Arles
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Arles | |
Pays | France |
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Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Bouches-du-Rhône (sous-préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement d'Arles (chef-lieu) |
Canton | chef-lieu de 2 cantons : Canton d'Arles-Est et canton d'Arles-Ouest |
Code Insee | 13004 |
Code postal | 13200 |
Maire Mandat en cours |
Hervé Schiavetti 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 0 m (mini) – 57 m (maxi) |
Superficie | 758,93 km² |
Population sans doubles comptes |
52 600 hab. (2004) |
Densité | 66,0 hab./km² |
Arles (en occitan provençal : Arle [ˈaʀle] selon la norme classique ou la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, située sur un axe Nîmes (à 27 km à l'ouest) - Marseille (à 80 km à l'est).
Cette ville, dont les habitants sont appelés Arlésiens, a plus de 2500 ans. Avec ce riche passé toujours présent, la cité est classée ville d'Art et d'Histoire et ses monuments romains et romans sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité depuis 1981. Aujourd'hui encore malgré plusieurs déductions successives, la commune d'Arles présente la particularité d'avoir la plus grande superficie de France métropolitaine.
[modifier] Étymologie
Le nom d’Arles dérive d’Arelate, mot d’origine celte signifiant lieu situé près de l'étang[1], par référence aux terrains marécageux qui entourent la cité. Vers 50 av. J.-C., Jules César appelle encore la cité Arelate dans le Bellum Civile (I, 36, 4) :
- Naves longas Arelate numero XII facere instituit
- (Il fit construire à Arles douze vaisseaux de guerre)
[modifier] Géographie
[modifier] Topographie
Arles est le lieu où commence le delta du Rhône et qui constitue la porte de la Camargue. On l'appelle la capitale camarguaise. La ville initiale construite au VIe siècle av. J.-C. sur un rocher dominant la rive gauche du Grand Rhône (coordonnées géographiques : ) s'est développée ensuite à l'ouest, sur la rive droite (quartier de Trinquetaille) puis au Sud (quartiers du Vieux-Bourg, de la Roquette et de Barriol) et au Nord (quartiers Montplaisir et du Trébon). La présence de marais à l'Est a limité son développement dans cette direction. La ville d'Arles est fortement marquée par la présence du Rhône qui coupe la ville en deux et qui reste encore même de nos jours, une menace lors des crues comme celle de 2003.
La commune d'Arles est la plus étendue de toutes les communes de France métropolitaine. Avec environ 759 km², elle est plus étendue que le Territoire de Belfort (102 communes), et autant que Paris et les trois départements de sa proche banlieue réunis (124 communes). Son territoire comprend trois espaces naturels remarquables : au nord les Alpilles, au sud la Camargue dont elle possède la plus grande partie de la superficie (avec les Saintes-Maries-de-la-Mer, deuxième plus vaste commune de France métropolitaine moitié moins étendue qu'Arles) et à l'est la Crau avec Saint-Martin-de-Crau.
Outre la ville proprement dite située au nord du territoire, la commune d'Arles inclut de nombreux bourgs et hameaux éloignés, notamment Albaron, Gimeaux, Mas-Thibert, Moulés, Raphèle-lès-Arles, Saliers et Salin-de-Giraud.
[modifier] Géologie
[modifier] Climat
Arles est soumis au climat méditerranéen avec une longue période estivale, chaude et sèche, des hivers doux, un ensoleillement important et des précipitations irrégulières. Son climat comporte des particularités liées à la situation géographique de la ville au sud du couloir rhodanien entre Cévennes et Alpes du Sud. Ainsi les automnes, et dans une moindre mesure les périodes avril-début mai, sont arrosés avec des précipitations brèves mais importantes et les hivers parfois rigoureux à cause du mistral, vent violent et froid qui donne aux paysages arlésiens leur luminosité exceptionnelle.
En hiver les températures descendent fréquemment sous zéro sur des périodes pouvant dépasser parfois plusieurs semaines. On peut rappeler les hivers 1929, 1944, 1956, 1963, 1986 avec des records autour de –15°/-18°. En sens inverse, le 1er août 2001, à la station Arles Tour de Valat, a été enregistré une température de 38,7°C.
Les pluies méditerranéennes sont liées à des dépressions qui se forment sur le golfe de Gênes ou au large des Baléares. Des vents d'est à sud-est chauds, chargés d'eau puisque traversant la Méditerranée, rencontrent l'obstacle des Cévennes, ou moins souvent, des Alpes, s'élèvent au contact de l'air froid d'altitude en cumulo-nimbus parfois énormes et éclatent en orages brutaux. Ces orages, qui se produisent généralement en automne, peuvent provoquer des précipitations de 200 mm par jour et parfois plus. La pluviométrie mensuelle présente également une grande variabilité. La localisation des pluies varie selon l'implantation respective de l'anticyclone et de la dépression et leur intensité dépend du volume de nuages créé par l'humidité des vents et bien sûr des différences de températures. La hauteur annuelle des précipitations est de 524 mm, une des plus faibles de France et le nombre de jours de pluie (+ 1 mm/jour) d'environ 60 jours par an. Toutefois, la variabilité des pluies est très importante : ainsi les chiffres vont de 344 mm en 1945 à 1063 mm en 1960, soit des variations de plus de 200 % ; de même les statistiques révèlent que les périodes sèches ou très sèches peuvent s'étendre sur deux ou trois ans, comme entre 1945 et 1947[2].
Au niveau des extrêmes :
- le 8 septembre 2005, 111 mm d'eau[3],
- le 22 septembre 2003 à la station Arles Trinquetaille, 265 mm (RRmax en 24h de 6hTU-6hTU).
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures maximales moyennes (°C) | 11 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 31 | 30 | 26 | 20 | 14 | 11 | 20 |
Températures minimales moyennes (°C) | 3 | 4 | 6 | 8 | 12 | 16 | 19 | 19 | 15 | 12 | 7 | 4 | 10,5 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 56 | 33 | 23 | 49 | 36 | 31 | 27 | 34 | 66 | 70 | 58 | 41 | 43,7 |
[modifier] Histoire
[modifier] Héraldique et devises
Blasonnement
Signification
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Caesar de Nostradamus[8] dans son Histoire et chronique de Provence[9], parle d'un sceau de cette ville figurant dans une ancienne charte. Ce sceau de plomb porte d'un côté la figure d'un lion contourné, avec cette devise : NOBILIS IN PRIMIS DICI SOLET IRA LEONIS ; de l'autre côté, un château à trois tours, celle du milieu plus élevée, avec cette autre devise : URBS ARELATENSIS EST HOSTIBUS HOSTIS ET ENSIS[10].
Il semble que la devise la plus connue : AB IRA LEONIS fut une devise de défi ; la ville menaçait ses ennemis de la colère du lion qui la personnifiait. Certains auteurs admettent que la devise : AB IRA LEONIS doit se compléter ainsi : DEFENDE NOS DOMINE ! (de la colère du lion [c'est-à-dire de nos ennemis], défendez-nous Seigneur !) Elle devient, dans ce cas, devise d'invocation; cette interprétation est toutefois minoritaire. On trouve également ALMA LEONIS URI ARELATENSIS HOSTIBUS EST, NISI AB IRA LEONIS et SENATUS POPULUSQUE FLORENTINUS. Mais le texte AB IRA LEONIS, URBS ARELATENSIS EST HOSTIBUS HOSTIS ET ENSIS, plus complet, correspond à la devise généralement admise de la ville. Frédéric Mistral la commente et en critique la prétention.
[modifier] Antiquité
Oppidum celto-ligure, le site d’Arles est fréquenté par des commerçants méditerranéens. Avec la fondation de Marseille (600 av. J.-C.), la ville s'organise à la fin du Ve siècle av. J.-C. d'abord en emporion grec puis en colonie appelée Théliné. Lors de la poussée celte du début du IVe siècle av. J.-C., la cité revient sous domination autochtone et reprend le nom d'Arelate. Au cours du IIe siècle av. J.-C., les conflits qui opposent Marseille et la confédération salyenne occasionnent à la cité d’importants dégâts. Après l'écrasement de la confédération en 122 av. J.-C., les Romains s'installent en Provence. Arles se trouve probablement rattachée à la Gaule narbonnaise fondée en 118 av. J.-C., bien que certains historiens incluent dès cette époque la cité arlésienne dans la zone d'influence de Marseille.
Soutenant en 49 av. J.-C. Jules César contre Marseille, Arles en est récompensée et devient une colonie romaine dès 46 av. J.-C.. Sa fortune initiale date de cette époque. Elle bénéficie pendant presque trois siècles de plusieurs plans d’urbanisme successifs au cours desquels elle s’embellit de ses nombreux monuments et se protège avec ses remparts. Le christianisme s’installe dans la cité et son premier évêque historiquement connu, Marcianus, est mentionné dès 254 dans une lettre de saint Cyprien. Après les destructions des années 250-270, que la tradition historique impute aux Alamans, le développement urbain ne reprend qu'au début du IVe siècle, sous l'empereur Constantin, avec une nouvelle croissance politique et administrative, la cité devenant alors une résidence de l'empereur. Il y séjourne à plusieurs reprises et y organise le concile de 314. Probablement en 407, l'administration impériale déplace la préfecture du prétoire des Gaules située jusqu'alors à Trèves, à Arles qui connaît en conséquence une véritable renaissance politique puis ecclésiastique un siècle exactement après Constantin Ier. Toutefois, ce nouveau rôle n’exclut pas les menaces d’invasions des fédérés Wisigoths installés en Aquitaine depuis 418. Finalement, après de nombreuses tentatives, Arles est prise par Euric et devient ville wisigothique en 476.
[modifier] Haut Moyen Âge
Après une situation confuse au début du VIe siècle, Arles passe sous protectorat Ostrogoth en 508, puis devient ville franque en 536[11]. Elle subit la peste de Justinien dès 543 ainsi que de nombreux sièges. Elle est investie à plusieurs reprises notamment en 570, 574, 587 et la population se regroupe alors dans une enceinte réduite. On signale également une crue dévastatrice en 580 et des famines, en particulier celle de 585. Le siècle suivant, la cité est administrée par les représentants des branches mérovingiennes, soit dans le cadre d'une Provence unifiée, soit de manière individualisée par un duc. Dès la fin du VIIe siècle, le commerce entre l'Occident et l'Orient ne se fait plus que par les négociants juifs, probablement des Radhanites, seuls liens entre l'Islam et la Chrétienté qui utilisent les ports francs d'Arles et de Marseille[12].
Vers le milieu des années 710, des troubles sont signalés[13], suivis à partir des années 720 par des raids sarrasins. Après la révolte en 735-739 du duc Mauronte allié aux Maures, Arles et Avignon sont pillées et mises au pas avec rigueur par le pouvoir carolingien. Toutefois à la fin du siècle, apparaît la Renaissance carolingienne qui se traduit dans la cité par le développement du commerce et la remise en culture du territoire.
Mais dès la mort de Charlemagne, l’histoire d’Arles s’inscrit dans le processus de désagrégation de l'Empire carolingien. Au grè des successions apparaît un territoire autonome appelé royaume de Provence. Des ducs turbulents dirigent alors successivement la région d’Arles pillée en 842 et 850 par les Sarrasins[14] puis en 859 par les Normands. Finalement le 15 octobre 879, Boson se fait sacrer roi de Provence.
Au début du Xe siècle, Hugues d'Arles s'installe dès 911 à Arles dont il fait la capitale de son royaume. Après la mort d'Hugues en 948, on voit apparaître sous l'autorité distante de Conrad, la Ire dynastie des comtes de Provence, avec le comte Guillaume Ier, qui en chassant les Sarrasins en 973, s'émancipe de la suzeraineté du roi de Bourgogne et fonde la féodalité arlésienne. Dès 980, la paix revenue apporte les conditions d'un renouveau économique et la renommée du comte, un éphémère rayonnement politique. Arles, capitale du comté de Provence, entre dans le Moyen-Âge.
[modifier] Moyen Âge
Dès les premières années du XIe siècle, les comtes de Provence[15] ne sont plus en mesure de tenir les grands lignages en respect et en 1008, à la mort de Roubaud[16] s'ouvre une période de troubles[17], aggravée par la puissance des grandes familles[18], la militarisation de la société arlésienne[19] et le rattachement, en 1032, au Saint Empire romain germanique[20]. Autre facteur d'affaiblissement : la Réforme grégorienne. Suivant la Paix de Dieu[21], elle conduit après 1078 à une véritable crise politique[22], entre le comte affaibli[23] et l'archevêque d'Arles Aicard[24] excommunié mais soutenu par la cité et le comte de Toulouse, qui ne sera réglée qu'après 1096[25]. Sur le plan économique, le mouvement de reprise amorcé dès la fin du Xe siècle continue après l'an 1000. Des terres sont remises en culture et la cité se développe à l'extérieur des murs[26]. Après 1050[27], les défrichements[28] reprennent et la ville s'ouvre aux commerçants italiens[29].
Le XIIe siècle siècle arlésien est occupé par des péripéties complexes où s'affrontent Gènes et Pise et où s'opposent les familles de Barcelone et de Toulouse soutenues par leurs alliés arlésiens respectifs[30]. Dans ce contexte d'instabilité politique lié en partie à l'installation contestée en 1112[31] de la 2e dynastie des comtes de Provence qui sera une des causes des guerres Baussenques, Arles voit naître dès 1131 un mouvement d'émancipation urbaine appelé consulat[32]. Préoccupation de l'empereur Frédéric Barberousse[33] qui s'y fait sacrer Roi d'Arles en 1178, la ville en contrepartie perd vers 1180 son rôle de capitale comtale au profit d'Aix jugée moins turbulente. En prolongement de la prospérité précédente Arles bénéficie durant ce siècle d'un développement économique avec notamment l'essor de ses activités maritimes et le commerce du sel et du vermillon qui enrichit la caste des chevaliers urbains. Sur le plan juridique, de nouvelles techniques apparaissent[34] et au niveau religieux, la ville accueille dès les années 1140 les ordres militaires et s'embellit de nombreuses églises romanes.
Le mouvement d'émancipation urbaine se poursuit au XIIIe siècle toujours favorisé par l'empereur germanique et contrarié par de nouveaux acteurs tels l'Église confrontée aux Albigeois, les princes franciliens et la royauté française. Ainsi après les conflits de 1203-1218 liés au contexte de la première croisade des Albigeois, la cité s'oriente en 1220 vers un type de gouvernement particulier, la podestarie qui encourage l'extension territoriale de la communauté[35]. En 1235-1238 avec la confrérie des bailes puis en 1246-1250 lorsque la cité alliée à Avignon, Marseille et Barral des Baux fonde une ligue[36], Arles revendique une autonomie à tendance anti-cléricale[37] avant de capituler en 1251[38] devant Charles d'Anjou[39]. Les Capétiens après avoir mis en place une administration efficace et tatillonne[40], partent en Italie accompagnés de la noblesse arlésienne en 1265. Sur le plan politique, 1251 marque une rupture. La ville perd ses consuls remplacés par des fonctionnaires comtaux[41], ainsi que tous ses biens[42] et sa noblesse, autrefois fière, va désormais rechercher les honneurs en Italie, centre du nouveau pouvoir comtal. Le XIIIe siècle arlésien est également celui des ordres mendiants qui s'installent en nombre dans la ville[43]. Enfin, sur le plan économique la prospérité continue et à la fin du siècle Arles atteint son optimum démographique du Moyen Âge avec environ 15.000 habitants.
[modifier] Moyen Âge tardif
Commencé en 1306 avec l'accueil des juifs chassés du Languedoc[44], le Moyen Âge tardif arlésien se termine par le pogrom de 1484[45] suivi de l'expulsion des juifs de la cité[46], après le rattachement de la ville au Royaume de France en 1483.
Après l'installation de la Ire dynastie Angevine en 1250, la cité subit un reflux général : d'abord politique au profit d'Aix, capitale du Comté, puis ecclésiastique au profit d'Avignon[47] et enfin commercial au profit d'Avignon et de Marseille. Ce phénomène se trouve amplifié à compter des années 1340-1350 par un effondrement démographique lié à la trilogie célèbre : guerres, pestes et disettes. Pour Arles, la disette est un accident, la peste un mal périodique[48] et la guerre une menace permanente, venant du continent au XIVe siècle [49] puis de la mer jusqu'à la fin des années 1460[50]. Ainsi Arles est assiégée en 1368 par Duguesclin représentant les intérêts du capétien Louis d'Anjou, prise en juillet 1384 par les Tuchins lors de la guerre de succession de la reine Jeanne et menacée à plusieurs reprises au XVe siècle par les galères catalanes. Le 4 juin 1365, entre deux conflits, Charles IV roi de Bohême, voulant restaurer le Royaume d’Arles, s'y fait couronner roi dans la cathédrale Saint-Trophime.
Sur le plan démographique, à la suite de la peste de 1348 Arles va vivre un profond déclin avec un plus bas démographique de 5.000 habitants à la fin des années 1430 avant que n'apparaisse une lente reprise dans la seconde moitié du XVe siècle. Cette période difficile entraîne une solidarité communale plus grande, qui exclut toutefois les juifs[51], avec la multiplication des confréries, sortes d'associations laïques, charitables et funéraires qui structurent au quotidien la vie des arlésiens. Sur le plan politique, les guerres liées à l’installation de la seconde dynastie Angevine, permettent à la ville de retrouver en 1385[52] une partie de ses droits aliénés en 1251. Et paradoxalement dans ce contexte déprimé, le pays d'Arles fort demandeur en main d'œuvre devient un centre d'immigration[53]. Ces flux migratoires seront à l'origine de la reprise et du repeuplement des années 1470. La crise démographique de la fin du XIVe siècle, transforme toutefois l'économie arlésienne avec une agriculture qui décline au profit de l'élevage et du commerce des peaux et de la laine. Attirés par ce commerce, la présence de la papauté à Avignon et les fermes fiscales, des négociants italiens s'installent dans la cité et certains y fondent de puissantes familles[54]. À la fin du Moyen Âge, la société arlésienne est devenue une société pastorale, avec une noblesse nombreuse et riche qui va dominer la ville jusqu'à la Révolution.
[modifier] Ancien régime
L'annexion d'Arles à la France se fait sans difficulté et en 1536 les Arlésiens témoignent de leur attachement à leur récente patrie en arrêtant la seconde invasion de la Provence de Charles Quint. La paix revenue, Arles s'enrichit grâce à son vaste terroir progressivement remis en culture. C'est de cette époque que datent les premières tentatives modernes de dessèchement des marais et d'irrigation avec notamment le canal de Craponne creusé dans les années 1550[55]. Cette période de prospérité se traduit par le développement artistique de la cité. Plusieurs monuments publics[56] et des hôtels particuliers de style Renaissance sont alors édifiés. Toutefois cette prospérité s'achève au début des années 1560 avec les guerres de religion[57]. Ces troubles religieux et politiques, ponctués par la visite royale de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis en automne 1564 ne prendront fin qu'avec le couronnement d'Henri IV[58]. À cette guerre civile se rajoutent des calamités naturelles, pestes[59] et inondations. Après toutes ces épreuves la situation financière d'Arles est catastrophique et la cité doit dès lors se résoudre à vendre une partie des biens communaux.
La vente par la ville d'une partie de son immense territoire à la suite des Guerres de Religion, fait apparaître en Camargue de vastes domaines fonciers qui participent à la reconquête agricole de ce terroir déserté depuis des décennies. Vers 1625, des conditions climatiques favorables permettent un accroissement de la production et relancent l'idée de l'assèchement des marais[60]. En retour à l'enrichissement des classes nobles et bourgeoises, les arts se développent[61] et la ville se pare d’un grand nombre d’hôtels particuliers. De même, des modifications notables sont apportées aux établissements religieux[62]. Dans ce renouveau architectural émerge le nouvel hôtel de ville[63] achevé en 1675[64], puis à compter de 1679, les consuls entreprennent une politique d’alignement qui modifie considérablement l’aspect du centre-ville. Déchue de tout rôle politique, Arles ne brille plus que par l'éclat de son archevêché. L'élan pastoral impulsé par le Concile de Trente est relayé dans la cité par des archevêques actifs. Il en résulte une multiplication de congrégations religieuses tandis que la poussée démographique incite à une rénovation des paroisses.
Au tournant du siècle, Arles va renouer avec un épisode de tensions et de catastrophes avec les risques d'invasion des troupes du duc de Savoie[65], l'hiver 1709, les intempéries et les inondations des années 1700 et 1710 et surtout la peste de 1721 qui emporte plus de 40 % de la population[66]. Toutefois, à partir de 1725 l'agriculture bénéficie de conditions plus clémentes et la ville continue son embellissement architectural. La noblesse fait un accueil favorable aux modèles parisiens et les hôtels de grandes familles arlésiennes sont alors construits tels que ceux de Quiqueran de Beaujeu ou du Roure. Cet embellissement se retrouve également dans la construction publique[67]. Cette richesse s'accompagne de quelques crises de subsistance comme celle du 2 janvier 1752 qui éclate à la suite d'une pénurie de blé générée par la spéculation. Dans les dernières années de l'Ancien régime, la ville se tourne vers l'industrie[68],[69]. L'activité portuaire liée pour l'essentiel au trafic de bois, pierres, charbon, fourrages et blés, assure également la prospérité de la ville. En conséquence la ville s'étend et des travaux communaux significatifs, pour la première fois depuis le début du XIVe siècle, sont réalisés à l'extérieur de l'enceinte médiévale avec notamment en 1775 le comblement des fossés de la Lice et en 1781, le transfert des cimetières urbains à l'extérieur de la cité.
[modifier] Révolution
En 1788-1789, un rude hiver plonge dans une profonde misère une population accablée par l’impôt. Des émeutes éclatent, et après avoir récusé leurs députés aux États Généraux, les Arlésiens se rendent maîtres de la municipalité. Le 4 août ils déposent leurs consuls et un nouveau conseil est formé, composé de représentants de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie et de diverses corporations.
Dès les premiers mois de la Révolution, Pierre-Antoine Antonelle, d’origine aristocratique et chef mythique des Monnaidiers (partisans de la Révolution) devient le plus important protagoniste de la Révolution française à Arles. Élu le 15 février 1790 maire de la ville, grâce aux voix des artisans et des marins, et farouchement anti-clérical, il s’oppose dans la cité à l’archevêque Monseigneur du Lau et à ses partisans, les Chiffonistes. Au cours de son mandat, le village de Fontvieille devient commune autonome par déduction du territoire arlésien.
Dans ce climat de violence quotidienne, les deux clans s’affrontent. Les élections de novembre 1791 donnent la victoire à la Chiffone emmenée par le nouveau maire Pierre Antoine Loys. Les monnaidiers pourchassés quittent la ville pour se cacher en Camargue et les vainqueurs transforment la ville en camp retranché royaliste.
Le 21 mars 1792, Arles est déclarée en état de rébellion contre la République. Une armée de Marseillais se met alors en route et entre le 27 mars dans une ville désertée durant la nuit par les chiffonistes. En punition des sentiments légitimistes de la cité, la Convention nationale condamne la ville d'Arles à raser ses remparts, ce qui ne sera réalisé que partiellement.
[modifier] Après la Révolution
Au XIXe siècle, Arles est marquée par les épidémies de choléra[70]. La cité subit également de profondes mutations : elle redécouvre son passé historique et se transforme de gros bourg agricole et portuaire, en ville ouvrière. Au début de ce siècle, vers 1824 le baron de Chartrouse, maire d'Arles entreprend de remettre en valeur la patrimoine bâti en dégageant les Arènes, puis le théâtre antique. Port encore important[71] au début du XIXe siècle, Arles perd dès 1848 son monopole de la navigation sur le Bas-Rhône à cause des chemins de fer (ligne PLM) et se vide ainsi de ses marins qui représentaient avec leurs familles près du tiers de la population. La ville trouve cependant un second souffle dans l’industrie. Les ateliers des chemins de fer qui recouvrent les Alyscamps attirent dès 1848 une nouvelle population. Un peu plus tard, des ateliers de construction navale apparaissent à Barriol. La population rurale, qui constituait encore 40% des habitants de la ville vers 1850, quitte la cité vers les exploitations agricoles. En moins d’un demi-siècle Arles devient une ville ouvrière. En parallèle, dès les années 1830, la cité se transforme en se dotant de nouveaux équipements[72]. La ville se développe également en périphérie par extension de faubourgs et son territoire est mis en valeur. En 1856, des industriels bâtissent Salin-de-Giraud au sud de la commune pour l'exploitation du sel puis en 1892, deux lignes de chemin de fer sont créées pour le développement de la Camargue[73].
Le début du XXe siècle, marqué par les crises vinicoles et la guerre de 14-18, voit un retrait des cultures sur le territoire arlésien au bénéfice de l’élevage. La ville qui célèbre le poète du félibre Frédéric Mistral et son musée Arlaten, se dote de quelques grands hôtels, notamment sur la place du Forum, qui préfigurent l’orientation touristique de la cité. Au sud de la ville le quartier Chabourlet, un nouveau quartier à l’architecture inspirée du style Art Floral, apparaît. En 1944, les bombardements de la Seconde Guerre mondiale[74] détruisent plus d’un quart de son habitant, principalement dans les quartiers de Trinquetaille, de la Cavalerie et du Trébon, c’est-à-dire autour des ponts et de la gare ferroviaire. La reconstruction est dirigée par les architectes Pierre Vago et Jacques Van Migom. Au niveau agricole, la riziculture se développe en Camargue dès la fin des années 40. Très éprouvée dans les années 1980 par des suppressions d’emplois industriels, la ville s’oriente vers des activités culturelles et acquiert une forte notoriété dans les domaines liés à l’image. Les Rencontres Internationales de la Photographie, créées en 1970 deviennent une manifestation internationale et des maisons d’éditions, littéraires et musicales, s’installent dans la cité[75].
[modifier] Ville et quartiers
[modifier] Urbanisme
Tout en subissant de nombreux plans d'urbanisme, de l'antiquité à l'époque contemporaine, le centre ville de la cité, fixé géographiquement dès la fin du XIIe siècle, a su conserver une richesse patrimoniale qui en fait un des lieux touristiques les plus fréquentés de Provence. Les quartiers périphériques de la cité plus récents, hormis celui de Trinquetaille, reflètent les aménagements entrepris aux XIXe et XXe siècles et les transformations sociales de la cité.
Dans l'antiquité, la ville est un des principaux sites de la Celtique méditerranéenne[76]. Elle a été aménagée dès l'époque grecque, mais le premier plan d'urbanisme connu remonte au Ier siècle av. J.-C., sous l'empereur Auguste. Il structure encore de nos jours le centre ville. Remaniée plusieurs fois sous les flaviens, le Haut Empire à l'époque des Antonins, l'empereur Constantin et les empereurs de l'Antiquité tardive, la cité garde une incomparable trace de son riche passé romain, puisqu'elle devint résidence impériale. La ville se dote aussi dès les IVe et Ve siècles de lieux cultuels chrétiens qui se substituent aux temples romains. Au plus fort de son expansion, vers le premier quart du Ve siècle la ville est probablement plus peuplée que de nos jours.
Le Haut Moyen Âge est une période d'insécurité et d'épidémies. La cité se réorganise dans une enceinte réduite en exploitant comme carrières les monuments de la ville et en transformant l'amphithéâtre en place forte lotie. La fin du Xe siècle marque le début d'un renouveau économique au cours duquel Arles va se développer hors de ses murailles; de nouveaux quartiers appelés bourgs se construisent ainsi à proximité immédiate de la ville qui va à la fin du XIIe siècle les intégrer dans de nouveaux remparts entourant une cité agrandie, dont les limites sont encore visibles de nos jours au travers des vestiges de l'enceinte médiévale et des boulevards entourant la vieille ville. La fin du XIIe siècle se caractérise également par un embellissement urbain avec de nombreuses églises romanes. Après l'installation en 1251 de la première dynastie Angevine en Provence, le déclin de la cité et surtout la terrible peste de 1348 stoppent brutalement le développement de la communauté. Pendant plus de deux siècles, la ville va vivre enfermée dans ses murs avec comme principales préoccupations urbanistiques, l'amélioration du bâti religieux et l'entretien des remparts sollicités jusqu'aux guerres de religion.
Dès le fin du XVe siècle, la ville se transforme dans la qualité du bâti et le réaménagement du centre ville, avec les premières restructurations de la Renaissance[77], les hôtels particuliers des XVIe et XVIIe siècles de nobles et de bourgeois enrichis par l'exploitation de domaines agricoles en Camargue et en Crau, la rénovation du bâti diocésain lors de la Contre-Réforme et en 1675, l'édification de l'hôtel de ville. À compter de 1679, une politique d’alignement est entreprise par les consuls. Cette politique d’alignement qui se poursuit jusqu’à la Révolution, modifie considérablement l’aspect du centre-ville.
Après la Révolution, la ville redécouvre ses monuments qui sont progressivement dégagés. Elle s'agrandit au delà de son enceinte médiévale, s’industrialise et se dote de nombreux équipements publics lui permettant de se transformer de gros bourg agricole en une ville ouvrière, puis touristique. Le XIXe siècle voit ainsi la réalisation d'importants travaux d'aménagement urbain : dégagement et restauration des monuments romains[78] dès les années 1820-1830, construction d'édifices publics[79] et de nouveaux ponts sur le Rhône, aménagement de lieux publics[80], réalisation des infrastructures ferroviaires de la ligne PLM vers 1845-1850, édification des quais après les inondations catastrophiques de 1841 et 1856 et percement de voies nouvelles [81]. Au XXe siècle, l'urbanisme arlésien se concentre sur l'amélioration de la voirie, le lotissement de nouveaux quartiers résidentiels à la périphérie de la ville médiévale (Trébon, Montplaisir, Alyscamps, Barriol…) et les travaux de reconstruction à la suite des bombardements de 1944[82]. Des infrastructures sont également réalisées à partir des années 1970[83] afin d'améliorer la vie des arlésiens et le transit automobile urbain et interurbain.
[modifier] Situation actuelle et projets
Aujourd'hui, on distingue traditionnellement les quartiers de la vieille ville (Cité, Hauture, Méjan, Roquette et Cavalerie/Portagnel), c'est-à-dire ceux situés à l'intérieur de l'enceinte médiévale, des quartiers périphériques pour la plupart d'un développement plus récent, réalisé en deux vagues principales : fin du XIXe siècle et années 1960-1970. Ainsi sur le plan ci-contre, seuls les quartiers du centre-ville et celui de Trinquetaille sur la rive droite du Rhône apparaissent.
À la date du 29 avril 2003, les projets définis par la municipalité s’articulent autour d’une meilleure adaptation de la cité aux voies de circulation automobiles, d’un développement des activités et des zones d'habitation, et d’une amélioration des équipements[84].
[modifier] Les quartiers
[modifier] L'Hauture
Le quartier de l’Hauture (ou Auture) est situé sur la plus haute proéminence de la ville surplombant la plaine deltaïque environnante. Au sud-est du centre historique, il est limité au nord par les quartiers Portagnel/Cavalerie, à l’ouest par la Cité, à l’est par le Mouleyres et au sud par le boulevard des Lices. Il s’agit du plus vieux quartier d’Arles. Occupé dès le VIe siècle av. J.-C. par des indigènes qui commercent avec la colonie grecque de Marseille, il s’organise au IVe siècle av. J.-C. en une proto-cité salyenne. Aujourd’hui l’Hauture, comme l’ensemble du centre ville figure dans le périmètre du secteur sauvegardé. La richesse de son passé, son agrément et la tranquillité de ses petites rues en font un quartier très prisé des touristes[85].
[modifier] Le quartier de l'Hôtel de ville
L’ancien quartier de la Cité est situé au centre de la ville, entre les quartiers du Méjan et de la Roquette à l’ouest, de l’Hauture à l'est et de Portagnel et de la Cavalerie au nord-est. Au nord, il s’étend jusqu’au Rhône et au sud il est limité par le boulevard des Lices. Le quartier de la Cité est le centre politique et religieux de la cité depuis l’Antiquité. Cette dénomination, d’origine médiévale, est désormais rarement utilisée; on l'appelle maintenant quartier de l'hôtel de ville en référence à l’un de ses édifices les plus connus. Aujourd’hui, c’est un quartier qui se distingue à la fois par sa richesse architecturale et par son animation notamment lors de la Féria, ce qui explique qu'il soit aussi prisé des Arlésiens que des visiteurs. Comme l’ensemble du centre ville, il fait partie du secteur sauvegardé[86].
[modifier] Le Méjan
Le quartier du Méjan (« du milieu ») situé entre les quartiers de la Cité à l’est et au sud, de la Roquette à l’ouest et du Rhône au nord occupe une surface modeste du centre de la ville; son habitat qui se distingue peu des quartiers voisins en gomme son identité historique. Son histoire remonte à la renaissance médiévale de la ville. Aujourd’hui, avec l’arrivée des éditions Actes Sud, le quartier a pris une orientation culturelle. Le quartier du Méjan s’inscrit également dans le périmètre du secteur sauvegardé[87].
[modifier] La Roquette
Le quartier de la Roquette, appelé autrefois, Bourg des Porcelet ou Vieux-Bourg correspond à la partie sud-ouest de la ville médiévale. Il se situe de nos jours entre le Rhône, le boulevard Clemenceau et la rue Gambetta. Le nom de Bourg des Porcelet remonte au XIe siècle quand ce quartier était tenu en fief par ces seigneurs arlésiens. Le terme de Vieux-Bourg lui est attribué par opposition au quartier du nord d’Arles créé peu après et appelé le Bourg-Neuf. Le toponyme de la Roquette pourrait quant à lui faire écho soit aux ruines du cirque dont les substructions se retrouvent à l'extrême sud de ce quartier, soit à une plante poussant sur les murs[88]. Après avoir été un quartier de pêcheurs et de métiers liés au fleuve jusqu’à l’arrivée du chemin de fer [89], le quartier de la Roquette perd de sa vitalité et devient une zone d’accueil pour les nombreux arrivants. Aujourd'hui, tout en conservant son identité avec ses maisons étroites et ses hôtels particuliers, ce quartier de quelque 2 500 habitants présente un caractère particulièrement hétérogène et des allures de village ; il connaît également un renouveau spectaculaire avec ses restaurations et l’implantation de nombreuses boutiques et commerces[90].
[modifier] La Cavalerie/Portagnel
Le quartier de la Cavalerie/Portagnel, appelé autrefois le Bourg-Neuf, se situe au nord du centre ville, le long du Rhône, en prolongement des quartiers de la Cité et de l’Hauture. Au nord et à l'est, la place Lamartine et les voies de chemin de fer en marquent la frontière avec le quartier du Trébon / Montplaisir. Enfin, le Rhône le limite à l'ouest. Ce quartier date du XIe siècle, lorsque la ville a commencé à se développer hors de son enceinte du Haut Moyen Âge. Deuxième extension urbaine après le Vieux-Bourg, il a pris bien naturellement le nom de Bourg-Neuf. Le nom de Cavalerie, plus tardif, évoque la présence des Templiers qui s'installent au nord de la ville vers 1140, et celui de Portagnel le nom d'une ancienne porte de la ville, la Porte Agnel. À la suite des bombardements de 1944[91], le quartier de la Cavalerie/Portagnel présente un double visage. Dans la partie sud, on retrouve les ruelles bordées de maisons étroites du centre ancien et dans la partie nord on observe le bâti moderne hérité des reconstructions de l'après-guerre[92].
[modifier] Les quartiers périphériques
[modifier] Au sud
Le nom du quartier de Barriol, au sud-ouest de la cité, provient probablement d’Antoine Barriol, patron de barque et plus tard négociant, qui habite près de la porte de la Roquette au XVIIIe siècle[93]. De nos jours, c'est un quartier résidentiel voué essentiellement à l’habitat collectif. Sur le plan économique le quartier de Barriol abrite le siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie ainsi que le Palais des Congrès et depuis 1995, le Musée de l'Arles et de la Provence antiques. Séparé du centre ville par la voie rapide Marseille-Nîmes (RN113), ce quartier est malheureusement peu intégré à l'agglomération urbaine. En 1999, sa population, avec celle des quartiers voisins des Semestres et du Plan-du-Bourg, approche les 7.000 habitants[94].
[modifier] Au nord
Le Trébon[95], au nord d’Arles, est dès l’antiquité une terre agricole. Au XIIe siècle, il s’urbanise à proximité immédiate de la ville et bénéficie au XVIIe siècle des travaux d’assèchement du Hollandais Jean Van Ens. Le quartier se peuple ensuite lentement et ce n’est qu’après 1960 que le quartier trouve sa physionomie résidentielle actuelle, avec un important parc d’habitat collectif.
Le quartier voisin de Montplaisir, situé au nord-est d’Arles sur d'anciens marais asséchés, a lui aussi connu un développement relativement tardif, essentiellement rural. Il n’est loti qu’à partir du début du XXe siècle, principalement avec de nombreuses résidences pavillonnaires et doté dans les années 1960, de plusieurs équipements (église, école, cimetière).
Aujourd’hui, ces deux quartiers sont complétés au nord de l’agglomération par une vaste zone industrielle. Au recensement de 1999, avec plus de 9.000 habitants, ils représentent environ un quart de la population urbaine de la commune d’Arles[96].
[modifier] À l'est
- Les Alyscamps/Bigot
- Mouleyrès/Griffeuille
[modifier] À l'ouest
[modifier] Campagnes arlésiennes
Les campagnes arlésiennes sont très étendues et représentent la majeure partie du territoire communal. Elles sont organisées en quatre ensembles naturels bien distincts : au nord, la plaine du Trébon et les Alpilles, à l'est, la Crau et au sud, la Camargue dont la commune d'Arles possède la plus grande partie de la superficie (avec les Saintes-Maries-de-la-Mer, deuxième plus vaste commune de France métropolitaine, moitié moins étendue qu'Arles).
[modifier] La plaine du Trébon
[modifier] Les Alpilles
Les Alpilles arlésiennes, qui correspondent au sud de ce petit massif, commencent à partir du monastère de Montmajour, bâti sur un îlot surplombant une plaine marécageuse asséchée à plusieurs reprises sous les Romains, au Xe siècle puis aux XVIe et XVIIe siècles et enfin au XIXe siècle. Elles longent du nord à l'est, les villages de Fontvielle, avec le moulin de Daudet, du Paradou, de Maussane-les-Alpilles et de Mouriès. Il s'agit essentiellement d'une zone rocailleuse vallonnée avec un habitat clairsemé, principalement orientée vers le tourisme et des productions agricoles comme les plantations d'oliviers.
[modifier] La Crau
La Crau est une zone alluviale constituée par la Durance avant que celle-ci ne soit capturée par le Rhône vers 70000 av. J.-C., située à l’est d’Arles et s'étend jusqu'à l'étang de Berre. La Crau arlésienne comprend les villages de Pont-de-Crau, Raphèle et Moulès et jouxte à l'est la commune de Saint-Martin-de-Crau. Elle s’étend sur environ 20 000 hectares de terres agricoles consacrés aux cultures maraîchères et fruitières, à la production de foin AOC et à l'élevage ovin. L’importance des cultures fruitières (environ 3 000 hectares de pêchers et d’abricotiers) et maraîchères, la plupart sous serres, classe ce territoire parmi l’une des principales régions européennes exportatrices de primeurs. Le foin de Crau, qui bénéficie d’une AOC, contribue également à la renommée du territoire d’Arles-Crau. 100.000 tonnes y sont produites annuellement sur environ 13 000 hectares de prairies. La Crau depuis toujours terre pastorale, élève aujourd’hui plus de 100 000 moutons qui transhument chaque année de la plaine vers les alpages. La race ovine la plus répandue est le Mérinos d'Arles. La renommée de l'agneau Crau-Alpilles tient à son mode d'élevage : en plein air, à l'herbe et aux céréales produites sur place.
[modifier] La Camargue
La Camargue arlésienne, terre deltaïque, dépend administrativement du canton d'Arles-Ouest de l'arrondissement d'Arles. Elle s'étend environ sur 40 000 hectares du nord au sud-est du delta du Rhône et sur la rive gauche du Grand-Rhône. Elle est limitée au nord et à l'ouest par le Petit-Rhône, au sud par la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer, le Vaccarès, la Méditerranée et la commune de Fos et à l'ouest par le canton d'Arles-Est(la plaine de la Crau). Elle comprend les villages de Gimeaux, Saliers, Albaron, Le Paty, Gageron, Mas-Thibert, le Sambuc et Salin-de-Giraud[97]. Véritable île, seuls cinq ponts et un bac la relient au Languedoc et au reste de la Provence : le pont de Saint-Gilles, les deux ponts de Fourques et les deux ponts d'Arles au nord, et le bac de Barcarin au sud. En raison des risques d'inondation, son habitat est clairsemé, constitué principalement de mas et de quelques villages pour la plupart très anciens bâtis sur les ségonaux ou des buttes artificielles datant généralement de l'époque romaine. L'agglomération la plus importante Salin-de-Giraud, la seule à avoir une vocation industrielle, est récente : elle n'a été créée qu'en 1856 pour loger la population exploitant les salins. Pendant longtemps, de l'époque grecque au XVIIIe siècle, les Arlésiens y construisent des tours pour contrôler le commerce et les navires remontant les bras du Rhône.[98]
La Camargue arlésienne est structurée du nord-ouest au sud-est en fonction de la nature des terrains et de leur salinité. On trouve ainsi des terres céréalières, maraichères et d'élevage, des rizières, des zones marécageuses, des salins et les lagunes cotières. Des efforts sont faits pour labelliser et qualifier les productions de Camargue. L’AOC Taureau de Camargue reconnaît la qualité de la viande des taureaux élevés dans le delta. Malgré les difficultés récentes, la filière riz (11 200 ha sur la commune d’Arles en 2003) se développe grâce à une nouvelle usine réalisée par Sud Céréales en 2005.
Le village de Salin-de-Giraud et ses salins, avec Solvay[99] et le groupe Salins est le pôle chimique d'Arles[100].
Contrairement à la commune voisine des Saintes-Maries-de-la-Mer, la Camargue arlésienne n'a pas encore des activités touristiques très développées. En effet, elle ne bénéficie ni d'un village littoral ni d'accès très aisés à la mer [101]. Pourtant, sa plage dite d'Arles à proximité du phare de Faraman reçoit un tourisme populaire et le site de Beauduc, composé de cabanes construites illégalement [102], quelques résidents à l'année et des estivants locaux. Cet isolement toutefois a été un argument essentiel lors de la création du Parc naturel régional de Camargue, qui attire avec les marais environnants les amateurs ornithologistes.
L'avenir économique de cette région dépend de l'aménagement de la Camargue : la gestion des ressources, notamment de l'eau douce du Rhône entre des acteurs aux intérêts parfois opposés (producteurs de riz et exploitants des salins, par exemple), en sera un défi majeur.
[modifier] Économie
[modifier] Démographie
[modifier] Évolution historique[103]
Dès l'an 310 Arles, ville impériale, compte plus de 10 000 habitants et un siècle plus tard, devenue préfecture des Gaules, au moins 40 000 habitants. Ce chiffre ne sera plus dépassé jusqu'au début des années 1960.
Antiquité
- 310 : 12 000 habitants (Arles, résidence impériale)
- 420 : 40 000 habitants, voire 80 000 habitants (Arles, préfecture des Gaules)
Moyen Âge
- 1160 : 8 000 à 10 000 habitants
- 1200 : 10 000 à 12 000 habitants
- 1271 : 13 000 habitants[104].
- 1319 : 13 000 habitants[105]
- 1337 : 12 000 habitants
- 1438 : 5 000 habitants[106] (impact de la peste noire de 1348)
- 1443 : probablement moins de 5 000 habitants, correspondant au plus bas de la démographie arlésienne, à la suite des pestes de 1439 et 1442-1443.
- 1459-1462 : 5 500 habitants[107].
Renaissance et période classique
- 1502 : 5 600 habitants[108].
- 1550 : 10 000 habitants[109].
- 1571 : 11 000 habitants[110].
- 1636 : 25 000 habitants[111]
- 1700 : 27 000 habitants[112]
- 1709 : 20 000 habitants[113]
- 1719 : 23 000 habitants
- 1721 : 14 000 habitants (impact de la peste de 1720)
Révolution et XIXe siècle
- 1794 : 20 000 habitants
- 1800 : 18 740 habitants
- 1806 : 20 151 habitants
- 1820 : 20 150 habitants
- 1831 : 20 236 habitants
- 1836 : 20 048 habitants
- 1841 : 20 460 habitants
- 1846 : 23 101 habitants
- 1851 : 23 208 habitants
- 1856 : 24 816 habitants
- 1861 : 25 543 habitants
- 1866 : 26 367 habitants
- 1872 : 24 695 habitants
- 1876 : 25 095 habitants
- 1881 : 23 480 habitants
- 1891 : 24 288 habitants
- 1896 : 24 567 habitants
XXe siècle jusqu'à la seconde guerre mondiale
[modifier] Évolution récente[114],[115]
Après la seconde guerre mondiale la croissance démographique est relativement importante, en particulier dans les années 1960 à la suite du rapatriement des Français d'Algérie. En revanche à partir de 1975, contrairement à la majorité des agglomérations voisines qui voient leur population croître, celle d'Arles reste pratiquement stable, reflétant ainsi la relative stagnation économique de la cité. Toutefois la croissance se manifeste à nouveau après 1999.
1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
35 017 | 37 443 | 41 932 | 45 774 | 50 059 | 50 500 | 52 058 | 50 426 | 52 600 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Population[117]
Les 50 500 Arlésiens recensés en 1999 aiment leur région et ont du mal à en partir : en dix ans (1990-1999), seul 20% de la population a quitté la commune contre une moyenne de 34% au niveau national.
En 1999, 75% des arlésiens vivent sur à peine 10% du territoire communal. L'occupation humaine de la plus grande commune de France est particulièrement irrégulière. Les densités peuvent y dépasser 10 000 h/km², alors qu'elles atteignent à peine 10 h/km² en Camargue ou en Crau.
Le vieillissement général de la population française se retrouve à Arles. Entre 1990 et 1999, le pourcentage des moins de 20 ans a diminué tandis que celui des plus de 60 ans a progressé jusqu'à représenter 23% de la population de la commune. Mais ces situations restent contrastées selon les quartiers : si à Barriol, 40% de la population a moins de 20 ans, ce chiffre n’est plus que de 16% dans le centre-ville. En 1999, le recensement INSEE montre que la ville d'Arles est légèrement plus féminisée et plus âgée que la moyenne nationale[118].
[modifier] Emploi[117]
La population active ayant un emploi s'élève à 17 057 dont 7 320 femmes, ce qui montre un emploi relativement féminisé. Ces emplois situés à 78% dans la commune correspondent essentiellement à des emplois salariés (14 563). Globalement la population active ayant un emploi, et ce dans toutes les catégories, a diminué entre 1990 et 1999. La structure professionnelle de la commune est caractérisée par une proportion d’ouvriers/employés, d’artisans/commerçants/chefs d’entreprise supérieure à celle constatée au niveau national. Par contre, les cadres sont relativement moins nombreux à Arles qu’ailleurs en France (10% contre 13%). Enfin, les agriculteurs restent bien représentés, surtout en comparaison du reste du département : 3% contre 1%. Le chômage y reste supérieur à la moyenne nationale même si dans la commune, ce chiffre a connu une baisse sensible pour atteindre 12% fin 2003[119].
[modifier] Formation et divers[117]
Au niveau de la formation, les chiffres de 1999 reflètent une tendance observée depuis longtemps à Arles et dans la région : 25 % des Arlésiens sont sans diplôme et seuls 13 % ont fait des études supérieures (contre respectivement 18 % et 16 % au niveau national). En ce qui concerne les modes de transport, les arlésiens privilégient la voiture particulière (13 095), la marche à pied (1 861) et les deux roues (981); détail intéressant : un nombre important d'arlésiens (977) travaillent sur le lieu même de leur résidence.
[modifier] Activités
L'économie arlésienne, favorisée dès l'Antiquité par la proximité du Rhône puis par la ligne ferroviaire Paris-Lyon-Marseille (PLM) créée au milieu du XIXe siècle, n'a pas bénéficié dans les années 1960 des grandes politiques d'aménagement comme Fos à l'est et le littoral languedocien à l'ouest. De plus, elle reste à l'écart du nouveau tracé TGV Paris-Marseille qui passe par Aix. Toutefois, située au carrefour des axes rhodanien et méditerranéen, la ville offre un potentiel très diversifié à conforter. Arles, troisième ville des Bouches-du-Rhône, n'est avec 18 640 emplois[120] que le cinquième pôle d'emploi du département. Les emplois arlésiens sont en grande majorité des emplois de services qui représentent en effet plus de 75 % des emplois. L'agriculture intensive et l'industrie en difficulté n'offrent de leur côté qu'un peu plus de 4 000 emplois salariés. Depuis 1999, l’emploi salarié privé progresse plus rapidement. Au début 2007, il y a environ 2100 entreprises, dont environ 380 établissements secondaires situés dans la commune d’Arles[121]. Sur ce nombre, moins de deux douzaines dépassent les 50 salariés. Dans le cadre de son développement, Arles a participé en janvier 2004 à la création de la Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette. Cette communauté peuplée de 75 939 habitants (recensement 1999) regroupe outre Arles, 4 autres communes : Boulbon, Saint-Martin-de-Crau, Saint-Pierre-de-Mézoargues et Tarascon.
[modifier] Agriculture
L’agriculture de la commune d’Arles constitue un support pour de nombreuses activités industrielles. Elle bénéficie de conditions climatiques exceptionnelles (300 jours d'ensoleillement annuel) et d’un savoir-faire hérité d'une longue tradition. Elle se caractérise par la traçabilité de sa production (ce qui lui permet d'être dès aujourd'hui en phase avec les attentes des acteurs de la chaîne alimentaire soucieux de sécurité), le choix de la productivité avec des cultures intensives en Camargue, au nord de la cité entre Arles et Tarascon et en Crau du côté de Saint-Martin-de-Crau et le choix de la qualité par des AOC (Foin de Crau, Taureaux de Camargue) et une IGP (Riz de Camargue). Elle s’organise principalement autour des productions suivantes : les fruits et légumes, le riz et les céréales, le foin de Crau, la viande (taureaux, ovins), la transformation et la conservation. Arles dans le cadre de la Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette propose également des productions agricoles complémentaires telles que celles associées aux olives (olives, huiles) ou à la vigne de la vallée des Baux.
[modifier] Industrie
Les activités industrielles d'Arles qui représentent environ 2 000 emplois salariés concernent principalement les secteurs de la chimie, des constructions mécaniques, de la papeterie et des industries alimentaires.
[modifier] Services
Les services représentent la majorité des emplois. Sous-préfecture, la ville offre plus de 2 600 emplois dans l'administration, et 4 300 dans l'éducation ou la santé. En tant que ville touristique, elle bénéficie également d'un équipement commercial important qui propose plus de 2 700 emplois. Enfin presque 4 900 emplois sont liés aux autres services marchands : assurances, banques, activités immobilières … Arles est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Pays d'Arles. Elle gère le port fluvial d’Arles ainsi que le Palais des Congrès qui accueille aussi bien des congrès, séminaires, conventions que des salons professionnels ou grand public. Elle gère aussi plusieurs centres de formation dont l'IRA et Supinfocom situés à Arles.
[modifier] Transports
[modifier] Voies routières
Arles est reliée à Nimes et à Marseille dans le sens Ouest-Est par l'autoroute A54 (E80) qui est entrecoupée entre Arles et Saint-Martin-de-Crau par la voie rapide N113. Au nord, la route nationale N570 permet d'accéder à Avignon et à l'autoroute A7.
[modifier] Transports en commun
Les transports urbains, interurbains et les dessertes scolaires sont gérés à Arles depuis 1984 par la STAR, filiale du groupe KEOLIS, qui a la responsabilité du réseau de transports en commun de la Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette. En 2004, la société dispose de 18 bus qui parcourent chaque année plus de 600 000 kilomètres en transportant 2 000 000 de voyageurs, et son effectif comprend 47 personnes dont 29 conducteurs et 7 conductrices, 2 hôtesses d’accueil, un atelier d’entretien mécanique et les services administratifs. À Arles, il y a 6 lignes de bus urbaines et la plupart des agglomérations voisines sont accessibles par ce moyen de transport.
[modifier] Transports ferroviaires
La gare d'Arles, située au nord de la ville dans le quartier du Trébon, a pour origine une intervention de l'écrivain-député Lamartine. Bâtie en 1848 lors de la création de la ligne Avignon - Marseille, elle a perdu la majorité de son trafic ferroviaire Grandes Lignes, depuis que la création de la ligne à grande vitesse (LGV) Méditerranée.
[modifier] Transports maritimes
Premier port en aval du Rhône, le port fluvial d'Arles s'étend au nord de la ville sur 11 hectares et comprend 4 000 m² d'entrepôts clôturés et gardés. Il dispose également de 40 hectares pour l'accueil des entreprises du transport et de la logistique. Il peut accueillir des navires jusqu'à 3 000 tonnes, et assure plus de trente liaisons : pays de l'Est, Maghreb, Europe du Nord et du Sud, Proche Orient. Sa conception, avec les voies ferrées à bord de quai, permet la liaison eau-rail en acceptant le trafic ferroviaire du wagon isolé au train complet[122].
[modifier] Transports aériens
Arles ne possède pas son propre aéroport. Toutefois, compte tenu de sa situation géographique particulièrement favorable, la ville dispose de plusieurs accès aux lignes aériennes. Elle n'est en effet située qu'à 25 km de Garons (aéroport de Nîmes), 65 km de Marignane (aéroport de Marseille), et 75 km de Fréjorgues (aéroport de Montpellier). De plus, l'accès à tous ces aéroports est très pratique car ne nécessitant aucune traversée urbaine.
[modifier] Administration
[modifier] Maires d'Arles
La charge de maire perpétuel dont Louis XIV établit les offices dans toutes les villes du royaume est créée en 1693, puis supprimée en 1708, date à laquelle réapparaissent les consuls. La fonction de maire est rétablie à la Révolution et depuis 1790, les maires sont élus. Parmi les curiosités de la vie politique locale, Pierre-Antoine d'Antonelle, le premier maire élu (1790-1791) de la cité, présente la particularité d'être à la fois aristocrate et jacobin. Plus récemment, la ville traditionnellement à gauche élit en 1983 un maire de droite peu de temps après le basculement à gauche de la France. Et en 1995 un phénomène similaire, cette fois-ci en sens inverse, se reproduit. Depuis 2001, la ville est représentée par un élu communiste et figure ainsi, en date de 2008, parmi les rares villes de plus de 50 000 habitants dirigées par le PCF. Le mandat du socialiste Charles Raymond Privat (1947-1971) qui a duré 24 ans est le plus long de l'histoire d'Arles.
- 1900-1908 : Honoré Nicolas radical, ingénieur
- 1908-1919 : Jean Granaud, propriétaire-exploitant en Camargue
- 1919-1932 : Joseph Vulcran Morizot radical-socialiste, médecin
- 1932-1934 : Noë Masson, inspecteur primaire honoraire
- 1934-1936 : Sixte-Quenin socialiste, journaliste
- 1936-1939 : Joseph Imbert socialiste, médecin
- 1939-1940 : Bonnard
- 1940-1944 : Pierre du Lac
- 1944-1945 : Pierre Boudin, dit Pouly, manadier
- 1945-1947 : Cyprien Pilliol PCF, instituteur
- 1947-1971 : Charles Raymond Privat SFIO, enseignant
- 1971-1983 : Jacques Perrot PCF, intendant de lycée
- 1983-1995 : Jean Pierre Camoin RPR, médecin
- 1995-1998 : Michel Vauzelle PS, avocat
- 1998-2001 : Paolo Toeschi PS, directeur territorial
- 2001-2008 : Hervé Schiavetti PCF, attaché territorial, conseiller général
- 2008- : Hervé Schiavetti PCF, attaché territorial, conseiller général
(Source : francegenweb.org[123])
[modifier] Structures administratives
Arles est le chef-lieu de deux cantons : le canton d'Arles-Est et le canton d'Arles-Ouest.
Arles est le siège d'un arrondissement des Bouches-du-Rhône, l'arrondissement d'Arles, qui comprend 9 cantons et 36 communes dont 4 de plus de 10 000 habitants pour une population totale de 180 948 habitants (recensement 1999).
Arles fait partie de la Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette depuis sa création en janvier 2004. Cette communauté peuplée de 75 939 habitants (recensement 1999) regroupe outre Arles, 4 autres communes : Boulbon, Saint-Martin-de-Crau, Saint-Pierre-de-Mézoargues et Tarascon.
[modifier] Services et activités
[modifier] Enseignement
En 2003-2004, 11 529 Arlésiens étaient scolarisés[124].
[modifier] Enseignement primaire
À Arles, trente-et-un établissements accueillent plus de 5 000 enfants, de la maternelle au primaire[124].
[modifier] Enseignement secondaire
La ville est dotée de quatre collèges publics (Ampère, Mistral, Morel et Van Gogh) et d'un collège privé (Saint-Charles) qui accueillent presque 3 000 élèves[124]. Arles possède également trois lycées (Montmajour, Pasquet et Jeanne d’Arc) et les deux lycées professionnels (Privat et Perdiguier) qui accueillent de leur côté près de 2 000 élèves[124].
[modifier] Enseignement supérieur
L'enseignement supérieur arlésien comprend de nombreux BTS, des formations universitaires (premier et second cycle en droit, conservation du patrimoine, activités culturelles et traitement des images), et des écoles spécialisées, dont la plus connue est l'École nationale supérieure de la photographie.
En 2004, environ 1 000 étudiants suivent une formation supérieure dans la cité.
- Premier cycle universitaire
- Licence de droit
- DEUST gestion de l'espace naturel eaux continentales.
- IUT de Provence : créé en 2001, il forme en deux ans des techniciens dans les domaines de l'informatique spécialisés en image numérique à caractère culturel, et des métiers du Web.
- Deuxième cycle universitaire
- Licence Professionnelle Conservation et Restauration du Patrimoine Bâti
- Maîtrise de Sciences et Techniques Patrimoine Méditerranéen est une formation à finalité professionnelle de niveau bac + 4. Elle forme des gestionnaires du patrimoine et permet d'approfondir différents domaines théoriques tels que l'histoire, l'histoire de l'art, l'archéologie, l'ethnologie.
- IUP Administration des institutions culturelles : il forme en trois ans des administrateurs de la culture, spécialisés dans la définition et la gestion de projets propres à chaque institution culturelle[125].
- Brevets de technicien supérieur
- BTS action commerciale : il prépare aux activités commerciales et à la réflexion stratégique pour des objectifs commerciaux.
- BTS Assistant de gestion PME/PMI : il prépare l'étudiant en vue d'assister le chef d'entreprise dans l'ensemble de ses activités commerciales, comptables et administratives.
- BTS tourisme et loisirs : il prépare l'étudiant à toutes les facettes des activités liées au tourisme : accueil, réception, organisation de manifestations, prospection de nouveaux clients, etc.
- BTS Comptabilité et Gestion des Organisations : en deux ans, il dispense des enseignements complémentaires généraux et permet ensuite de poursuivre des études d'expertise comptable ou d'intégrer une entreprise avec un statut de cadre.
- BTS Maintenance Industrielle (MI) : il assure une formation organisée autour d’un projet industriel avec cours techniques de maintenance, mécanique, électronique.
- BTS Mécanisme et Automatisme Industriel : il permet d'acquérir des compétences industrielles dans de nombreux domaines : électronique, automatisme, aérospatial, nucléaire.
- Écoles spécialisées
- École nationale supérieure de la photographie
- Supinfocom : créée en 2000, cette école forme les futurs infographistes, les concepteurs multimédias, d'images de synthèse, d'effets spéciaux, de jeux vidéos, de cédéroms ou de sites Internet.
- IFSI : l'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI), assure une formation dans un contexte hospitalier.
[modifier] Santé
La ville d'Arles dispose d'un centre hôpitalier et de deux cliniques.
[modifier] Le centre hospitalier Joseph Imbert
Commandé par le ministère de la santé et conçu par les architectes Paul Nelson (1895-1979) avec A. Remondet, P. Devinoy et J.P. Sabatie, le centre hospitalier Joseph Imbert[126], nom d’un ancien maire de la ville d’Arles, est construit entre 1965 et 1974 sur une parcelle de vingt hectares à environ deux kilomètres du centre historique dans le quartier de Fourchon. Il regroupe sur un même site un hôpital général de 490 lits, un hôpital psychiatrique, des services de consultations externes, et un pôle important de « prévention » destiné à l’éducation de la santé : médecine préventive, information médicale et planning familial.
[modifier] La clinique Jeanne-d’Arc
Elle est située dans le quartier des Alyscamps (7, rue Nicolas-Saboly)
[modifier] La clinique médicale mutualiste Jean-Paoli
Œuvre sociale de la mutuelle MCM (19, rue Pierre-Renaudel)
[modifier] Sports
- Athlétic Club Arlésien France:
La ville d'Arles compte un club de football nommé l'AC Arles évoluant pour la saison 2007-2008 en National. Elle est la ville d'origine des footballeurs Djibril Cissé et Gaël Givet. - Rugby Club Arlésien France
[modifier] Budget communal
Source : Budget de 2004 sur le site de la mairie d'Arles[127]
Le budget communal de 2004 a été le premier calculé en fonction de l'entrée en exercice de la communauté d'agglomération (Arles-Saint- Martin-de-Crau, Tarascon, Boulbon, Saint- Pierre-de-Mézoargues)[128]. En 2004, le budget se présentait ainsi :
Les recettes (taux de fiscalité locale)
- Taxe d'habitation : 24,33 %
- Taxe foncière sur le bâti : 27,65 %
- Taxe foncière sur le non-bâti : 55,79 %
- Taxe professionnelle perçue par la communauté d'agglomération : 27,04 %
Les dépenses
Budget de fonctionnement
- 81 millions pour le fonctionnement des services municipaux dont 44 millions en dépenses de personnels, avec comme principaux postes l’éducation-jeunesse-sports (15,3 millions) et la propreté-espaces verts (11,3 millions).
- 11 millions distribués en subventions et participations diverses
- 7 millions au titre des charges de santé confiées par la municipalité au Centre communal d'action sociale.
- 15 millions pour le service de la dette.
Budget Investissement
- 18 millions au titre des opérations inscrites, dont 8 millions aux projets structurants (Médiapôle, réfection de l'amphithéâtre et et du théâtre antique, nouveau collège Mistral, …)
- 1,4 million au plan sécurité pluvial
- 7,8 millions en projets de développement et de proximité, dont écoles et voirie.
[modifier] Patrimoine et activités culturelles
Arles est classée ville d'Art et d'Histoire.
Une douzaine de monuments sont inscrits sur la liste de 1840 dressée par Prosper Mérimée. Une grande partie des monuments est protégée dès la première moitié du XXe siècle. Sur le territoire d’Arles il y a 44 monuments historiques classés et 48 monuments inscrits à l’inventaire supplémentaire au 1er janvier 2006. La grande majorité de ces édifices est située dans le centre historique[129]. Les monuments romains et romans de la ville d’Arles sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité depuis 1981. Depuis l'automne 2006, c'est l'ensemble du centre ancien de la ville d'Arles qui est inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l'humanité établie par l'Unesco. Le label Arles, monuments romains et romans est désormais le libellé exact du patrimoine arlésien.
Des campagnes de fouilles archéologiques sous-marines menées dans le Rhône en 2007 ont conduit à la découverte de sculptures romaines majeures, notamment un buste de marbre réaliste de Jules César et un Neptune de 1,80 mètre du IIIe siècle, témoignages inédits du riche passé antique de la cité.[130]
[modifier] Patrimoine public
Le patrimoine public historique arlésien se compose essentiellement de monuments romains et médiévaux. Il est complété par quelques réalisations majeures de la Renaissance et de la période classique; il comprend également des édifices plus contemporains. La plupart sont classés ou inscrits comme monuments historiques et figurent sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité.
[modifier] Le forum
Le forum d’Arles est la première grande réalisation urbaine vers 30-20 av. J.-C. de la colonie romaine fondée en 46 av. J.-C. pour remercier Arelate de son soutien à César.
[modifier] Les cryptoportiques
Substructions du forum construites en même temps que ce dernier.
[modifier] Le théâtre antique
Le théâtre antique d'Arles est construit à la fin du Ier siècle av. J.-C., juste après la fondation de la colonie romaine. Commencé vers 40/30 av. J.-C., il est achevé vers l’an 12 av. J.-C.; le théâtre s'inscrit dans le quadrillage romain, sur le decumanus et fait partie du plan d'urbanisme Augustéen. Des premières fouilles en 1651 surgira la fameuse "Vénus d'Arles" (statue en marbre, actuellement au Louvre)
[modifier] Les arènes
Les arènes d'Arles sont un amphithéâtre romain construit vers 80/90, peu après le Colisée de Rome dont elles reprennent les principales caractéristiques. Elles comprennent un système d'évacuation par de nombreux couloirs d'accès, une scène centrale de forme elliptique entourée de gradins, des arcades, ici sur deux niveaux, le tout pour une longueur totale de 136 mètres. Cet édifice accueille aujourd'hui des manifestations essentiellement taurines.
[modifier] Le cirque
Le cirque romain d'Arles est le plus vaste édifice romain de la cité; il est édifié à partir de 149, sous les Antonins pour les courses de chars. Aujourd’hui seuls demeurent visibles en contrebas du musée, des restes de la substruction de la cavea (gradins) et de l’extérieur de la sphendonè, extrémité arrondie du cirque. Son ornement le plus illustre, l’obélisque de la spina, est installé au XVIIe siècle sur la place Royale de la cité (l'actuelle place de la République).
[modifier] Les Alyscamps
Initialement, de l'époque romaine au Moyen Âge, les Alyscamps ont été une nécropole païenne puis chrétienne située à l'entrée sud-est de la cité d'Arles sur la voie Aurélia, c'est-à-dire en dehors de la cité comme la plupart des nécropoles romaines. Ils comprenaient de très nombreux sarcophages dont il ne subsiste hélas aujourd'hui, à la suite de pillages et de travaux, que peu de choses.
[modifier] Les thermes de Constantin
Ils sont construits au début du IVe siècle sur les bords du Rhône, lorsque Constantin Ier résidait à Arles; ils ont été longtemps interprétés à tort comme les ruines d'un palais romain.
[modifier] Autres
[modifier] Epoque romaine
- Forum / cryptoportiques (CMH 1841 ; PMU 1981) : quartier de la Cité (antiquité, fin du Ier siècle av. J.-C.)
- Porte d’Auguste, appelée parfois Porte de la Redoute (CMH 1886 ; PMU 1981) : quartier de l’Auture (antiquité, fin du Ier siècle av. J.-C.)
- Théâtre antique, dit aussi théâtre romain ; il inclut la tour de Roland (CMH 1840; PMH 1981) : quartier de l’Auture (antiquité, fin du Ier siècle av. J.-C.)
- Restes du pont romain (CMH 1920; PMU 1981) : quartier de la Cavalerie (antiquité, Ier siècle)
- Amphithéâtre, appelé aussi arènes (CMH 1840 ; PMU 1981) : quartier de l’Auture (antiquité, fin du Ier siècle)
- Vestiges du cirque romain (CMH 1992; PMU (1981) : quartier de Barriol (Antiquité, 149)
- Obélisque (CMH 1840; PMU 1981) : quartier de la Cité (antiquité, IVe siècle)
- Thermes de Constantin, autrefois Thermes ou Palais de la Trouille (CMH 1840 ; PMU 1981) : quartier de la Cité (antiquité, IVe siècle)
[modifier] Moyen Âge
- Palais des Podestats (CMH ???) : quartier de la Cité (Moyen Âge, XIIIe siècle)
- Tour de l’Ecorchoir, dite aussi tour de la Boucherie ou tour du Leonet (CMH 1927) : quartier de la Roquette (Moyen Âge, 1372)
[modifier] Renaissance et époque classique
- Espace Van Gogh (Portail de l’ancien Hôtel-Dieu et niche avec statue) (p.CMH ???) : quartier de la Cité (Renaissance 1573 et période classique 1680)
- Tour de l’Horloge ou beffroi de l’Hôtel de ville (CMH 1920) : quartier de la Cité (Renaissance, 1558)
- Porte de la Cavalerie (CMH 1928) : quartier de la Cavalerie (Renaissance, 1588)
- Hôtel de ville (CMH 1920) : quartier de la cité (période classique, 1676)
- Grande Boucherie, aujourd’hui salle Jean-et-Pons-Dedieu (façade et statuaire CMH 1922) : quartier de la cité (période classique, 1724)
[modifier] Epoque moderne
- Centre hospitalier Joseph-Imbert (p.IIMH 1996) : quartier de Fourchon (XXe, 1974)
[modifier] Patrimoine religieux
Le patrimoine religieux arlésien comprend de nombreux édifices et vestiges, de l'époque romaine jusqu'au XVIIIe siècle, dont une grande partie sont classés aux monuments historiques (CMH) ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques (IIMH); quelques-uns figurent également au patrimoine mondial de l'Unesco (PMU).
Principaux édifices religieux arlésiens :
- Enclos de Saint-Césaire et cathédrale paléo-chrétienne, les plus vieux édifices et vestiges religieux de la ville
- Église de la Major
- Église Saint-Césaire
- Église Saint-Trophime
- Cloître de Saint-Trophime
- Commanderie Sainte-Luce
- Grand prieuré de Malte, aujourd'hui devenu le musée Réattu
- Église des Dominicains
- Église Sainte-Anne
Une liste plus complète des monuments religieux est accessible par la boîte déroulante ci-dessous.
Avant le XIe siècle
- Basilique paléochrétienne (CMH 2003) : dans le quartier de l'Auture (Moyen Âge, IVe siècle)
- Abbaye Saint-Césaire, appelée aussi enclos Saint-Césaire, grand couvent ou monastère Saint-Jean (CMH 1989) : quartier de l'Auture (Moyen Age, 512)
Du XIe siècle à la fin du XVe siècle
- Église Notre-Dame-de-la-Major, dite aussi église de la Major (CMH 1945) : quartier de l'Auture (Moyen Âge, 1152)
- Église Saint-Honorat (CMH 1840 ; PMU 1981) : quartier des Alyscamps (Moyen Âge, XIIe siècle)
- Eglise Sainte-Blaise (CMH 1908) : quartier de l'Auture (Moyen Âge, XIIe siècle)
- Eglise Saint-Jean-de-Moustiers (CMH 1838 ; PMU 1981) : quartier de l'Auture (Moyen Age, XIIe siècle)
- Eglise Saint-Trophime, nommée autrefois primatiale, cathédrale Saint-Etienne, cathédrale Saint-Trophime (CMH 1840 ; PMU 1981) : quartier de la Cité (Moyen Age, XIIe puis XIVe,XVe siècles)
- Cloître Saint-Trophime (CMH 1846, 1943; PMH 1981) : quartier de la Cité (Moyen Âge, XIIe et XIVe siècles)
- Commanderie Sainte-Luce (CMH 1977) : quartier de la Cité (Moyen Age XIIIe/XVe et Renaissance)
- Grand Prieuré de Malte, aujourd’hui musée Réattu (CMH 1958) : quartier de la Cité (Moyen Age XIVe, Renaissance XVIe et période classique XVIIe)
- Chapelle des Porcellet (CMH 1862) : quartier des Alyscamps (Moyen Âge, XVe siècle)
- Église Saint-Césaire, ancienne chapelle du couvent des Grands-Augustins (IIMH 1941) : quartier de la Roquette (Moyen Âge vers 1450 et XIXe siècle)
- Eglise des Dominicains, autrefois Notre-Dame-de-Confort ou Eglise des Frères-Précheurs (CMH 1921) : quartier du Méjan (Moyen Âge, 1484)
- Couvent des Cordeliers, dit aussi couvent des Franciscains, actuellement collège Saint-Charles (IIMH 1995) : quartier de l'Auture (Moyen Âge, XVe, XIXe siècle)
Du XVIe siècle à nos jours
- Chapelle de la Genouillade, dite parfois chapelle des Paysans (CMH 1942) : quartier du Mouleyres (Renaissance, 1529)
- Église Sainte-Anne, dite autrefois Notre-Dame-de-la-Principale, puis musée lapidaire d’art païen (CMH 1875) : quartier de la Cité (période classique, 1627)
- Chapelle des Trinitaires (IIMH 1959) : quartier de la Cité (période classique, 1630)
- Archevêché ou palais épiscopal (CMH 1922,1959) : quartier de la Cité (période classique, XVIIe et XVIIIe siècles)
- Chapelle de la Charité (CMH 1927), fait partie avec l’Hôtel Jules César du couvent des Carmélites : quartier de Chabourlet (période classique, 1634 et 1702)
[modifier] Patrimoine privé
Le patrimoine privé arlésien comprend essentiellement des hôtels particuliers bâtis pour la plupart à la Renaissance ou à la période classique. Une grande partie de ces édifices est classée aux monuments historiques (CMH) ou inscrite à l'inventaire des monuments historiques (IIMH).
Principaux édifices du patrimoine privé arlésien :
- Hôtel Laval Castellane, autrefois collège des jésuites, aujourd’hui musée Arlaten
- Hôtel Courtois de Langlade, aujourd’hui siège de la sous-préfecture d'Arles
- Hôtel Quiqueran de Beaujeu, aujourd’hui École nationale supérieure de la photographie
- Rotonde, initialement club de la noblesse arlésienne, transformée en temple protestant
- Hôtel Barrême de Manville
- Verrerie de Trinquetaille, un rare exemple d'architecture industrielle du XVIIIe siècle.
Une liste plus complète des édifices composant le patrimoine privé arlésien est accessible par la liste déroulante ci-dessous.
Renaissance
- Hôtel Laval Castellane, autrefois collège des jésuites, aujourd’hui musée Arlaten (CMH 1905,1944) : quartier de la Cité, Renaissance (1505)
- Hôtel de l’Œuvre du Bouillon (CMH 1992) : quartier de la Roquette, Renaissance (XVIe), période classique (XVIIe, XVIIIe)
- Hôtel des Amazones (IIMH 1932) : quartier de la Cité, Renaissance (XVIe), période classique (XVIIIe)
Période classique
- Hôtel de Vinsargues, dit aussi Hôtel de Damian de Vinsargues (IIMH 1932) : quartier de la Roquette, période classique (vers 1630)
- Hôtel de Grille (p.IIMH 1946) : quartier de la Cité, période classique (1691)
- Hôtel de Lauzière (IIMH 1925) : quartier de la Cité, période classique (XVIIe siècle)
- Hôtel Barrême de Manville (CMH 1946) : quartier de la Cité, période classique (XVIIe et XVIIIe siècles)
- Hôtel Lestang-Parade (IIMH 1988) : quartier du Méjan, période classique (vers 1740)
- Hôtel de Divonne, anciennement Hôtel du Roure (IIMH 1974) : quartier de la Roquette, période classique (1762)
- Verrerie de Trinquetaille (CMH 1987) : quartier de Trinquetaille, période classique (1782)
- Rotonde, actuellement temple protestant (IIMH 1945) : quartier de la Cité, période classique (1790)
- Hôtel Courtois de Langlade, aujourd’hui sous-préfecture d'Arles (pCMH 1932) : quartier de la Cité, période classique (XVIIIe siècle)
[modifier] Patrimoine culturel
[modifier] Musée de l'Arles et de la Provence antiques
Le musée de l'Arles et de la Provence antiques est un musée construit en 1995, dans un bâtiment moderne conçu par l'architecte Henri Ciriani, sur la presqu'île où se trouvait l'ancien cirque romain pour abriter les collections archéologiques particulièrement riches de la ville[131]. Il contient de nombreux sarcophages, en particulier la deuxième collection de sarcophages paléochrétiens après celle des musées du Vatican.
[modifier] Museon Arlaten
Le Museon Arlaten se trouve au centre de la cité (29, rue de la République) et contient des collections représentatives des arts, de l'ethnologie et de l'histoire du pays d'Arles. Il a été fondé par Frédéric Mistral, après qu'il eut reçu le prix Nobel de littérature en 1904.
[modifier] Musée Réattu
Musée situé sur les quais du Rhône (10, rue du grand Prieuré) et passé en 1868 dans le patrimoine municipal, il est essentiellement consacré à l'œuvre du peintre arlésien Jacques Réattu, grand prix de Rome, à la photographie et à l'architecture. Ce musée abrite également une collection de dessins de Picasso. Il a été précurseur en France en s'ouvrant à la photographie dès 1965 grâce à l'initiative de Jean-Maurice Rouquette et de Lucien Clergue. Il l'est à nouveau en 2007, en créant le premier fonds d'art sonore dans un musée des beaux-arts, en collaboration avec l'association Phonurgia Nova.
[modifier] Musée de la Camargue
Situé au Mas du Pont de Rousty, à environ 10 km d’Arles sur la route en direction des Saintes-Maries-de-la-Mer, ce musée retrace l’évolution géologique et les activités humaines du delta. Un chemin pédestre permet de découvrir de nombreuses facettes de la Camargue actuelle.
[modifier] Fondation Vincent van Gogh
Située au 24 bis, rond-point des Arènes, cette fondation-musée comprend une exposition permanente des artistes contemporains rendant hommage à van Gogh.
[modifier] Autres patrimoines
[modifier] Spécialités gastronomiques
Saucisson d'Arles, viande de taureau grillée, bœuf gardiane, catigot d'anguille, tome d’Arles (fromage de brebis qui porte en fonction de son affinage les noms d'Arlésienne, Lou Gardian ou Lou Pastre), …
[modifier] Élection des reines d'Arles
Depuis 1930, la municipalité d'Arles organise l'élection d'une reine d'Arles. Voir l'article Liste des reines d'Arles.
[modifier] Activités culturelles et festives
Un environnement favorable
Arles est un carrefour culturel ouvert aux cultures méditerranéennes dans tous les domaines de la création. La ville est le siège de plusieurs maisons d’édition (Harmonia Mundi, Actes Sud, Picquier, Phonurgia Nova), de l’École nationale supérieure de la photographie (ENSP) et de l’Université d'été de la radio. Elle comprend deux théâtres, le théâtre municipal d’Arles et celui de la Calade, ainsi que deux cinémas, le Fémina et le Méjan[132].
Tout le long de l’année, la ville est animée par les fêtes traditionnelles (l’élection de la reine d’Arles, la feria de Pâques et tous les autres évènements taurins, le salon des santonniers), les rencontres photographiques et de nombreux festivals (festival de musique du monde des "Suds, à Arles", festival de musique Actes Sud, festival du film Peplum, festival de photos de nu…). Arles dispose aussi d'un important marché qui se tient deux fois par semaine, le mercredi et samedi, le long des anciens remparts de la ville.
Agenda des principales manifestations
- Pâques : féria pascale
- Juillet-août : Rencontres internationales de la photographie
- Début juillet : festival des Suds, musiques du monde
- Fin août : festival du film Peplum
- Mi-septembre : féria des prémices du riz
- Fin septembre : salon des antiquités et de la brocante
- Fin octobre : journées de la harpe
- Fin novembre-début janvier : salon international des santonniers
[modifier] Jumelages
- York Pennsylvanie, ( États-Unis), depuis le 4 juillet 1954; il s'agit du 1er jumelage franco-américain
- Wisbech ( Royaume-Uni), depuis le 1er mai 1964
- Fulda ( Allemagne), depuis le 5 septembre 1964
- Verviers ( Belgique), depuis le 18 juin 1967
- Vercelli ( Italie), depuis septembre 1970
- Pskov ( Russie), depuis septembre 1976
- Jerez de la Frontera ( Espagne), depuis septembre 1980
- Sagné ( Mauritanie), depuis 1986
- Kalymnos ( Grèce), depuis 2004
- Zhouzhuang ( Chine), depuis mai 2006
[modifier] Personnalités arlésiennes
[modifier] Nées à Arles
Antiquité et Moyen Âge
- Marcus Mettius Rufus (c.50 - ?), préfet d'Égypte puis de l'annone.
- Favorinus (c.85 - c.150), philosophe sceptique ou appartenant à la Nouvelle Académie.
- Constantin II (7 août 314 - 340), fils de Constantin Ier et empereur romain
- Ennodius (473-521), évêque de Pavie
- Constance d’Arles (986-1032), fille de Guillaume Ier (c.950-†993) comte d’Arles, et Adélaïde d'Anjou (†1026), reine de France par son mariage avec Robert II.
- La Maison des Porcellets, illustre dynastie noble de Provence.
Renaissance et période classique
- Pierre Quiqueran de Beaujeu (1526-1550), écrivain et évêque de Senez. Il nous a laissé un témoignage de son époque dans un ouvrage curieux De laudibus Provinciae (Éloge de la Provence) dans lequel il décrit la chasse, la pêche et les cultures d'alors.
- Trophime Bigot (1579-1650), peintre.
- François Vautier (1589-1652), médecin et botaniste, médecin personnel de Marie de Médicis puis de Louis XIV.
- Jean-Louis Roullet (1645-1699), graveur.
- Jean Dedieu (1646-1727), sculpteur, grand-oncle d'Antoine Raspal et arrière grand-oncle de Jacques Réattu.
- Jean-Antoine de Barras de la Penne (1650-1730), officier et écrivain de marine, commandant du port de Marseille.
- Jean-Jacques Balechou (1715-1765), graveur.
- Guillaume de Barrême de Châteaufort (1719-1775), aristocrate et peintre, père naturel du peintre Jacques Réattu.
- Alexandre Savérien (1720-1805), ingénieur de marine et philosophe.
- Jean-Baptiste Marie de Piquet (1729-1786), dit marquis de Méjanes, aristocrate, homme politique et bibliophile.
- Joseph Patrat (ou Patras) (1733-1801), acteur et dramaturge.
- Antoine Raspal (1738-1811), peintre.
- Mathieu Louis Anibert (1742-1782), avocat, poète et historien.
- Pierre-Antoine Antonelle (1747–1817), aristocrate jacobin, 1er maire élu de la cité et président du Club des Jacobins lors de la Terreur révolutionnaire.
- Jacques Réattu (1760-1833), peintre, grand prix de Rome en 1790.
Époque moderne
- Baron de Chartrouse (1772–1843), maire d'Arles, restaurateur des arènes et du théâtre romain, également botaniste et ornithologiste.
- Amédée Pichot (1795-1877), écrivain français.
- Jean-Joseph-Louis-Auguste Loiseleur des Longchamps Deville, dit "Docteur Deville", né en 1797 à Arles et mort en 1872 à Paris, médecin français.
- Jean Baptiste Marie Fouque (1819-1880), peintre.
- Jacques Marie Trichaud (1823–1894), chanoine, prédicateur et historien arlésien.
- Dominique Roman (1824-1911), photographe.
- Auguste Véran (1839–1927), architecte des monuments historiques.
- Jean Turcan (1846-1895), sculpteur
- Jeanne Calment, née le 21 février 1875 à Arles (Bouches-du-Rhône) et morte le 4 août 1997 à l'âge de 122 ans à Arles, ville où elle aura passé l'intégralité de sa longue vie. Elle a été pendant de longues années la doyenne de l'humanité.
- Jean Étienne Laget (1896-1990), peintre.
- Louis Feraud (1921-1999), couturier.
- Pierre Cour (1924-1997), auteur de chansons pour Dalida, Enrico Macias, Marcel Zanini (Tu veux ou tu veux pas ?) et bien d'autres… Biographie de Pierre Cour
- Lucien Clergue, photographe, né le 14 août 1934 - Voir Biographie de Lucien Clergue.
- Christian Lacroix, couturier né le 16 mai 1951.
- Anne-Marie David (née le 23 mai 1952), chanteuse lauréate du Prix de l'Eurovision 1973 avec Tu te reconnaîtras. Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros 1972 pour Aimer.
- Patrick de Carolis, présentateur, rédacteur et président de France Télévision (depuis juillet 2005) né le 19 novembre 1953.
- Henri Guaino, haut fonctionnaire et homme politique français né le 11 mars 1957
- Juan Bautista, matador, né le 12 juillet 1981.
- Djibril Cissé, footballeur international né le 12 août 1981.
- Gaël Givet, footballeur international né le 9 octobre 1981.
- Fabien Camus, footballeur français né le 28 février 1985.
- Fanny Valette, actrice française, née le 4 juillet 1986.
- Mehdi Savalli, matador, né le 1er novembre 1989.
[modifier] Ayant vécu à Arles
- Maximien, empereur romain entre 285 et 305 puis usurpateur en 310, se réfugie dans la cité de 308 jusqu'en 310.
- Jean-Marie du Lau, martyr (30 octobre 1738 - 2 septembre 1792), béatifié par le pape Pie XI le 17 octobre 1926.
- Vincent Van Gogh, peintre (30 mars 1853 à Groot-Zundert, Pays-Bas - 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise).
- René Iché, sculpteur moderne (21 janvier 1897 - 23 décembre 1954).
- Yvan Audouard, journaliste et écrivain
- Guy Debord, écrivain français.
- François-David Cardonnel, vainqueur de l'édition 2006 de Koh-Lanta, a habité dans le quartier de Barriol de 1986 à 1990.
- Le groupe de metal Your Shapeless Beauty a résidé dans son ensemble à Arles de 1995 à 2001. Certains de ses membres vivent aujourd'hui sur la commune.
- Frédéric Roustan, architecte, né en 1957 à Bombay (double nationalité franco-indienne), trempé dans le Gange et dans le Rhône. Se revendique par son nom d'origine mongole. Grand Prix du guide du Routard 2001 pour le concept "image d'ailleurs".
[modifier] Notes et références
- ↑ Lieu situé près (are) de l'étang (late) ; on trouve également cette racine late dans d'autres toponymes attribués à des bourgs situés dans des zones de marais, notamment en Languedoc-Roussillon : Lattes, ...
Sources : Encyclopédie universalis, consultée le 4/05/2008; patrimoine.ville-arles, consulté le 4/05/2008 - ↑ Source : Louis Stouff - Arles à la fin du Moyen Âge, page 42
- ↑ Source : Sur le site météo-paris
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- ↑ En héraldique un léopard, car il a la tête de face
- ↑ Un autre fait en faveur de cette interprétation : la célébration de la Saint-Marc à Arles dès le début du XIIIe siècle .
- ↑ Source : site gaso, la banque du blason.
- ↑ Source : Caesar de Nostradamus - Histoire et chronique de Provence, Lyon, 1614, in-folio, page 189.
- ↑ Source : Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge, pages 100,101 - ISBN 2-85399-617-4
- ↑ Source : P.A Février (sous la direction de) - La Provence des origines à l'an mil, page 446
- ↑ Source : Henri Pirenne - Mahomet et Charlemagne, pages 123-128 consultable ici
- ↑ Révolte du patrice Antenor de Provence contre Pépin de Herstal, puis contre Charles Martel
Source : P.A Février (sous la direction de) - La Provence des origines à l'an mil, page 462. - ↑ Source : Parc naturel du Luberon - Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, page 5.
- ↑ Source : Edouard Baratier (sous la direction de) - Histoire de la Provence, page 132 :
- Guillaume le Libérateur et Roubaud avaient exercé l'autorité en commun et, pour leurs successeurs, la Provence forme un tout indivis.
- ↑ Source : Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge, page 22 :
- En 1008, à la mort de Roubaud , leur pouvoir n'est plus incarné que par Adélaïde d'Anjou, dont le fils Guilhem III (992-1019) est encore trop jeune pour exercer avec autorité la fonction comtale.
- ↑ Les deux branches de la famille comtale sont alors représentées par des filles ou des garçons en bas âge ; et les conseils de régence sont rapidement dépassés par les évènements. Le pouvoir comtal vacille notamment, entre 1018 et 1035, devant les révoltes des seigneurs de Fos.
Source : Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge, page 22. - ↑ Notamment celles des Baux et des Vicomtes de Marseille.
- ↑ Les différentes factions de la noblesse tentent d'imposer leur loi en recourant au recrutement de guerriers professionnels (cf. Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge, page 27). Ainsi à Arles, les couches aisées de la population se militarisent (miles) à l'instar des Porcelet (cf. Martin Aurell - Actes de la famille des Porcelet d'Arles 972/1320, page XLVII) et le bâti de la ville se transforme avec la construction de nombreux bastions privés
- ↑ Des liens sont alors établis directement entre l'Empire et la cité, en dehors des relations avec le comte.
- ↑ En 1037 et 1041, les conciles tenus à Arles présidés par Raimbaud de Reillanne, archevêque d'Arles, précisent les règles de la Paix de Dieu
- ↑ L'historien arlésien Anibert voit dans cette crise le ferment des idées d'émancipation de la cité qui se concrétiseront cinquante ans plus tard par le consulat.
Source : Anibert - Mémoires historiques et critiques sur l'ancienne République d'Arles, page 62. - ↑ il se place sous la suzeraineté papale reniant ainsi ses liens de vassalité avec l'Empereur
- ↑ Il appartient à la puissante famille provençale des vicomtes de Marseille
- ↑ Ce n'est qu'après 1096 que l'Église profitant de l'absence des dynasties locales parties en croisade, pourra mettre de l'ordre dans sa hiérarchie.
- ↑ Une charte de l'année 1015 (cartulaire de Saint-Victor) signale la présence de maisons à l'extérieur des murs de la ville, non loin de la porte Saint-Étienne
- ↑ Après les tensions et les conflits des années 1015-1040.
- ↑ Essentiellement sous la forme d'assèchements de marais, notamment autour de l'abbaye de Montmajour, comme par exemple ceux sur lesquels les moines et la ville d'Arles s'opposent avant de conclure un compromis en 1067 et en Crau où en 1073, selon un document, les moines de Saint-Victor peuvent assécher les marais de Vaquières.
Source : Louis Stouff - Arles au Moyen Age, pages 49,50. - ↑ Ils remplacent les marchands juifs (Radhanites) des siècles précédents à l'époque où Gênes et Pise deviennent des puissances en Méditerranée. Un acte authentique précise :
- les Pisans, les Génois et les autres Lombards qui viennent à Arles
- ↑ Principalement l'archevêque ainsi que les Baux et les Porcelet
- ↑ Le 3 février 1112 à Saint-Victor de Marseille, le comte de Barcelone Raimond Bérenger épouse Douce la fille aînée de Gerberge de Provence, comtesse de Provence : c'est le début officiel de la deuxième dynastie des comtes de Provence. Par ce mariage, à l'initiative supposée de l'Eglise, le comté de Provence passe grâce à une série de donations, de la comtesse Gerberge de Provence à Raimond Berenger. L'Eglise profite de l'absence de la maison de Toulouse dont le comte est alors en croisade (le comte Bertrand meurt en Palestine en 1112) pour sécuriser l'héritage de la Provence dans des mains plus dociles en unissant l'héritière de cette province aux comtes de Barcelone.
Source : Édouard Baratier (sous la direction de) - Histoire de la Provence, page 135. - ↑ Les Arlésiens, soutenus par leur archevêque d'Arles, Bernard Guerin (1129-1138), s'inspirent des villes italiennes Pise et Gênes dont les marchands fréquentent leur port, des mouvements en Languedoc et de leur voisine Avignon qui a instauré un consulat deux ans plus tôt. D’après Anibert, historien arlésien du XVIIIe siècle, le consulat aurait été créé en réponse à la montée des menaces de conflit entre la Maison des Baux et celle des comtes de Provence. Un historien moderne, Jean Pierre Poly précise : c’est la force et la puissance des chevaliers citadins qui donnent naissance aux premières communes provençales, avant le milieu du XIIe siècle.
- ↑ Il est suzerain de la Provence
- ↑ Source : Édouard Baratier (Sous la direction de) - Histoire de la Provence, page 160
- ↑ Arles entre alors en conflit avec la ville de Marseille, qui elle aussi essaye d'agrandir son territoire.
- ↑ Les cités-états profitent d'une vacance du nouveau comte de Provence Charles d'Anjou, parti en croisade (1247-1250)
- ↑ L'archevêque d'Arles Jean Baussan, menacé, doit s'exiler à Salon.
- ↑ Le 30 avril 1251
- ↑ Le frère du roi Louis IX. Il avait mis la main sur le comté de Provence par son mariage avec Béatrice de Provence, comtesse de Provence et de Forcalquier en 1246.
- ↑ Principalement vis-à-vis des grandes communautés, telles Arles ou Marseille, de la noblesse et du clergé
- ↑ Dont le principal est le viguier
- ↑ Elle conserve toutefois quelques privilèges qu'elle va désormais défendre âprement.
- ↑ Par exemple, les Trinitaires en 1200, les Dominicains en 1231. La présence de ces ordres doit s'examiner en perspective des troubles politico-religieux agitant la Provence et le comté de Toulouse. Le pape Grégoire IX, se méfiant du manque d'efficacité pastorale des évêques, confie ainsi l'Inquisition dès sa création par la bulle Excommunicamus (1223) aux dominicains, deux ans après la mort du fondateur de l'Ordre.
- ↑ Au début du XIVe siècle, la ville d'Arles accueille les juifs chassés du Languedoc. Le rabbin et philosophe juif averroïste Joseph ibn Caspi (Yossef ibn Kaspi ou Yossef Kaspi) ben Abba Mari, (1279, L'Argentière - 1340) également connu sous son nom provençal de Sen Bonfos ou Don Bonafoux de l'Argentière, s'installe ainsi en Provence d'abord à Tarascon en 1306 puis à Arles en 1317. D'après Louis Stouff, la ville aurait alors compris environ 250 feux de confession juive, chiffre qui ne sera jamais plus égalé et qui restera le plus important dans l'histoire d'Arles
- ↑ Sac de la juiverie d’Arles le 7 juin 1484.
Source : Louis Stouff - Arles au Moyen Age, page 221; les sources primaires indiquées sont les Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 405E 312, f°21. - ↑ Le 23 septembre 1493, un édit de Charles VIII ordonne l'expulsion des juifs d'Arles.
- ↑ Arles devient initialement une succursale de la papauté qui s'installe en 1309 à Avignon puis en 1475, la cité voit se réduire son diocèse au profit d'Avignon
- ↑ À partir du début de 1348 (peste noire) et ensuite de façon épisodique jusqu'à la fin du XVe siècle. Depuis Marseille (novembre 1347), la peste noire gagne rapidement Arles (janvier 1348) puis Avignon (mars 1348), alors cité papale et carrefour du monde chrétien, ce qui lui donne une formidable plateforme de diffusion. L'épidémie tue environ 40 % des arlésiens
- ↑ Ces guerres commencent en 1355 et se terminent en 1399 :
- 1355 : le sénéchal de Provence, Fouques d'Agout, fait le siège du château des Baux où s'est réfugié Robert de Duras qui meurt en 1356 à la bataille de Poitiers.
- 1357-1358 : présence des bandes de Routiers, conduites par Arnaud de Cervole dit l'Archiprêtre et appelées par les comtes des Baux. Ils franchissent le Rhône le 13 juillet 1357 et ne repartent de Provence qu'en octobre 1358.
- 1357-1358 : le 1er octobre, pour lutter contre les Routiers, le sénéchal fait appel au comte d'Armagnac qui amène entre Arles et Tarascon mille sergents. Leur intervention sera aussi terrible que celle des Routiers.
- 1361 : les troupes d'Henri de Trastamare venant d'Espagne arrivent jusque sous les murs d'Arles.
- 1368 : du 11 avril au 1er mai, la ville est assiégée sans succès par des troupes conduites par Duguesclin, représentant les intérêts et les ambitions de Louis d'Anjou en Provence.
- 1382-1387 : guerre de l'Union d'Aix
- 1384 : au printemps, le chef tuschin, Étienne Augier plus connu sous le nom de Ferragut, s’installe dans les Alpilles et fait régner la terreur jusqu'au Rhône.
- 1384 : prise de la ville par les Tuschins avec des complicités internes. Le viguier de la ville est tué. Après quelques heures de troubles, les habitants se révoltent contre les Tuschins et les chassent de la cité. Le lendemain, une répression sévère est menée contre leurs partisans.
- 1389 : Raimond Roger de Beaufort, dit Raymond de Turenne, fait régner la terreur dans la Provence occidentale ; Arles est rançonnée deux fois, en 1392 et 1396. Finalement les arlésiens se mobilisent et avec l'aide de Louis II et son frère Charles de Tarente de retour de Naples en août 1399, pacifient définitivement le comté entre 1398 et 1399.
- ↑ Le danger vient alors des Catalans.
- ↑ Source : Louis Stouff : Arles au Moyen-Âge, page 216
- Cette triple séparation (note : entre les chrétiens et les juifs de la ville d'Arles) politique, religieuse, géographique est renforcée par une série d'interdits fréquemment proclamés par les autorités religieuses.
- ↑ Essentiellement en 1385, lors du ralliement de la ville d'Arles au roi Louis II d'Anjou, après les premières concessions octroyées par la reine Jeanne
- ↑ Arles est demandeur en main d'œuvre pour les travaux agricoles et souhaite faire venir des artisans. La cité accueille d'abord des populations de la Provence occidentale, puis du sillon rhodanien jusqu'à Genève et enfin du Cantal et de la Lozère.
- ↑ Tels les Florentins Matteo Benini, Johan de Donino et au milieu du XVe siècle, le génois Jacques Grille.
Source : Louis Stouff - Arles au Moyen Âge, pages 152,153. - ↑ Il relie la Durance au Rhône en aval d'Arles
- ↑ Cf. La Tour de l'Horloge couronnée de la fameuse statue de l'Homme de Bronze coulée en 1555, la porte de la Cavalerie en 1558,…
- ↑ Cf. Principalement entre 1561-1562 où Arles est menacée à ses portes (Saint-Gilles, Beaucaire, Les Baux) et entre 1588 -1594, années au cours desquelles la ville suit le parti de la Ligue et la société arlésienne s'entre déchire dans une véritable guerre civile.
- ↑ Le 27 février 1594
- ↑ Cf. En particulier celle de 1579-1580)
- ↑ Une convention est ainsi passée le 16 juillet 1642, entre les consuls, une association et Jean Van Ens, ingénieur hollandais, pour le dessèchement des terres marécageuses. Toutefois diverses difficultés (conception insuffisante, conflits locaux, recrudescence des crues du Rhône) ruinent le succès initial de l'entreprise.
- ↑ La vie artistique et intellectuelle s'inspire de la Cour à la suite du passage du roi Louis XIII en octobre 1622, puis plus tard en 1660 de celui du roi Soleil. C’est de cette époque que date, en 1666 la création de la première académie royale de province à l’imitation de l'Académie française.
- ↑ Cf. Capucins, Carmes
- ↑ Il est conçu par l’architecte arlésien Jacques Peytret aidé de Jules Hardouin-Mansart
Source : Site du patrimoine, consulté le 12/05/2008 - ↑ Cette construction est complétée par l'érection face au nouveau monument de l’obélisque qui ornait autrefois le cirque romain.
Source : Site du patrimoine, consulté le 12/05/2008. - ↑ En 1706, puis en 1707 la ville entreprend la réfection des remparts (Porte du Marché-neuf et façade du Rhône) sous la direction de M. de Saxy gouverneur du Mont-Royal, contre une invasion possible des troupes du duc de Savoie.
- ↑ La grande peste venue de Marseille provoque un désastre démographique : elle emporte environ 10.000 habitants sur 23.000.
Source : Charles-Roux - Arles, page 130. - ↑ Cf. la Grande Boucherie (1724), la Grande Poissonnerie (1728) ou la maison consulaire (1731) sur la place du Forum
- ↑ Les fermiers généraux des tabacs créent une de leurs manufactures dans le quartier de la Roquette qui prospère jusqu'à la Révolution
- ↑ En 1781, le maître verrier J.F. Grignard de la Haye (1745-1793) s'installe à Arles et s'associe avec Pierre Boulouvard, négociant arlésien pour développer la verrerie de Trinquetaille spécialisée dans la production de verre noir.
- ↑ La cité subit 9 épidémies successives correspondant aux 2e,3e,4e et 5e pandémies de cette maladie
- ↑ Arles possède 104 bateaux en 1804, ce chiffre passant à 152 en 1847. En 1837, le port de la cité est au 13e rang national devant des villes maritimes comme Brest, Saint-Malo ou Cherbourg
- ↑ On voit s’élever les Haras, le canal d’Arles à Bouc est creusé, la promenade des Lices aménagée, les Arènes et le Théâtre antique ont été dégagés. Les crues des années 1840 et surtout celle de 1856, entraînent la construction de quais qui protègent la ville du fleuve. L'urbanisme du Second Empire se traduit dans la cité par le percement de nouvelles artères (rue Gambetta...), l’aménagement de deux ponts sur le Rhône, un pour le train en 1850 et l’autre en 1875, pour relier la ville à Trinquetaille en remplacement du pont de bateaux, et la construction de nouveaux bâtiments à usage collectif : poste, écoles, théâtre, magasins
- ↑ En particulier pour le transport du sel, de produits agricoles, de matériaux de construction et de voyageurs. Il y a deux lignes : la première ligne assure la liaison avec Salin-de-Giraud et la seconde avec les Saintes-Maries-de-la-Mer
- ↑ Victime de cinq bombardements aériens en l’été 1944, la ville perd sa gare, ses deux ponts et 28 % de son habitat. Détruites également deux églises (Saint-Julien et Saint-Pierre-de-Trinquetaille), alors que l'amphithéâtre, les remparts et Notre-Dame-de-la-Major sont gravement endommagés
- ↑ Cf. Harmonia Mundi, Actes Sud.
- ↑ Source : Dominique Garcia - La Celtique méditerranéenne. Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence. VIIIe-IIe siècles av. J.-C., éditions Errance, Paris, 2004, (ISBN 2-87772-286-4)
- ↑ Agrandissement de la place en face de l'église Saint-Trophime, l'actuelle place de la République).
- ↑ Arènes, théâtre antique
- ↑ Postes, écoles, théâtre…
- ↑ Jardins , cours des Lices
- ↑ En particulier la rue Gambetta
- ↑ Notamment les quartiers de la Cavalerie, Trébon, Trinquetaille.
- ↑ En particulier l'hôpital Joseph-Imbert, le nouveau pont, la voie autoroutière …
- ↑ On peut citer ainsi :
- la création d’une autoroute de contournement de la ville avec à terme la possibilité de réaménager la RN113 en voie urbaine pour supprimer la coupure entre le centre-ville et les quartiers périphériques.
- les aménagements des entrées de la ville : désenclavement des quartiers et nouvelles activités
- l'aménagement des anciens ateliers de la SNCF en articulation avec la nouvelle ZAC des Minimes dans le quartier des Alyscamps (Les anciens ateliers du chemin de fer adossés à la nécropole antique des Alyscamps représentaient 13 hectares en cours de reconquête par la ville. Le premier acte de cette transformation , la rénovation du bâtiment principal, la chaudronnerie, en une halle d’environ 5000 m2 a été réalisé en 2007 sous la direction des architectes Alain Moatti et Henri Rivière) : équipements universitaires, habitat, hôtel d’entreprises, espaces de loisirs et équipements culturels d’une part et création d’un nouveau quartier d’autre part
- les nouveaux équipements (Médiapôle, nouveau collège Frédéric-Mistral…) et la réhabilitation du parc social.
- ↑ Source : patrimoine.ville-arles.fr, consulté le 1/05/2008
- ↑ Source : patrimoine.ville-arles.fr, consulté le 1/05/2008
- ↑ Source : patrimoine.ville-arles.fr, consulté le 1/05/2008
- ↑ Il faut noter que la Roquette n’est pas un nom typiquement provençal ; on le retrouve à Paris : rue de la Roquette, etc.
- ↑ ie au milieu du XIXe siècle
- ↑ Source : patrimoine.ville-arles.fr, consulté le 1/05/2008
- ↑ Le quartier jouxtant les ponts sur le Rhône et la gare d'Arles, cibles en août 1944 des bombardiers alliés, une grande partie du quartier a été détruite en effet en quelques jours.
- ↑ Source : patrimoine.ville-arles.fr, consulté le 1/05/2008
- ↑ D’autres soulignent que l’origine de ce nom se situe peut-être dans le mot provençal Barri signifiant « rempart » ou par extension dans celui de « bourg » (protégé d’un rempart, comme c’était le cas de la Roquette)
- ↑ Source : patrimoine.ville-arles.fr, consulté le 1/05/2008
- ↑ D’après Annie Tuloup-Smith, l’origine de ce nom remonte au Moyen Âge, lorsqu’il existait sur ce territoire, trois canaux et trois ponts (tripontius ager, ie territoire aux trois ponts devenu Trébon).
Source : Annie Tuloup-Smith - Rues d’Arles, qui êtes-vous ? - ↑ Source : patrimoine.ville-arles.fr, consulté le 1/05/2008
- ↑ Par lettre en date du 15 février 2007, le Ministre délégué aux Collectivités territoriales Brice Hortefeux a autorisé l'émancipation administrative de Salin-de-Giraud qui prendra ainsi son indépendance par rapport à la ville d'Arles. Dès 2008, Salin-de-Giraud deviendra la 120e commune des Bouches-du-Rhône, et se classera au 7e rang national des communes les plus étendues territorialement. Les habitants de Salin-de-Giraud avaient formulé 6 demandes d'autonomie, en 1904, 1945, 1947, 1971, 1982 puis 2001
- ↑ La tour la plus récente, dite la tour Saint-Louis, est visible dans la commune voisine de Port-Saint-Louis-du-Rhône; elle date du début du XVIIIe siècle.
- ↑ Le groupe Solvay est spécialisé dans la production de carbonate de chaux et de principes actifs pharmaceutiques. Le groupe Salins extrait chaque année presque un million de tonnes de sel destinés à l'alimentation humaine, animale ou à l'industrie chimique.
- ↑ La pérennité de cette industrie se pose compte tenu que les sociétés exploitant les salins, propriétaires de milliers d'hectares, pourraient être tentées par une spéculation immobilière
- ↑ Le remplacement du bac de Barcarin par un pont pourrait bientôt changer cette situation
- ↑ La préfecture maritime a fait détruire une partie de ces constructions en 2005
- ↑ Sources relatives à la démographie arlésienne :
- Moyen Age : Arles au Moyen Age de Louis Stouff,
- Ancien Régime : Histoire de la Provence, sous la conduite d'Edouard Baratier
- Depuis 1790 : Site Cassini
- ↑ Cf. Stouff, Arles à la fin du Moyen-Age, page 94 : 2 275 arlésiens prêtent hommage à Charles Ier d'Anjou,
- ↑ 2.194 feux (cf. Louis Stouff, Arles au Moyen Âge, page 110.), soit environ 13 000 habitants.
- ↑ 910 chefs de feux chrétiens payant le capage (cf. Louis Stouff, Arles au Moyen Âge, page 110.), soit environ 5 000 habitants
- ↑ 1087 chefs de feux chrétiens payant le capage (cf. Louis Stouff, Arles à la fin du Moyen Âge, page 124), soit environ 5 500 habitants
- ↑ 1123 foyers lors d'une perquisition dans toute la ville pour y recenser le grain stocké (cf. Louis Stouff, Arles à la fin du Moyen Âge, page 124), soit environ 5 600 habitants.
Entre 1462 et 1502, la croissance est très faible à la suite de la terrible mortalité de 1483, liée à la peste - ↑ 2000 maisons dénombrées (cf. Louis Stouff, Arles à la fin du Moyen Âge, page 124), soit environ 10 000 habitants.
- ↑ 2164 maisons dénombrées (cf. Louis Stouff, Arles à la fin du Moyen Âge, page 124), soit environ 11 000 habitants.
Une autre source indique le même estimation (cf. Histoire de la Provence, sous la direction d’Édouard Baratier, page 276). - ↑ Ibidem, page 276
- ↑ Ibidem, page 355
- ↑ Ibidem, page 316
- ↑ Notice communale de la ville d'Arles, Index Cassini, de 1946 à 1999.
- ↑ Arles - Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006 par l'INSEE.
- ↑ Arles sur le site de l'Insee
- ↑ a b c Sources : documents INSEE de 1999.
- ↑ Respectivement 51,8% de femmes contre 51,4% et 8,8% de plus de 75 ans / 14,6% entre 60-74 ans contre 7,7% de plus de 75 ans / 13,6% entre 60 et 74 ans -
- ↑ Les données INSEE de 2005 indiquent toutefois une remontée du chômage à plus de 14%
- ↑ Chiffres 2004
- ↑ Source : entreprisedefrance.cci.fr
- ↑ Source : arles.cci.fr
- ↑ Source : francegenweb, consulté le 1/05/2008
- ↑ a b c d Année 2003-2004, source : Arles, ville étudiante sur ville-arles.fr.
- ↑ Source : IUP Administration des institutions culturelles.
- ↑ Il remplace l'ancien hôpital situé dans le centre ville qui abrite désormais la médiathèque de la ville.
Pour des informations complémentaires sur le nouvel hôpital, on peut consulter la fiche gouvernementale : Centre hospitalier Joseph Imbert. - ↑ Source : Le budget 2004 avec la communauté d'agglomération sur le site de la mairie d'Arles.
- ↑ Ainsi la taxe professionnelle d'Arles est perçue par la communauté d'agglomération (35,8 millions d'euros) qui en reverse la plus grande partie à la commune (21,3 millions d'euros).
- ↑ Source : patrimoine.ville-arles, consulté le 1/05/2008
- ↑ Le Monde, édition du 17 juin 2008, Arles entend bien garder ses trésors pêchés dans le Rhône
- ↑ Source : Site officiel du Musée départemental - Arles antique, consulté le 1/05/2008.
- ↑ Comme dans de nombreuses villes, le nombre de salles de cinéma s'est réduit à Arles: on en a compté quatre à la fin des années 1970 (le Fémina, l'Odéon, le Capitole et le Studio)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Histoire d'Arles : Arles une ville de plus de 2.500 ans
- Archevêché d'Arles : histoire du diocèse d'Arles avec les évêques et archevêques d'Arles
- Conciles d'Arles : conciles tenus à Arles
- Les sarcophages d'Arles : les principaux sarcophages trouvés à Arles
- Rhône : sur les inondations et les crues du fleuve à Arles
- Vénus d'Arles retrouvée dans les vestiges du Théâtre antique d'Arles
- Vincent van Gogh : sur le séjour du peintre à Arles et les tableaux de l'artiste représentant la cité
- Camargue : une partie du territoire d'Arles
- Provence : la province arlésienne
[modifier] Liens externes
- Le site de la ville d'Arles
- Communauté d'agglomération Arles Crau Camargue Montagnette
- Le site du patrimoine d'Arles
[modifier] Bibliographie
- Crau, Alpilles, Camargue, histoire et archéologie du Groupe archéologique arlésien, 1997 - ISBN 2-9508483-1-1
- Arles antique de Marc Heijmans, Jean-Maurice Rouquette, Claude Sintès, 2006 - ISBN 2-85822-895-7
- Arles durant l'antiquité tardive de Marc Heijmans, Paris, Collection de l'École française de Rome, 2004 - ISBN 2-7283-0626-5
- Arles au Moyen Âge, de Louis Stouff, La Thune Marseille, 2000 - ISBN 2-913847-03-X
- Mémoires historiques et critiques sur l'ancienne République d'Arles d'Anibert, 1779-1781.
- La Révolution arlésienne, Ville d’Arles, 1989.
- Espace et urbanisme d'Arles, des origines à nos jours du Groupe Archéologique Arlésien, 2000 - ISBN 2-9508483-2-X
[modifier] Divers
- Rencontres photographiques d'Arles : Depuis 1968, ce festival de photographie, créé par le photographe Lucien Clergue et l'écrivain Michel Tournier, se tient chaque année à Arles au mois de juillet.
- L’École nationale supérieure de la photographie[1] est située dans cette cité.
- La maison d'édition Actes Sud, une des grandes maisons d'édition française (elle a publié le prix Goncourt en 2004), est également située à Arles, au lieu de Paris comme la plupart de ses consœurs.
- L'Arlésienne est le titre d'un conte du voisin nîmois Alphonse Daudet, devenu ensuite un drame en trois actes mis en musique par Georges Bizet.
- On dit parfois « en Arles » à la place d'« à Arles » : Son influence s'étend en Arles et en Provence. Cet usage, commun à Arles et Avignon, remonte au temps où Arles n'était pas seulement une ville mais un royaume. Il s'explique aussi par la fréquence de l'expression le pays d'Arles, souvent employée dans la région à cause de l'étendue de la commune. Lorsqu'on ne parle que de la ville d'Arles elle-même, la forme régulière est « à Arles », et « en Arles » est une tournure affectée.