Relations internationales du Tibet

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Les relations internationales du Tibet procède dans un premier temps des accords dans lesquels la Chine, la Russie, l'Inde et le Royaume-Uni sont entrés en ce qui concerne le statut du Tibet. Plus tard les États-Unis et les Nations unies ont dû jouer un rôle en réagissant à l'affirmation de souveraineté par le République populaire de Chine commençant en 1950. Le Népal et les autres petits pays, indépendants ou semi-indépendants, de la région à la frontière indo-tibétaine jouent un rôle mineur de même que la Mongolie.

Sommaire

[modifier] Histoire précoce

Peu d'éléments sont connus du Tibet avant que le 7e siècle quand le bouddhisme a été introduit par Padmasambhava, un maître de l'Inde. Le Tibet était un empire expansionniste et fort entre les 8e et 10e siècles. Le roi du Tibet Namri Songtsen aurait fait entrer le Tibet pour la première fois dans l’histoire de la Chine avec l’envoi en d'ambassades en 608 et 609[1].

[modifier] Les relations avec la dynastie de Tang de Chine

Il y a un pilier de pierre, le Lhassa Zhol rdo-rings, dans le vieux village de Shol devant le Potala à Lhassa, datant de 764, sous le règne de Trisong Detsen. Il contient aussi un compte rendu de la brève prise de Chang'an, la capitale chinoise, en 763 pendant le règne de Daizong, l'Empereur des Tang.[2] En 1993 le pilier a été entouré de bâtiments et fils télégraphique si bien qu'il ne peut pas être approché de près.

Lhassa, le pilier Lhassa Zhol rdo-rings en 1993
Lhassa, le pilier Lhassa Zhol rdo-rings en 1993

Un monument de pierre datant de 823 et exposant les termes de paix et les frontières de 821 entre le Tibet et la Chine peut être encore vu devant le temple de Jokhang dans le quartier du Barkhor à Lhassa. Le monument, un traité d'amitié, est écrit en Tibétain et en Chinois et est un peu difficile à interpréter. Les relations entre les deux pays paraissent avoir été complexes. D'une part, le monument décrit des connexions entre la Chine et le Tibet comme semblable à ceux entre un oncle et son neveu. La dynastie Tang de Chine et la dynastie Yarlung de Tibet ont en effet été reliés par mariage, cependant, les termes d'oncle et de neveu ne sont pas utilisés par rapport aux autres groupes avec qui les Chinois ont eu des relations par mariage. D'autre part, le monument semble décrire les deux pays comme égaux. Le texte a été publié à plusieurs reprises.[3],[4],[5]

[modifier] Conquête Mongole

Après que le Prince Mongol Köden a contrôlé la région du Kokonor en 1239[6],[7] afin d'examiner la possibilité d'attaquer la Chine des Song du Sud, il a envoyé son général Doorda Darqan en mission de reconnaissance au Tibet en 1240. Pendant cette expédition les monastères Kadampas de Rwa-sgreng et Rgyal-lha-khang ont été brûlés, et 500 personnes tués. La mort de Ögödei le Khan Mongol en 1241, a amené l'activité militaire mongole dans le monde temporairement à un arrêt. Les intérêts mongols au Tibet ont repris en 1244 quand le Prince Köden a envoyé une invitation à Sakya Pandita (1182-1251) pour qu'il vienne dans sa capitale et formellement fasse reddition du Tibet au Mongol. Sakya Pandita est arrivé au Kokonor avec ses deux neveux 'Phags-pa (1235-80) et Phyag-na Rdo-rje (1239-67) en 1246.

Kublai Khan
Kublai Khan

Après une inimitié intestine parmi les princes Mongols Kublai Khan a été nommé par Möngke Khan pour se charger des campagnes chinoises en 1253. Puisque Sakya Pandita était mort déjà Kublai Khan a pris 'Phags-pa dans son camp comme un symbole de reddition du Tibet. Kublai a été élu Khan en 1260 après la mort de son frère Möngke, bien que son ascendance n'était pas incontestée. A cette époque, il a nommé 'Phags-pa comme son maître d'état Guo-shi. En 1265, 'Phags-pa est retourné à Tibet et pour la première fois a essayé d'imposer l'hégémonie de Sakyapa en nommant Shakya Bzang-po (un serviteur de longue date et allié des Sakyapas) comme le Dpon-chen (le grand administrateur) du Tibet en 1267. Un recensement a été dirigé en 1268 et le Tibet a été divisé en 13 myriarchies.

En 1269 'Phags-pa est retourné au côté de Kublai dans sa nouvelle capitale Qanbaliq (Pékin de nos jours). Il a présenté au Khan un nouveau manuscrit conçu pour représenter toutes les langues de l'empire. L'année suivante il a été nommé Di-shi (le maître impérial), et sa fonction de dirigeant nominal du Tibet (maintenant sous forme de ses 13 myriarchies) a été confirmé. L'hégémonie des Sakyapa au Tibet a continué jusqu'au milieu du 14e siècle, bien qu'elle ait été défiée par une révolte de l'école des 'Bri-khung (Drikung?) avec l'assistance de Hülegü des Houlagides en 1285. La révolte a été éliminée en 1290 quand les Sakyapas et les Mongols de l'Est ont brûlé les monastères 'Bri-khung et tués 10.000 personnes.[8]

[modifier] Le contrôle de dynastie Qing de Mandchous

Au début du 18e siècle, le gouvernement de Chine de la dynastie Qing a établi le droit d'avoir des commissaires permanents, appelé Ambans, à Lhassa. Quand les Tibétains se sont rebellés contre les Chinois en 1750 et ont tué les Ambans, une armée chinoise est entrée dans le pays pour restaurer l'autorité chinoise. Du point de vue chinois, les Tibétains se sont reconnus comme les sujets de l'Empire de Chine et de nouveaux Ambans ont été installés. Cependant, la Chine n'a pas fait de tentative pour imposer sa loi directe sur le Tibet et le gouvernement tibétain autour du Dalaï Lama a continué de gérer ses affaires au quotidien, et ainsi de leur propre point de vue demeurait indépendant.

[modifier] L'invasion britannique du Tibet de 1904

En 1904, une mission diplomatique britannique, accompagné d'une grande escorte militaire, forcé sa route jusqu'à Lhassa. [2] Le chef de mission diplomatique britannique était le Colonel Francis Younghusband. La motivation principale de la mission britannique était une crainte, qui s'est révélée sans fondement, que la Russie étendait son influence au Tibet et même aurait donné une aide militaire au gouvernement tibétain. Quand la mission a atteint Lhassa, le 13e Dalaï Lama avait déjà fui à Urga en Mongolie, mais un traité a été signé par des officiels laïques et religieux du gouvernement tibétain, et par les représentants des trois monastères de Sera, Drepung, et Ganden. (Bell, 1924 p. 284; Allen, 2004, p. 282). Le traité demandait que la frontière entre le Sikkim et le Tibet soit respecté, qu'un commerce plus libre se développe entre les sujets Britanniques et Tibétains, et qu'une indemnité soit payée par le Gouvernement tibétain au Gouvernement britannique pour ses dépenses pour avoir envoyer les troupes armées à Lhassa. Il a aussi demandé qu'un agent de commerce britannique réside au centre du commerce à Gyantse. Les demandes de ce traité de 1904 ont été confirmées en 1906 par traité signé entre la Grande-Bretagne et la Chine, dans lequel les Britanniques a consenti aussi « ne pas annexer le territoire tibétain ou interférer avec l'administration du Tibet ». (Bell, 1924, p. 288). Le poste d'Agent du Commerce britannique à Gyantse a été occupé de 1904 jusqu'en 1944. Ce ne fut pas avant 1937, avec la création du poste de « chef de la Mission britannique de Lhassa », qu'un officier britannique a eu un poste permanent à Lhassa (McKay, 1997, p. 230-1).

[modifier] Les événements du début du vingtième siècle

Le Tibet, entre suzeraineté chinoise et indépendance de fait

En 1907, un traité entre le Royaume-Uni et la Russie impériale a reconnu la suzeraineté chinoise sur le Tibet et ont consentit à ne pas négocier avec le Tibet sauf par l'intermédiaire du gouvernement chinois. [3] The Le Chinois a établi la règle directe pour la première fois en 1910. Mais en 1911 la révolution chinoise de 1911 a entraîné la Dynastie Qing à sa fin, et les troupes Qing se sont retirées et furent chassées par les Tibétains, et le 13e Dalaï Lama a pu rétablir son pouvoir temporel. En 1913, le Tibet et la Mongolie ont signé un Traité d'amitié et d'alliance entre les Gouvernement de Mongolie et du Tibet proclamant leur indépendance de la Chine, et leur reconnaissance mutuelle. L'éruption subséquente de guerres mondiales et la guerre civile chinoise a entraîné une perte de l'intérêt au Tibet pour les autres nations, et le 13e Dalaï Lama a gouverné le pays lui même. En 1914 un traité a été négocié en Inde, la Convention de Simla, les représentants de la Chine, du Tibet et de la Grande-Bretagne y ont participé. La suzeraineté chinoise sur le Tibet a été reconnue et une frontière négociée entre l'Inde britannique et le Tibet qui aurait été plus favorable à la Grande-Bretagne. Le traité n'a jamais été signé par les Chinois et ainsi n'aurait jamais été appliqué. Les Chinois ont soulevé un nombre d'objections, surtout leur refus de reconnaître tout traité entre le Tibet et la Grande-Bretagne . La Grande Bretagne et les États-Unis, dans leurs relations avec la Chine, considéraient le Tibet comme un pays sous souveraineté chinoise.

La délégation du commerce de 1947

En 1947, le ministère des affaires étrangères tibétain a commencé à planifier une délégation de commerce pour visiter l'Inde, la Chine, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Les ouvertures initiales ont été faites à l'ambassade des États-Unis en Inde pour demander les réunions avec le Président Truman et les autres officiels des États-Unis pour discuter de commerce. Cette demande a été expédiée à Washington, mais le Département d'État des États-Unis a prouvé ne vouloir qu'une rencontre avec les Tibétains sur une base simple. La délégation a consisté en 4 personnes, Tsepon W.D. Shakabpa, le ministre des finances du Tibet, Padatsang, et deux autres y compris un moine.

Armés avec les premiers passeports tibétains, la délégation alla en premier à New Delhi, rencontrer avec le Premier Ministre de l'Inde Nehru et le Mahatma Gandhi. La plupart du commerce extérieur du Tibet est passé par l'Inde. Un des buts de la délégation commerciale de cette preimière étape étaient d'obtenir de l'or ou d'autre soutien solide pour la monnaie tibétaine. Cette mission échoua à cause de l'impossibilité pour le Tibet d'être payé en devises fortes pour ses marchandises exportées en Inde.

La délégation arriva à San Francisco en juillet 1948 où ils ont rencontré le Consul britannique. Ils ont voyagé en train à Washington où les Tibétains ont été reçus par le Secrétaire d'Etat, George Marshall. Il y a eu quelques notes dans les négociations du Secrétariat d'état avec le Chinois qui a noté qu'ils n'ont pas exercé de contrôle de fait sur le Tibet et notant le principe américain traditionnel de favoriser d'autodétermination, mais aucune déclaration définie n'a été faite en ce qui concerne la souveraineté tibétaine.

La délégation tibétaine demanda l'aide des États-Unis pour convaincre l'Inde de leur permettre d'acheter des devises fortes et aussi pour la permission d'acheter de l'or des États-Unis pour consolider la monnaie tibétaine. Le Tibétaines ne reçurent aucune aide sur le problème avec l'Inde mais obtinrent la permission d'acheter jusqu'à 50 000 onces d'or. Il n'y a pas eu de rencontre avec le Président Truman.

La délégation s'est ensuite rendu à New York où ils ont été salués par leur vieil ami, Ilya Tolstoy, qui leur avait fait visiter la ville. Ils ont aussi rencontré Lowell Thomas, qui était intéressé pour visiter le Tibet, et Dwight Eisenhower, alors président de l'Université de Columbia, et d'autres personnalités tel que le Prince Pierre de Grèce qui avait un intérêt pour le Tibet.

[modifier] Les relations des États-Unis avec le Tibet

[modifier] 1941-1949

La reconnaissance implicite de l'indépendance tibétaine

Durant le Seconde Guerre mondiale, les États-Unis considéraient le Tibet comme partie intégrante de la Chine[9]. Pour autant, des représentants de Franklin D. Roosevelt discutèrent avec le ministère tibétain des affaires étrangères pendant la seconde guerre mondiale, ce qui est perçu par les séparatistes tibétains comme une marque de la reconnaissance de l'indépendance du Tibet[10].

C'est en 1942 que le Gouvernement américain établit le premier contact avec le gouvernement local tibétain. Pour approvisionner les troupes chinoises, les Américains décidèrent de construire une route reliant l'Inde au Tibet. La Chine proposa, au nom des États-Unis, au gouvernement tibétain de construire cette route, mais le Tibet s'y est opposée par respect de sa neutralité[11]. Franklin Roosevelt et l'Office of Strategic Services (OSS), futur noyau de la CIA, envoyèrent deux agents secrets Ilya Tolstoy (petits fils de Tolstoï) et Brooke Dolan pour enquêter sur place. Pour accéder au Tibet, ils demandèrent des visas à la Chine via le ministère chinois des Affaires Etrangères qui essuya un refus de Lhassa. C'est finalement le bureau des affaires coloniales britanniques qui permit aux deux agents de se rendre à Lhassa. Ces deux envoyés de Franklin Roosevelt remirent une lettre et des cadeaux au Dalaï Lama[12] au cours d'une audience sans aucun échange verbale comme l'exigeait la tradition. Il discutèrent avec le ministère des Affaires étrangères du Tibet, Surkhang Dzasa[13],[14]. Finalement, les agents conclurent à l'impossibilité de construire une route à cette époque.[15] Des relations commerciales ont été mises en place sur les importations de laine américaine vers le Tibet et des équipements radios ont été livrés aux Tibétains.[16].

Analyse

  • Deux analyses divergent sur l'interprétation des ces évènements.
    • Pour certains, le refus dans un premier temps du Tibet de la construction d'une route reliant l'Inde au Tibet représente une marque de la reconnaissance de l'indépendance tibétaine par les États-Unis et la Chine.
    • Pour d'autres, le Gouvernement américain n'a pas reconnu officiellement l'indépendance du Tibet. Le président Roosevelt appelait le Dalaï-Lama dans sa lettre adressée à ce dernier, le chef suprême du Lamaïsme et non le chef suprême du Tibet[17].

Positions officielles des gouvernements américains et anglais

  • Les États-Unis ont toutefois clarifié le statut du Tibet dans le droit international en 1942. Le Secrétaire d'État des États-Unis a notifié formellement au gouvernement de la république de chine basé dans la capitale en temps de guerre de Chungking (Chongqing) qu'il a eu jamais a soulevé le moindre doute concernant la réclamation de souveraineté chinoise sur le Tibet. En 1995, le Secrétariat d'état des Etats-Unis a réitéré sa position pendant l'audience devant le Comité de Relations Etrangers du Sénat : « Les Etats-Unis considèrent la Région autonome du Tibet (TAR) (référé ci-dessous comme « Tibet ») comme une partie de la République populaire de Chine. Cette politique de long terme est conforme à la vue de la communauté internationale toute entière, y compris tous les voisins de la Chine : aucun pays ne reconnaît le Tibet comme un état souverain. De plus, l'acceptation américaine de la réclamation de la souveraineté de la Chine sur le Tibet antidate l'établissement de la République populaire de Chine. En 1942, nous avons dit que le gouvernement chinois Nationaliste siégeant alors à Chongqing (Chungking) que nous n'avons jamais soulevé de question sur les réclamations chinoises sur le Tibet. »[18]
  • Quand aux officiels Britanniques, le Secrétaire des affaires étrangères, Anthony Eden, a écrit en conséquence une note présentée au gouvernement chinois qui décrit le Tibet comme, « un Etat autonome sous la suzeraineté de Chine » qui « jouit d'une indépendance de fait »."[19] Au même moment, l'ambassade britannique de Washington a dit Secrétariat d'état américain, « Tibet est un pays séparé dans la jouissance pleine d'autonomie locale, autorisé à échanger des représentants diplomatiques avec les autres pouvoirs. »[20] Bien que Londres a demandé à maintes reprises aux Etats-Unis leur assistance, le Secrétariat d'état américain a réfuté la réclamation de Londres : « Pour sa part, le Gouvernement des Etats-Unis n'a pas oublié le fait que le Gouvernement chinois a longtemps réclamé la suzeraineté sur le Tibet et que la constitution chinoise énumère le Tibet parmi les secteurs constituant le territoire de la République de Chine. Ce Gouvernement n'a jamais soulevé de question en ce qui concerne ces réclamations. »[21]

La Guerre Froide, une nouvelle donne

Vers la fin des années 1950, en raison de l'avancée communiste en Chine, Washington comptait faire du bouddhisme tibétain, idéologie anticommuniste en Asie méridionale et centrale[22], une barrière permettant d'endiguer le développement du communisme en Asie[23].

En 1948, le Kashag envoya une délégation tibétaine conduite par Tsepon W.D. Shakabpa, ministre des finances du Tibet,[24] notamment aux États-Unis sous couvert des négociations commerciales[25],[26]. Durant le voyage aux États-Unis, la délagation rencontra le secrétaire d'État George Marshall (1880-1959),[27]et des représentants du commerce américain. Peu de temps après, un nouvel ambassadeur américain est nommé en Inde, Loy Henderson, qui est chargé de renforcer les liens entre les États-Unis et le Kashag. Une note de l'ambassadeur a été adressée le 5 janvier 1949 au Département d'État américain dans laquelle il suggérait que les États-Unis reconnaisse officiellement, et non plus implicitement, l'indépendance du Tibet en raison de la victoire probable des communistes chinois[28]. Washington décida alors de livrer des armes aux séparatistes tibétains et à éviter que les communistes s'emparent du Tibet[29]. Plus exactement, dans les débuts de la guerre froide des années 50, la CIA a aidé la guerilla tibétaine afin de contrer le pouvoir communiste chinois.[30].

[modifier] L'intervention de la CIA et la rébellion au Tibet

La rébellion

En 1949, le basculement dans le bloc communiste de la Chine, hormis Hong Kong et Taïwan où le Guomindang s'était retiré, décida le gouvernement américain à soutenir le Tibet afin d'éviter qu'il ne tombe entre les mains de la République populaire de Chine.

En 1949, les Etats-Unis envoyèrent au Tibet un officier de la CIA, Douglas Mackiernan, en mission secrète car le Département d'Etat pensait que toute tentative ouverte d'armer les Tibétains aurait conduit à l'invasion des communistes au Tibet. Le Département d'Etat avait cependant omis d'informer le ministère des Affaires étrangères tibétain que Mackiernan fut tué par un garde-frontière tibétain qui avait l'ordre d'abattre tout étranger dans cette période tendue qui précéda l'invasion du Tibet par la Chine. Les Chinois savaient que Mackiernan était un agent secret, et craignant que cette mission ne traduise la volonté des USA d'apporter une aide militaire au Tibet, ils précipitèrent en définitive leur attaque. Les USA avaient aussi commencé quelques semaines avant l'assaut d'octobre 1950 d'aéroporter de l'équipement à l'armée tibétaine.[15]

En accord avec Shagpa[31], une personnalité du Kashag, les Américains livrèrent des armes au Tibet qui auraient été stockées au Bhutan[citation nécessaire] et au Népal.

Dans les années 1950 et en 1952, Gyalo Thondup, et Takster Rinpoché, 2 frères aînés du Dalaï Lama, s'exilèrent en Inde. En 1953, la CIA entra secrètement en contact avec Gyalo Thondup à Darjeeling.[32] Tandis que l'opposition d'une partie de la population tibétaine à la Chine grandissait, la CIA fit évader d'Asie des insurgés tibétains, les entraînant aux USA pour les parachuter au Tibet avec une radio, un peu d'argent et des armes. Le Dalaï Lama n'apprit ces liens avec la CIA que plus tard, car il aurait été danger en les connaissant, et s'y serait opposé. Il était en effet persuadé que seul le dialogue avec les Chinois pouvait sauver son peuple, selon lui, toute tentative de résister à la Chine par les armes ne pouvait conduire qu'à l'échec, sans espoir de victoire.[15]

Lorsque la Chine communiste pris possession du Tibet, le gouvernement américain se serait ingéré directement dans les affaires tibétaines et se serait arrangé pour l'exil du Dalaï-lama[33]. Le Département d'État aurait chargé Loy Henderson de mettre au courant le Dalaï-lama de la position des États-Unis sur le Tibet. En 1951, pour que le Dalaï-Lama puisse quitter le Tibet en sécurité, l'ambassade américaine en Inde aurait demandé au représentant du Royaume-Uni de faire pression avec lui sur le gouvernement indien, pour que celui-ci prenne l'initiative d'inviter le Dalaï-Lama. L'ambassade américaine en Inde aurait même élaboré un plan pour accompagner le départ du Dalaï-Lama[34]:

  1. Sélectionner une petite équipe d'homme de confiance de son entourage pour accompagner le Dalaï-Lama. Il vaut mieux partir dans la nuit, pour éviter que le Dalaï-Lama ne soit persuadé par des représentants de grands monastères et des institutions de Lhassa de retourner à Lhassa[35].
  2. Confier à XX (les noms ont été supprimés, lorsque les dossiers ont été rendus publiques) la tâche d'accompagner le Dalaï-Lama secrètement en Inde[36].
  3. Si les deux plans susmentionnés sont impraticables, que le Dalaï-Lama envoie à XX (les noms ont été supprimés dans le dossier) une lettre confiée aux intermédiaires du nom de Heinrich Harrer et de Patterson[37], pour leur indiquer le lieu exact à Yadong où des personnes déguisées attendront le Dalaï-Lama pour l'accompagner en Inde[38].

Le gouvernement américain aurait conseillé au Dalaï-lama de trouver exil en Inde ou au Sri Lanka, car cela aurait pu contribuer à sa cause[39]. Il aurait été proposé au Dalaï-lama également de s'exiler aux États-Unis avec les membres de sa famille et son entourage,[40]. Les États-Unis auraient proposé d'entretenir des relations informelles avec le Tibet et d'exercer une influence sur le Royaume-Uni, la France, l'Inde notamment afin de promouvoir l'indépendance du Tibet. Enfin, Gyalo Thondup, frère aîné du Dalaï-lama, pourrait trouver refuge aux États-Unis[41] Le Gouvernement américain aurait fait clairement comprendre au Dalaï-lama que l'assistance qu'il apporterait aux Tibétains serait utile uniquement «si les Tibétains s'efforcent de résister résolument.»[42]

Alors qu'en mai 1952, des représentants du Dalaï-lama avait signé un Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet, le Dalaï Lama aurait reçu un message du Gouvernement américain lui proposant de fuir son pays, de renier l'« accord en 17 points » et d'organiser une résitance en exil[43],[44].

L'exil en Inde

En juillet 1952, le Dalaï-Lama aurait accepté, sur suggestion du Gouvernement américain, l'idée de trouver refuge en Inde[45] Le Gouvernement indien l'aurait invité sous la pression des États-Unis et du Royaume-Uni[46]. Ce serait l'ambassade américaine en Inde qui aurait élaboré le plan du départ du Dalaï-lama[réf. nécessaire].

En contradiction avec une grande partie de la thèse décrite ci-dessus, il est à noter que le 14e Dalaï Lama et le 10e Panchen Lama se sont rendus en pélerinage en Inde en 1956, à l'invitation du Premier Ministre de l'Inde, Jawaharlal Nehru, à l'occasion du 2500e anniversaire de la naissance de Bouddha, le Bouddha Jayanti. La possibilité que le Dalaï Lama reste en Inde a été discuté lors de rencontre entre Zhou Enlai et Jawaharlal Nehru.[47] Lors des réunions avec Nehru et Zhou Enlai à Delhi, le Dalai Lama a exprimé sa profonde préoccupation au sujet de la situation explosive dans sa patrie et a admis il s'interogeait sur la recherche de l'asile politique en Inde. Nehru en a dissuadé le Dalai Lama. Pour persuader le Dalaï Lama de retourner au Tibet, le Gouvernement chinois a annoncé que « les réformes socialistes et démocratiques » seraient ajournées au Tibet pour un moment. Il a aussi été déclaré que plusieurs personnel civil chinois seraient retirés, et le département du Comité préparatoire pour la Région Autonome de Tibet serait réduit de moitié. Ceci s'est avéré être une promesse fausse.[48] Le Dalaï Lama et le Panchen Lama sont ensuite retournés au Tibet et ne sont pas resté en Inde après cette visite.

Par ailleurs, le Dalaï-Lama démentit l'implication des Américains dans la décision de sa fuite : "En 1959, un guérillero qui avait été formé par la CIA m'a déclaré que toute ma fuite avait été planifiée par la CIA. J'étais vraiment choqué! Je savais bien que des guérilleros khampas avaient fait un travail de nettoyage dans le sud du Tibet, ce qui a contribué à rendre ma fuite possible. Mais c'est tout: c'est nous et non la CIA qui avons pris la décision de nous échapper."[49]

Selon le 14e Dalaï Lama, les Etats-Unis étaient moins désireux d'aider les Tibétains que de mener une opération de guerre froide pour atteindre les communistes dont ils évitaient ainsi de reconnaître la victoire. Les USA s'intéressaient d'avantage aux renseignements apportés par les Tibétains qu’à leur cause. Les USA n'ont donc pas soutenu le Tibet au nom de principes moraux, ni par sympathie, mais en raison d'une politique anticommuniste au niveau mondial.[50] Le Dalaï Lama, s'il a été en effet contacté par lettre en 1951 par son frère Takster Rinpohé lui demandant de le rejoindre en Inde, choisis délibéremment rester au Tibet et de ne pas pactiser avec les américains afin d'éviter une guerre.

On peut constater, comme le souligne Michael H. Goodman, que la CIA n'apporta qu'une piètre assistance au Tibet à la fin des années 50, et vers l'époque du rétablissement des relations sino-américaines, la Maison Blanche interdit au Service d'information des Etats Unis la diffusion d'un reportage de 30 minutes (L'homme qui venait d'un pays oublié) sur la fuite du Dalaï Lama et l'invasion du Tibet, et les Tibétains n'ont obtenu le statut de réfugié que très tardivement aux USA.[51] Michael H. Goodman rapporte qu'en janvier 1958, un chef des résistants, Gompo Tashi, avait organisé une rencontre entre 2 Khampas parachutés par la CIA dans le sud du Tibet avec Phala, le chambellan du Dalaï Lama, où les résistants demandèrent l'aide du gouvernement tibétain. Phala expliqua que cela était hors de question, car le Khashag était divisé sur l'action appropriée à suivre, et en raison de la certitude qu'un ou plusieurs membres du Khashag rapporterait cette demande aux autorités chinoises. De plus, le Dalaï Lama restait très opposé à une résistance armée contre l'occupation militaire chinoise. Gompo Tashi rapporta la réponse négative à la CIA et demanda si la résistance tibétaine pouvait recevoir l'aide américaine. La CIA fit savoir à Gompo Tashi que l'aide ne serait accordé que si le gouvernement tibétain en faisait directement la demande.[51]

Les chefs de la CIA ayant compris qu'aucune demande du gouvernement tibétain ne leur parviendrait, c'est au alentour de février 1959 qu'ils décidèrent de réaliser une première livraison d'armes au Tibet, qui devait s'avérer être aussi la dernière.[51]

Le plan NSC5412 de la CIA

En 1954, par l'intermédiaire de la CIA[52], Washington décida de faire appliquer le plan NSC5412, un plan visant à soutenir les forces anticommunistes. La CIA est dès lors chargée de diriger les actions de renseignement et d'espionnage destinées à contrer l'avancée du communisme dans le monde[53]. Entre 1954 et 1955, la CIA aida Shakapa à créer le quartier général du Congrès national du Tibet à Kalimpong[réf. nécessaire], afin de diriger les activités de rébellion au Tibet[54]. Au printemps 1955, une filiale de la CIA commença le recrutement de soldats tibétains et s'assure de leur entraînement et équipement, à Taïwan, sur les îles d'Okinawa au Japon, et les îles de Guam[55]. Ces soldats tibétains furent ensuite envoyés au Tibet pour servir d'agents provocateurs. En été de la même année, la CIA chargea un spécialiste de la guérilla, répondant au nom d'Anthony, de partir au Tibet organiser des attaques, par les séparatistes tibétains, sur des soldats chinois[56].

A partir de 1957, les opérations de la CIA connurent une efficacité: entre 1957 et 1961, 8 groupes de guérilleros furent parachutés au Tibet, avec des armes. Cependant, la plupart de ces combattants, même ceux entrés en contacts avec des Tibétains furent éliminés ou se suicidèrent à l'aide d'une capsule de cyanure de la CIA. Ces guérilleros ne connurent pas de victoire, mais réussirent à convaincre les Chinois que les rebelles étaient dirigés par les Etats-Unis.

En 1959, la rébellion prit de l'ampleur. Le 10 mars, les autorités locales du Tibet rejetèrent ouvertement l'accord des 17 articles qui avait été signé[57]. Alors que la Chine bombarde le Tibet, l'oracle d'Etat du Tibet conseille au Dalaï Lama de s'enfuir vers l'Inde[58].

De 1957 à 1961, des guerilleros tibétains reçurent de la CIA un entraînement militaire dans les montagnes du Colorado aux États-Unis[59],[60]. De retour en Asie, ils franchirent à plusieurs fois la frontière séparant la Chine de l'Inde et attaquèrent des bases chinoises[61].

En 1972, la rencontre entre Richard Nixon et Mao Tse-tung et le rétablissement des relations sino-américaines mis fin à l'opération de la CIA au Tibet[62].

[modifier] Memorandum des discussions du Département d'État avec l'État-major général

Le memorandum des discussions de la réunion du 8 mai 1959 du Département d'État et de l'État-major général sur le Tibet et la réponse américaine à la rebellion au Tibet mentionnerait le statut du Tibet et reconnaîtrait, après avoir découvert que ni traité, ni accord d'indépendance ou d'autonomie du Tibet n'a été signés dans les siècles passés (par les USA?), que le «Gouvernement Central de Chine exerce la suzeraineté sur le Tibet.»[63]

[modifier] Références

NB : Tout ce qui se référe à « Géopolitique des États-Unis, op. cit. » dans la liste ci-dessous se rapporte à « Ouvrage collectif, Géopolitique des États-Unis, culture, intérêt, stratégies, dir. Aymeric Chauprade de la Sorbonne, ellipses, 2005 »

  1. Beckwith, C. Uni. de l'Indiana Diss. 1977
  2. A Corpus of Early Tibetan Inscriptions. H. E. Richardson. Royal Asiatic Society (1985), pp. 1-25. ISBN 0-94759300/4.
  3. Richardson, Hugh, "The Sino-Tibetan Treaty Inscription of A.D. 821/823 at Lhasa," Journal of the Royal Asiatic Society 1978, no.2, pp.137-162.
  4. A Corpus of Early Tibetan Inscriptions. H. E. Richardson. 1985. Royal Asiatic Society, pp. 106-143.
  5. Li, Fang Kuei, and W. South Coblin, A Study of the Old Tibetan Inscriptions, Institute of History and Philology, Academia Sinica, Special Publications No. 91. Taipei, 1987, pp.78-137.
  6. The History of Tibet - Alex McKay - 2003, page 320 The History of Tibet - Alex McKay - 2003
  7. [1] The First Mongol Conquest of Tibet Reinterpreted , Turrell V. Wylie, Harvard Journal of Asiatic Studies, Vol. 37, No. 1 (Jun., 1977), pp. 103-133
  8. cf. T. Wylie 1977
  9. Robert Dalike, Roosevelt and US foreign policies 1932-1945, vol. 2, pp 555-557
  10. World Governments Recognize Tibet: The Tibetan Perspective The Tibetan Foreign Office conducted talks with President Franklin D. Roosevelt when he sent representatives to Lhasa to discuss the allied war effort against Japan during World War II.
  11. Statement by Westerners who visited Tibet before 1949
  12. [http://www.nytimes.com/books/first/k/knaus-orphans.html Orphans of the Cold War America and the Tibetan Struggle for Survival] par John Kenneth Knaus
  13. World Governments Recognize Tibet: The Tibetan Perspective The Tibetan Foreign Office conducted talks with President Franklin D. Roosevelt when he sent representatives to Lhasa to discuss the allied war effort against Japan during World War II.
  14. The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama By Thomas Laird
  15. abc Laird, Thomas, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Une histoire du Tibet : Conversations avec le dalaï lama, Plon, 2007, ISBN 2259198910
  16. Un quota d'importation de laine a été accordé à Padatsang (un marchand tibétain du Kham qui avait aidé la mission)
  17. FRUS President Roosevelt to the Dalai Lama 1942, China, pp 624-625
  18. U.S. Department of State 95/09/07 Testimony: Kent Wiedemann on policy toward Tibet Bureau for East Asia and Pacific Affairs, testimony by Kent M. Wiedemann, Deputy Assistant Secretary OF State For East Asian And Pacific Affairs Before Submittee On East Asian And Pacific Affairs Senate Foreign Relations Committee
  19. Goldstein, 1989, p. 401. See also Memorandum from Sir Anthony Eden to the Chinese foreign minister, T. V. Soong, 05/08/43, FO371/93001
  20. Walt van Praag, Géopolitique des États-Unis, op. cit., p. 79.
  21. Goldstein, 1989, p386, aide-mémoire sent by the US Department of States to the British Embassy in Washington, D.C., dated 15 May 1943, FO371/35756
  22. Géopolitique des États-Unis, op. cit., p 372
  23. FRUS, VII, Tibet, The charge in India (Merrell) to the Secretary of State. The acting Secretary of State to the charge in India, 1947, pp. 589-592
  24. Tsepon W. D. Shakabpa, Tibetan Scholar, 82
  25. FRUS, VII, Tibet. Memorandum of Telephone Conversation, by the chief of Chinese Affairs (Sporuse), 1948, p 762
  26. Ouvrage collectif, Géopolitique des États-Unis, culture, intérêt, stratégies, 2005, p 373, lignes 8-13, citation: «Le Kashag envoya une délégation commerciale aux Etats-Unis. Il s'agissait en fait de séparatistes tibétains qui cherchaient l'appui des Etats-Unis, et la délégation était conduite par le séparatiste Tsepon Shakapa et ministre des finances du Kashag. Pour dissiper les doutes du Gouvernement chinois, la délégation fut reçue au Département du commerce et non au Département d'Etat. Craignant que le Kuomintang ne perde le contrôle de la Chine, le Gouvernement américain renforçait ses relation avec le Kashag tibétain, et le Secrétaire d'Etat Marschall reçu la délégation tibétaine en secret, et approuva la vente d'or au Tibet [...]
  27. Foreign relations of Tibet
  28. Géopolitique des États-Unis, op. cit., p 372
  29. Géopolitique des États-Unis, op. cit.[citation nécessaire]
  30. Tibet: le soutien ambigu des Etats-Unis au dalaï lamadans les années 50, la CIA a secrètement appuyé une guerilla tibétaine pour s'opposer au pouvoir communiste chinois, aux débuts de la guerre froide.
  31. Géopolitique des États-Unis, op. cit., p 372, ligne 5-10, citation: «En mars [1950], des officiers du Consulat américain à Kalguda (? [http://india.usembassy.gov/ Il y a 3 consulats américains en Inde] )prirent contact avec Shagpa, une personnalité du Kashag tibétain, pour mettre au point la livraison d'armes américaines au Tibet et leur stockage à Sikkim, au Népal [...], de façon à ce que les Tibétains puissent en prendre possession plus facilement »
  32. Give up on the US, deal directly with China: Gyalo Thondup
  33. Géopolitique des États-Unis, op. cit.[citation nécessaire]
  34. FRUS, VII, China area, The ambassador in India (Henderson) to the Secretary of State, 1951, p 1759. Dans les archives du FRUS précitées, une lettre en question des officiels américains souligne : « Si vous restez au Tibet, cela sera dommageable pour votre peuple. Si vous voulez aller au Sri Lanka ou prendre refuge dans un autre pays, le Gouvernement américain serait prêt à vous aider à vous arranger votre asile, à obtenir la permission de transiter dans les pays nécessaires, et à payer votre voyage et celui de votre entourage [...] La pré condition de l'assistance et du soutien américains est que vous quittiez le Tibet, que vous déniez ouvertement l'accord signé entre les délégués du Tibet et les représentants communistes, et que veuillez coopérer avec les Etats-Unis dans le domaine anticommuniste.»
  35. Géopolitique des États-Unis, op. cit.
  36. Géopolitique des États-Unis, op. cit.
  37. s'agit t il de George N. Patterson?
  38. Géopolitique des États-Unis, op. cit.[citation nécessaire]
  39. Géopolitique des États-Unis, op. cit., p. 375[citation nécessaire] quelle est la source initiale de cette information?
  40. Géopolitique des États-Unis, op. cit., p 375, ligne 5-9, citation « Le Dalaï-Lama pourrait s'exiler aux Etats-Unis avec les membres de sa famille et son entourage (une centaine de personnes), où il pourrait jouir du titre de "dirigeant religieux" et de "dirigeant de l'Etat tibétain". Le Congrès américain s'efforcerait d'apporter une aide financière.»
  41. FRUS, VII, China Area, The Consul General at Calcutta to the Secretary of State, 1951, p 1754[citation nécessaire]
  42. FRUS, VII, China Area, The Secretary of State to the Embassy in India, 1951, p 1693[citation nécessaire]
  43. Géopolitique des États-Unis, op.cit., pp. 375-376[citation nécessaire]
  44. Histoire du Tibet, Laurent Deshayes, p. 327, l'épreuve de force (1950-1959): « (en 1952) Peu après son retour dans sa capitale, le Dalaï-lama reçoit un nouveau messages des Etats-Unis lui proposant de fuir son pays, de renier l'accord en dix-sept points et d'organiser la résistance en exil. »
  45. FRUS, VII, China Area, The ambassador in India to the Secretary of State, 1951, p 1759[citation nécessaire]
  46. FRUS, VII, China Area, The ambassador in India to the Secretary of State, 1951, p 1759[citation nécessaire]
  47. SELECTED WORKS OF JAWAHARLAL NEHRU
  48. National Uprising
  49. Mao, la CIA et moi... Le dalaï-lama raconte les débuts de l'occupation chinoise, avant son départ en exil en 1959 Par Romain Franklin
  50. Tenzin Gyatso, Au loin la liberté autobiographie, Livre de poche 1993, ISBN 225306498X
  51. abc Michael H. Goodman, Le dernier Dalaï-Lama ? Biographie et témoignages, Editeur Claire Lumière, 1999, ISBN 2905998261
  52. Géopolitique des États-Unis, op. cit., p 376
  53. Start of Reel 4, Document of the National Security Council, NSC5412/1, NSC5412/2, American University Press, 1980
  54. «Histoire du Tibet» de Laurent Deshayes Page 331, Pendant l'hiver 1955-1956, les Etats-Unis voient dans cette levée d'armes contre la RPC un moyen de renforcer leur politique anticommuniste en Asie. La CIA dans le cadre de l'opération « Garden » va alors former des centaines de membres de l'ANVD (l'Armée nationale volontaire de défense) ou d'autres groupes de résistants aux techniques de guérilla. NdRT : Quelle rapport avec Shakpa???, référence ?
  55. John Prados, Presidents Secret Wars - CIA and Pentagon Cover Operation Since World War, New York, 1986, p 159
  56. Géopolitique des États-Unis, op. cit., p 377
  57. «Histoire du Tibet» de Laurent Deshayes Page 335, La suite est connue , le 17 mars 1959, le Kashag et Tsong-don dénoncent publiquement l'accord en dix-sept points.
  58. «Histoire du Tibet» de Laurent Deshayes Page 335, Quelques jours plus tard, les rumeurs d’un bombardement se précisent et cette fois l'oracle conseille au Dalaï-lama de fuir.
  59. Géopolitique des États-Unis, op. cit., p. 377
  60. Tibet: le soutien ambigu des Etats-Unis au dalaï lamaEntre 1957 et 1961, les Américains ont entrainé des guerilleros tibétains dans les montagnes du Colorado, avant de les envoyer combattre les Chinois sur le "toit du monde". Une base arrière avait même été installée au Népal.
  61. Géopolitique des États-Unis, op. cit., p 377, ligne 15-27, citation: « La politique des Etats-Unis, après l'arrivée du Dalaï-Lama en Inde, continua de suivre les grandes lignes définies [par l'endiguement du communisme]. De la fin 1959 à mars 1962, plus de 170 Tibétains reçurent de la CIA un entraînement militaire dans les montagnes du Colorado (Etats-Unis). De retour en Inde, ils franchirent à plusieurs reprises la frontière pour attaquer des bases chinoises. La CIA crée un quartier de commandement à New Delhi ainsi qu'une base héliportée au Népal, du nom de Yalisan, qui permettait de livrer des armes et munitions aux séparatistes tibétains. En 1961, ceux-ci, alors qu'ils étaient entraînés par la CIA, recevaient chacun 5000 Rupees par mois, somme qui se montait à 22 500 rupees par mois en 1964. Ils recevaient également dons et assistance gratuite.»
  62. Tibet: le soutien ambigu des Etats-Unis au dalaï lama Mal conçue, l'opération s'est terminée par la mort de la plupart de ces combattants, avant d'être liquidée lors du rapprochement sino-américain et de la rencontre Nixon-Mao en 1974.
  63. FRUS, 1958-1960, XIX, Tibet, US Response to the Rebellion in Tibet. Memorandum on the Substance of Discussion at a Department of State-Joint Chiefs of Staff meeting, pp 768-769[citation nécessaire]

[modifier] Biographie

  • Grunfeld, Tom. "The Making of Modern Tibet", 1996, hardcover, 352 pages, ISBN 1-56324-713-5
  • Hale, Christopher. 2003. Himmler's Crusade: The true story of the 1938 Nazi expedition into Tibet. Transworld Publishers. London. ISBN 0-593-04952-7
  • Knaus, John Kenneth. Orphans of the Cold War: America and the Tibetan Struggle for Survival, Perseus, 1999, hardcover, 398 pages, ISBN 1-891620-18-5; trade paperback, Perseus, 2000, ISBN 1-891620-85-1.
  • Kolmaš, Josef. 1967. Tibet and Imperial China: A survey of Sino-Tibetan relations up to the end of the Manchu Dynasty in 1912. Occasional Paper 7. The Australian National University - Centre of Oriental Studies, Canberra.
  • Morrison, James and Conboy, Kenneth, The CIA's Secret War in Tibet, University Press of Kansas, March, 2002, hardcover, 301 pages, ISBN 0-7006-1159-2
  • Rahder, Karl. "The Tibetan Claim to Statehood," Issues & Studies, vol. 38, no. 10 (October 1993).
  • Shaumian, Tatiana. Tibet : The Great Game and Tsarist Russia, Delhi: Oxford University Press, 2000, hardcover, 223 pages, ISBN 0-19-565056-5
  • Allen, Charles (2004). Duel in the Snows: The True Story of the Younghusband Mission to Lhasa. London: John Murray, 2004. ISBN 0-7195-5427-6.
  • Bell, Charles (1924). Tibet: Past & Present. Oxford: Clarendon Press.
  • Carrington, Michael. 'Officers Gentlemen and Thieves: The Looting of Monasteries during the 1903/4 Younghusband Mission to Tibet' Modern Asian Studies, 37, 1, (2003) pp. 81-109. (Cambridge University Press).
  • McKay, Alex. Tibet and the British Raj: The Frontier Cadre 1904-1947. London: Curzon, 1997. ISBN 0-7007-0627-5

[modifier] Liens externes

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