Michel Charasse

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Michel Charasse est un homme politique français, né le 8 juillet 1941 à Chamalières.

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[modifier] Biographie

Il débute dans le monde politique dans les années 1970, en devenant l'attaché parlementaire de trois députés du Puy-de-Dôme : Fernand Sauzzède, Joseph Planeix et Arsène Boulay. Il accède ensuite au poste de secrétaire du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, s'affirmant comme un homme de confiance de François Mitterrand.

En 1977 il est élu maire d'une petite ville de 2 500 habitants, Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme) et devient sénateur de ce même département l'année suivante. À l'élection à la présidence de la République de François Mitterrand, en 1981, il rejoint l'Élysée avec le titre de conseiller, cumulant cette activité avec celles de parlementaire et de maire.

En 1988, il est nommé ministre délégué chargé du Budget, auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Bérégovoy, sous le gouvernement de Michel Rocard, poste qu'il conservera auprès du même ministre de tutelle dans le gouvernement d'Edith Cresson. Puis il démissionne de cette fonction à la suite de son élection au poste de sénateur du Puy-de-Dôme en 1992, redevenant par la même occasion directement conseiller du Président.

Aujourd'hui Michel Charasse a conservé ses mandats locaux : il est toujours maire de Puy-Guillaume, conseiller général et sénateur du Puy-de-Dôme. Un temps questeur du Sénat, il n'a pas été reconduit au bout de trois ans, ce qui est exceptionnel [réf. nécessaire]. Vice-président de l'Institut François-Mitterrand, il se veut un « gardien » du « temple mitterrandien ».

Plus trivialement, il est connu pour le port de ses bretelles, son goût pour les cigares, son parler vrai et ses perpétuelles menaces de contrôle fiscal qu'il lançait aux journalistes lorsqu'il était ministre du Budget [réf. nécessaire]. Son goût pour l'intimidation et la violence lui ont permis d'obtenir nombre de faveurs. Son usage de la calomnie se superpose avec son caractère original, faisant de lui un personnage atypique de la place politique auvergnate et nationale. Athée, il refuse d'entrer dans les églises. Il a tenu en laisse la chienne Baltique du président François Mitterrand lors de la messe funèbre de ce dernier, sur le parvis de l'église, ce qui lui vaut une allusion dans une chanson de Renaud.

En 2007, entre les deux tours de l'élection présidentielle, il a créé la surprise en recevant chaleureusement à sa mairie le candidat Nicolas Sarkozy, pourtant dans l'autre camp politique. Certains lui prêtent d'ailleurs l'intention de briguer une nomination au Conseil constitutionnel . Le 15 avril 2008, M. Charasse est suspendu du Parti Socialiste sur décision du bureau national. Il avait en effet soutenu Jean-Yves Gouttebel dans son maintien à la présidence du conseil général du Puy-de-Dôme, alors que les adhérents du PS avaient voté pour Michèle André, vice-présidente du Sénat.[1] Michel Charasse va au bout de sa démarche. Alors que le bureau national du PS proposait à l'ancien ministre un ultime compromis, il annonce mercredi qu'il le refuse, de même que 19 conseillers généraux du PS dans le Puy-de-Dôme. Ce qui entraîne leur éviction définitive du Parti socialiste, comme l'a confirmé dans la soirée le patron de la fédération PS du Puy-de-Dôme, Pierre Sabatier. «Les lettres (leur signifiant leur exclusion, ndlr) sont parties cet après-midi à 15h de la rue de Solférino», a-t-il encore précisé HIER, 15 H 30, à la mairie de Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme), Michel Charasse peaufine son communiqué. Le sénateur met un point final à sa relation de quarante-six ans avec le PS. « Mes camarades du Puy-de-Dôme et moi-même avons bel et bien été exclus », écrit-il pour terminer ce feuilleton auvergnat qui dure depuis deux mois.Exclu du Parti socialiste, le sénateur du Puy-de-Dôme vient d'adhérer au groupe RDSE (Rassemblement démocratique social et européen) qui compte désormais 17 membres.


[modifier] Mandats locaux
  • Maire de Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme), depuis 1977
  • Conseiller général du canton de Châteldon Puy-de-Dôme, depuis 1988 et vice-président du conseil général du Puy-de-Dôme depuis la fin des années 1990.
  • Ancien conseiller régional d’Auvergne 1979-1987

[modifier] Mandats nationaux

[modifier] Formation et métier d'origine

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. Le sénateur Michel Charasse suspendu du Parti socialiste, Jean-Michel Normand, Le Monde, 17 avril 2008