Peine de mort à Singapour

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La peine de mort à Singapour constitue le châtiment suprême de ce pays qui l'utilise couramment. Avec 4,4 millions d'habitants, Singapour a le taux d'exécution capitale par habitant le plus élevé au monde avec environ 420 détenus pendus entre 1991 et 2004, selon Amnesty International.

Sommaire

[modifier] Crimes capitaux

  • Meurtre ;
  • Tentative de meurtre par un condamné à la prison à perpétuité ;
  • Parjure ayant entraîné l'exécution d'un innocent ;
  • Provocation au suicide d'un mineur ou d'une personne vulnérable ;
  • Atteintes à la personne du président de la République ;
  • Mutinerie ;
  • Piraterie dangereuse pour la vie humaine ;
  • Faire la guerre ; tenter de faire la guerre ou comploter en vue de faire la guerre au gouvernement de Singapour
  • Enlèvement ou abus sexuel en relation avec un meurtre ;
  • Vol en bande organisée suivi de mort ;
  • Possession de drogue.

[modifier] Actualité ces dernières années

Le 2 décembre 2005, Nguyen Tuong Van, un Australien d'origine vietnamienne de vingt-cinq ans, condamné à mort pour avoir introduit quatre cents grammes d'héroïne à Singapour a été pendu après l'échec de multiples appels à la clémence. L'affaire a scandalisé une partie de l'opinion publique en Australie (pays abolitionniste où selon les sondages, la population reste très divisée sur le recours à la peine de mort, 47 % des Australiens soutenant l'exécution de Nguyen Tuong Van contre 46 %). Le Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, a justifié le recours à la peine capitale.

Le 26 janvier 2007, deux Africains, Iwuchukwu Amara Tochi, un Nigérian de 21 ans, et Okeke Nelson Malachy, un apatride de 35 ans, ont été pendus, reconnus coupables de trafic d'héroïne. Tochi avait été arrêté à l'aéroport Changi en novembre 2004 en possession de 727 grammes d'héroïne. Malachy avait ensuite été arrêté, après avoir été identifié comme le destinataire des stupéfiants. Malgré de nombreux appels à la clémence dont celui du président du Nigeria, Olusegun Obasanjo. Le premier ministre singapourien Lee Hsien Loong n'a pas commué la peine, invoquant « les intérêts des Singapouriens ». Il a déclaré qu'« Il est de notre devoir de protéger leurs vies de ses concitoyens, qui pourraient autrement être mises en péril par les cartels de drogue » dans sa réponse au président nigérian. Le rapporteur du conseil de l'ONU pour les droits humains, Philip Alston, avait accusé la justice singapourienne de ne pas avoir respecté les droits de la défense. Selon lui, les juges eux-mêmes ont reconnu que Tochi ne savait peut-être pas qu'il transportait de la drogue à l'intérieur de capsules.

[modifier] Opinion publique

Selon le journal Straits Times, 95% des Singapouriens sont partisans de la peine de mort.

[modifier] Liens internes

Peine de mort : en France, aux États-Unis, en Chine, au Japon, au Guatemala, en Inde.

[modifier] Lien externe


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