Richard Descoings

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Richard Jean Marc Descoings, né le 23 juin 1958 à Paris, est un haut fonctionnaire français. Conseiller d'État, il est depuis 1996 directeur de l'institut d'études politiques (IEP) de Paris et administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

Sommaire

[modifier] Origines et formation

Son père et sa mère sont médecins. Aucun de ses grands-parents n'a le baccalauréat, ils sont artisans (horloger et boulanger) mais cultivent les valeurs calvinistes de travail. Richard Descoings grandit sans avoir la télévision. Il passe ses vacances dans sa famille maternelle, en Suisse entre Lausanne et Genève.[réf. nécessaire]

Sa scolarité se déroule aux lycées Montaigne, Louis-le-Grand et Henri-IV. Élève brillant, malgré son exclusion de Louis-le-Grand après que son professeur de mathématiques l'eut jugé « totalement dépourvu d'esprit de synthèse et incapable de suivre la classe supérieure[1] » , il obtient une mention « très bien » au baccalauréat.[réf. nécessaire]

Après une hypokhâgne, il étudie à l'Institut d'études politiques de Paris de 1977 à 1980 et est diplômé de la section Service public avec la mention « summa cum laude ».[réf. nécessaire] Admis à l'École nationale d'administration (ÉNA) après plusieurs tentatives, il y étudie de 1983 à 1985 et est classé dans les dix premiers de la promotion Léonard-de-Vinci, ce qui lui permet d'entrer au Conseil d'État.[réf. nécessaire]

[modifier] Carrière

Il est auditeur au Conseil d'État, affecté à la section du contentieux, de 1985 à 1989. Il enseigne également le droit public à l'IEP de Paris, où il devient en 1987 conseiller d'Alain Lancelot, puis en 1989 directeur adjoint.[réf. nécessaire]

En 1988, il est nommé maître des requêtes affecté aux sections du contentieux et des travaux publics, et est de 1988 à 1989 conseiller juridique du ministre de la Culture, de la Communication, des Grands Travaux et du Bicentenaire. De 1988 à 1991, il est rapporteur général à la Commission d'accès aux documents administratifs. En 1991, il devient conseiller technique pour les questions d'éducation au cabinet de Michel Charasse, ministre délégué au Budget. Au printemps 1992, il devient chargé de mission dans le cabinet de Jack Lang au ministère de l'Éducation nationale et de la Culture, où il est responsable des questions budgétaires de l'Éducation nationale.[réf. nécessaire]

De 1993 à 1996, il est rapporteur général adjoint à la section du rapport et des études du Conseil d'État et participe à la mission sur les responsabilités et l'organisation de l'État, et il devient en 1995 commissaire du gouvernement près le Conseil d'État. En 2000, il est nommé conseiller d'État.[réf. nécessaire]

Au moment de l'élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République, plusieurs journaux ont évoqué la possibilité d'une nomination de Richard Descoings à la tête d'un secrétariat d'État où il aurait été responsable des questions liées à l'égalité des chances et à la discrimination positive.[réf. nécessaire]

Richard Descoings est enfin membre du club Le Siècle.[2]

[modifier] Sciences Po

Icône de détail Article détaillé : Sciences Po (Paris).

Directeur adjoint de l'institut d'études politiques de Paris de 1989 à 1991 et membre du conseil de direction depuis 1995, il succède en 1996 à Alain Lancelot en tant que directeur de l'institut et administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques.

Ses premières réformes (internationalisation de l'IEP, allongement de la scolarité à cinq ans) sont bien accueillies. Les suivantes, plus controversées, font de lui un personnage médiatique auquel on prête l'intention de faire carrière en politique :

  • En 2001, il décide de créer une filière d'accès à l'établissement qu'il dirige pour les élèves issus des zone d'éducation prioritaire (ZEP). Cette mesure suscite un important débat sur la discrimination positive, le syndicat d'étudiants de droite UNI dépose plusieurs recours devant le Tribunal administratif de Paris mais échoue dans sa tentative de faire annuler les Conventions éducation prioritaire (CEP) passées avec des lycées de ZEP.
  • En 2004, il augmente les frais de scolarité et met en place un système de bourses plus généreux, les élèves dont les parents ont les plus hauts revenus devant payer jusqu'à 5150 euros (par an en 2007/2008). À la rentrée 2005, les syndicats UNEF et IDÉE, respectivement de gauche et de centre-droit, ont lancé une campagne contre l'augmentation des droits de scolarité.
  • Le 8 février 2005, il reçoit Condoleezza Rice à la FNSP. Elle y prononce le seul discours de sa première tournée européenne en tant que Secrétaire d'État américain.
  • 2006 marque l'année de sortie de la première promotion comprenant des élèves admis par le biais de CEP. Leur nombre augmente chaque année avec de nouvelles conventions signées avec d'autres lycées, parallèlement à une augmentation générale du recrutement. Si l'expérience a le mérite d'encourager les élèves de zones défavorisées à s'intéresser à des études supérieures considérées comme prestigieuses, sa pérénnité reste discutée, au sein même de l'équipe enseignante, car un certain nombre considère qu'il ne s'agit que d'une solution précaire[réf. nécessaire].

[modifier] Publications

[modifier] Distinctions

Il est également commandeur de l'ordre de Rio Branco (Brésil).

[modifier] Ressources

[modifier] Notes

  1. Page "Mon parcours" sur le blog de Richard Descoings
  2. Source : Notice de Richard Descoings sur le site de l’Organisation de coopération et de développement économiques

[modifier] Liens externes

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