Guerre civile chinoise

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Carte de la Longue Marche des forces de Mao
Carte de la Longue Marche des forces de Mao

La guerre civile chinoise (mandarin : 國共内戰/国共内战 ; hanyu pinyin : guógòng neìzhàn ; « guerre civile entre nationalistes et communistes ») est un conflit armé opposant le Guomindang, parti nationaliste, et le Parti communiste chinois (PCC) entre 1927 et 1949.

Il débute après l'Expédition du Nord, lorsque la faction de droite du Guomindang se retourne contre les communistes jusque là allié du parti nationaliste. Il s'interrompt pendant la Seconde Guerre mondiale avec l'invasion japonaise ; les deux partis forment alors le second front uni.

Seul le GMD lutte effectivement contre l'occupant ce qui a pour conséquence de l'affaiblir. Le PCC, certes, soutient en façade le GMD face au Japon, mais en sous-main collabore avec l'occupant. Mao sait pertinemment qu'une guerre civile est inévitable, d'où la tentative de faire porter au seul GMD le poids de la guerre.

La fin de la guerre civile chinoise commence dés la capitulation japonaise et prend fin en 1950 lorsque le PCC contrôle l'ensemble de la Chine continentale et que le Guomindang se réfugie sur Taiwan et quelques autres îles.

Soldats de l'Armée populaire de libération entrant à Pékin en juin 1949
Soldats de l'Armée populaire de libération entrant à Pékin en juin 1949

Le premier théâtre d'opérations est la Mandchourie, où le PCC, protégé par l'Union soviétique qui occupe la province, s'établit le premier mais est rapidement mis en difficulté par les Nationalistes. Les États-Unis, qui sympathisent à l'époque avec Mao (ce qui s'explique en partie par un livre hagyographique sur Mao publié par le journaliste Edgard Snow, qui déclencha une vague de sympathie envers le leader communiste chinois), exigent de Tchang la conclusion d'une trêve. Mao en profite pour reconstituer une base entre l'URSS, la Mongolie et la Corée du Nord, lesquelles soutiennent en logistique les troupes communistes. Lorsque les Nationalistes tentent de reprendre la Mandchourie, ils sont repoussés. Ceci constitue le tournant de la guerre. L'initiative revient dès lors aux Communistes qui profitent de la complaisance des généraux nationalistes (4 d'entre eux, Shao Li-Zu, Zhang Zhi-Zhong, Hu Tsung-Nan et Wei Li-Huan sont vraisemblablement des Communistes infiltrés,[1] pour remporter une succession de victoires, notamment dans le Yenan, ce qui accroît le prestige de Mao. Le coup de grâce est porté le 20 avril 1949 lorsqu'une armée communiste d'un million de soldats prend Nankin. Le 1er octobre, Mao, de la place Tiananmen, proclame officiellement la République populaire du Chine. Le gouvernement nationaliste se replie sur Taïwan où il refonde un État.

La conséquence du conflit est la création des deux Chine, la République populaire de Chine sur le continent et la République de Chine à Taïwan. En 2006, le PCC ne reconnait toujours pas Taïwan, considérée comme une province rebelle, et Taïwan n'a pas affirmé formellement son indépendance. Le différend reste un enjeu géopolitique majeur.

[modifier] Notes et références

  1. Jung Chang et Jon Halliday, Mao Gallimard

[modifier] Articles connexes

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