Peine de mort au Guatemala

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La peine de mort au Guatemala est toujours appliquée [1]. Avec les États-Unis, Cuba et la Guyana, ce pays est le seul du continent américain à appliquer la peine capitale.

Sommaire

[modifier] Le moratoire

Le Guatemala est l'un des rares pays au monde à avoir repris les exécutions après un long moratoire. Les dernières dataient de 1983 mais le pouvoir exécutif a finalement décidé de les reprendre, comme aux Etats-Unis, en raison de la hausse importante de criminalité intervenue depuis cette date, le Guatemala reste à ce jour dans le top 5 des pays les plus dangereux en matière d'homicide (45 meurtres par an pour 100 000 habitants).

[modifier] Exécutions récentes

  • 1996-Pedro Castillo Mendoza et Roberto Giron-Premières exécutions marquants la fin du moratoire, de nombreux journalistes sont présents. Les deux hommes avaient été condamnés pour enlèvement, viol puis meurtre d'une adolescente ont été fusillés en direct. La vidéo est disponible sur ce site internet[1].
  • 1998-Manuel Martìnez Coronado-Suite à la double exécution baclée de 1996, le Parlement a unaniment décidé d'adopter l'injection létale, des fonctionnaires ont été envoyés au Texas et le vice-ministre de l'intérieur a visité la nouvelle salle d'exécution au nom du Président de l'époque. Cette troisième exécution d'un homme qui était accusé d'avoir tué sa femme s'est également mal passée, elle a durée 45 minutes (au lieu de 3 disait-on), le procureur qui a assisté [physiquement] à l'exécution a déclaré "il criait et ses bras saignaient beaucoup, nous avons tous beaucoup souffert". Il faut dire que nombreux incidents sont intervenus, notamment une interruption de l'électricité et des erreurs humaines dues au stress des exécuteurs qui étaient regardés par tout le pays en train de tuer quelqu'un et qui entendait la famille du condamné pleurer dans la salle voisine. Le gouvernement a par la suite annoncé que les exécutions ne seraient plus diffusées au public et que les journalistes ne pourraient plus y assister.[2]
  • 2000-Amilcar Cetino Perez et Tomas Cerrate Hernandez-Condamnés à mort pour l'enlèvement en janvier 1997 d'une riche héritière (la Paris Hilton locale) retrouvée morte assassinée malgré le versement d'une rançon, la promesse du Gouvernement n'a pas été tenue mais les deux exécutions se sont déroulées sans incidents.

[modifier] Actualité

Un moratoire a par la suite été décrété en 2002 sur la peine de mort par le vote d'une loi qui créait un vide juridique sur ce sujet en supprimant la grâce, en 2007 le président Álvaro Colom a même soutenu en 2007 la résolution de l'ONU hostile à la peine de mort. Suite à une vague d'assassinat de chauffeurs de taxis, un parti d'opposition a proposé une loi qui rétablit la grâce (et la peine de mort par contrecoup) début 2008, cette loi a été adoptée par 140 voix sur 158 (incluant les supporters du Président) selon ipsnews. Álvaro Colom a alors mis son veto à la loi qui devra donc être réexaminée par le Parlement qui devrait la réadoptée à la majorité des deux tiers permettant ainsi d'outrepasser le veto. Le président Colom a déja annoncé qu'il n'accorderait pas de grâces aux condamnés, la loi en question prévoit que justement si le président ne gracie pas le condamné dans les trente jours, il ne pourra plus gracier et l'exécution aura lieu.[3]

[modifier] La loi et la Constitution

L'article 18 de la constitution interdit que la peine de mort soit prononcée contre des femmes, contre des personnes âgées de plus de soixante ans, contre l'auteur d'infractions à caractère politique ou d'infractions connexes de droit commun, et contre une personne extradée sous condition de ne pas être condamnée à mort.

Le meurtre, le viol aggravé et même l'enlèvement son éligibles pour une condamnation à mort. Cette peine est même obligatoire pour le viol d'enfant suivi de mort.

[modifier] Liens internes

Peine de mort : en France, aux États-Unis, en Chine, au Japon, à Singapour, en Inde.

[modifier] Référence

  1. (fr) La peine de mort : Guatemala, 2008, Ensemble Contre la Peine de Mort. Mis en ligne le [[|]] [[ |]], consulté le 2 avril 2008