Caderousse

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Caderousse
Carte de localisation de Caderousse
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Arrondissement d'Avignon
Canton Canton d'Orange-Ouest
Code Insee 84027
Code postal 84860
Maire
Mandat en cours
Serge Fidèle
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes des Pays de Rhône et Ouvèze
Latitude
Longitude
44° 06′ 13″ Nord
         4° 45′ 25″ Est
/ 44.1036111111, 4.75694444444
Altitude 23 m (mini) – 40 m (maxi)
Superficie 32,39 km²
Population sans
doubles comptes
2 496 hab.
(1999)
Densité 77 hab./km²

Caderousse est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Sommaire

[modifier] Géographie

Caderousse est un village vauclusien situé au bord du Rhône.

[modifier] Transports

[modifier] Relief

[modifier] Géologie

[modifier] Hydrographie

La commune a subi les crues du Rhône en 2002 : du 15 au 20, puis du 24 au 29 novembre.

[modifier] Climat

[modifier] Histoire

[modifier] Chronologie de Caderousse

[modifier] Avant 100

[modifier] De 200 à 300

  • 266 : Occupation de la Provence par les troupes de Crocus.

[modifier] De 300 à 400

  • 314 : La première église consacrée à saint Pierre est bâtie à Orange par l’évêque Faustinus (Quartier de l’Araïs).

[modifier] De 500 à 600

[modifier] De 700 à 800

  • 721 : Arrivée des Sarrazins, à Rochemaure et à Caderousse ; l’ancienne Maison des Maures (route de Chateauneuf) porte témoignage de la solidité de cette occupation.
  • 752 : Empire carolingien, Orange et Caderousse sont attribués à Guillaume au Cornet (ou au Court-nez) dû à son duel avec le géant Corsolt ou Ferragut.

[modifier] De 900 à 1000

[modifier] De 1000 à 1100

[modifier] De 1100 à 1200

  • 1138, le 12 octobre : Wilehmus et Guilemus de Cadarossa, Bertrand de Insula, les frères Oliverus et Petrus, ainsi que le canonicus (prêtre) de Caderousse font une donation à Richerenches.
  • 1144, le 18 janvier : Pierre de Saint Michel Clermont de Caderousse s'investit dans la commanderie de Richerenches.
  • 1171, Benoît II évêque de Cavaillon reçoit de Raymond V,comte de toulouse et du venaissin le diplôme de l'usage de tous les moulins de Venice (venaissin) en présence de tous les seigneurs y compris de Pierre de Caderousse.

[modifier] De 1200 à 1300

  • 1208, le 8 janvier : Le légat du pape, « le père de Castelnau » est assassiné à Trinque-Taille (près d'Arles) c’est le signal de la guerre contre les Albigeois.
  • 1216, le 1er juin Les archives du duché relate l'existence d'un Consulat (parlement)
  • 1219 : Il pleut tout le mois de février.
  • 1226 : Crue du Rhône. Caderousse est inondé ainsi qu'Avignon.
  • Entre le XIIe et XIIIe siècles, les troubadours provençaux se multiplient.
    • Raimbaut de Vaqueiras (1180-1207)
    • Raimbaut d'Orange (1150-1175)
    • Cadenet de Cadenet certainement natif d’Orange
    • Folquet de Romans écrit « La France est couverte d’un blanc manteau d’églises »
  • 1236, le 17 juin : Soumission de Caderousse au comte Raymond VII de Toulouse au palais de monseigneur Amic à Orange sous la lettre A du protocole.
  • 1272 : Guillaume d'Ancezune devient seigneur de Caderousse .
  • 1273, le 6 février : Augier seigneur de Caderousse prête serment au dissident Bossicon Roverato pour l’église.
  • 1274, le 27 janvier : Caderousse obéit à l’église, le pape Grégoire X, nomme le premier recteur du Comtat en la personne de Guillaume de Villeret.
    • Suppression de la taxe sur le sel.
  • 1275 : La famille d'Ancezune, partage les cens avec l’évêque de Cavaillon-sur-Caderousse.
  • 1291 : Création de la communauté de Caderousse (Cadarossioe – Coïtas).

[modifier] De 1300 à 1400

  • 1302, le 31 octobre : Délimitation du territoire par entente amicale avec la principauté d'Orange sur acte notarié apostolique (nous avons toujours les mêmes limites).
  • 1347 : Un rescrit du pape Innocent VI prescrit la construction d'une enceinte en dur autour de Caderousse.
  • 1358, le 16 août : Jacques d'Ancezune est nommé juge de la principauté d’Orange.
  • 1364, le 11 avril : Les consuls de Caderousse n'appliquent cette directive qu'à cette date.
  • 1379, en décembre, pour le remercier des services rendus à l'Église en Italie , Clément VII inféode Caderousse et Mornas au routier gascon Bernardon de la Salle.
  • 1383 : Caderousse bénéficie des charges anoblissantes par la grâce du pape Clément VII. (Jérôme d'Aramon).

[modifier] De 1400 à 1500

  • 1400 : Mise en place du premier sceau de Caderousse.
  • 1404, le 12 avril : Le parlement du Bourg dispose d'un sceau en plomb pour authentifié tous les documents avec le Saint-Siège .Ce sceau représente un aigle les ailes déployées regardant à senestre(à gauche).
  • 1404, le 22 avril : Construction du clocher de Saint-Michel.
  • 1414 : Élaboration du premier cadastre à Caderousse (intra-muros) et division du territoire en 5 parties.
  • 1423 : Charles VII déclare que si le comtat appartient au pape, tous ses sujets sont libres de circuler dans le royaume et d'occuper tous les postes administratifs et militaires.
  • 1428, le 15 août : Instauration du premier parlement composé de 24 représentants de la commune, dépendant :
    • 8 de la papale
    • 8 de la seigneuriale
    • 8 de la rurale
  • 1438 : L'Eglise de Saint-Martin continue de faire office d’église paroissiale. Le cimetière communal est attenant au monument.
  • 1450 : L’église Saint-Michel qui appartient aux seigneurs d'Ancezune et Reynaudi de Cambis ne contient qu'une nef.
  • 1450 : Louis XI (dauphin de France) se plaint que des Caderoussiers ont tué quelques-uns de ses sujets qui naviguaient sur le Rhône. Il met en garde la papauté contre ces meurtres et déclare vouloir attaquer Pierrelatte par représailles.
  • 1456, le 31 décembre : La baronnie de Vénéjan passe sous le contrôle de la maison d'Ancezune de Caderousse.
  • 1464 : L’église paroissiale est transférée à Saint-Michel. Les desservants de Saint-Martin suite au vandalisme des routiers se retranchent dans la maison appartenant aujourd'hui à la commune, sise Grande Rue (sert de logement au directeur, de l’hôpital des pauvres).
    • Les moines noirs de Cluny se retirent dans leur abbaye attenante de Saint-Martin.
  • 1470 : Construction de la première chapelle d'Ancezune dont subsiste le ½ arc d'entrée vers Saint-Michel.
  • 1471, le 23 septembre : À 8h du matin, le Rhône saute les digues et les remparts. Il détruit le quartier des cabanes (80 maisons) et inonde la ville vers 3 heures de l'après-midi.Inondation qualifiée dans les textes "AD MEMORIAM AETERNAM ".L'eau s'était élevée à 22m91 au dessus du niveauu de la mer
  • 1471 : Aimar d'Ancezune est nommé grand écuyer de la comtesse de Provence.
  • 1473 : Fondation du cimetière intra-muros, par donation du terrain qui jouxte Saint-Michel appartenant au noble Philippe Alemand co-seigneur. Aujourd'hui place d'Ancezune.
  • 1478, le 18 juin : Jacques de Chassenatico et Humbert Maréchal seigneurs de Montfort, frères utérins et co-seigneurs de Caderousse font construire une chapelle privée en face de celle d'Ancezune.Engagement d'un chevrier pour garder les chèvres des habitants de la Communauté.
  • 1479 : Achat de la première maison communale.
  • 1481 : Louis XI développe la littérature, l'architecture et la culture.Nomination de Gillet Masson à l'office de bayle de la cour des co-seigneurs.
  • 1486 : Fondation d’une messe quotidienne à l’église Saint-Michel.
  • 1489, le 8 novembre : André Fayssat, abbé de Caderousse fait construire sa chapelle privée pour y être enseveli. Elle est attenante à celle des d'Ancezune.
  • 1492,le 1er décembre. Hommage de Jean de Bourg alias Savoye à Antoine Cellerier co-seigneur.
  • 1493, le 20 février : Les Syndics de Caderousse au nom de la confrérie de Saint-Sébastien font construire une autre chapelle, attenante à celle de Chassenatico.
  • 1498, le 19 octobre .Engagement de Georges Chaubaud comme forgeron.

[modifier] De 1500 à 1600

  • 1508, le 3 janvier : Les consuls ordonnent de nettoyer le devant de chaque propriété par le locataire ou le propriétaire.
  • 1509, le 13 mars : Reconstruction du clocher arcade de Saint-Michel.
  • 1510, Louis XII prescrit que tous les procès seront transcris dans la langue populaire du pays.
  • 1511, le 19 février : Caderousse se plaint des passages des troupes de Charles VIII et de Louis XII sur son territoire.
  • 1511, le 9 avril : Construction de 6 baies au clocher de Saint-Michel.
  • 1513, Caderousse obtient une justice seigneuriale. Le pape Léon X accorde aux consuls des courriers aux armes de la ville.
  • 1517, le 23 décembre : Construction de la chapelle Saint-Claude par démolition de l'ancienne chapelle d'Ancezune. Elle est classée par les monuments historiques.
  • 1518, Mariage de la princesse de Florence Jeanne de Baroncelli avec le co-seigneur de Caderousse,Reynaudi de Cambis.
  • 1522 : Une autre chapelle est construite au sud après celle de l'abbé Fayssat.
  • 1523, le 17 janvier : La reine et le fils des princes d'Orange sont reçus au château d'Ancezune.
  • 1524, le 29 mars : François Ier accompagné du Duc d'Alençon et avec une escorte de 2 000 hommes séjournent à Caderousse. Les députés de la ville d'Avignon et ceux du Comtat viennent à Caderousse offrent leurs services et les clés de leurs villes, au roi.
  • 1527, Institution d'un chapelain pour la chapelle Saint-Claude.
  • 1530, Crue, église de Saint-Michel inondée.
  • 1539, le 10 août : François Ier supprime la langue provençale et rend obligatoire le français pour tous les actes officiels dans la diplomatie, justice et l’administration. L'ordonnance de Villers-Cotterêts est rédigée par Guillaume Poyet.
  • 1540, Les consuls interdisent par arrêté les jeux de boules.
  • 1540, le 22 février : Inondation.
  • 1541, le 21 novembre : Arrivée du Grand Prieur de Cluny.
  • 1542, le 29 novembre : Inondation.
  • 1543, le 12 décembre : Inondation.
  • 1548, Très grosse inondation intra-muros.
  • 1549, Jean d’Ancezune est nommé lieutenant-général du Royaume d'Écosse.
  • 1551, Entretien des chaussées et de la route du Lampourdier.
  • 1557, le 3 mars : Caderousse accepte liinstauration du péage pour ses habitants qui transitent sur le pont de Codolet.
  • 1560, le 8 décembre : Réunion des seigneurs de Caderousse à la cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth d'Orange
  • 1562, le 5 février : Guerre inter-religieuse entre catholiques et huguenots à Orange.
  • 1562, le 4 juin : Le général Serbollini attaque Orange, y met le feu et se venge des menaces des huguenots contre les catholiques.
  • 1562, le 7 juin : 2 000 catholiques se réfugient à Caderousse. Ils sont reçus par le seigneur Prevost. Jean Perrat, témoin écrit : « Meu de pitié, les fict tous entrer, il leur fict de grand bien et Dieu le luy rendra ».
  • 1562, le 3 août : Les protestants occupent Caderousse et Crussol qui succède au baron des Adrets y commande les troupes, ils quittent la ville 8 jours après.
  • 1562, le 14 septembre : Le baron des Adrets est prisonnier du comte de Suze.
  • 1563, le 17 mars : Caderousse se soumet aux Huguenots qui sont de retour dans la ville.
  • 1563, le 30 avril : Refonte des cloches de l'église de Saint-Michel.
  • 1564, le 19 février : Réunion à Caderousse pour un entretien de paix de Pierre Warick et de Paul de Heyst, commissaire du Prince d'Orange ville. La réunion n'aboutit pas. Les protagonistes sont :
    • les huguenots, capitaines Chabert-Fromigères de Langes et Philippon
    • les députés catholiques Dardaillon et de Carles
    • le conseil de Caderousse.
  • 1564, le 22 septembre : Le général Serbollini retire ses troupes de Caderousse.
  • 1564, le 22 septembre : Charles IX couche à Caderousse (rue château vieux).
  • 1565, le 12 août : Le roi Charles IX arrive avec Catherine de Médicis sa mère à Orange. Refuse de coucher dans la ville et s'invite chez les d'Ancezune.
  • 1567, le 4 avril : Le seigneur d'Ancezune, propriétaire de la moitié de Caderousse sollicite le pape Pie V pour le rachat des terres appartenant à la papauté depuis 1274. Après enquête et par bulle, le pape rejette cette offre.
  • 1568, Hiver rigoureux, gel des oliviers. Le 20 mars, le baron de la Garde, le président Clavère viennent à Caderousse pour parlementer.
  • 1568, le 13 août : Construction du moulin au lieu dit la Meuse (près du Pélori).
  • 1570, octobre : Caderousse résiste à l’occupation des huguenots qui partent sur Châteauneuf Calcernier (Châteauneuf-du-Pape).
  • 1570, Le samedi, second jour de décembre, vers 11 heure, le Rhône déborde.
  • 1571, le 5 novembre : 100 soldats viennent en renfort dans Caderousse.
  • 1572, le 2 février : Nouveau conflit à Orange entre catholiques et huguenots.
  • 1572, le 14 décembre : Paix entre la Principauté d’Orange et le Comtat (ce traité n'est pas respecté).
  • 1573, Moïse Bertrand Vastinaux livre Caderousse aux huguenots. Il est exécuté le 31 octobre par la Rote romaine.
  • 1574, le 9 janvier : Le capitaine de la Croix en garnison à Caderousse avec 50 hommes part à Orange et y perd 23 hommes, lui-même est blessé.
  • 1574, le 10 janvier : Les huguenots dévastent l'Île de la Piboulette.
  • 1575, le 10 janvier : Henri III quitte Avignon et passe par Caderousse.
  • 1575, le 25 août : Le cardinal d'Armagnac demande à Monseigneur de Ville Clère, lieutenant général des faits de la guerre de sa Sainteté que : « les consuls manens et habitants de Caderousse lui envoie une compagnie de la troupe du capitaine Juhle Fulques stationnée à Caderousse pour l'escorter ».
  • 1578-1579, Le cadastre est refait sous les consuls Louis Feugière et Berbiguier.
  • 1596, Visite du légat du pape.
  • 1597, Renforcement du poste de la place.L'Eglise de caderousse est annexée au collége de la compagnie de Jésus.Ce rattachement permet à la paroisse de recevoir de nombreux dons.
  • 1599, Réparations des remparts.

[modifier] De 1600 à 1700

  • 1600, le 11 juin : La porte de Castellan se ferme par un pont-levis manœuvré par corde.
  • 1601, le 14 mars : Les consuls doivent porter le chaperon.
  • 1606, Monseigneur de Tulles (Tulla) s’installe à Caderousse après sa démission d'évêque d'Orange. Chaque matin, il monte au clocher de l'église Saint-Michel pour regarder son église abandonnée.
  • 1607, le 27 mars : Les huguenots brûlent le château Calcernier (Châteauneuf-du-Pape) et s'installent à Caderousse avec 4 canons.
  • 1607, le 26 septembre : Les députés huguenots logent à Caderousse.
  • 1610, Les portes de Caderousse sont fermées, 24 hommes en assurent la garde et les rondes de nuit.
  • 1615, le 4 janvier : La tour de Venasque est agrandie pour contenir 8 soldats.
  • 1622, le 24 avril : Inondation importante à Caderousse. Des gardes empêchent quelques habitants de se jeter à l'eau.
  • 1622, le 19 novembre : Louis XIII loge chez les d'Ancezune au château (rue château vieux).
  • 1625, Saint-Chaumont, seigneur de Caderousse s'installe avec trois escadrons de cavalerie au Pont d'Aigues.
  • 1625, le 24 février : On aménage des meurtrières dans les mûrs de l'hôpital.
  • 1630, Pour éviter la peste, les Caderoussiers ne peuvent sortir du bourg que munis d'autorisation.
  • 1634, Jules Mazarin, cardinal est nommé vice-légat.
  • 1667, Quelques Caderoussiers s'exilent à Carpentras.
  • 1668, L'abbaye des bénédictines de Sarrians placée sous le vocable de l’annonciation de la Sainte-Vierge (le 9 mai 1652) est transférée à Caderousse sous la prieure, Madame du Mazel (près de l'église Saint-Michel, aujourd’hui désaffectée).
  • 1669, le 1er mai : Louise de Bertrante rejoint l’abbaye.
  • 1674, le 31 octobre : Clôture en pierres du cimetière.
  • 1674, le 16 décembre : Visite du gouverneur général des Armées du Pape, à Caderousse.
  • 1679, novembre : Inondation.
  • 1682, le 14 août : Sur ordre de Louis XIV, démolition des remparts et du château de la citadelle d'Orange qui devient ville ouverte
  • 1686, le 4 août : Démolition du temple d'Orange.
  • 1691, Le révérend père Bonfa, jésuite, sur demande de Monseigneur Inguibert, édifie la carte du comtat Venaissin (visible en mairie, derrière le guichet d'accueil à l'entrée).

[modifier] De 1700 à 1800

  • 1709, Édification du mur de la peste pour isoler le comtat Venaissin de la Provence où la contagion se répand (il va des montagnes de Sault, à la Durance et au Rhône), 3 bataillons sont envoyés pour garder le mur et éviter tout passage.
  • 1709, le 31 mai : Siège de Caderousse par les troupes du vice légat.
  • 1713, Incendie d'une partie de Carpentras, nombreuses archives du Comtat Venaissin sont détruites.
  • 1720, Peste dans le Comtat, Caderousse est épargné.
  • 1721, le 5 août : 1 200 hommes sont affectés à la garde du mur de la peste.
  • 1735, le 30 novembre : L'église, la chapelle et le village sont inondés à Caderousse.
  • 1750, le 20 décembre : La maréchaussée est crée dans le Comtat Venaissin avec un effectif de 6 brigades soit 200 soldats.
  • 1753, le 25 février : Érection en ville du bourg de Caderousse.
  • 1761, le 10 mai : Visite du légat du pape à Caderousse.
  • 1764, le 13 novembre : Visite du vice légat du pape pour vérifier les réparations faites aux digues et aux remparts.
  • 1769, Le comtat est rattaché provisoirement à la couronne.
  • 1775, Le Duc de Gramont par supplique au pape Pie VI demande le rattachement des terres papales à son domaine, refus par la chambre apostolique.
  • 1781-1838, Vie de Benoît Tranquille Berbiguier savant flûtiste.
  • 1789, le 6 octobre, Troubles dans Caderousse.
  • 1790, Le Comtat reste territoire pontifical.
  • 1790, Érection d’une potence devant le château ducal (place de l'Eglise).
  • 1790, du 20 au 23 novembre : Division du territoire en section.
  • 1791, le 14 septembre : Annexion du comtat Venaissin à la France.
  • 1792 : Levée d'une garde citoyenne.
  • 1792 : Séquestre des biens de Gramont (citoyen).
  • 1792, le 26 août : Nomination d'un curé constitutionnel François Jérôme Berbiguier.
  • 1792, le 8 septembre.Plantation de l'arbre de la liberté à la Place publique (actuelle place)
  • 1793, le 25 juin : Création du département de Vaucluse.
  • 1797, le 18 juin : La comtesse Sinety de Gramont porte plainte contre la destruction de son colombier et de labattis des arbres de son accès.

[modifier] De 1800 à 1900

  • 1811, le 10 juin : Le conseil municipal vote le centime additionnel pour la guerre contre l'Angleterre.
  • 1812, le 10 juin : Réparation de l'horloge de la mairie.
  • 1816, Legs de 44 800 f pour réparer la digue (par le Duc de Gramont).
  • 1821, le 8 mai : Agrandissement du poste de garde (porte de la place).
  • 1824, École de fille gratuite placée sous l'égide de Mme De Gramont.
  • 1825, Devise de la maison de Gramont « A. Resistente Coronor ».
  • 1834, le 29 septembre à Orange .Par acte notarié No 311 et sur décision de Louis Philippe 1er Roi des français,la commune de Caderousse vend à Marie,Pierre ,Félix, Isidore Duc de Caderousse ,Gramont ,Pair de France ,Marquis de Vachères et de Codolet,Barondu Thor ,Maréchal de camp des Armées du ,officier de la legion d'honneur,chevalier de Saint Louis,domicilié en son château du dit Caderousse place de l'Eglise la portion des remparts de la ville longeant le fossé et servant de clotûre à son jardin. dimensions:234m de longueur,1,50m d'épaisseur et 5m de hauteur.avec pour obligations 1/ de détruire ce rempart 2/de pratiquer d'ouverture de sortie sauf celle qui existe depuis le 18 nov 1806.
  • 1837, le 20 août : Agrandissement du cimetière de Saint-Martin.
  • 1839, le 6 février : Plantation d'arbres sur la route après les écoles.
  • 1840, le 4 novembre : Crue.
  • 1842, Remparts démolis.
  • 1843, le 31 août : Démolition des remparts excédent 1 mètre du sol.
  • 1853, le 31 mai : Crue de l'Aigues 5 mètres d'eau dans la plaine.
  • 1856, le 31 mai : Crue du Rhône.
  • 1863, le 8 mai : Travaux de la digue d'enceinte.
  • 1868, Crue de l'Aigues.
  • 1869, le 14 novembre : Bénédiction de la chapelle Saint-Martin.
  • 1870, Souscription pour construction d'une nouvelle église. Deux dons ? 3 674 50 f et 1 985 75 f. Proposition refusée par l'évêque, les sommes ont été utilisées pour construire l'école libre.
  • 1879, le 25 février : Il y a deux classes garçons, deux classes filles, une bibliothèque avec 22 volumes, un abattoir, un cimetière avec concession, un cimetière sans concession, un hôpital, un moulin à farine, un bureau de poste et télégraphe.
  • 1882, le 16 avril : Donation anonyme pour ériger un autel en marbre en l'honneur de saint Joseph (église Saint-Michel).
  • 1884, Loi du 5 avril de Jules Ferry sur les premières libertés communales.
  • 1885, le 1er mars : Crépi de l’église fait par un employé suisse pour un coût de 75 francs.
  • 1889, le 6 mars : La croix du portail de la place est démolie dans la nuit.

[modifier] De 1900 à 2000

  • 1902, le 29 mars : La croix du portail de Castellan est démolie dans la nuit.
  • 1908, le 19 mars : Suppression des conseils de fabrique. Naissance du conseil paroissial.
  • 1913, le 29 mars : Battant et grosse cloche tombent au pied de Simon (le sonneur) pas de blessé. La réparation est faite par les ateliers de Lyon de monsieur Burdin.
  • 1914, le 23 juillet : Caderousse inondée extra-muros. Rupture de la digue de l'Aigues.
  • 1924, le 7 janvier : Agrandissement du cimetière (où il y a le monument aux morts).
  • 1933, le 21 mai : Réparation des digues pour 50 000 francs de travaux.
  • 1933, le 22 novembre : Électrification des campagnes.
  • 1937, le 27 juin : Construction du monument aux morts.
  • 1937, le 11 novembre : Inauguration du monument de 14-18.
  • 1937, Arrivée de réfugiés espagnols.

[modifier] « Ad Cadarossiae Gloriam »

1ère partie (fragment de son histoire) par J. NICOLICH

CADEROUSSE

Son HISTOIRE

CADEROUSSE est un ancien VICUS celte de la tribu des CAVARES qui existait dans sa configuration actuelle en l’An 77 de notre ère.

De son passé Antique, l’histoire nous révèle que cinq siècles avant JC, des grecs qui viennent de l’ILE DE RHODES implantent des comptoirs commerciaux à CHRYSOPOLIS (ORANGE) et qu’ils organisent la route maritime du RHÔNE vers la méditerranée via Arles à partir de notre port d’AURIAC situé en bordure de l’ancien lit de l’Aigues.

Identifié par les historiens grec et romain de DELTA, puis INSULA et INSULAE – FURIANAE, le village se transforme en CADAROSSA vers le début du XIe siècle sous l’impulsion de son seigneur, Ripert CLERMONT de CADEROUSSE.

Pendant sa dépendance à la colonie Romaine d’Orange, le territoire devient le théâtre d’événements historiques légendaires :

  • le passage d’Annibal en 218 avant JC,
  • la défaite des Allobroges par Aenobarbus en 121 avant JC,
  • la bataille des Cimbres et des Teutons le 6 octobre 105 avant JC, qui écrasent les romains près d’Orange.

En 485, la Provence entière est entre les mains du roi WISIGOTH, EURIC, les temples sont détruits ainsi que quelques vestiges romains et une partie de la population CAVARE est déportée vers l’Italie.

Si la vie reprend à Orange à partir du VIIIe siècle on ne sait rien de Caderousse jusqu’au XIe siècle où des moines noirs de l’Abbaye de CLUNY s’installent et forment une communauté à environ 300 mètres au Nord du cimetière actuel.

Après un siècle de dépendance aux Comtes et à l’Empereur BARBEROUSSE, l’espace de notre cité est définitivement rattaché au Comtat de VENICE (venaissin) jusqu’à la révolution.

La Pape CLÉMENT VII en 1378 accorde l’investiture de son parlement (24 conseillers + 2 consuls). Le bourg est érigé en VILLE le 23 février 1754 et devient le plus gros village du Comtat avec près de 4 000 habitants.

Son ÉTYMOLOGIE

Depuis ses enregistrements, juridique-administratif et sa soumission en date du 17 juin 1236 (voir agenda 2006), son étymologie a toujours posé problème aux historiens et chercheurs locaux.

Cependant, la version délivrée par l’Abbé BLANC en 1929 semble être toujours la plus crédible car son origine est fondée sur son appellation. Appellation qui aurait pour base deux mots celtiques CAD et ROS :

  • CAD qui impliquerait un lieu,
  • ROS qui impliquerait celui d’un confluent (Aigues-Rhône).

Son PATRIMOINE

Il constitue la richesse léguée par nos ancêtres et nos contemporains. Il est représenté par :

  • les archives,
  • les bâtiments classés.

Si l’accès aux archives est autorisé aux citoyens avec un respect de temps et de procédures, les bâtiments (édifice, édicule, construction) et les œuvres sont accessibles par la visite.

Ils sont constitués par :

  • les murailles,
  • l’Eglise paroissiale Saint-Michel,
  • la chapelle Saint-Claude répertoriée par les beaux-arts de « chapelle Seigneuriale d’Ancezune »,
  • les vestiges du château de la maison d’Ancezune,
  • la chapelle Saint-Martin,
  • la « Fossa Augusta ».

Enfin pour clore ces fragments de l’histoire, il faut savoir que le VICUS, VILLAGE, BOURG ou VILLE, selon les époques n’a jamais été fortifié au sens propre du terme. Les meurtrières encore visibles ont été aménagées entre février 1625 jusqu’à la fin 1626 lors du conflit avec les calvinistes.

De tout temps, les digues, remparts constituaient d’abord une protection contre les assauts du fleuve Rhône.

Plan schématisé qui fait apparaître les deux portes d’entrée et au fond à gauche, une poterne dans la muraille.

Les deux châteaux appartenaient aux seigneurs d’Ancezune et celui de Reynaudi (au 1er plan). L’ensemble de la carte du Comtat Venaissin sous cette forme est visible dans le hall d’entrée de l’hôtel de Ville de Caderousse.

PLAN réalisé par le révérend Père BONFA de Carpentras au XVIIe siècle.

Ses MURAILLES (ou remparts) 1

Suite à des désordres répétés d’insécurité créés par des anciens militaires (mercenaires à la solde de la France et de l’Angleterre) renvoyés dans leurs foyers sans indemnités au cours du XIVe siècle dans le Comtat, sa Sainteté le Pape INNOCENT VI (1352-1362) a ordonné par rescrit en l’an 1353 :

- … que chaque ville et bourg du Comtat de Venice (Venaissin) soient ceints de murailles, tours et fossés à la charge des laïcs, clercs, évêques et communautés…

Cette volonté Pontificale s’est exécutée à peu près sur l’ensemble du territoire entre 1353 et 1361 sous la responsabilité du Cardinal GIL ALORNOZ.

Cependant à Caderousse, les consuls et le conseil s’y opposèrent parce que les charges étaient trop lourdes pour les citoyens.

Cette opposition dura jusqu’au 11 avril 1364 puis les travaux s’échelonnèrent sur plusieurs années.

L’ouvrage a été construit en pierres dures de Courthézon sur une hauteur de 5 mètres et 1,50 mètre de largeur sur la base, à certains endroits de la digue actuelle. (voir plan Bonfa)

Aujourd’hui une infime partie de ce vestige vieux de plus de six siècles est toujours visible au sud du village intra-muros sous l’appellation « MUR de GRAMONT ». Le mur long de 234 mètres a été aliéné par la municipalité sous le mandat de Monsieur LUSIGNAN, Maire au profit du Duc de Caderousse et Pair de France par acte notarié n° 311 du 29 septembre 1834 pour la somme de 5 000 francs.

Sous le mandat de ce même magistrat la démolition des digues a été exécutée à partir du 31 août 1843 pour la partie qui excède la hauteur de 1 mètre au niveau du sol, par vente aux enchères à la bougie pour la somme forfaitaire de 1 000 francs à l’exclusion du mur sud de clôture du château du Duc (voir paragraphe au dessus).

Sous l’effet des nombreuses inondations de 1470, 1547, 1556, 1557, 1755 et 1840 ces murailles furent à chaque fois emportées sur les longueurs parfois de 100 m.

En 1547 la muraille près de la porte de Castellan s’est écroulée et en 1556 ce fut celle de la porte de la place (Orange). Tous les travaux consistèrent à replâtrer les brèches.

Enfin les aménagements du Rhône étant prioritaires sans souci des dommages qu’ils pouvaient provoquer au cours de ses crues, deux catastrophes se sont succédé.

Celle du 4 novembre 1840 où 83 maisons furent renversées et la crue du 31 mai 1856, la plus forte jamais enregistrée renversa 15 maisons, en endommagea 36 et 441 furent inondées en totalité jusqu’au 1er et parfois le 2ème étage, jusqu’à des hauteurs comprises entre 4 et 5 mètres. Seules 5 maisons furent épargnées de gros travaux.

Après cette dernière catastrophe un projet de rehaussement et de consolidation de la muraille fut entrepris par deux ingénieurs ruraux.

Les travaux furent autorisés par le décret impérial n° 239 du 17 décembre 1859.

La DIGUE d’ENCEINTE

Bien que partiellement protégée le long du Rhône par des chemins herbeux qui servaient de digues et de lieu de promenade aux habitants, l’agglomération de tout temps s’est trouvée dans une zone déprimée due à la disposition continue de sa muraille qui n’a fait qu’aggraver sa situation.

Les projets conçus par les ingénieurs RONDEL et KLEITZ de l’arrondissement furent légèrement modifiés par rapport à ceux issus de la crue de 1840, et ont pu être concrétisés entre le 8 mai 1863 et le 24 septembre 1866.

Construite à 9 mètres au dessus de l’étiage du fleuve, c’est à dire à la côte de 31,38 mètres au dessus du niveau de la mer et sur une longueur de 1716.40 mètres, elle assure aujourd’hui une protection quasi complète du village intérieur pour un débit du Rhône pouvant aller jusqu’à 15 000 m/3 seconde (hypothèse haute jamais atteinte).

Cette digue d’enceinte est comparable à celle d’Avignon pour son efficacité et qualifiée par les techniciens de l’art de « petite sœur ».

Cet aménagement entraîna l’expropriation à l’amiable de douze propriétaires dont celui du Duc de Gramont et du déplacement de son canal qui jouxtait le pied de la digue.

Cette digue d’enceinte est entourée de pierres provenant de la carrière de Saint Etienne des Sorts (Gard), transportés par péniches. Elle est protégée par un chemin anti-taupes et empierrées par des moellons cimentés entre eux.

Le montant global des travaux s’est élevé à 170 000 francs financé à hauteur des ¾ par l’Empire, le reste, par la ville et par tous les habitants selon un quota défini par zone.

Par son environnement gorgé d’eau, le tassement de la digue a nécessité des travaux de consolidation et en 1933 tous les joints des pierrés ont été refaits.

Cependant avec l’asphaltage régulier des routes limitrophes de la digue entrepris par les élus municipaux entre le XXe et le XXIe siècle, le tassement ne paraît plus être un problème récurrent.

Cette digue est inscrite sur l’inventaire des monuments classés depuis le 5 novembre 2001.

Enfin un beau chemin de promenade situé en bordure du parapet de couronnement entoure Caderousse intra-muros. De son surplomb on a une très belle vue pour apprécier le village et ses sites :

- l’ancien château Ducal (rue château – vieux) XIVe siècle, - l’hôtel de Ville avec son beffroi construit en 1752 et qui porte sur sa façade les niveaux d’inondations mémorables, - l’Eglise paroissiale de style Roman entièrement rénovée et son clocher à arcades, - le mur de Gramont, dernier Duc de Caderousse et Pair de France (voir paragraphe murailles et remparts). - La Chapelle Seigneuriale des d’Ancezune accolée à l’Eglise, - Les lavoirs, - Les escaliers d’accès et les deux portes d’entrées dites porte d’Orange et porte Castellan au Nord, - En bordure Sud, le bras mort du Rhône qui est en réalité un ancien canal creusé par les Romains appelé FOSSA-AUGUSTA long de 710 mètres sur 30.5 mètres de large. Cette situation cadastrale se trouve affichée au Musée d’Orange.

Le CLOCHER à ARCADES ou CAMPANILE 2

Reconstruit entre 1509 et 1511, il s’élève au-dessus de l’arc du chœur, il comprend six baies réparties sur trois étages.

Ces baies sont dotées de cloches de taille et de sons différents. Classé le 18 décembre 1945.

L’EGLISE PAROISSIALE «SAINT-MICHEL» 2

Construite vers le XIIe siècle sur les piliers d’un ancien temple dédié à Apollon

D’abord Chapelle privée, elle devient paroissiale en 1464, après les menaces des « routiers » contre les moines de CLUNY.

L’abside est formée de 5 arcatures en plein cintre retombant sur des colonnettes. La nef a été remaniée, les chapelles latérales ont été rajoutées par la suite, c’est pourquoi il n’y a pas de continuité architecturale. L’Eglise a été entièrement rénovée sous la mandature de Monsieur Pierre CUER et bénie par son Excellence l’Archevêque d’Avignon le 15 décembre 1985.

La CHAPELLE SEIGNEURIALE d’ANCEZUNE 3

Achevée en l’an 1527, elle était la propriété de la maison d’Ancezune jusqu’en 1792.

L’édifice comprend deux travées couvertes de voûtes à multiples nervures, disposition courante en Angleterre mais très rare en France, elle est considérée comme la plus belle œuvre de Provence.

Le chœur est couvert de deux voûtes en étoile avec d’élégants lièrnes et tiercerons, il est éclairé par 4 fenêtres qui supportent les blasons, de Provence, de l’Archevêque d’Avignon, du comtat Venaissin, de Caderousse et d’Orange

Les armoiries ont été placées en 1945 par l’Abbé MIRAL, curé doyen, de la Paroisse.

Au milieu de la chapelle se trouve un petit oratoire avec 4 clefs pendantes en son milieu supportant les écus de la famille d’Ancezune.

La chapelle possède une tribune qui communique avec la nef. La balustrade est d’une richesse et finesse architecturale de premier ordre (elle était réservée au seigneur).

Sur les mûrs, des indices des tâcherons et des dates sur les hauteurs des inondations.

Cette chapelle est inscrite sur la liste des monuments historiques depuis le 10 mars 1905.

Les CHÂTEAUX 4-5

Deux anciens châteaux ont magnifié la grandeur de Caderousse. Ils appartenaient aux seigneurs d’Ancezune et Reynaudi. Des hôtes célèbres y ont séjourné :

- François 1er pendant 13 jours à partir du 9 août 1524, - Henri III le 10 janvier 1575, - Louis XIII du 19 au 20 novembre 1622.

Ils logèrent dans une chambre de 72 m² où se trouve toujours une cheminée qui porte en chef les marques du passage royal.

Dans la rue château-vieux près de la mairie on peut encore voir le passage d’accès de l’époque.

La CHAPELLE « SAINT MARTIN » 6 (attenante au cimetière)

Primitivement jusqu’en 1464 cette chapelle qui appartenait au prieuré Clunisien était l’Eglise paroissiale.

Elle est l’œuvre de moines noirs et construite sur le socle d’un temple consacré au Dieu Mars

On peut admirer en façade une porte romane encadrée de deux colonnes baguées aux élégants chapiteaux corinthiens surmontés d’une fenêtre richement ornée. L’édifice peut dater du XIIe siècle.

La voûte fut refaite par le lapicide Adam LOUVET en 1456 (lapicide = maître maçon)

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[modifier] CADEROUSSE VICUS CAVARE DE LA Colonie Romaine D’ ORANGE

Fragment de son histoire 2ième partie par J. Nicolich

Maintenant que l’on a fixé avec certitude l’existence de Caderousse dans l’Antiquité, je vais essayer de vous condenser les fragments souvent méconnus de son histoire.

Les Cavares, les Bétuzides (Bédarrides), les Vocouces (Vaison), les Salyens (Marseille), les Auetili (Salon),les Albiques (Apt), les Ménini (Carpentras) sont tous issus du peuple Celte (les Keltoligyes).

Toutes ces tribus occupent la Provence et ORANGE en est la capitale CAVARE qui est, comme écrit le docteur Fernand CLEMENT dans son livre « ISTÒRI de PROVĒNCO » - Lou pu beù païs doù mounde. Ce n’est donc pas par hasard que quelques siècles avant notre ère les grecs y installèrent des établissement commerciaux. Les premiers arrivants sont issus de l’Ile de Rhodes et fondent la ville de RHODA, près d’Aigues-Mortes (aujourd’hui disparue) Ces Rhodiens donnent le nom de leur ville au fleuve Rhône qui devient Rhodenos ,puis Rhodanus en latin, Rhône en français et Lou Rose en provençal. Dés leur installation, ils organisent jusqu’à Lyon une activité commerciale par la roue maritime du Rhône. Très vite ils installent des établissements à Orange, qui déjà est une ville structurée. Le port de Caderousse en devient le pivot et comme sa population est cavare, le transit des personnes et des marchandises se fait sans heurt. Un petit mot sur l’origine du nom de CADEROUSSE, notre village bien qu’ignoré pendant des siècles par les historiens fut reconnu dans leur dans l’état civil comme étant CADAROUS et parfois orthographié KADAROUS. Ce nom est formé des deux racines celtes suivantes : - CAD qui signifie un lieu et CAD en latin un peuple - Arous qui signifie au bord de, prés de, l’eau, source, quartier, rivière. Il est dérivé d’ARAR qui a l’époque gauloise était le terme générique pour désigner un fleuve, un cours d’eau. ARAR sur la carte de Peutinger identifie la Saône.

Le comtat Venaissin

Après les invasions des Burgondes, des Ostrogoths, des Lombards et des Francs, les rois se succèdent : Charles le Chauve, le Comte Boson,Carloman, Charles le Gros, Louis l’Aveugle, puis viennent les Sarrazins et les Hongrois. Jusqu’en 924, le territoire est dévasté la plupart des vestiges gaulois ou romains sont détruits. Après des querelles entre Comtes, Princes et Rois, l’église va dés le Xe siècle s’emparer de la vie des citoyens pour tous les actes juridiques : - Naissance, décès, donation succession, les, droit de propriété, cahier de fabrique. Les Clanysiens s’emparent du monde monastique et ecclésiastique. Sur le plan Canonique, la paroisse devient un territoire. Jusqu’au X XIe siècle, le périmètre du Comtat est tour à tour rattaché à la Viennoise, au royaume de Bourgogne et à celui de l’empire de Charlemagne. Enfin dés le XIIe et XIIIe siècles, le comtat apparaît dans ses limites géographiques et ce pendant six siècle. La papauté en devient le premier propriétaire, mais ses citoyens peuvent exercer toutes les professions et voyages librement dans tout le territoire de la France.

CADEROUSSE

Dés le XIe siècle, une communauté de moines noirs de CLUNY s’installe en dehors du village au nord à quelques centaines de mètres du cimetière actuel. L’exercice du culte s’amplifie. L’église paroissiale est Saint-Martin, chapelle construite d’après les académiciens de Vaucluse, sur un ancien temple dédié à Mars. L’église Saint-Michel qui est la propriété des seigneurs d’Ancezune et Reynaudi est-elle construite, aussi, sur un temple mais lui dédié à Apollon. D’après les archives de France et du plan retrouvé il y a quelques années, datant de 1803, l’église a été reconstruite sur la base de trois piliers antiques. Village déjà indépendant au XIIIe siècle , il fut soumis par Pierre de Caderousse le 17 juin 1236 au Comte Reynaudi d’Orange. Ce protocole fut signé auprès de Monseigneur AMIC évêque d’Orange et approuvé sous la dénomination « Protocole A » le 24 septembre 1236. En 1291, Caderousse est créée en COÏTAS (communauté de citoyens) et est gérée par trois entités : Le Pape , les seigneurs et co-seigneurs de Caderousse et les habitants. La création en DUCHE est réalisée le 18 septembre 1604 et son érection en ville est approuvée par le vice-légat du Pape le 25 février 1753. Ses armoiries sont : De gueule à deux clés d’or en sautoir, accompagnées de la lettre K en clef et de la lettre A en pointe Les deux sont en or. Ces armories datent du sceau de 1592 et feront l’objet d’un descriptif dans l’agenda communal de 2006.

Les seigneurs et co-seigneurs

Le premier fut Ripert de Cadarossa (de Caderousse) Puis sur les 33 co-seigneurs ayant participé à la vie de la commune, deux furent illustres : Les maisons d’Ancezune et Reynnaudi Quant aux Gramont, ils furent les descendants au 5e degré de la famille d’Ancezune. À tort on leur attribue la construction de la chapelle Saint-Claude. Construite au Xve siècle, reconstruite et agrandie au XVIe siècle, classée sur la liste des monuments historiques. Elle fit l’objet d’un exposé historique en janvier 2005, elle reste la propriété des d’Ancezune jusqu’à la révolution.

Ces deux co-seigneurs avaient leurs châteaux de part et d’autre de la rue château-vieux. La famille JOHNEN-DELRIEUX architecte DPLG du village a réalisé les croquis de ces deux demeures, aujourd’hui disparues (voir photo).

Dans le comtat, ces demeures furent célèbres par leurs hôtes. Le 17 janvier1523, la Reine de Nassau et le cousin de feu le Roi se rendent à Caderousse, chez Aimer d’Ancezune. Cette reconnaissance date depuis le 16 août 1358 où Reynaudi était juge de la Principauté d’Orange. Le 29 mars 1524, François 1er, accompagné du Duc d’Alençon et de 2 000 hommes d’escorte, loge au château de la maison d’Ancezune au 1er étage de la demeure de M.Point, pendant 13 jours. Le Maréchal de Cabane est présent. Le 26 novembre1541, le grand Prieur de CLUNY visite la chapelle St-martin et est reçu par les deux co-seigneurs. Le 10 janvier 1575, Charles IX, venant d’Avignon rend visite à ces deux Châtelains. Le 19 novembre 1622, Louis XIII à son retour de Montpellier fait une halte au village. Le 29 mars 1701, les Ducs de Bourgogne et de Berry, Princes sont reçus à Caderousse et logent au château de DURBAN. Le 26 juin 1761, le Cardinal DELCI, vice légat du Pape est reçu par les d’Ancezune. Le 13 novembre 1764, visite de l’illustrissime et révérendissime Grégoire DEL DUCA de Salvieti légat.


[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2002 En cours Serge Fidèle
2001 2002 Jean-Marie Roche
1983 2001 Pierre Cuer
1977 1983 Gaston Serguier
1968 1977 Ernest Capdeville
1959 1968 Joseph Reynaud
1947 1959 Jean Farjon
1944 1947 Joseph Guilhe
1935 1944 Julien Noiray
1925 1935 Mathieu Millet
1912 1925 Camille Roche
1900 1912 Albert Perrin
1888 1900 Marius Sauvage
1885 1888 Adrien Bastides
1884 1885 Jean-André Estran
1878 1884 Joseph Victor Perrin
1877 1878 Jean Patrice Rollet
1876 1877 Napoléon Clauzel
1874 1876 Antoine Albert Millet
1870 1874 Napoléon Clauzel
1870 1870 Antoine Millet
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1654 1667 2027 2007 2260 2496
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

[modifier] Vie locale

Caderousse compte plus de 40 associations sportives et culturelles à ce jour.

[modifier] Éducation

[modifier] Sports

[modifier] Santé

[modifier] Culte

[modifier] Écologie et recyclage

[modifier] Lieux et monuments

« Le pouvoir des ruines et des pierres exerce sur l'esprit humain des fantasmes et du réel que tous on se doit. » Nicolih jacques

Et j’ajoute que le réel est aussi de ne pas perdre l’histoire du passé pour se condamner à l’obscurité. C’est pourquoi dans ce 3e volet des « fragments de Caderousse », je vous propose une visite guidée de l’Eglise paroissiale et de sa chapelle Saint Claude, appelée entre le XVIII et le XIX siècle, Chapelle de Monsieur (Moussu en provençal). Cette chronologie historique, méconnue, je la dois à Monsieur PARISET, conservateur général de la Médiathèque de France à Paris qui a bien voulu m’en fournir une synthèse ; qu’il en soit ici remercié.

Rappel historique de cette visite Ces deux monuments construits par étapes étaient des édifices privés qui appartenaient au Seigneur d’Ancezune, dont la maison est installée à Caderousse depuis l’an 1080 selon les sources de l’Armorial de Provence. L’Eglise fut transférée au clergé en 1464 et la Chapelle fut rendue à la communauté de la ville en 1802. La sauvegarde de ce patrimoine a été réalisée au cours des siècles par les élus au prix d’énormes sacrifices financiers, c’est pourquoi, il mérite protection et curiosité.

Protection Classée par les Beaux-Arts, sa destination est celle du culte catholique mais sans possibilité de modification de ses structures architecturales et ajouts décoratifs. L’Eglise forme un ensemble de l’Art Roman et de l’Art Gothique et doit garder un aspect dépouillé (selon le vœu de Bernard de Clairvaux). Quant à la chapelle Saint Claude (de Moussu) elle est de style gothique flamboyant, unique en Provence et son caractère esthétique doit être protégé « ad vitam aeternam ».

Curiosité Ces deux bâtiments du Moyen-âge sont à intégrer dans notre culture générale au même titre que l’histoire de notre cité deux fois millénaire qui, je le rappelle était prénommée « la petite sœur » d’Avignon pour son édicule de protection (la digue). Visite Elle commence Place de l’Eglise. Il y a 1 000 ans cette place était déserte ; rien au sud à l’est et à l’ouest. A cette date, les Clunysiens dominent le monde monastique et l’Eglise s’est appropriée tous les droits d’enregistrement. En 1800, sur le vu des archives communales (aujourd’hui disparues) l’Abbé Berbiguier, curé de Caderousse écrit dans ses mémoires : « Saint Michel existait dans son XII siècle puisque on trouve avant cette date des actes de propriété de maisons voisines auxquelles on la situe au midi (sud), en 1532) ».

Pénétrons dans l'église

Plaçons nous devant l'autel.

Sur ce plan, les deux figures représentent les ruines du temple d’Apollon qui a été démoli au Ve siècle. La ruine matérialisée en n°1 constitue l’assise des cinq arcatures. La ruine n°2 forme le pilier de droite. Il sépare le Chœur de la Chapelle Saint-Claude, il sert aussi d’embase droit du campanile et ces deux éléments forment le socle de l’édifice religieux.

Cursus de l’Eglise

Petite chapelle à une travée, sa construction remonte fin du XIe siècle. Sa dimension représentait le 1/3 de l'église actuelle dont on aperçoit la nef

Par vétusté, la nef s’écroula vers le XIIe ou XIIIe siècle.

L'église de Saint-Michel (XIIIe siècle)

Ce plan configure l'identité réelle de la première église de Caderousse. Elle n’est pas en forme de croix latine (ce qui n’était pas obligatoire), légèrement plus petite, elle n’a pas de chapelles latérales. Les anciens arcs paraissent en décalés. L’ensemble est de structure simple et de chaque coté des travées des orifices d’ouverture laissent passer la lumière. L’Autel se trouve prés des arcatures, il était en marbre. Le clocher se situe au dessus du Chœur. L'abbé Blanc note au sujet de cet édifice, qu’il a été détruit par un incendie au XIIIe siècle. Elle fut dédiée à Saint-Michel l'Archange.

Quant aux cimetières, celui intra-muros se trouvant à l’est de l'église, les transferts des ossements et plaques mortuaires furent entrepris entre 1862 et 1863 vers le second situé près de la chapelle Saint-Martin extra-muros. D'autres ossements ont été retrouvés en 1984/1985, lors de la rénovation de ce lieu de culte et réunis dans un carré dans le second cimetière.

L'église reconstruite et la chapelle d'Ancezune

Elle fut rebâtie fin XIVe - début XVe siècle. Les archives du musée Calvet révèlent :

- un legs pieux pour l’œuvre du clocher le 11 octobre 1403,

- un emprunt de 25 florins pour achever la construction du clocher le 22 avril 1404,

- la réfection de la nef par Imbert Point, lapicide (maître-maçon) entre 1436 et 1446.

Les travées sont plus larges, on aperçoit les anciens arceaux reconstitués sur ce schéma par un trait. Cet agrandissement a été fondé sur une étude pour épanouir son acoustique, par rapport au dôme qui est plus haut et le toit en forme de « V » renversé. L’autel toujours placé au fond du chœur, était couronné d’un retable de haute valeur, il représentait : - Notre dame de la pitié avec les apôtres et sur fond d’or le Saint-Père entouré d’étoiles.

Les archives de Paris signalent la présence d’un autre retable qui existait en 1452. Ces deux œuvres ont disparu. Le style de cette construction est Roman par ses arcatures et gothique par son arc triomphal soutenant la calotte romane. Cette église fut entièrement rénovée sur les conseils des architectes des Beaux-Arts et des Monuments de France ainsi que du responsable d’Art Sacré du Diocèse d’Avignon en 1985. Auparavant elle fut l’objet de modifications intérieures multiples ! Par exemple : - La première tribune était construite au dessus de l’Autel et fut détruite pour être édifiée près de l’entrée principale avec un accès situé près de la petite porte. La chaire se trouvait sur votre gauche accolée sur le second pilier.

- Le 13 mars 1509, le clocher actuel est rebâti

- Le 09 avril 1511, les six baies sont aménagées pour recevoir les cloches

- Le 30 avril 1563, les cloches, enfin fondues, sont installées

- A partir de 1606, Monseigneur de TULLES s’installe à Caderousse après sa démission d’Evêque d’Orange et monte chaque jour au clocher de Saint Michel et en se tournant au Nord dira pendant 17 ans, « per visu » en parlant de son église abandonnée

- Au XIX siècle les cloches vétustes sont démontées et le 29 mars 1913, la grosse cloche et son battant tombe au pied de Simon, le sonneur sans le blesser

- le 25 février 1997, les six cloches offertes par l’archevêché et la communauté des paroissiens se sont mises à tinter sous les mains expertes de Jean-Bernard Lemoine. Elles reçurent la bénédiction de Monseigneur Bouchex, le 14 décembre 1997.

Inscrite sur la liste du patrimoine ce clocher est un des plus beau de la contrée, et les cloches symbolisent «la vertu pour la vie ». Pour terminer ce chapitre, la chapelle qui apparaît sur le plan, ci-dessus, est celle du puissant Seigneur Anthoine d’Ancezune qui la fit élever entre 1448 et 1458 pour y recevoir sa sépulture et celle des membres de sa famille. Pour la bâtir, il a fallu ouvrir le mur latéral droit, l’Arc est de cette date et le pilier secondaire porte les hauteurs des inondations :

- aqua 1471

- aqua 1530

- aqua 1538

- 30 nov 1735

Elle n’avait qu’une simple travée d’origine, elle est la réplique (hauteur – largeur – profondeur et croisée) de celle qui se trouve en vis-à-vis (Chassenatico et Maréchal). Elle fut démolie par son fils (voir chapitre Chapelle Saint Claude)

La Chapelle de Chassenatico et Maréchal

Cette chapelle se trouve à gauche sur ce plan. C’est le 18 juin 1478 que ces deux propriétaires ordonnent à « prix fait » de 400 florins sa construction. Ses caractéristiques étaient celles de la Chapelle Saint-Claude avec une croisée d’ogives. Le mur nord de l’Eglise fut ouvert par les maîtres maçons François Moselli, Guillaume Poys, du pays d’Orange. La quittance fut payée le 18 février 1491. Elle a abritée les dépouilles.mortelles de ces deux seigneurs. Lors des travaux de rénovation entrepris sous la mandature de Pierre Cuer en 1985 des corps ont été retrouvés dans cette partie du bâtiment.

La chapelle du curé André Fayssat

Cette chapelle se trouve au sud après Saint-Claude. C’est en 1489, le 8 novembre que ce prêtre de Caderousse, fit élever cette chapelle pour y être enseveli. Elle est dédiée à Notre-Dame-de-Consolation et aux Saints Blaise et Maximin. En 1931, elle était appelée Chapelle de Sainte-Anne et on y célébrait des offices pour la communauté de l’Abbé Fayssat. Ce prêtre a été inhumé en bordure de l’Autel qui était en marbre blanc. (Le testament d’André Fayssat, se trouve à la Bibliothèque du musée Calvet d’Avignon, n°4052) folio 70. Sur le mur, face à Saint-Claude est fixé un relief représentant Saint-Antoine de Padoue. Cette sculpture date du XVIe siècle. Cette œuvre est inscrite sur la liste des monuments historiques, elle est propriété de la commune. Comme pour tout agrandissement, le mur latéral a été démoli et un arc a été réalisé. Elle ne possède qu’une travée d’ogives.

Les chapelles du Prieur et des Syndics

Le 20 février 1493, le prieur de Caderousse fait construire conjointement avec les syndics du bourg deux chapelles qui se situeront au nord de l’Edifice central. Les prix s’établissent à 170 florins par construction et les demandeurs fournissent tous les matériaux. La première chapelle a une croisée d’ogives avec au sommet des armoiries avec fleur de lis. La Chapelle est dédiée à Saint-Eloi. La seconde, toujours avec une travée d’ogives dédiée à Saint-Roch était destinée à la confrérie de Saint-Sébastien. Le bâtisseur est Robert de JAY originaire du FOREZ.

La seconde chapelle des Syndics

C’est le 1er août 1522 que sa construction est commencée, elle est située au sud près de la Chapelle de Fayssat. (Sur le plan, il n’apparaît plus la chapelle Saint-Claude, elle est démolie en 1517). C’est Jean de Paris qui se voit confier la tâche de construction de la 5e chapelle. Cette chapelle est plus grande et comporte deux travées d’ogives et deux ouvertures en arcade sur la nef, le prix fait est de 240 florins et les arcades sont du même modèle que les autres ouvertures de la chapelle. Elle est bâtie en l’honneur du corps du Christ de Sainte-Anne et de Saint-Eloi.

Guillaume d’Ancezune, propriétaire du château jouxtant l’Eglise, permet aux syndics de la commune d’appuyer deux arcs-boutants par-dessus la rue des Courtines. Elle n’abritait pas d’autel. La vocation de cette construction avait un but de cohérence architecturale. Cet ajout fut terminé le 9 mars 1525.

Avec la nouvelle chapelle d’Ancezune (St Claude) terminée en 1527, l’Eglise comportera 6 chapelles latérales.

La chapelle Saint-Claude (anciennement d'Ancezune)

Anthoine d’Ancezune meurt le 15 décembre 1489 et est enseveli dans sa chapelle. Son fils et successeur, Guillaume IV -conseiller du Roi François Ier-gouverneur de Roquemaure- la trouve trop petite et indigne de son rang, la fait démolir le 23 décembre 1517, pour en construire une beaucoup plus grande et plus belle. Il donne en « prix fait » cette nouvelle construction au lapicide, Dominique de Saint-Pierre, qui en fait le projet et le devis en latin. (Pacta pro construenda capella nobilium deAnceduna dominorum Caderossie).

Cette œuvre coûta :

- 300 livres tournois (valeur la plus élevée en monnaie d’époque),

- 8 Saumées de blé,

- 3 porcs salés

- 4 charretées de bois à brûler.

Cette œuvre mérite une visite plus détaillée :

Le petit oratoire, situé au sud du chœur, il est recouvert d’une voûte en étoile, il a conservé ses 4 clefs pendantes, qui portent les écus de cette maison d’Ancezune. Entièrement privé, la fenêtre était fermée par des barreaux et une porte en empêchait l’accès. Il est dédié à Notre Dame de Lorette, il est de style renaissance.

La toiture, dallée en pierres et bordée d’une élégante balustrade de style flamboyant, aux motifs variés, elle supporte un petit clocheton à deux arcades qui n’a jamais reçu de cloches.

L’abside, à l’extérieur de la Chapelle, enrobée dans la sacristie moderne, s’avance sensiblement plus que celle de l’Eglise. Sur les contreforts apparaissent des écus mutilés qui sont terminés par des pinacles en forme de toit aigu, ils correspondent aux retombées des voûtes. Deux arcs-boutants s’appuient sur le château des d’Ancezune, ils enjambent la rue et contribuent à neutraliser la poussée de la voûte. Les gargouilles sont des gouttières qui servent à l’évacuation des eaux. Elles affectent la forme d’animaux qui sont des chef-d’oeuvres de sculpture. Leur but symbolique est de faire fuir tout esprit malin. Les chenaux étaient en plomb.

L’accès à la Chapelle, se faisait par la petite porte à l’ouest, donnant sur la rue des Courtines. Les propriétaires montaient à la tribune intérieure par l’escalier étroit et obscur aménagé dans l’épaisseur du mur. En 1721 un pont corridor fut construit permettant aux seigneurs de Gramont d’accéder directement du château à la tribune. Pour ces travaux on mutila la plus grande fenêtre.

La chapelle de Moussu (monsieur). En 1767, s’éteint la branche des d’Ancezune-Cadart. Guillaume de Gramont, son cousin au 5e degré hérite de son fief de Caderousse, du Duché et de ses biens. L’appellation de Chapelle de Moussu a été donnée en l’honneur de Emmanuel, Marie, Pierre, Félix, Isidore, fils du colonel de Gramont, Pair de France, pour sa dévotion à la prière dans sa Chapelle (Saint-Claude).

Ont été inhumés dans cette Chapelle :

- Anthoine d’Ancezune, le 15 décembre 1489.

- Jean d’Ancezune, le 28 juillet 1527.

- Marie de Rochemaure, le 22 avril 1534.

- Louise d’Ancezune, le 13 juin 1534.

- Madame de Pontavès, le 30 mars 1542.

- Guillaume de Pontavès, le 26 mars 1544.

- les Gramont- Caderousse, (voir livre de l’Abbé Blanc).

L’Architecture, au plafond, des décorations en torsade appelées liernes et tiercerons. Cette architecture se termine à l’extrémité de chaque intersection des ogives par des motifs sculptés (détruits au moment des événements du XVIIIe siècle). De chaque coté apparaissent cinq colonnes aux chapiteaux anciennement historiés (chevaliers et anges qui se trouvent au grenier de la sacristie). Cette chapelle unique en Provence a été classée dans notre patrimoine : monument historique.

La sacristie et la chapelle de la Vierge

Le 29 octobre 1825, le conseil de fabrique de la paroisse décide l’aménagement d’une sacristie pouvant accueillir trois desservants. Construite à partir de 1826, elle se trouve derrière les arcatures.

La construction de la Chapelle, fut le résultat d’une mésentente entre l’Archevêque du Diocèse et le curé de Caderousse en 1870 qui fort de son aura décida une souscription pour construire une nouvelle Eglise qu’il trouvait mal proportionnée et de différents styles. Sa souscription rapporta 5 660,25 francs, somme énorme pour l’époque.

Hélas ! Sa demande fut rejetée et les fonds ont été dispersés au profit de la construction de cette chapelle. Le reliquat de cette somme fut donné aux maristes pour l’entretien de leurs écoles en 1879. Pour la construction de cette Chapelle, le mur de celle de Chassenatico fut démoli. Elle n’a qu’une croisée d’ogives et possédait un autel en marbre.


[modifier] Hôpital de Caderousse

Historique des hôpitaux.

Le mot hôpital vient du latin hospitalis, espace ou des communautés de frères ou de sœurs pratiquent les vertus de la charité en hébergeant, les hôtes, les pauvres, les voyageurs, les pèlerins et les mendiants de passage.

Le but de cette charité est d’offrir à ces voyageurs, une soupe contenant chacune trois croûtons de pain.

Son origine date depuis l’antiquité et les romains l’appellent la maladrerie .Chez les Grecs ,il est placé sous la protection du Dieu Asclépios représenté avec un bâton dans la main gauche,confondu avec le caducée d’Hermès,symbole de la médecine .

Le premier hôtel-dieu est crée en 651 à Paris par St Landry et l’hôpital des Pauvres fait son apparition en l’an 662, fondé par Sainte Bathilde, Reine de France, veuve de Clovis II.

Il est toujours construit par des religieux près de la porte de l’Eglise du monastère c’est pourquoi on l’appelle aussi hôpital de la porte. (porterie -portaria).

A partir de l’an 1142, les Bulles des Papes confirment les droits de ces établissements, et, en règle les institutions.

Le fonctionnement matériel est assuré par des dons et des legs actés notariés, car la pauvreté devient pour les bourgeois et les nobles une occasion de se racheter de leurs pêchés ; d’autre part, pour être en relation directe avec la charité chrétienne, l’Eglise, exige que chaque ecclésiastique attaché à l’établissement lui reverse le quart de ses revenus.

Appellations successives de l’hôpital de Caderousse .

      -Hôpital des pauvres,
      -Hôtel Dieu,
      -Bureau de bienfaisance,
      -Hôpital laïque des pauvres, 
      -Hospice de Caderousse,
      -Hôpital Public,
      -Maison de retraite, 
      -E.H.P.A.D (établissement d’hébergement des personnes âgées dépendantes)



Origine de l’hôpital de Caderousse.

Si on ne trouve pas dans les documents de Caderousse, la date de création de cette première institution charitable réalisée par l’Eglise. Aux archives d’Avignon par contre, des contrats concernant la maison d’Ancezune mentionnent dans des testaments et des legs rédigés en l’an 1271 au profit des lits des pauvres de l’hôpital de Caderousse. Comme celui, de Raimond Barrière, co-seigneur du Bourg, rédigé le 21 novembre 1271, par le moine clunisien Raimbaud de Vassione, prieur.

Quant à son emplacement, je suppose qu’il devait se trouver non loin d’une maison claustrale et certainement à l’emplacement actuel.

Datations.

1271. Existence de l’institution.

1301 à 1399. Tous les testaments retrouvés et exploités des archives du duché de Caderousse (Ad vaucl, 3 e 54) détaillent la liste des œuvres versées pour les âmes des défunts :

    -Au profit des pauvres de l’hôpital, pour le rachat des captifs au-delà des mers  pour
    l’Eglise de Caderousse, pour les cierges etc.

1414. Sur le cadastre de la co-seigneurie de Caderousse réalisée à partir de l’année, il apparaît que l’hôpital est situé :

     In Carreria  Per  Quam   Itur  De  Platea Ad  Hospitalem   ( Bât. Maison)

Qui peut se traduire par l’expression (chemin qui permet le passage à la grande rue ou à la place de l’hôpital.

1462, le 10 janvier, l’hôpital des pauvres de Paris offre des dons en espèces à celui de Caderousse.

1551. Dame Baroncelli, signe une reconnaissance de don pour les pauvres mendiants du bourg et ordonne une distribution d’argent le lundi des morts.

Elle était l’épouse légitime du co-seigneur Reynaudi de Cambis, qui avait son château Rue Château Vieux, face à celui des d’Ancezune.Il fut condamné à mort pour crime de lèse majesté et son château fut laisser a l’abandon, puis démoli après le décès de sa veuve.

1558 à 1677. Existence d’un registre contenant 255 feuillets dont 56 relatent les mouvements de numéraire et de marchandises.

1558. En l’an mil cinq cent cinquante huit du treizième jour de janvier, Noble et puissant seigneur, Rostaing d’Ancezune grand seigneur de Caderousse, donne en gestion des terres et offre des quintaux de blé.

1560. En l’an 1560 à la nativité de notre Seigneur Jésus-Christ et le vingt quatrième jour du mois de septembre, Noble Dame de Baroncelli Jeanne,veut et ordonne dans son testament qu’a son décès ,le prêtre soit habillé de pourpre avec un drap blanc et un coussin sur son cercueil, dans l’Eglise de Saint-Michel etc.…et donne à l’hôpital des pauvres de Caderousse tous ses biens. (mobiliers, immobiliers argent et rentes).

1582, apparaissent les premières archives de l’hôpital répertoriées par Mr. Todeschini ancien Directeur de l’EH PAD en 1994, ainsi présentés.

      -une quittance de 6 écus payée à Jean Berbiguier pour la révision des pièces du
       procès  contre la chambre apostolique relative aux biens du seigneur de Cambis.
      -Esprit Berbiguier  prend à Carpentras copie du testament de Jeanne de Baroncelli
       épouse de Cambis.


1583.

L’hôpital installé à la maison appartenant à Jean Clauzeau et sa femme se trouve au nord de la commune dont  le mur est constitué par les anciens remparts (1364) et de la seule porte qui donne accès a la route de Mornas et de Courthézon au quartier dit de Venasque.

Cette maison a été louée à la communauté des sœurs hospitalières avec promesse de vente, réalisée le 3 septembre après procès .La même année les Consuls décident de faire assurée ’administrativement l’hôpital par des recteurs nommés par eux les (maires) de Caderousse sans en référer à l’épiscopat, ce qui fît l’objet au cours des années suivantes de nombreuses démêlées juridiques.

1589. Instructions pour les recteurs. Les pauvres forains ne pourront séjourner plus de 24 heures dans les lieux, mais pourront recevoir des bonnes mains ce qu’il leur plaira de donner. Ils feront célébrer chaque année une messe anniversaire pour l’âme de Jeanne Baroncelli et d’Anthoine Giry Bienfaiteurs.

1616. Le 14 janvier, Fabrice Vecosplus, chapelain du pape et commissaire des causes étrangères à Rome, interdit à l’évêque d’Orange ou au vice-légat de troubler la commune de Caderousse dans la possession ou elle était, de faire administrer son hospice par des recteurs nommés par les consuls.


1627 . L’hôpital n’est qu’un taudis capable à peine de recevoir deux ou trois malades.Ils étaient servis par une femme à gage, dont les soins mercenaires se bornaient aux nécessités les plus urgentes et n’avaient jamais les secours spirituels pour objet. A cette date l’hôpital primitif subit d’importantes réparations.

1652. Les réunions se faisaient à la maison consulaire (la mairie), les fenêtres ouvertes. l’Abbé Barbe Vicaire Apostolique et commissaire, vérifie toues les mouvements portant sur les produits pharmaceutiques et les stocks. Il fait attribuer 6 places dans l’Eglise de l’hôpital aux dames Religieuses Hospitalières qui à la suite d’un don de 500frs de monnaye de France, font placer un confessionnal. Démêlées juridiques avec le comte de Maclas au sujet de rentes.

1666. Installation des Bénédictines.

1684 . Ouverture du registre portant statuts et règlement de l’hôpital, dressé par MM de Fortia, Eymard, Carbonil, Rivasse, Berbiguier, Garin, Berthier, Védrihle députés de Caderousse .Ces lois furent approuvés par l’Evêque d’Orange. On y trouve annexé, des nominations, et des achats.

1700.

Construction de l’hôpital tel que nous le connaissons aujourd’hui.Son plan formait un quadrilatère régulier.De l’ouest à l’est, le corps du bâtiment principal, percé de cinq grandes baies ; dans l’aile gauche, en bas, la chapelle séparée du chœur des religieuses par un petit mûr surmonté d’une grille, au dessus une salle  et dortoir des malades.

Devant, un grand mûr clôturant la cour et portant l’inscription : hôtel-dieu.

1707. Le 4 septembre une lettre du Légat du Pape informe les consuls et particuliers de la ville de Caderousse de l’installation de quatre religieuses pour le service des malades.


1712. L’installation des quatre religieuses de la communauté de Saint-Mandé doit verser à chaque religieuse 100 livres et 200 à celle qui sera supérieure.

Pendant quatre années elles durent séjourner au château Ducal. (Rue Château Vieux) Elles furent remplacées par les sœurs du Saint-Sacrement précédées par les Sœurs Hospitalières de la Miséricorde.


1716. Mère Gilbert et sœur Clevet et leurs deux compagnes prennent possession de leur nouveau logis.Une des sœurs relate dans son journal : Le logement est restreint.La cuisine sert à la fois de réfectoire, de boulangerie, de buanderie ,et,durant l’hiver de salle de communauté ;La maison n’avait d’autre cheminée que celle de la cuisine pour se chauffer lors des grands froids.On était si pauvre, qu’on ne pouvait acheter de l’huile pour tous les besoins.Le dortoir était si petit qu’on prenait notre repos avec des pigeons et nous avions des poules pour voisines. 1720. Tous les visiteurs entrant dans Caderousse par la porte de Courthézon et suspectés par la garde de porter le virus de la peste sont placés en quarantaine dans un enclos extérieur de l’hôpital. 1733. Affaire juridique entre l’hôpital et le comte de Maclas au sujet d’un legs. 1748. Acte important de M.Vedrilhe, ancien officier dans le régiment de Picardie originaire de la ville d’Orange mais habitant Caderousse, fait auprès du notaire de Piolenc pour des legs au profit de ses deux filles et des pauvres de l’hôpital du lieu de sa résidence.

1763 le 30 avril. Réception de 99 mandats et de 131 redevances. 1753 le 27 septembre. Accord de convention entre l’hôpital et les Dames Supérieures et Religieuses Hospitalières sur le fonctionnement de la communauté du monastère et des pauvres malades :

    -que les pauvres soient logés de manière convenable et avec aisance.
    -que les religieuses puissent utiliser les biens de leur monastère pour servir aux 
     biens des malades.
    -que des aménagements soient réalisés, cuisine, escalier, parloir et grenier.

1761. Désignation du sieur Guérin pour la fourniture des médicaments.


1770. La Supérieure, Soeur Lamande de la Miséricorde de Jésus confesse Mr Chadot qui a remis la somme de 30 livres monnaye de France pour une pension qu’il supporte à la communauté des pauvres de Caderousse . 1785. Don de Mr Henri Chadot de 30 livres roy.

1786-1787-1788. Dons de Mr Henri Chadot d’une somme de 60 livres roy et 30 livres pour 2 années de pension.Les soeurs d’Hugues de Sainte Madelaine et les Saintes Marie et Rosalie le remercie pour sa générosité.


1790. Destruction des Armoiries placées devant l’entrée.

1792. Confiscation des biens de l’hôpital.Récapitulatif des tableaux existants,

 -No1 -1734-1737

Messire Benoît Ambroise de la Beau de Berrard, Marquis de Maclas, décédé le 19 Février 1737…Lègue aux pauvres de l’hôpital de Caderousse la somme de 500 livres monnaye de France à la charge de faire dire et célébrer une messe basse pour le repos de son âme, le jour de son décès en mémoire duquel bienfait, Mrs les recteurs ont fait faire ce tableau.


 -No2 -1729-1740

Gabrielle Louise de Lacroix de Cerisay, décédée le 8 avril 1739 …fait de l’hôpital des pauvres de Caderousse héritier universel de tous ses biens présents et a venir en mémoire de ce bienfait le bureau a fondé une grande messe annuellement le jour de son décès et fait faire le présent tableau le 3 janvier 1740.

 -No3-10 mai 1740 30 mai 1740

Messire jacques Prudhomme de Melle seigneur de la Noyère, capitaine dans le régiment de Monteil Cavaliéri, décédé le 28 mai 1740…fait don aux pauvres de cette ville de 5.000 livres roy .En reconnaissance duquel le bureau de l’hôpital a délibéré de lui faire dire une grande messe toutes les années le jour de son décès .Les recteurs ont fait faire le présent tableau le 30 mai 1740.



  -No 4- 1748-1752

M.Joseph de Vedrhille décédé le 1 août 1752….institue comme héritiers universels les pauvres de l’hôpital de cette ville en mémoire duquel bienfait le bureau a fondé une grande messe annuellement le jour de son décès et fait faire ce présent tableau à Caderousse.

  -No 5- 1759-1769

Dame Claire de Bellon veuve de Messire Pierre de Granial décédée le 14 mars 1759 fait acte près du notaire de cette ville a donné pour don gratuit aux pauvres de l’hôpital la somme de 300 livres en mémoire duquel bienfait le bureau a fait faire le présent tableau le 9 février 1769.

  -No 6- 1767-1781

Demoiselle Marie Joseph Elisabeth Fromant lègue à l’hôpital des pauvres de Caderousse la somme de 300 livres sans aucune charge en reconnaissance duquel bienfait le bureau a fait faire le présent tableau le 6 juillet 1781.


  -No 7 -2 octobre 1782 -5 avril 1783

M.Mathieu Vaton décédé le 2 octobre 1782 par son dernier et valable testament reçu par M ; Castion notaire fils institue comme héritiers universels les pauvres de l’hôpital de cette ville en mémoire duquel bienfait le bureau a fait faire le présent tableau à Caderousse le V avril MDCCIXXXIII = 1783 .

Acte de récapitulation établie par un commissaire du Vaucluse portant sur les biens capitaux détenus par l’Hospice.

                                 8107 livres 8 c.

A cette date l’hôpital deviendra (Hospice de Bienfaisance) et l’acte comprend 10 articles signés par François Raymond le 23 Frimaire.

1827. Lettre du Sous-préfet relatif à un legs de 3000 francs pour les pauvres honteux de Caderousse. 1837. Le Préfet demande à adjoindre aux deux médecins déjà en exercice, le sieur Romuald Rollet, docteur en médecine à titre bénévole.

1838.

Lettre du Sous-préfet d’Orange relatif au legs de 8000 francs de Madame la Duchesse de Gramont.


1843.(Recati)

Projet de construction d’un hangar pour servir de refuges aux bestiaux lors des inondations du Rhône. Agrandissement de l’hospice :

 -démolition de la façade du midi qui menace ruine.
 -démolition et disparition complète des deux ailes de la chapelle ce qui permettra
 l’aération des chambres des malades par l’ouverture de fenêtres qui donneront de
 l’air et du soleil.
 -démolition du pignon ouest qui surcharge cette partie du mur.
 -démolition et reconstruction de la toiture qui couvre la salle des hommes.
 -démolition d’une génoise de la salle des femmes.
 -démolition du grenier placé au dessus de la salle des hommes.
 -construction de deux chambres au-dessus de la salle des femmes.
 -réfection du parquet de la première classe des filles.
 -démolition du mur de la rue bâti en pierre et remplacé par une balustrade en fer.
 -retrait de l’alignement sur l’angle Est de l’hospice de 1m50 pour faciliter le passage 
  des voitures.
 -reconstitution de la façade sur les trois étages ayant chacun 7 ouvertures.
 -création d’un canal qui aboutira au puits pour éviter les infiltrations dans les pièces.

La réception des travaux fut très longue par l’observation de nombreuses malfaçons. Un plan cadastral de l’hospice et de l’école des filles fut réalisé. Pas retrouvé dans les archives. La même année nombreuses conventions furent signées et notamment avec :

 -sieurs Reynaud père et fils sur la fourniture de viande de mouton.
 -sieur André Ferragut, boulanger pour la fourniture de pain.

1893. Chiffrage : Nombre d’indigents ayant droit à l’assistance : 35 Nombre d’indigents ayant reçu l’assistance médicale à domicile : 78

1902. Le Maire demande la fermeture de l’école des filles, car écrit-il au Préfet, si cet établissement restait ouvert, ce serait du plus mauvais effet pour la population républicaine de Caderousse.


1933. Plainte au conseil d’état contre une décision de la commission administrative de l’hôpital sur la nomination d’un directeur à la suite du départ des Sœurs Hospitalières de l’Immaculée Conception. Monsieur Dupeyre olivier 30 ans ancien infirmier militaire, est retenu pour assurer la nourriture et les soins des 11 personnes hospitalisées.

1943. Inventaire de la chapelle de l’hôpital.

1955. Les documents consultés révèle l’existence d’une petite chapelle qui servait de dépotoir et devait se trouver à l’entrée à droite ?

1956. Nomination de M. Albin Aubépart comme, Directeur économe.

1959. Installation d’un chauffage central à l’hospice qui compte 40 lits. Classement de l’Hospice en Hospice et Maison de Retraite.

1966. La chapelle est transformée en salle de loisirs.

1967. Désaffection de la chapelle qui est en très mauvais état.Tous les objets de culte ou appartenant à l’Eglise sont remis au curé de la Paroisse.

1967-1996. Travaux : Réaménagement interne des installations sanitaires et du service de distribution de l’eau. Construction d’un ascenseur. Aménagement du 4e étage par des chambres à 1 lit. Aménagement du 1e et du 3e étage chambres à 1 et 2 lits. Construction d’un bâtiment comprenant 10 chambres, inauguré au mois de juin 1997. L’humanisation des locaux de l’ancien bâtiment a été terminée le 31 décembre 1999.



                                                                   Jacques NICOLICH                      
A Caderousse le 5 mars 2008

[modifier] Les magistrats de CADEROUSSE de la révolution à nos jours

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[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Caderousse sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes