Digoin, ce qui lui permit de se désenclaver et de pouvoir exporter la production de ses forges plus aisément. Quelques décennies plus tard, c'est sous la famille Campionnet (grande famille dirigeante des forges de Gueugnon) que sera creusée une rigole navigable (toujours existante sous le nom de rigole de l'Arroux mais le port de Gueugnon a été rasé et remblayé afin d'y aménager des habitation seul subsiste la maison de l'éclusier) vers le canal du Centre à hauteur de Neuzy près de Digoin et que sera établie une ligne de chemin de fer à voie étroite en 1893 reliant Étang-sur-Arroux à Digoin (le chemin de fer fut démantelé plusieurs décennies plus tard, seul subsiste la gare de Gueugnon et le pont du chemin de fer enjambant l'Arroux transformé en pont routier).

[modifier] Gueugnon dans l’entre-deux guerre

Durant les années vingt et trente, Gueugnon voyait l’augmentation de sa population galopante. C’est le temps des grandes constructions pendant laquelle cette modeste ville rurale transformera peu à peu son visage en ville aux accents urbains. Ainsi de nombreux quartiers sortent de terres à une allure soutenue. Le grand quartier des Gachères (construit pour loger les ouvriers des Forges) voit le jour dès 1900 mais ce sont dans les années vingt et trente que les constructions dans ce quartier. D’autres endroits de la ville naissent également, grignotant les prés et champs alentours, tel la rue de la Convention qui voit le jour en 1921, le quartier de la place des Forges terminé en 1922, le quartier de la Villeneuve qui termine sa construction en 1924-1925, etc. C’est aussi l’époque où le nom des rues issus de la tradition populaire disparaissent, selon la volonté du Conseil municipal, entre 1925 et 1927, pour laisser place à des noms de grands hommes, de villes, de dates historiques ou même de végétaux. Ainsi la rue principale de Gueugnon, « Grande rue » devient Rue de la Liberté. La numérotation des maisons viendra en 1927. La très grande majorité des noms des rues actuelles et leurs numérotations datent de cette époque.

Les années trente furent une période insouciante pour la ville mais dure pour la population. En effet c’est le temps des grandes grèves qui secouent la France et Gueugnon suite à la crise issue du crack boursier de 1929. Gueugnon, qui comptait à l’époque 5487 habitants, poursuit son agrandissement, les équipements de la ville fleurissent, la natalité est forte, les écoles font le plein. Comme dans la continuité des années vingt, les années trente sont donc des années de grands travaux.

L’agrandissement de la place du marché (actuelle place de l’église) se réalise grâce à l’achat de parcelles de terrains appartenant à M. le comte de Chargères et M. le baron d’Aux de Lescout. Il s’agit d’aménager la place pour détourner le ruisseau du Burot (dit du Beurot) qui la longe et en rend l’accès difficile par l’unique petit pont qui la relie à la route.

Sur la plaine du Fresne, au lieu-dit « les grèves de l’Arroux », le conseil municipal décide de construire des équipements sportifs dont un stade (le futur stade Jean-Laville), une piscine (projet qui sera abandonné à cause d’un coût trop élevé et qui ne sera réalisé qu’en 1971), un gymnase, etc. Conséquence de l’aménagement de la place du marché et des équipements sportifs. En 1936, une passerelle sur l’Arroux est construite afin de faciliter l’accès à ces derniers.

L’agrandissement de l’école de garçons devient également urgent. En effet, la situation est préoccupante : 409 élèves pour 10 classes. Malheureusement le projet traîne faute de subvention de l’Etat et la situation empire. Mais ce n’est qu’après la guerre que l’on décide enfin de construire une nouvelle école des garçons, sur une parcelle de terrains, appartenant à M. le comte de Chargères, attenante à l’ancienne école, plus grande. Ainsi naît ce qui est l’actuelle école Jean-Macé. L’école de filles étant aujourd’hui l’école Louis-Pasteur.

En 1937, un cinéma est construit afin de remplacer le cinéma ambulant. L’emplacement, qui se trouve non loin de l’école Jean-Macé est toujours l’emplacement de l’actuel cinéma « Le Danton ».

Pendant que Gueugnon se modèle, ses habitants voient arriver, au loin, vers l’est, de sombres nuages annonciateurs d’une terrible période.

[modifier] Gueugnon pendant la Seconde Guerre mondiale

3 septembre 1939, les affiches de mobilisation sont placardées sur les portes de la mairie. Loin de l’allégresse qui avait marqué la mobilisation de 1914, c’est dans la gravité que les Gueugnonnais accueillent la nouvelle.

Pour remplacer les hommes partis au front, les Forges de Gueugnon embauchent des femmes sur la plupart des postes (si ce n’est celui des tourneurs requis sur place). Les instituteurs des écoles sont remplacés à la hâte par leurs confrères féminins ou même des volontaires, hommes ou femmes, ayant passé l’âge d’être mobilisé.

Pendant plusieurs mois, le front est bloqué, c’est la drôle de guerre. Puis soudain c’est la confusion qui s’empare alors de la ville entre flots de réfugiés venus du nord de la France et de l’est tout proche fuyant l’offensive allemande de mai 1940 et une partie de la population gueugnonnaise pris de peur et quittant la ville vers le sud.

Le 17 juin 1940 à 6 heures du matin, sous une chaleur déjà étouffante, au moment où la radio que le nouveau chef du gouvernement désigné la veille, le maréchal Pétain, devrait s’adresser à tous les Français, un silence inhabituel, dût à l’arrêt de la production des Forges durant la nuit, précède un brusque brouhaha de deux cents camions et blindés, venant d’Autun, qui sillonnent Gueugnon. À 8 heures du matin, des officiers allemands rencontre le maire, François Moine, puis installent la Kommandantur au château de la Fourrier, face aux Forges de Gueugnon, sur l’autre rive de l’Arroux. Les Allemands s’installent également aux châteaux du Breuil et des Presles tandis que les soldats campent au Foyer municipal (construit en 1934), dans les écoles, les maisons abandonnées avec des postes de gardes aux principaux carrefours et aux abords des cités ouvrières.

Puis la vie reprend comme elle peut, sous l’occupation. La ligne de démarcation, séparant la zone nord occupée (dont fait partie Gueugnon) et la zone sud libre, ne passe qu’à une quinzaine de kilomètres de la ville.

S’il n’y eut certes que quatre décès de combattants à déplorer pour la ville de Gueugnon, des centaines de prisonniers furent fait dont certains furent envoyés vers les camps.

Le 2 novembre 1941, le gouvernement de Pétain dépose le conseil municipal élu en 1938 dont le maire était François Moine et un arrêté du sous-préfet d’Autun désigne comme nouveau maire Félix Moine (proche du gouvernement de Pétain avant de prendre ses distances en 1943 à l’égard de la ligne politique de Pierre Laval).

En 1942, Laval institut le STO (Service du travail obligatoire). De nombreux jeunes, refusant de partir, se cachèrent dans la campagne environnante de Gueugnon, principalement dans les mines et dans d’autres entreprises de la région. La répression, les rafles effectuées par l’occupant, comme celle qui eut lieu aux Forges de Gueugnon, vont précipiter l’afflux de jeunes gens dans les bois environnants et dans les groupes de résistance de plus en plus actifs dans la région.

Louis Boussin, ancien mineur de fond de Montceau-les-Mines, fonda en 1941 un groupe qui devint le « Régiment Valmy », une des plus importantes unités de combats deSaône-et-Loire. Le 15 juin 1944, les allemands déclenchent une « opération de nettoyage » dans le massif d’Uchon, entre Autun et Montceau-les-Mines, où sont regroupés 600 FTPF (francs tireurs et partisans français) avec le commandant Charlot qui n’est autre que Louis Boussin. L’accrochage fit 13 morts et de nombreux blessés chez les résistants, qui restent cependant maîtres du terrain.

Devant l’éventualité d’un retour en force des nazis, ordre est donné de se disperser. Le maquis du Lieutenant Georges (le plus important en nombre) s’installe donc au sud-ouest de Gueugnon (dans les bois de Clessy). Ce dernier s’équipera grâce à des véhicules de la gendarmerie et des Forges de Gueugnon, afin de préparer la bataille d’Autun. Elle eut lieu le 8 septembre 1944 et 10 Gueugnonnais sont tombés sur le champ d’honneur.

Quant aux déportés, Gueugnon, là aussi, paya un lourd tribu puisque 25 Gueugnonnais et Gueugnonnaises, dont le maire Félix Aulois, furent déportés (la plupart à Neuengamme) , dont 9 ne reviendrons jamais, et 4 ont été emprisonné par la Gestapo, dont Georges Joyeux, futur maire de Gueugnon. Durant la totalité de la guerre 49 Gueugnonnais et Gueugnonnaises sont morts pour la France.

Gueugnon fut libéré le 6 septembre 1944 par les chars de la 1re armée sous le commandement de Lattre de Tassigny.

[modifier] Gueugnon dans l’après-guerre

Baptiste Chambonnier, maire de la ville après la libération en 1944, ayant présenté sa démission, une élection a eu lieu en avril 1947 et c’est le docteur Marc Humbert qui devient maire de Gueugnon.

C’est au nom d’une alliance entre le parti socialiste (SFIO) et la droite centriste que le Docteur Humbert accède à la présidence du conseil général deSaône-et-Loire, abandonnant son mandat de maire qui revient M. Georges Joyeux élu sous l’étiquette « indépendante et apolitique » en octobre 1947.

Durant cette période, Gueugnon ne diffère peu de la situation nationale : les premiers « baby-boomers » naissent, la campagne alentour se dépeuple au profit des villes, la reprise économique appelle un énorme besoin de main d’œuvre, de constructions habitables, scolarisation, d’urbanisation de type social. Mais aussi, on connaît de nouveaux besoins en matière de loisirs, de culture, de service.

Dans cette phase de croissance et de mutation, les affrontements politiques sont nombreux. A Gueugnon, la majorité municipale conduite par M. Joyeux est contestée par l’opposition de gauche qui reproche une certaine stagnation dans les réalisations face aux énormes besoins de la population.

Cependant, ce fut à cette période que, dans la lignée de ce qu’avait connu Gueugnon dans les années vingt et trente, que la ville va continuer à se transformer. Les immeubles de la rue de Genève naissent en 1947/1948, le quartier des Gachères s’achève enfin avec de nouveaux logements entre 1949 et 1952, d’autres logements ouvriers voient le jour rue de Bruxelles jusqu’en 1948 ainsi que rue de Verdun entre 1949 et 1950.

[modifier] Les années d’or

Durant les années cinquante, l’usine des Forges se modernise puis arrive au summum de sa renommée, devenant n°1 mondial de l’acier inoxydable et embauchant 3750 salariés vers 1960. Ce qui va pousser la ville de Gueugnon, intimement liée au dynamisme des Forges, à connaître, elle aussi, son âge d’or.

C’est à partir de 1950 et ce jusqu’à la fin des années soixante que seront construits un groupement d’immeubles dans le quartier des Gachères, la cité HLM des Riaux, route de Toulon-sur-Arroux, et celle des Bruyères, route de Digoin, soit des centaines de logements qui viennent s’ajouter à l’offre immobilière de la ville afin de répondre aux demandes qui ne cessent d’affluer. En effet la population ne cesse de croître jusqu'en atteindre son maximum en 1975 à près de 11 000 habitants.

Gueugnon a vécu une grande période de constructions collectives et individuelles. Les finances de la commune étaient presque entièrement consacrées à ces constructions et aux aménagements nécessaires : eau, gaz, électricité, égouts et voies d’accès aux nouveaux quartiers.

Après plusieurs mandats, M. Joyeux passe la main en 1965 à M.Alexandre Buisson. Le maire de Gueugnon, M. Alexandre Buisson décéda brusquement en 1969, avant le terme de son mandat. Le docteur vétérinaire Albert Nageotte lui succède pendant deux mandats.

[modifier] Gueugnon face à son exode

Selon l’adage gueugnonnais « lorsque les Forges s’enrhument, Gueugnon tousse », et quand les Forges entre en crise à partir du milieu des années soixante-dix et surtout au début des années quatre-vingt, Gueugnon souffre bien réellement. La natalité en forte baisse et une mortalité grimpante conjuguée à une série de fermeture d’entreprise et s’y l’on ajoute l’amorce d’une fuite de la population (principalement jeunes) vers de plus grandes villes, Gueugnon qui n’avait jamais connu de forte baisse de sa population, va en connaître une sans précédent.

En effet, alors qu’en 1975, l’on comptait près de 11 000 Gueugnonnais, le chiffre baisse à 10 456 en 1980, puis dégringole à 9 817 en 1990, à 8 563 en 1999. Encore aujourd’hui, ce handicap considérable pèse sur l’avenir de Gueugnon, puisque l’INSEE lors du dernier recensement en 2006 a révisé son chiffre à 7910 habitants.

M. Albert Nageotte cède à son tour le fauteuil de maire à M. Roland Cottin en 1983, candidat d’une coalition de gauche qui est reconduit à ce poste en 1989, puis en 1995, ainsi qu’au mandat de conseiller général du canton de Gueugnon.

En mars 2001, c’est M. Alain Bailly qui est élu maire de Gueugnon sous l'étiquette divers gauche et conseiller général du canton de Gueugnon.

Lors des municipales de 2008, 3 listes s'affrontaient : celle du maire sortant M. Alain Bailly (divers gauche), celle de M. Dominique Lotte (PS) et celle de Mme Christine Bernard-Boudet (UMP). Le premier tour, marque un désaveux des gueugnonnais pour le maire sortant qui atteint péniblement 26% des suffrages à égalité parfaite avec Mme Bernard-Boudet. M. Lotte manque de peu d'être élu au premier tour avec 48% des votes. Le second tour du scrution voit ainsi une triangulaire entre les 3 listes qui se maintiennent, cependant pas de revirement mais une consolidation des suffrages au prmeier tour pour M. Dominique Lotte qui avec 52,03% est élu maire de Gueugnon et confirme que Gueugnon reste un fief très encré à gauche. Ses adversaires quant à eux perdent logiquement des voix entre les 2 tours, Mme Bernard-Boudet tombant à 24,76% et M. Bailly écrasé à 23,21%.

Lors des Cantonales de 2008, la même tendance que les municipales se fait sentir. 5 listes s'affrontaient au premier tour, celle de Dominique Lotte (PS), de Michel Rudowski (FN), d'Alain Bailly (Divers gauche), d'Isabelle Voillot (PCF) et de Claude Balestrieri (UMP). Les résultats du premier tour au niveau du canton de Gueugnon ne laisse guère de chance puisqu'avec 42,96% des voix, M. Lotte arrive largement en tête devant M. Bailly, conseiller général sortant, avec 26,80 %, M. Balestrieri, maire de Rigny-sur-Arroux, avec 20,19%, Mme Voillot avec 7,38% et enfin M. Rudowski avec 2,68%. Avec le soutien de Mme Voillot qui apelle à voter pour M. Lotte entre les 2 tours, l'issu est quasi certain. Ainsi avec 52,95% des suffrages, M. Dominique Lotte est égalemenbt élu Conseiller général du canton de Gueugnon devant les 2 autres listes qui avaient réussi à se maintenir au second tour, celle de M. Bailly avec 27,34% et celle de M. Balestrieri avec 19,71%.


Liste du nouveau conseil municipal de mars 2008
Période Identité Parti Qualité
- - Lotte Dominique PS Maire
- - Bouiller Fernand PS 1er adjoint chargé de l'urbanisme, du cadre de vie et du développement durable
- - Clément Claudie PS 2ème adjointe chargée de l'éducation et de l'enfance
- - Voillot Isabelle PCF 3ème adjointe chargée du budget et des finances
- - Brustier Alain PS 4ème adjoint chargé de la santé, de l'accompagnement social et du logement
- - Guyot Martine PS 5ème adjointe chargée des relations intergénérationnelles
- - Charlier Franck PS 6ème adjoint chargé de l'emploi et de l'insertion
- - Laatar Nadia PS 7ème adjointe chargée de la culture, des loisirs et du patrimoine
- - Trivino Christophe PS 8ème adjoint chargé des sports et loisirs
- - Czerniak Rosa PS Conseillère municipal
- - Ménager Jean-Claude PS Conseiller municipal
- - Boivin Marie-José PS Conseillère municipal
- - Genot Jean-Pierre PS Conseiller municipal
- - Lapalu Chantal PS Conseillère municipal
- - Tchou Michel PS Conseiller municipal
- - Manzanini Sylvie PS Conseillère municipal
- - Tillier Serge PS Conseiller municipal
- - Grégoire Rachel PS Conseillère municipal
- - Roizot Jérôme PS Conseiller municipal
- - Castel Nathalie PS Conseillère municipal
- - Durand Marcel PS Conseiller municipal
- - Goldstein-Nasuti Elodie PS Conseillère municipal
- - Laumain Laurent PS Conseiller municipal
- - Bernard-Boudet Christine UMP Conseillère municipal
- - Rameau Sylvain UMP Conseiller municipal
- - Lesme Bernadette UMP Conseiller municipal
- - Alain Bailly DG Conseiller municipal
- - Ramoissenet Françoise DG Conseillère municipal
- - Gendre Raymond DG Conseiller municipal
Toutes les données ne sont pas encore connues.

N.B. : Les fonctions des adjoints ont été attribué lors du conseil municipal suivant le second tour des élections municipales de mars 2008, sous réserve de modifications ultérieures.

[modifier] Les forges de Gueugnon : le fleuron de la ville

Les Forges de Gueugnon sont à l'origine du dynamisme économique de la ville. L'histoire de la commune s'est souvent confondue avec celle de ses forges. En effet, la population de la ville a progressé au rythme de ses établissements industriels qui lui assurait à l'époque la prospérité. Aujourd'hui elles sont devenues l'entreprise Ugine & ALZ rattachée au groupe Arcelor-Mittal.

[modifier] Les débuts

En 1724, Jean Hector de Fay marquis de la Tour Maubourg (qui devint Maréchal de France) fonde la base des forges de la Ville (Forges de Villefay). Les travaux de construction débutèrent en 1720 et l'usine fonctionna à partir du printemps 1728 avec une dizaine d'ouvriers. Composée d'un haut-fourneau double, d'une forge et d'une fonderie, elle produisait de la fonte et du fer marchand en barres pour les cloutiers foréziens. Le marquis étant décédé en 1764 à Gueugnon (et inhumé dans l'église paroissiale), ses terres bourguignonnes échurent à son petit-fils Augustin Jean Louis Antoine Duprat comte de Barbançon. Il ne vint jamais à Gueugnon. Ces biens furent confiés à des hommes d'affaires, plus soucieux de leur fortune personnelle que de celle du comte.

Un anglais, Michel Alcock, essaya de produire de l'acier à partir du fer de Villefay. Mais ses associés financiers, et les régisseurs du comte, firent leur possible pour le chasser, ce qu'il fit en 1770 après trois années de travaux préparatoires.

Ayant emporté avec lui les secrets de fabrication, l'usine revint aux productions traditionnelles. L'affaire fut alors confiée à des affairistes : Louis Carrouges des Bornes qui les sous-afferma ensuite à la société Renault de Larive et Compagnie. Leurs gestions furent désastreuses. C'est alors que le comte de Barbançon vendit tous ces biens arroumois à Jean Baptiste Perrot, Conseiller du Roy et marchand demeurant à Chalon-sur-Saône.

Jean-Baptiste Perrot, né en 1744, était issu d'une ancienne famille autunoise. Il épousa Marie Bordat en 1767, dont il eut six enfants qui firent souche. Bien qu'homme de loi (Conseiller du Roy), il était également marchand de vins et de bois. C'est dans ce contexte qu'il se rendit acquéreur des Forges de Gueugnon en 1788.

Mais, s'il en devint ainsi le propriétaire, il ne pouvait pas en être l'exploitant puisque l'usine était affermée à Carrouges des Bornes, lui-même l'ayant sous-affermé à la société Renault de Larive. Pour pouvoir l'exploiter lui-même, Perrot devait traiter avec les exploitants du moment ; ce qui conduisit à un procès interminable qui dura près de trois ans. Quand Perrot devint enfin « maître de forges », la Révolution de 1789 était déjà bien avancée.

L'usine se remit au travail. On sait qu'elle travailla pour les armées, en collaboration avec les Forges de Perrecy elles-aussi achetées par Perrot, en fabriquant des boulets et en fournissant de la fonte à la nouvelle usine métallurgique du Creusot dirigée par Michel Ramus. C'est aussi durant cette période qu'eurent lieu les premières grèves à Gueugnon, en 1792 et 1793.

Jean-Baptiste Perrot décéda en 1803. Mais, dès 1798, il avait confié l'exploitation des Forges de Gueugnon à son fils (Nicolas Perrot) et à ses gendres (Guillaume Trullard et Jean-François Simmonot). Ceux-ci durent faire face aux nouvelles techniques industrielles importées d'Angleterre. Aussi commencèrent-ils à moderniser l'entreprise : installation de fours à puddler et de laminoirs. Ne voulant pas d'une mono-industrie, ils installèrent aussi des tanneries et des ateliers de cloutiers.

Après la crise de la métallurgie en Saône-et-Loire de 1830, il ne resta que quatre usines : Le Creusot, Le Verdrat, Perrecy-les-Forges et Gueugnon. En 1838, Gueugnon était spécialisé dans la fabrication de feuillards pour cercles de tonneaux et de verges pour la clouterie et la tréfilerie. Ces produits étaient très recherchés et on ne pouvait suffire aux demandes.

Sous l'effet de la concurrence anglaise dont les méthodes nouvelles amènent de grands changements dans le commerce des fers et dans la situation des établissements, les forges qui occupent 80 personnes, périclitent et s'acheminent vers une fin inéluctable.

Les descendants de Jean-Baptiste Perrot, Denis Perrot et Jean-François Simonot, étaient plus des financiers que des maîtres de forges et face au déclin des forges de Gueugnon, ils choisirent de vendre l'usine, en 1845, à la société Campionnet et Compagnie qui exploitait déjà l'usine du Verdrat à Martigny-le-Comte qui ferma en 1887.

[modifier] L’ère Campionnet

Campionnet et sa famille vinrent s'installer à Gueugnon en 1849. Très prudent, il augmenta la puissance de l'usine petit à petit tout en la modernisant.

Il fera sa fortune avec celle de Gueugnon, produisant essentiellement du fer blanc dans l'atelier de l'étamerie.

Pierre Joseph Campionnet décède à Gueugnon le 26 février 1888. L'usine, qui occupait 80 salariés à son arrivée, en comptait à sa mort 600 sur 4000 habitants à Gueugnon.

Le 29 juin 1890, la société et l'usine lui rendirent un hommage posthume en inaugurant son buste à l'entrée des forges.

[modifier] La grande grève de 1899

En 1878, Pierre-Joseph Campionnet passe la main à son fils François puis deviendra le seul gérant à la mort de son père en 1888.

A cette époque toute la vie communale tournait autour de l'usine dont le patron dirigeait également la mairie.

Avec François Campionnet, l'usine de Gueugnon augmenta encore sa production, en modifiant sa structure : installation d'une aciérie (four Martin), laminoirs à chaud pour la production intensive de tôle noire (qui fut utilisé jusqu'en 1976) ; tout en continuant la production de fer blanc en modernisant l'étamerie. L'imprimerie sur métaux complètera le dispositif.

Uniquement préoccupé de la production de son usine, François Campionnet ne vit pas arriver le mécontentement de ses ouvriers. Suite aux grèves du Creusot et du bassin houiller de Blanzy, les ouvriers de Gueugnon déposèrent des revendications et se mirent en grève en juin 1899. Cette lutte peut se décomposer en trois phases:

- 14 juin : arrêt de travail des ouvriers de l'étamerie, puis de ceux de l'aciérie.

- 15 juin : François Campionnet revient de Paris ; la grève se généralise.

- 16 juin : une délégation de grévistes présente ses revendications ; Campionnet refuse catégoriquement.

- 17 juin : arrivée de Braum, dirigeant syndical de Paris.

- 18 juin : nouvelle tentative des grévistes au domicile de Campionnet : nouveau refus.

- 19 juin : les grévistes s'organisent. Création d'un syndicat des ouvriers métallurgistes et similaires de Gueugnon avec l'installation du siège des grévistes à l'Hôtel de la Marine, chez Bardin.

- 20 au21 juin : passage des députés Sarrien, Simyan, Lasang, Zevaès, avec nombreux discours. Le journaliste Maxence Roldes s'installe en ville. Nombreux défilés avec drapeaux, discours nocturnes, tambours et clairons, aux accents de la Marseillaise et de la Carmagnole.

- 25 juin : les grévistes tentent d'occuper l'usine. Campionnet demande au Préfet l'envoi de troupes.

- 26 juin : manifestation des femmes de grévistes sur la place des forges. Seconde tentative d'occupation de l'usine. Le directeur Chadefaud est séquestré quelques instants. Arrivée du Sous-Préfet (M. Vitry), d'une compagnie d'infanterie et d'un escadron de chasseurs à cheval qui s'installent aux forges. Une délégation de grévistes, accompagnés du sous-préfet, est reçue par Campionnet qui refuse toute concession. Licenciement de tous les ouvriers qui sont invités à venir toucher leur paie le mercredi 28 juin.

- 27 juin : tapage nocturne. Campionnet, en tant que maire, demande au sous-préfet de faire évacuer la place des forges ; refus du sous-préfet. Les militaires encadrent des wagons devant convoyer du fer-blanc ; échauffourées avec les grévistes et les femmes.

- 28 juin : organisation de la paye en présence du sous-préfet : le syndicat donne l'ordre à ses adhérents de refuser de toucher leur paye. Arrivée du préfet à Gueugnon et rencontre avec Campionnet à la mairie (le préfet lui apprend que la grève de Montceau est terminée).

- 29 juin : nouvelle entrevue du Préfet et de Campionnet à l'usine ; impasse totale. Le préfet refuse la protection de la troupe pour le convoi de wagons de l'usine à la gare.

- Du 29 juin au 6 juillet : situation inchangée et tendue. Nouveau discours du député Simyan. Inquiétude chez la population ; l'argent commence à manquer. Campionnet fait courir des bruits alarmistes (déplacement de son usine plus près de Paris).

  • 6 juillet au mois d'octobre : pourrissement de la grève.

- 6 juillet : une centaine d'ouvriers sont réembauchés ; la troupe protège leur entrée et sortie de l'usine Campionnet annonce qu'il fera rallumer les feux le 16 juillet.

- 16 juillet : Le Préfet vient annoncer à Campionnet que les grévistes renoncent à leurs revendications à la condition qu'il n'y ait aucun renvoi : refus de Campionnet qui exige le renvoi d'une trentaine de meneurs.

- 17 juillet : les feux sont rallumés et une partie de l'usine reprend son fonctionnement. Nouveaux réembauchages ; Campionnet fait appel à de la main-d’œuvre recrutée à Marseille.

- 22 juillet : arrivée de 10 ouvriers italiens.

- 24 juillet : le Préfet annonce le retrait des troupes si Campionnet persiste à embaucher des étrangers.

- 29 juillet : Relève des troupes présentes par un autre escadron et une nouvelle compagnie d'infanterie. Embauche de nombreux ouvriers (anciens grévistes) venant du Bourbonnais.

- 15 août. Arrivée de 20 Italiens en gare de Gueugnon. Dans le même train, présence de Maxence Roldes et de plusieurs syndicalistes ; les gendarmes évitent les violences.

- Seconde quinzaine d'août : Les deux frères Campionnet sont pris à partie par des grévistes ; Simon Campionnet se protège avec son révolver. Le lendemain, plainte est déposée par les grévistes.

- 2 septembre : Le tribunal de Charolles condamne François Campionnet à 15 jours de prison et 200 F d'amende, son frère Simon à 8 jours de prison et 100F d'amende.

- fin septembre : un arrêté de la préfecture suspend François Campionnet de ses fonctions de maire pour un mois. Démission du Préfet. Seconde grève au Creusot.

[modifier] L’héritage Campionnet

François Campionnet décède en 1913 ; il est automatiquement remplacé par son fils unique, Pierre Campionnet. Il aura la lourde tâche de faire fonctionner l'usine pendant la Première Guerre mondiale, fournissant diverses productions pour la défense nationale. Il augmente la capacité de l'aciérie (3 fours martin de 30 tonnes), et commence l'électrification de l'usine.

En 1921, Pierre Campionnet décède subitement. C'est sa veuve, Philiberte de la Boissière, qui le remplacera en commandite simple. La société est alors transformée en Société anonyme dénommée "Société anonyme des Forges de Gueugnon, Etablissements Campionnet" le 4 février 1921. Le conseil d'administration confie la présidence à M. Hubert Aulois, cousin de Pierre Campionnet. L'entreprise compte alors 1 500 employés.

Le nouveau gérant poursuit le développement entrepris par ses prédécesseurs. L'usine produit maintenant totalement son acier. En 1917, une centrale thermique est installée à l'usine, comprenant six chaudières alimentées par six trémies et une cheminée de 70 mètres. Depuis 1922, la centrale de l'usine distribue la lumière électrique et la force motrice à la ville de Gueugnon. Puis une nouvelle centrale électrique de 10 000 kW fut construite pour alimenter l'usine et même la ville de Gueugnon.

A cette époque, grâce à ses transformations et perfectionnement, la Société des forges de Gueugnon devient l'une des aciéries les plus réputées de France. La production de l'usine atteint en moyenne 50 000 tonnes de produits par an. Cette production comprend la tôle noire pour articles de fumisterie et emballages métallurgiques, la tôle décapée pour emboutissage d'articles de ménage étamés, émaillés et galvanisés, la tôle polie pour carrosserie d'automobiles, le fer-blanc, les tôles plombées et galvanisées.

[modifier] L’époque des de Wendel

Au moment où la famille Campionnet passe la main, les Forges de Gueugnon sont en pleine mutation, obligées de se spécialiser pour survivre.

En 1928, le premier four à normaliser en France est installé à Gueugnon afin de permettre le traitement de tôles de carrosserie pour emboutissage « extra-profond ». En 1930, les premiers contacts sont pris avec la Société d’Electrochimie, d’Electrométallurgie et des Aciéries Electriques d’Ugine, dans le but de se convertir aux traitements et au travail des tôles inoxydables et spéciales.

Les Gueugnonnais, comme l’ensemble des Français, vivent mal la profonde crise économique qui suivit le krach mondial en 1929. En deux ans, la production régresse.

En 1931, messieurs de Wendel et Compagnie assurent l’administration des Forges de Gueugnon dont la situation financière, causée par la crise économique mondiale, est difficile.

Les Forges connaissent leur lot de grèves comme partout dans le pays durant les années trente. En 1936, la victoire électorale du Front populaire suscite un énorme élan à Gueugnon. Les travailleurs prennent conscience de leur force et expriment des revendications salariales. Le syndicat des Forges interdit et dissolus, après les grandes grèves du début du siècle, par Monsieur Campionnet, renaît avec le soutien du maire de Gueugnon de l’époque : Jean Laville. Ce socialiste admirateur de Jaurès n’était autre que celui qui avait pris la tête de la ville face à la famille Campionnet qui la dirigeait depuis de près de 70 ans. Il fut parmi les ouvriers licencié par les Campionnet suite à la grève de 1899.

[modifier] Les Forges dans la guerre

Au moment où les allemands entrent à Gueugnon, la production avait été arrêtée quelques heures auparavant. Puis les Forges furent sous le joug allemand. Mais contrairement, aux autres usines métallurgiques de la région (Le Creusot, Imphy, etc.) qui furent totalement annexées par les forces allemandes, les Forges de Gueugnon furent un cas particulier. En effet, l’entreprise dépendait de l’administration de Pétain et reste placée sous la responsabilité de son propriétaire, de Wendel. Les autres usines du groupe de Wendel et Compagnie sont pratiquement annexées dans le nord et dans l’est qui constituent même une zone interdite.

[modifier] Les années du changement

Après la libération, un comité d’entreprise est créé dans l’usine. Cela ne va pas sans grincements de dents de la part de de Wendel qui voit ainsi les œuvres sociales, jadis « domaine réservé » patronal, lui échapper et incomber directement à des élus du personnel.

À l’automne 1949 et au printemps 1950, les salariés s’engagent dans des nouvelles cessations de travail afin d’obtenir une amélioration du pouvoir d’achat. Ce nouveau conflit ne sera pas sans mesures répressives : de Wendel eut même recours aux CRS afin de faire évacuer l’usine occupée et aux licenciements des principaux dirigeants syndicaux.

Le duo Douheret-Michoulier, en place à la direction de l’usine depuis les années trente, est remplacé par M. Clerget et une nouvelle équipe est mise en place pour promouvoir une autre orientation. L’usine se spécialise alors dans les aciers au silicium et les aciers inoxydables laminés à froid (qui deviendra sa grande spécialité).

1950 est aussi l’année de la création de la marque Uginox. D’autre part, les Forges prennent une importante participation dans Sollac (Société Lorraine de Laminage Continu).

Puis en 1955 débute un important programme d’installations en laminage à froid avec l’acquisition du premier laminoir réversible à froid Sendzimir (du nom de l’ingénieur polono-américain qui l’a mis au point) pour traiter les bobines d’acier inoxydables. L’approvisionnement en matière première est alors assuré par Ugine, qui coule les lingots d’acier à Moûtiers (Savoie) qui sont ensuite transformés en bobines à chaud par Sollac, avant d’arriver à Gueugnon.

En 1956, M. Clerget s’adjoint un ingénieur, René Favier dont le rôle sera déterminant dans le choix des futures installations. Il deviendra directeur général adjoint en 1963.

C’est au cours de l’année 1962, que la première ligne européenne de recuit brillant en bandes larges est installée à Gueugnon. Deux autres lignes suivront rapidement.

[modifier] L’âge d’or et la domination mondiale des Forges

Pendant vingt ans, les Forges vont de transformer en se dotant d’outils toujours plus sophistiqués qui leur conféreront une place prépondérante parmi les producteurs mondiaux en matière d’inox et de produits plats, devenant même n°1 mondial de l’acier inoxydable. L’usine embauche à tout va et des milliers d’emplois induits sont créés dans les entreprises de sous-traitance qui gravitent autour de l’usine de Gueugnon mais également dans les entreprises du bâtiment et de l’artisanat local. Les Forges vont atteindre 3 750 salariés au début des années soixante.

Cet âge d’or durera jusqu’au milieu des années soixante-dix. Seules les fameuses grèves de la fin 1967 et de début 1968 (avec comme point d’orgue le mois de mai) viendront troubler cette période prospère mais marqua un grand changement dans les rémunérations du personnel. En effet, avant 1968, le pouvoir d’achat des Forgerons était à la traîne. Après les évènements de mai 68 et dans les années qui suivirent, le personnel des Forges avait les meilleures rémunérations du département, voire de toute la sidérurgie française, pour le grand bien de l’économie régionale.

[modifier] Les Forges : de la crise…

En 1973, par l’intermédiaire de Sollac dont elles sont une adhérente, les Forges de Gueugnon prennent une participation dans le complexe sidérurgique de Solmer à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Cette dernière approvisionne alors par trains l’usine de Gueugnon en demi-produits.

Les Forges envisagent de saturer à 300 000 tonnes de capacité l’usine actuelle et d’installer une seconde usine sur le site aménagé de Chazey, à la sortie sud de la ville, d’une capacité de 100 000 tonnes d’acier inoxydable. Mais le choc pétrolier de1973 fait ajourner le projet.

En 1975, la mise en place du laminoir Sendzimir n°6 fait la fierté de la ville. En effet, il était le plus puissant et le plus moderne jamais construit dans le monde et fit porter la capacité de l’usine de Gueugnon à 300 000 tonnes par an.

En 1977, le gouvernement Giscard-Barre décide une prise de participation majoritaire de l’Etat sur l’essentiel de la sidérurgie française, afin de redresser cette industrie de base.

Cependant, face aux succès des résultats de l’usine de Gueugnon, contrairement à la plupart des autres usines sidérurgiques qui amorcent un déclin, les de Wendel sont autorisés à conserver quelques entreprises regroupées au sein d’un holding appelé CGIP, dont font partie les Forges de Gueugnon.

Cette situation va alors porter un fort coup aux Forges de Gueugnon. L’entreprise se trouve alors imbriquée dans une politique sidérurgique nationale sans en recevoir les crédits d’aménagement. Rapidement, les de Wendel tentent de se désengager de la branche sidérurgique. Une grande partie du parc immobilier des Forges, soit près de 1200 logements, est vendue. Ainsi une énorme part du patrimoine des Forges est alors abandonnée.

En 1976, une page historique des Forges de Gueugnon se tourne. Le laminage à chaud qui avait marqué pendant plus d’un siècle l’histoire des Forges se termine avec la fermeture des deux dernières lignes employant ce type de production.

En 1980, c’est la fermeture de la filiale « Equipinox », situé près du quartier des Gachères, produisant des enjoliveurs et des plats en inox haut de gamme. Le personnel en majorité féminine sera intégré aux Forges.

En 1983, c’est la mise en vente de « Francémail », autre filiale des Forges de Gueugnon situé sur la plaine du Vieux-Fresne, qui occupait 250 salariés et fabriquait des baignoires émaillés. Le personnel est également intégré aux Forges.

[modifier] …vers une nouvelle destinée

Le 1er janvier 1983, les Forges de Gueugnon sont intégrées à « Ugine Aciers », filiale de Sacilor, et prennent le nom d’ « Ugine Gueugnon SA » dans laquelle la CGIP des de Wendel ne détient plus qu’une minorité d’actions.

En 1984 M. Fievet (nommé chevalier de la légion d’honneur au titre de son rôle déterminant dans la prédominance de l’usine de Gueugnon au niveau mondial durant ces vingt dernières années) est remplacé par M. Aussure. M. Fievet aura marqué de façon positive son passage à Gueugnon. Privilégiant une politique sociale respectueuse et reconnaissante du savoir-faire des Forgerons de Gueugnon.

De proches collaborateurs de M. Fievet seront alors nommés successivement au poste de responsable du site de Gueugnon : M. Baillet puis est placé en retraite en juillet 1985 et est remplacé par M. Borne. Un an après, il passe la main à M. Perdu.

Ce dernier prend ses fonctions dans une atmosphère chargée d’électricité. En septembre 1986, se succèdent des grèves avec occupation des locaux, ballet de CRS, forçage des grilles d’entrée par les cadres dirigeants afin de reprendre possession de l’usine, blocage des lignes de TGV à Montchanin par les salariés. Après plusieurs semaines d’affrontements, un accord est conclut ne satisfaisant ni la direction ni le personnel.

Le 1er janvier 1987, à la suite d’une fusion d’Usinor et de Sacilor, les deux filiales qui produisent des aciers spéciaux plats inoxydables, s’intègrent sous l’appellation « Ugine aciers de Châtillon et de Gueugnon » (UACG). Désormais le groupe nationalisé Usinor-Sacilor englobe la totalité de la sidérurgie française, plus certaines industries de transformation, comme la proche Creusot-Loire. Le PDG de ce groupe est alors M. Francis Mer, celui d’Ugine ACG devient M. Chopin de Janvry à la place de M. Pierre Hugon et le responsable du site, M. Perdu, est maintenu à son poste. Il sera muté le 1er janvier 1990 et remplacé par M. Chassagnon, ex-responsable du site de Pont-de-Roide (Doubs).

À l’ancienne UGSA, qui comprenait les sites de Gueugnon, de l’Ardoise et de la Défense, la nouvelle société adjoint les sites de l’ancienne Usinor-Châtillon, à savoir, Isbergues, Pont-de-Roide, Firminy et Saint-Chély-d’Apcher soit au total 5 500 salariés.

Le {{|date1|janvier|1991}}, Ugine aciers de Châtillon et de Gueugnon devient Ugine SA qui comprend, outre l’ensemble de la branche aciers inox et produits plats spéciaux du groupe, celle des produits long inox : Ugine-Savoie et Imphy SA deviennent filiales d’Ugine SA. Le nouvel ensemble, avec ses autres filiales françaises et étrangères, représente 12 000 personnes et un chiffre d’affaire d’environs 15 milliards de francs.

[modifier] D’Ugine SA à Arcelor-Mittal

L’introduction progressive de nouvelles technologies et l’amélioration de la qualité des produits engendrent une part croissante de travail automatisé et nécessitent une formation toujours accrue des salariés. Mais revers de la médaille, l’effectif en ressort diminué. Cependant la capacité de production des Forges de Gueugnon ne cessera de s’accroître. Pour preuve, en 1974, Gueugnon produisait entre 180 000 et 200 000 tonnes d’inox par an avec 3 500 salariés, tandis qu’en 1993, avec 1 700 salariés, les Forges produisaient 245 000 à 300 000 tonnes.

D’importantes installations ont donc vu le jour dans la société Ugine SA, notamment sur le site de Gueugnon. Sur le plan de la recherche et de la mise au point de nouvelles technologies sur les aciers, l’avance de la société est certaine et repose sur un savoir-faire d’Ugine remontant aux années vingt, en collaboration avec Gueugnon dans les années trente, et à l’après-guerre. Ainsi, tout au long des années 90, une mutation considérable et rapide de l’appareil de production a été effectuée, non seulement à Gueugnon (qui reste la plus puissante unité de laminage à froid d’aciers inoxydables du monde), mais dans tout le pays, faisant la sidérurgie française une des plus modernes du monde et confortant Ugine SA parmi les plus grands et les plus performants groupe sidérurgique mondial. Attirant toutes les convoitises ces dernières années.

En 2002, Ugine SA et ALZ N.V. furent regroupées dans le cadre de la création du groupe Arcelor. Ce rapprochement donna naissance à « d'Ugine & ALZ » (U&A) dans le cadre de la fusion Arbed, Aceralia et Usinor.

Le groupe compte 4 sites de productions : Genk et Charleroi pour la Belgique, et Isbergues et Gueugnon, pour la France.

En 2005, Gueugnon comptait 1 279 salariés et produisait 450 000 tonnes d’aciers par an.

Le 28 janvier2006, Mittal Steel Company fait une offre publique d'achat hostile sur Arcelor pour 18,6 milliards d'euros alors qu’Arcelor n’a que 17,6 milliards d'euros de fonds propres. Fin février 2006, après une hausse d'Arcelor, la capitalisation boursière des deux groupes est presque identique.

La fusion se fait malgré les craintes des marchés boursiers face à l’émergence de ce superpuissant de la sidérurgie. La société issue de cette fusion réunit alors le premier et le deuxième producteur d'acier du monde, Arcelor et Mittal Steel.

Le groupe Arcelor-Mittal né et devient incontestablement le numéro un mondial de la sidérurgie, avec 320 000 employés dans plus de 60 pays. Son chiffre d’affaire passe à 70 milliards de dollars. Le groupe est dirigé par le milliardaire indien Lakshmi Mittal, cinquième homme le plus riche du monde selon le magazine Forbes en mars 2007.

En mars 2006, M. Jean-Yves Gilet prend la succession de M. Philippe Darmayan à la tête d’Ugine & ALZ rattachée au groupe Arcelor-Mittal.

Au 31 décembre 2006, les forges de Gueugnon comptait 1173 salariés.

[modifier] Le FCG

Il est bien difficile de ne pas parler du Football Club de Gueugnon (FCG) tant la ville doit une grande partie de sa notoriété dans l’hexagone à celle-ci.

Le FC Gueugnon est un club omnisports né en 1940 de la fusion du patronage de la Foch et du club laïque de l'ASG. Dès la fin de la guerre, le FCG, emmené par les quatre frères Churlet, s'impose comme le club phare de la Ligue de Bourgogne.


Collectionnant les titres de champion de Ligue, Gueugnon est incorporé au Championnat de France Amateurs en 1948. En 1950, le club connaît l'honneur d'avoir un de ses joueurs retenu en équipe de France Amateurs : Robert Van Den Abeele. D'autres suivront. En 1952, le FCG enlève le titre de champion de France Amateurs. C'est la liesse dans la petite commune gueugnonaise, peuplée alors de 4000 habitants. Ces quelques titres de gloire installent Gueugnon comme un « sénateur du CFA » Financièrement aidé par les forges (la quasi totalité des joueurs y sont employés), le FCG n'a pourtant jamais été touché par la folie des grandeurs. Refusant de céder à la mode des « vedettes », Gueugnon préfère la formation. En 1993 le FC Gueugnon frôle la catastrophe en étant rétrogradé sportivement en Division 3 . mais le club sera repêché par la LNF de justesse par l'interdiction de montée d'un autre club (AS Lyon Duchère). Quelques entraîneurs furent particulièrement importants dans cette stratégie comme MM. Perpère et Daniel.


En l'an 2000, le club remporte la Coupe de la Ligue en finale au stade de France face au Paris Saint Germain sur le score de 2 à 0. Ce qui lui donne le droit de disputer ses deux premiers matchs européens. Aprés 13 années passées en Ligue 2, le club est relégué en National lors de la saison 2007/2008.

[modifier] La vie sportive et associative

[modifier] La Foch

Fondée en juillet 1920, la Foch est la première association multisports mais aussi multi activités (football, gymnastique, fanfare, etc.). Le maréchal Foch en avait accepté la haute présidence par lettre-autographie, ce qui explique son patronyme. Le fondateur est le marquis de Chargères qui fournissait salles, terrains et tout le nécessaire pour l’association.

[modifier] Les écoles de Gueugnon

Ce sont les frères maristes qui enseignèrent à l’école communale de garçons jusqu’en 1886. À cette date fut nommé le premier instituteur laïc : Benoît François Paye bien. Il resta 11 ans à ce poste.

[modifier] École de garçons (école Jean-Macé)

Nous ne savons pratiquement rien sur cette école (même les noms des instituteurs ne sont pas parvenus jusqu’à nous) avant 1856, date à laquelle où le conseil municipal exprime sa volonté de construire une nouvelle école de garçons plus grande que la précédente. Elle est aujourd’hui l’actuelle école Jean-Macé. Des agrandissements eurent lieu par la suite en 1930 et 1958 puis des classes dans des locaux préfabriqués s’y ajouteront en 1959 et 1960.

[modifier] École des filles (école Pasteur)

Le projet fut évoqué lors d’un conseil municipal en 1851 de construire une école pour jeunes filles. Cependant l’argent manquait. On décida d’ouvrir cette école dans un bâtiment déjà existant, bien que inapproprié, tenue par des sœurs, dans l’actuelle rue de la fontaine. Ce sont une participation de la commune mais surtout les dons de messieurs de Chargères et Campionnet qui permit le début de sa construction en 1880 dans la rue Saint Charles (aujourd’hui rue Pasteur). Elle devient laïque en 1888.

[modifier] École maternelle

Elle a d’abord fonctionné dans les locaux de l’école de garçons jusqu’à la construction de locaux dans l’enceinte de l’école des filles qui débuta en 1903 et fut terminé en 1907.

[modifier] École maternelle Le Robolin

Ouverte en 1954-1955 et se situe sur la route de Chassy, à l’est de la ville. En 2007, elle est menacée de fermeture dût à un manque d’effectif.

[modifier] École maternelle des Riaux

Ouverte en septembre 1969 avec deux classes, une troisième fut créée en septembre 1971, année où elle atteint son maximum en effectifs avec 124 élèves. Ce niveau se stabilise puis baissera à partir de 1977-1978 amenant la fermeture de la troisième classe en 1991. Aujourd’hui l’effectif se situe à environs 50 élèves.

[modifier] École maternelle des Gachères

Ouverte en septembre 1973 avec quatre classes auquel s’ajoutera une garderie en septembre 1989.

[modifier] École maternelle et primaire des Bruyères

Ouverte en 1975 avec neuf classes primaires et trois classes maternelles. En 1977-19É78, l’école passa à treize classes primaires et quatre en maternelle. Une garderie fut également ouverte en 1978. Cette même année, on comptabilisa le maximum qu’eut l’école en effectif, soit 370 élèves en primaire et 170 en maternelle. Face à la baisse du nombre d’élèves depuis 1989, l’école ne compte plus que sept classes primaires et trois classes maternelles.

[modifier] École privée Sainte-Cécile

Ouverte en 1905 par les Sœurs de l’Instruction de l’Enfant Jésus de Chauffailles (l’école qui s’y trouvait avait été fermée). Elle fut agrandie en 1920, date à laquelle où l’Association d’enseignement populaire (devenue SEEPG) devint propriétaire des lieux. Depuis 1961, elle fonctionne sous contrat d’état et est gérée par un organisme de gestion de l’Enseignement catholique (OGEC). L’école, n’accueillant auparavant que des filles, devint mixte en 1974.

[modifier] École des Forges

Entre 1880 et 1890, fut ouverte une école de garçons, place des Forges, conduite par des religieux. Cette dernière ferma en 1918.

[modifier] Centre d’apprentissage des Forges

En 1942, à l’instigation des directeurs des Forges de Gueugnon Douheret et Michoulier, fut mis en place un Centre d’Apprentissage préparant à divers CAP. En 1990, l’Ecole technique d’Ugine , dirigée par Miss Gardechaux et son Boy Maringue devient une antenne du CFAI de la métallurgie de trifoulis-les-vaches assurant la formation des métiers de la sidérurgie.

[modifier] École polonaise

Vers 1920, des polonais ont commencé à venir travailler à Gueugnon. Ils étaient de plus en plus nombreux et venaient avec femmes et enfants. Une école polonaise fut donc créée. Elle fonctionnait dans une salle occupée par une classe de l’école de fille pendant une longue période. Ces cours avaient donc lieu le soir entre 17 et 19 heures. La dernière institutrice fut Mme Barbara Mikolaszek qui prit se retraite en 1965, date à laquelle on ferma cette classe.

[modifier] Enseignement agricole

Les cours agricoles pour les garçons à l’école de garçons (actuelle école Jean-Macé) débutent dans les années cinquante, tout comme les cours ménagers à l’école des filles (actuelle école Pasteur), sous la direction de Jean Germain puis de Roland Cottin (futur maire de Gueugnon).De quelques dizaines d’élèves, l’effectif passe très vite à une bonne centaine. Ainsi donc les deux classes deviennent beaucoup trop exiguës. En 1971, la ville de Gueugnon achète la ferme Dutroncy, située au lieu-dit « Chazey » au sud de la ville, pour y installer le Centre Agricole de Gueugnon en 1974. Mais, prévu pour une soixantaine de personnes et avec la multiplication des formations et leur diversification, le Centre Agricole devenait trop petit pour accueillir tout le monde. Ainsi, en 1991, la construction du CFA (Centre de Formation Agricole) de Gueugnon est décidée avec de nouveaux bâtiments. Un internat et la restauration sur place y ont été mis en place. Aujourd’hui sa capacité d’accueil est de plus de 100 personnes.

[modifier] Gueugnon, pays de la race charolaise

Gueugnon est certainement depuis très longtemps inclus dans le berceau de la race charolaise. Quelques croisements étrangers eurent lieu vers 1830 mais ils furent sans conséquence, la plupart des éleveurs du moment ayant conservé la race pure. Dans la région de Gueugnon, on peut supposer qu’étant à proximité du Morvan, qu’il y eut quelques croisements avec la race morvandelle mais là encore sans grande conséquence sur le phénotype. De race de travail (pour le trait), la charolaise est devenue, par une sélection rigoureuse des éleveurs, une des plus belles races à viande du monde. Elle s’est adaptée dans tous les pays d’élevage du monde et s’est adaptée à tous les climats. Chaque année, elle gagne du terrain que ce soit en race pure ou en croisement avec les races locales. Les éleveurs sélectionneurs de Gueugnon participent massivement à son expansion et exploitent à fond les grandes possibilités génétiques de cette merveilleuse race charolaise.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1789 1790 Joseph Arnault
1790 1792 Antoine Laboulaye Maître en chirurgie
1792 1792 Joseph Arnault
1792 1803 Antoine Laboulaye Maître en chirurgie
1803 1807 Trullard
1807 1815 Dugrenot
1815 1821 Michel
1821 1830 Dessertenne
1830 1832 De Chargères Comte
1832 1840 Jean Dumaine
1840 1843 Charles Pamard
1843 1844 Antoine Joseph de Ponnat Baron
1844 1846 Charles Pamard
1846 1848 Antoine Joseph de Ponnat Baron
1848 1848 Benoît Arnault
1848 1852 Claude Vernoy
juillet 1852 1878 Pierre-Joseph Campionnet Maître des Forges
1878 1913 Louis-François Campionnet Maître des Forges
1913 1919 Pierre Campionnet Maître des Forges
1919 1938 Jean Laville Socialiste SFIO Charpentier
1938 1941 Fançois Moine Contremaître
1941 1944 Félix Aulois Avocat à a cour d'appel de Paris
1944 avril 1947 Jean-Baptiste Chambonnier Ouvrier
avril 1947 octobre 1947 Marc Humbert Médecin
octobre 1947 1965 Georges Joyeux Chef de bureau
1965 1969 Alexandre Buisson (décédé au cours de son mandat) Chef d'atelier
1970 1983 Albert Nageotte Vétérinaire
1983 mars 2001 Roland Cottin Parti socialiste Directeur du CFA agricole de Gueugnon
mars 2001 mars 2008 Alain Bailly Divers gauche Chef d'entreprise
mars 2008 mars 2014 Dominique Lotte Parti Socialiste Directeur du CFA agricole de Gueugnon
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Équipement de sécurité civile

[modifier] Le centre de secours

C’est en 1927, que fut créé le corps de sapeurs-pompiers de Gueugnon, avec comme parrains, les lieutenants Gaspard Marmorat et René Rousset. Avant la création du corps de pompiers de la ville, la protection contre les incendies était assurée par les pompiers des Forges de Gueugnon.

Le centre de secours fut alors installé place de l’église (actuel centre Henri-Forest), après une courte période où le matériel était installé près de la mairie, jusqu’en 1985, date à laquelle la municipalité réaménagea les bâtiments d’une ancienne entreprise pour faire un nouveau centre de secours, situé aujourd’hui dans la plaine du Fresne, afin de servir les neufs communes alentours. L’effectif est d’une trentaine de sapeurs-pompiers volontaires.

  • Les chefs de corps

1927-1938 : Lieutenant Gaspard Marmorat 1938-1965 : Capitaine Raymond Garchery 1965-1985 : Lieutenant Roger Fourrier 1985-1990 : Lieutenant Marcel Devillard 1990-1992 : Lieutenant Georges Ledey Depuis 1992 : Lieutenant Jean-Pierre Bouiller

[modifier] Gendarmerie

Le 50 rue de la convention, qui a abrité la perception jusqu’à la fin de la dernière guerre, a été la première gendarmerie. Cette grande bâtisse, datant de 1794, fut un hôtel pendant les années suivantes avant d’être, en 2007, le siège de la Maison des Associations et de l’office de Tourisme.

En 1892, on construit une nouvelle gendarmerie dans la rue principale de Gueugnon (ancienne Grande rue et actuelle rue de la Liberté).Elle fut ensuite transférée rue des Bruyères en 1970.

[modifier] Equipements administratifs

[modifier] Poste

Avant 1888, elle était établie à Perrecy-les-Forges et ensuite en centre-ville. Elle se trouvait alors dans la nouvelle mairie à partir de 1905 jusqu’à l’aménagement dans l’actuelle bâtiment situé place De Gaulle.

[modifier] Sécurité sociale

La protection médicale aux Forges existe depuis le début du XXe siècle. Créé en 1946, la sécurité sociale était rue Jean-Bouveri à l’angle de la rue du 11 novembre au centre ville, puis elle a été transférée dans le bâtiment neuf en 1961, à l’emplacement de l’ancien cimetière, sur l’actuelle place De Gaulle. En 2007, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie est transférée au sein de la tout neuve Maison des Associations rue de la convention.

[modifier] Immeuble administratif

Il fut aménagé en octobre 1977 à côté de la mairie.

[modifier] Équipements scolaires

[modifier] Collèges

Un CEG (collège d’enseignement général) s’installe, en 1966, à l’ouest de la ville, sur la plaine de Fresne avec 430 élèves. Celui-ci fut nationalisé en 1968. Il est aujourd’hui l’actuel collège du Vieux-Fresne.

Un second collège fut construit en 1973 à l’est de la ville. Il est aujourd’hui l’actuel collège du 8 mai.

Face à la baisse du nombre d’élève dans ces deux établissements, la municipalité a décidé de les regrouper sur un seul site (le site retenu est celui du collège du 8 mai). La fusion donnera naissance au nouveau collège Saint-Exupéry courant 2009.

[modifier] Équipements médicaux et sanitaires

[modifier] Cabinet médical

Situé rue du Port, il fonctionne depuis [1970].

[modifier] Clinique

La clinique-maternité de la Fourrier, installé au château de la Fourrier (au nord de la ville, route de Toulon-sur-Arroux), a fonctionné de 1968 à 1971. Elle fut fermée puis remplacée par un moyen séjour de l’hôpital de Paray-le-Monial en 1978. Actuellement, une MAPAD (maison d’accueil pour personnes âgées dépendantes) fonctionne et est complétée par un long séjour médicalisé.

[modifier] Cliniques vétérinaires

La première, en 1938, fut temporaire car tenu par un réfugié politique allemand qui partit juste avant l’invasion allemande. Ce n’est qu’en 1946 qu’un titulaire s’installe à Gueugnon et ouvre la première clinique vétérinaire. Une seconde sera ouverte dans les années 90 dans la zone artisanale des Fontaines entre la plaine du Fresne et le quartier des Bruyères, sur la route de Digoin.

[modifier] Équipements sociaux

[modifier] HLM

Deux tranches de 49 et 62 logements en 1950 furent construits et une troisième en 1957 avec 50 logements en bandes aux quartier des Bruyères, route de Digoin, au sud de la ville et 4 bâtiments de 14 logements à la Cité des Rieux, route de Toulon-sur-Arroux, au nord de la ville. Beaucoup d’autres suivront entre 1960 et 1980.

[modifier] Centre social des Bruyères

Situé au cœur de la cité HLM des Bruyères, route de Digoin, le centre social a ouvert ses portes en janvier 1981.

[modifier] Résidences pour personnes âgées

La résidence des Acacias fut construite sur l’emplacement de l’ancien port en 1976 et compte 80 logements.

Le Foyer du Parc, situé entre la place de l’église et le château d’Aux, aux bords de l’Arroux, fut construit en 1982 avec 20 appartements.

Est venus s’ajouter récemment le Foyer Eriva à côté de la résidence des Accacias.

[modifier] Équipements sportifs

[modifier] Stade Jean-Laville

Il y eut plusieurs terrains de foot dans la ville (quartier des Gachères, qui existe encore aujourd'hui, quartier de la pépinière, etc.) mais la construction de stade Jean-Laville (du nom du maire de Gueugnon qui instaura le projet) commença en 1936. Il sera aménagé à partir de 1942. Un agrandissement sera effectué en 1961. En 1995, la construction de 6000 places repartis en deux tribunes est et ouest portera la capacité à plus de 15000 places. En 2007, après le remodèlement de l’environnement du stade, la tribune nord a été détruite afin d’être reconstruite en doublant sa capacité d’accueil. La tribune sud devrait suivre le même chemin.

[modifier] Piscine

Elle fut en projet depuis 1935 mais ne fut réalisée et ouverte qu’en 1971 près du stade Jean-Laville.

[modifier] Équipement culturels et associatifs

[modifier] Cinéma "Le Danton"

En 1928, des séances de cinéma scolaires furent instituées à l’ancienne école de garçons (avec des séances pour adultes le mercredi soir) puis, en 1933, à l’école de filles. Parallèlement existait un cinéma ambulant. En 1937, un cinéma fut construit afin de remplacer ce dernier. L’emplacement, qui se trouve non loin de l’école Jean-Macé (ancienne école de garçons) est toujours l’emplacement de l’actuel cinéma « Le Danton ». En 2007, le cinéma a été totalement rénové avec notamment un hall d’entrée plus spacieux.

[modifier] Foyer municipal

Construit sur l’emplacement de l’ancien cimetière sur la place de la jonchère (actuelle place De Gaulle), il a ouvert en 1934. Il s’agrandira en 1967 et en 1990 (avec rénovation extérieur et intérieure).

[modifier] Hall des expositions

Ancienne usine de biscuits puis Equip’Inox, entreprise filiale des Forges de Gueugnon, les locaux furent achetés et remise en état par l’AMEICAG (Association municipale pour l’expansion industrielle, commerciale, agricole, et avicole de Gueugnon). Des expositions et manifestations variées s’y déroulent depuis 1992.

[modifier] Maison de pays

Aménagé en 1990 à l’instigation du SIVOM (Syndicat intercommunal à vocations multiples), issue de la volonté des élus de dynamiser le canton au niveau économique, culturel et touristique.

[modifier] Associations

Gueugnon en compte plus de 200. Ce qui fait de Gueugnon la ville la plus associative du département. La plus ancienne est la « Perche gueugnonnaise », regroupant pêcheurs amateurs et professionnels, créé en 1903.

[modifier] Autres équipements de la ville d’hier et d’aujourd’hui

  • Abattoir

Commencé en 1910, ouverture en décembre 1913. Fermé en septembre 1985. Il se situait à la sortie sud de la ville, route de Rigny-sur-Arroux.

  • Adduction d’eau

Fonctionne en 1934 sur un premier lot puis continuera par tranches jusqu’à la guerre et reprendra avec l’extension de la ville des années cinquante à soixante-dix.

  • Cimetière

Autrefois, il était près de l’ancienne église, il fut transféré en 1865-1866 sur la partie de la place de la jonchère (actuelle place De Gaulle) où se trouvent aujourd’hui le foyer municipale, l’école de musique et la sécurité sociale. Mais il devenait aussi trop petit et surtout la présence du ruisseau du Burot (ou Beurot ou de Valette), qui fut détourné plus tard, le rendait trop humide. Il fallut donc chercher un lieu plus sain, ce qui prit plusieurs années. Ainsi, en 1901, fut ouvert celui de Montariange (petite colline au sud-est de la ville, route de Bourbon-Lancy), agrandi plusieurs fois depuis.

  • Eaux usées

Les égouts de la ville furent commencés en 1937. Puis ils s’étendent sur toute la ville en même temps que les canalisations d’eau potable et que l’extension de la ville des années cinquante aux années soixante-dix. Une station d’épuration moderne, situé au sud de la ville, route de Rigny-sur-Arroux, a été mis en service en 1995-1996.

  • Électricité

En 1892, une compagnie fit la proposition en mairie d’éclairer les rues et les maisons à l’électricité. On refusa parce que la commune avait un contrat avec le gaz. En 1923, l’éclairage public devient électrique. En 1928, les premières installations électriques pour les particuliers voient enfin le jour. Mais c’est entre 1934 et 1937, que la totalité de la ville sera raccordée.

  • Feux tricolores

Les premiers sont installés en 1975 au croisement de la rue du 8 mai et de la route de Bourbon-Lancy (ils n’existent plus aujourd’hui, remplacées par le rond-point Éric-Tabarly).

  • Gaz

Il fait son apparition dans la ville en 1880 puis en 1887 à l’ancienne mairie puis en 1906 dans la nouvelle.

  • Goudronnage des rues

Commencé à partir de 1927.

  • Horloge

La première fut installée en 1862 sur le fronton de l’ancienne mairie-école. Une seconde suivit en 1930 sur la clocher de l’église.

  • Informatique

Les premières informatisations de certains services municipaux fonctionnent dès 1983. En 2005, la ville de Gueugnon devient « ville Internet » avec ses 4 @ grâce à ses installations innovantes et leurs sensibilisation auprès du public.

  • Monument aux morts

Il fut érigé en 1922 au centre de la place de la Jonchère (actuelle place De Gaulle).

  • Passerelle

Construite en 1937-1938 pour faciliter l’accès du stade Jean-Laville depuis la place du l’église. Détruite du fait de sa vétusté et entièrement reconstruite aujourd’hui.

  • Pont du chemin de fer

Transformé en pont routier à une voie en 1969 et refait en 1984 à deux voies.

  • Port

Arrêt du trafic en 1977. Il fut remblayé intégralement et aujourd’hui s’élève, sur son emplacement, une résidence pour personnes âgées, un parc et des habitations. Seul subsiste la maison de l’éclusier qui était chargé de l’écluse n°1 sur la rigole de l’Arroux qui reliait le canal du Centre à Neuzy, près de Digoin.

  • Quais de l’Arroux

Anciennement appelés quais des battus (lavoirs) et aujourd’hui nommé quai de l’Europe, l’aménagement et la consolidation des berges ont débuté en 1964 et ont duré plus de 10 ans.

  • Détournement du ruisseau du Burot (ou Beurot ou de Valette)

Le ruisseau traversait auparavant le quartier des Gachères et des Marnays, la place de la jonchère (actuelle place De Gaulle) puis la place de l’église avant de se jeter dans l’Arroux. Devenu gênant autant pour les riverains que pour les usagers de la route (sans compter l’unique accès à l’église par un petit pont, enjambant le ruisseau, devenu trop petit et vétuste), le détournement du ruisseau fut en projet 1936 mais ne se fera qu’en 1954-1955. Aujourd’hui le ruisseau bifurque juste avant le quartier des Gachères, longe le collège du 8 mai (futur collège Saint-Exupéry) avant de se jeter dans l’Arroux, plus au sud que son tracé originel.

  • Téléphone

La toute première installation date de 1900 mais n’arrive à la mairie qu’en 1930. Les premières cabines seront installées en 1934.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
8374 9268 10 739 10 456 9817 8564 7910
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Pont Émiland-Gauthey

Dans le cadre des grands travaux d'aménagement du réseau routier qui eurent lieu dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les États de Bourgogne décidèrent le 23 janvier 1782 de créer une liaison routière destinée à relier la Franche-Comté au Bourbonnais. Cette route, portant le numéro 25, devait passer par Lons-le-Saunier, Louhans, Cuisery, Tournus, Saint-Gengoux-le-National, Joncy, Perrecy-les-Forges, Gueugnon, Bourbon-Lancy et rejoindre Moulins.

L'importance économique de cet itinéraire nécessitait la construction d'ouvrages d'art, en particulier la construction d'un pont pour le franchissement de l'Arroux à Gueugnon. Jusqu'alors, en effet, cette rivière ne pouvait être franchie, à Gueugnon, que par un gué.

La réalisation de ce pont fut confiée à l’ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées des États de Bourgogne, Emiland Gauthey, et les travaux durèrent entre 1784 et 1787.

Le pont de Gueugnon est quasi-unique en son genre. D'une longueur de 60,87 mètres et d'une largeur de 7,10 mètres entre les faces intérieures des parapets de l'époque, il est établi 'une rive à l'autre avec une pente unique de 1,90 mètres et des arches décroissantes. Il correspond à la moitié d'un pont en dos d'âne. En effet, la différence de niveau entre les deux rives de l'Arroux ne pouvait être effacée en raison des moyens matériels de l'époque, de la nature rocheuse du terrain et de la présence de constructions proches des rives. Seul, le pont de Mazères en Gironde construit entre 1877 et 1879 est disposé comme celui de Gueugnon.

La structure des voûtes en anse de panier par caissons, déjà employée par Emiland Gauthey au pont de Navilly sur le Doubs, a été utilisé à Gueugnon (21 caissons par arche); mais en raison de la décroissance des arches, les carriers de Clessy durent préparer des blocs de pierre et les ouvriers tailler des voussoirs différents pour chacune des cinq arches surbaissées, comme pour cinq ponts distincts.

Les pyramides à base ogivale qui ornent les piles du pont de Gueugnon composent un très simple et excellent motif de décoration.

Des ponts construits par Emiland Gauthey, seul celui de Gueugnon possède des murs en aile présentant une courbure concave très favorable à l'écoulement des eaux.

Le pont fait partie des ponts construits au XVIIIe siècle, qui sont, en général, de très bonne qualité tant au point de vue de leur conception architecturale qu'au point de vue de leur mise en œuvre. Malheureusement les fondations ont été faites par l'emploi de caissons échoués sur des pieux, à une profondeur de 0,60 mètre en dessous des basses-eaux, ce type de technique, peu perfectionné à l'époque et mal-connu, a amené des dégradations au niveau des fondations et les réparations ont nuit à la qualité esthétique originelle de l'ouvrage.

En 1961 et en 1979, les fondations des piles ont subi des réfections par injections de laitance, protection métallique et bétonnage qui créent un effet disgracieux en période de basses eaux. D'autres réfections sont intervenues dans les années suivantes tel que des travaux de consolidation, rénovation et équipement. Ces travaux réalisés dans le but de sauver l'essentiel de ce pont ont toutefois abîmé l'équilibre d'un ensemble, dont le classement au titre des Monuments Historiques permettait de lui redonner un aspect plus conforme à celui d'origine.

Malgré le poids des ans, le pont demeure le principal trait d'union entre le deux partie de la ville (même si un deuxième pont fut construit en 1984 à la place de l'ancien pont du chemin de fer sur l'Arroux) et reste robuste et solide en supportant un trafic de 12000 véhicules par jour et le passage de tous les convois exceptionnels transitant par Gueugnon (dont le plus lourd emprunta le pont en 1981 avec ses 236 tonnes sans aucuns dommages).

[modifier] Mairie

L'ancienne mairie-école a été construite en 1859 et fut démolie en 1904. La Mairie actuelle a été construite au même emplacement que la précédente en 1905.

[modifier] Église Saint-Maurice

L'ancienne église de Gueugnon, détruite en 1870, avait été construite au XIe siècle dans un style roman brionnais. Orientée vers l'Est, elle occupait l'emplacement du transept de l'actuelle église. Son clocher, selon la description par le curé Chaumette vers 1870, était à six pans avec colonnettes aux ouvertures, l'abside avait disparu et à son emplacement se trouvait la sacristie, la nef était pavé de carreaux en terre cuite mais on y voyait un certain nombre de grandes dalles servant de tombes avec inscription (104 personnes furent inhumées dans l’église à partir de 1688 dont le marquis de La Tour Maubourg en 1764), le transept et le chœur avaient des voûtes en plein-cintre maçonnées, la tour du clocher s'élevait au centre du transept, enfin nef et transept avaient une superficie de 200 mètres carrés et l'église pouvait contenir 400 personnes.

Les pourparlers concernant le remplacement de l'ancienne église de Gueugnon, qui menaçait ruine et dont les dimensions étaient devenues insuffisantes face à l'augmentation rapide de la population, furent portés en 1863 devant le conseil municipal par une proposition du comte de Chargères. Les terrains que ce dernier proposait de donner permettaient de remodeler le quartier de l'église. En 1867, l'affaire traîne car l’évêché d'Autun soulève l'objection que l'inondation de l'Arroux de 1856 a atteint l'emplacement prévu. Après discussions avec le maire de Gueugnon, Pierre Campionnet, une nouvelle convention fut passée fin 1868 avec la comtesse de Chargères, devenue veuve, qui cédait son jardin dit de la terrasse. L'église sera donc construite en 1869-1870 à la place de l'ancienne mais orientée différemment.

[modifier] Stade Jean-Laville

Construction en 1936.

[modifier] Château d’Essanlez

Le fief d'Essanlez est connu en 1379 par le mariage de Bertrand d'Essanlez, dont les armes comportent un sanglier (sanlez ou sanliez en patois morvandeau), avec Jeannette de Crosat de Bourbon-Lancy. En 1465, leur petite-fille Louise d'Essanlez, dame d'Essanlez et de l'Abergement, l'apporte en dot à son époux Anthoine de Montmorilon, écuyer.

En 1603, le titre est porté par Jehan de Montmorillon, chevalier, baron de Villers et d'Essanlez, arrière-petit-fils d'Anthoine de Montmorillon.

L'inventaire de 1617 qui figure au terrier (ancêtre du cadastre établi par les seigneurs tous les dix ans) de Lucenier est établi au château d'Essanlez et est signé par Anthoine de Montmorillon (deuxième du nom) écuyer, seigneur d'Essanlez, Toux, la Roche, Montaguet, Rochefort et Lucenier.

En 1683, ces fiefs sont repris par Claude Palatin de Dyo, comte de Montmort et échoient par héritage à Antoine de Busseuil.

Jean-Hector de Fay, marquis de la Tour Maubourg, baron des Essanlés, possède le château en 1718 (bien qu'il n'y réside pas). Il crée la Forge de Villefaye entre 1721-1724.

En 1764, son petit-fils Augustin-Jean-Louis Duprat, comte de Barbancon, hérite de ses propriétés de Gueugnon. Il vendra, en 1788, à Jean-Baptiste Perrot, secrétaire du roi et négociant à Chalon-sur-Saône, les terres, domaines et seigneuries de Clessy, Vendenesse-sur-Arroux, Essanlés, Rochefort, Villefaye. Sa famille exploitera la Forge jusqu'à l'arrivée de la famille Campionnet en 1845.

Un plan de Gueugnon, vers 1786, nous donne la disposition de château d'Essanlés : cinq tours délimitant un pentagone entouré de fossés et occupé par un corps de logis en L.

Le château d'Essanlés a été démoli sous la Révolution française et aujourd'hui les ruines ont à présent disparu.

[modifier] Château du Breuil

Un premier château fut construit au lieu-dit "Le Breuil" à la fin du XVe siècle. Il se composait d'un donjon entouré de 13 tours, dont une seule subsiste aujourd'hui en colombier. Il était ceint d'un profond fossé enjambé par un pont-levis. Bien qu'encore moyenâgeux dans son aspect général, il abritait un corps de logis résidentiel influencé par la Renaissance.

Il fut acquis en 1530 par la famille de Chargères, branche du Morvan, à la famille de Brosses qui habitait un château du même nom aux environs de Digoin

En 1616, un incendie détruisit le donjon et le château fut reconstruit dans son état actuel.

En 1677, le terrier du Breuil précise que la baronnie du Beuil possédait des vignes sur le coteau de l'Arroux à proximité du château.

Vendu par autorité de justice au début du XIXe siècle à un marchand de biens, il fut racheté par la famille Casimir Perrier (Président de la République) qui le revendit peu après à la famille de Valence.

En 1830, les de Chargères, qui avaient une propriété à Mondemot près de Vendenesse-sur-Arroux, en firent l'échange avec les de Valence. C'est ainsi que le château du Breuil retourna à ses anciens propriétaires.

Lors de son importante restauration de 1930, le château du Breuil servait de grenier à grains et ses fenêtres étaient obstruées par des galandages.

Le comte Bernard de Chargères et sa famille y réside aujourd'hui.

[modifier] Château des Presles

De l'ancien château appartenant à la famille de Valence, dont le dernier propriétaire fut Alain de Valence, , il n'existe plus rien. En effet, il a été entièrement incendié, à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle, par un valet de chambre qui, congédié, avait voulu se venger.

Plus tard, l'emplacement fut racheté par la famille Campionnet qui y fit édifier l'actuel château.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Jean-Hector de Fay marquis de la Tour Maubourg

Né dans la Loire, au château de la Garde, près de Montbrison, en 1678, il fut avant tout un militaire, s'engageant dès sa majorité à la Compagnie des Mousquetaires et entrant, 5 ans plus tard, au régiment du Roy-Infanterie comme sous-lieutenant. À 30 ans, il se retrouve capitaine et de 1703 à 1748, il participe aux nombreuses campagnes militaires de Louis XIV et Louis XV. Nommé Inspecteur Général de l'Infanterie en 1718 puis Lieutenant Général en 1738, il brille par son ardeur au combat et est fait chevalier-commandeur des Ordres du Roy. En 1757, enfin, il reçut le bâton de Maréchal de France. À ses qualités de militaires, le marquis de Maubourg joint celle d'un homme d'affaires brillant. Etant seigneur de Clessy et propriétaire d'une partie de Gueugnon (sans doute par héritage de sa mère), il décide de construire la forge de Villefaye (du nom de sa famille) en 1721 pour exploiter ses bois et pour laquelle il obtient lettres patentes le 29 mai 1724. Ce modeste établissement métallurgique allait devenir "les forges de Gueugnon" dont la renommée nationale et même internationale n'est plus à faire. Le marquis possédait un château sur les hauteurs de Gueugnon au lieu-dit "Les Essanleys", château détruit lors de la révolution de 1789, mais demeurait cependant au vieux château au centre du bourg. Il décéda à Gueugnon le 16 mai 1764 à l'âge de 92 ans.

[modifier] Emiland Gauthey

Né à Chalon-sur-Saône, le 3 décembre 1732. Son père, Pierre, y exerçait la médecine et sa mère, Louise Lafouge, était la fille d'un receveur du grenier à sel de Toulon-sur-Arroux. Après des études commencées à Chalon-sur-Saône, au collège des Jésuites, sa famille l'envoya à Versailles, chez un oncle qui enseignait les mathématiques. Plus tard, il entra dans l'atelier parisien d'un architecte de renom, Gabriel Dumont, puis à l'école des Ponts-et-Chaussées dont il sortit diplômé en 1758. Il obtient aussitôt un poste de sous-ingénieur à Chalon-sur-Saône. Il dut cependant attendre vingt-quatre années avant d'être enfin nommé ingénieur en chef à l'âge de 50 ans. Les bouleversements de la société consécutifs à la Révolution Française l'amenèrent à de hautes responsabilités : Inspecteur principal en 1792, membre du Conseil général des Ponts-et-Chaussées en 1801 et vice-président de ce même Conseil en 1805. Déjà décoré de la Légion d'honneur, il allait être promu au grade de Commandeur lorsqu'il décéda brusquement, à Paris, le 14 juillet 1806. Il fut le concepteur de nombreux ouvrages en Saône-et-Loire dont le pont sur l'Arroux de Gueugnon.

[modifier] Pierre-Joseph Campionnet

Né à Perrouse (Haute-Saône) en 1808, dernier fils d'une famille de petits vignerons-cultivateurs. Il débuta comme commis à Besançon, puis à Dôle. Puis il fut envoyé à l'usine du Verdrat à Martigny-le-Comte pour assurer le service de la fonderie. La société étant en faillite, Pierre-Joseph Campionnet se trouva au chômage. D'un caractère entreprenant, il fonda sa propre société en 1840 et reprit l'exploitation de l'usine du Verdrat. En 1845, la société racheta l'usine de Gueugnon. Campionnet et sa famille vinrent s'installer à Gueugnon en 1849. Il sera nommé Conseiller général de Gueugnon en 1848, il est réélu jusqu'en 1874, conseiller d'arrondissement de 1841 à 1848, il devint maire de Gueugnon de juillet 1852 à 1876. Il pourra alors faire construire la première mairie de Gueugnon (1859), la nouvelle église (1870), installer les premières écoles communales, participer aux premières discussions concernant la voie ferrée du val d'Arroux, faire réaliser la rigole navigable (1874). Il modifiera l'urbanisme de la ville en faisant construire de nombreux logements pour ses ouvriers : les Gachères, la rue de la Villeneuve (côté gauche seulement), la rue St-Pierre. Il fut proclamé Chevalier de la Légion d'honneur en 1868. Pierre Joseph Campionnet décède à Gueugnon le 26 février 1888. Le 29 juin 1890, la société et l'usine lui rendirent un hommage posthume en inaugurant son buste à l'entrée des forges.

[modifier] Louis-François Campionnet

Né au Verdrat, sur la commune deMartigny-le-Comte, en 1842, fils de Pierre-Joseph Campionnet, épousa Antoinette de Riberolles en 1875. Diplômé ingénieur, il participa au fonctionnement de l'usine dès 1866. Il deviendra le seul gérant à la mort de son père en 1888. Il fut maire de 1878 à 1913. Sous sa direction, l'usine augmenta encore sa production. Plus préoccupé de cette dernière que de ces salariés, il ne vit pas venir la grand grève de juin 1899 qui le conduisit par un arrêté de la préfecture à suspendre ses fonctions de maire pour un mois en octobre1899. Louis-François Campionnet décède en 1913.

[modifier] Jean Laville

Jean Laville est né àToulon-sur-Arroux en 1880, d'une famille de tailleurs de pierre. Devenu charpentier, il s'installa à Gueugnon. Son mariage avec Marcelle Jondot lui donnera deux filles : Alice née en 1909 et Louise née en 1911 (morte à l'âge de 20 ans). Dès l'âge de 19 ans, avec l'expérience des grandes grèves de 1899 à 1901 de la région, le jeune homme prend conscience de la profondeur des injustices mais aussi la force des prolétaires lorsqu'ils s'unissent et s'organisent pour agir ensemble. Gagné par les idées socialistes, il s'exalte au contact de personnalités telles Jean Bouveri, Meulie, Jean-Baptiste Dumay (héros de la "Commune" du Creusot),Georges Nouelle, Théo Bretin ou Merzet. Jean Laville fit toute la guerre de 1914-1918 en tant que sous-officier. Grièvement blessé à la mâchoire, il fut titulaire de la Croix de guerre, médaille militaire et Légion d'honneur. De l'enfer des tranchées, il gardera toute sa vie durant la haine de la guerre et deviendra combattant convaincu de la paix (il adhéra à l'ARAC, Association Républicaine des Anciens Combattants, fondée par Henri Barbusse et Paul Vaillant-Couturier). Revenu du front, il reprit son travail aux Forges de Gueugnon, mais il fut licencié par Pierre Campionnet, maître des Forges et maire de Gueugnon, lorsqu'il mena une grève avec le syndicat qu'il avait créé. Il se lance alors dans la batailles des élections municipales de 1919 où, à la surprise de tous, sa liste écrase celle coalisée de M. Campionnet et M. le comte de Chargères après avoir été aux affaires de la ville et du canton pendant près de 70 ans. Sa carrière politique commence alors. Avec Jean Bouveri, maire de Montceau-les-Mines, et Roux, un ouvrier mineur maire d'Epinac, Jean Laville est l'un des rares élus de cette époque qui soit d'origine ouvrière. En 1919 toujours, il est élu Conseiller général du canton. Il restera maire de Gueugnon et conseiller général du canton jusqu'à sa mort en 1938. En 1928, ayant adhéré au Parti Socialiste SFIO, il sera le candidat du parti pour la seconde circonscription du Charolais. Après une campagne électorale acharnée, il sera élu député face à M. Berthelot, candidat radical socialiste, et le restera également jusqu'à mort (réélu en 1932 face à M. Morin et M. Waldeck Rochet, et en 1936 face à Jacques Meniaud). Il apporta de nombreuses améliorations pour le bien-être des habitants mais défendra toute sa vie le droit des ouvriers et une société plus juste. Lors de la victoire électorale du Front populaire et la constitution du gouvernement de Léon Blum en 1936, Jean Laville appela les ouvriers des forges de Gueugnon à créer un syndicat CGT et le résultat fut impressionnant puisque pratiquement tout le personnel se syndiqua, soit 1800 adhérents. Jean Laville, maire de Gueugnon, Conseiller général et député de la deuxième circonscription de Saône-et-Loire, décéda brusquement d'une affection du foie le 24 août 1938 à son domicile à l'âge de 58 ans, au sommet de sa popularité. Déjà, dans cette période de dangers de guerres en Europe, la population voyait dans la disparition d'un des grands défenseurs du droit, de la justice et de la paix, un signe annonciateur de douloureuses épreuves à venir. L'enterrement de Jean Laville fut célébré le 27 août 1938 puis une foule bouleversée de plus de 8000 personnes suivirent le char funèbre, drapé des couleurs de la nation française, jusqu'au cimetière de Gueugnon. En hommage à son action pour la ville de Gueugnon, le conseil municipal donnera son nom au stade qu'il avait décidé de construire en 1935 (et qui fut construit après la guerre). Sa tombe et une stèle à son effigie se trouvent toujours au cimetière de Gueugnon.

[modifier] Anne Martin

Née en 1887 à Bourbon-Lancy, Anne Duchassin épouse Martin dite « la mère Martin », arriva à Gueugnon en 1909 et s'y maria en 1911. Elle fut sage-femme et procéda durant toute sa carrière à 4053 accouchements que ce soit au clair de lune, à la lumière des bougies ou d'une lampe à pétrole. D'une compétence, d'un dévouement et d'un franc-parler peu banal, elle avait la confiance quasi-unanime des familles gueugnonnaises. C'est ainsi qu'elle devint la première femme conseillère municipale à Gueugnon. Sa personnalité exceptionnelle et avisée lui a valu un vote massif à chaque élection municipale de 1945 à 1971. Elle ne manqua que deux réunions du conseil municipal en 26 ans de siège pour cause professionnelle. Elle fut dans l'équipe municipale à la tête de la commission des Affaires sociales et celles des Ecoles. En 1961, Anne Martin reçut la Croix de Chevalier du Mérite social. Elle quitta le Conseil municipal à l'âge de 84 ans et décéda 3 ans plus tard en1974.

[modifier] Félix Aulois

Né le 12 juin 1893 à Lyon, Félix Aulois était avocat à la Cour d'appel de Paris, se chargeant des intérêts des familles Campionnet et de Wendel. Puis il se lançait dans les affaires, à la tête d'une société de construction d'appareils téléphoniques. En 1932, il avait été élu député de Château-Chinon dans la Nièvre. Ce combattant des deux guerres, blessé à la face pendant la première guerre mondiale, mobilisé en 1940, fait prisonnier et amputé d'un bras , puis libéré au titre de Héros national, capitaine de chars du cadre de réserve, fut nommé commandeur de la Légion d'honneur. Républicain de gauche, il s'était rallié à la politique de Pétain. En 1942, Félix Aulois fut délégué auprès de la commission chargée de la mise en accusation des prétendus responsables de la guerre (procès de Rion). Mais à partir de juillet 1943, Félix Aulois commença à prendre ses distances à l'égard de la ligne politique suivie par Pierre Laval, auquel il reprochait d'être soumis aux influences des éléments révolutionnaires et collaborationnistes. En janvier 1944, l'ensemble du conseil municipal, maire en tête, démissionne, ce que récuse le préfet qui réquisitionne toute l'équipe en place. L'arrestation de nombreux patriotes, dont celle de Charlotte Bailly, chef de bureau à la mairie, entraîne l'emprisonnement du maire de Gueugnon. Il fut transféré à Chalon-sur-Saône, torturé puis déporté au camp de Neuengamme, avec plusieurs Gueugnonnais. Malgré sa mutilation, Félix Aulois survivra à ces épreuves et rentrera très affaibli.

[modifier] Gabriel Chevallier

Né à Lyon en 1895 et mort à Cannes en 1969, ce célèbre écrivain, classé comme humoriste dans les Lettres Françaises, est connu pour son récit autobiographique "La Peur" mais surtout pour sa chronique villageoise "Clochemerle". Si l'action de ce dernier, dans le village de Clochemerle-en-Beaujolais, n'est pas géographiquement bien attribuée, l'esquisse des personnages appartient bien à Gueugnon où Gabriel Chevallier, adolescent, venait souvent en vacances chez sa grand-mère et sa grand-tante. La maison de la famille Chevallier est toujours visible bien que totalement restaurée.

[modifier] Bibliographie

  • Gueugnon et son canton, éd. Maison de Pays du Canton de Gueugnon, 1995.
  • Un Gueugnonnais célèbre. Jean Hector de Fay marquis de La Tour-Maubourg. Maréchal de France, éd. par l'association des "Amis du Dardon".

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[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Gueugnon sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes