Mitre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Religion
Cet article fait partie de la série
Liturgie catholique
Vases liturgiques
Calice - Patène - Ciboire
Custode - Vases aux saintes huiles
Ostensoir - Burettes - Encensoir
Navette - Bénitier - Goupillon
Clochette - Osculatoire
Vase d'ablution - Tintinnabule
Dais - Ombrellino - Bannières
Linges liturgiques
Corporal - Pale - Purificatoire
Manuterge - Conopé - Voile de calice
Bourse - Voile huméral
Paramentique
Amict - Aube - Chape
Chasuble - Croix pectorale - Crosse
Dalmatique - Dalmaticelle - Étole
Fanon papal - Manipule - Mitre
Pallium - Pluvial - Surplis
Stolon - Tunique - Tunicelle
Costume ecclésiastique
Anneau - Aumusse - Barrette
Camauro - Calotte - Camail - Ceinture
Collaro - Coule - Douillette
Ferraiolo - Froc - Mosette
Rochet - Soprana - Soutane
Livres liturgiques
Missel romain - Bréviaire - Évangéliaire
Épistolier - Collectaire - Antiphonaire
Graduel - Martyrologes
Rituel romain - Psautier - Sacramentaire
Voir aussi
Liturgie catholique - Calendrier liturgique
Paramentique - Couleurs liturgiques
Costume ecclésiastique - Mobilier liturgique
Chant grégorien

La mitre est la coiffure liturgique, distinctive des hauts prélats de l'Église catholique ayant charge pastorale, c'est-à-dire les évêques et les abbés.

Sommaire

[modifier] Origine et utilisation

Un évêque portant la mitre
Un évêque portant la mitre

La mitre n'est portée que durant les cérémonies liturgiques. Avant le concile Vatican II, les prévôts des chapitres cathédraux et les chanoines de certains chapitres séculiers avaient le droit de mitre, par autorisation pontificale.

Antérieurement, dans certains rites particuliers et pour certaines fonctions, les diacres pouvaient aussi être mitrés.

Les mitres des abbés et des évêques sont rigoureusement identiques. La mitre apparaît en Occident au cours du XIIe siècle, vraisemblablement vers les années 1140-1150. Sa forme a cependant beaucoup évoluée. Elle était originellement composée d'un bonnet fermé, enserré par un bandeau circulaire noué derrière la tête et retombant sur les épaules sous la forme de deux bandes, les fanons. Les faces antérieures et postérieures, appelée titres ou cornes, se sont progressivement élevées de façon parallèle, pour devenir de plus en plus hautes et de plus en plus pointues jusqu'au XVIIIe siècle. Les deux pans de la mitre ont pu signifier symboliquement les deux Testaments, le Nouveau étant devant.

La liturgie romaine traditionnelle (rite tridentin) prescrit à l'évêque le port de trois mitres ornées différemment selon les circonstances :

  • la mitre auriphrygiate, appelée aussi mitre précieuse ou dorée, en drap d'or ou d'argent, parfois en soie blanche, doublée de soie rouge et rehaussée de broderies et de pierres précieuses,
  • la mitre orfrayée, en drap d'or ou en soie blanche brochée d'or, doublée de soie rouge, sans broderies ni pierres précieuses, sauf des perles,
  • la mitre simple, portée en temps de deuil et de pénitence. Elle est en drap d'argent, avec bordures et fanons frangés d'or pour le pape ; en soie blanche damassée, avec fanons frangés de blanc pour les cardinaux ; en soie ou en toile blanche, avec fanons frangés de rouge pour les évêques. Les cardinaux et les évêques portent toujours la mitre simple en présence du pape.

Le pape en possédait une quatrième, dont seul le cercle était doré, pour présider certaines assemblées.

La forme ordinaire du rite romain ne distingue plus la mitre auriphrygiate de la mitre orfrayée.

En cardiologie, la valve mitrale est nommée en raison de sa ressemblance avec la mitre d'un évêque.

[modifier] Architecture

En architecture, le nom de mitre est donné au sommet d'une cheminée.

[modifier] Galerie

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens internes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Mitre.