Histoire de l'Aisne

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L’Aisne est l’un des 83 départements créés en 1790. Il est constitué de territoires issus de l’Île-de-France (Laonnois, Soissonnais, Noyonnais, Valois) et de la Picardie (Thiérache, Vermandois).
Depuis le haut Moyen Âge, ses terres ont souvent été témoins d'évènements, dont plusieurs eurent une grande importance pour l’avenir de la France (486, 687, 1539, 1814, 1914-1917-1918, etc.).

Sommaire

[modifier] Antiquité

Icône de détail Article détaillé : Antiquité de l'Aisne.

La région est habitée par les peuples gaulois des Viromanduens, des Suessions et des Rèmes.

En 57avant J.-C., la bataille de l’Aisne marque le début de la domination romaine.

[modifier] Moyen Âge

Icône de détail Article détaillé : L'Aisne au Moyen-Age.

En 486, la victoire de Clovis sur Syagrius à la bataille de Soissons conduit à la disparition de la présence romaine et à l'avènement des Francs.

En 687, les Austrasiens sont vainqueurs des Neustriens à Tertry près de Saint-Quentin, et assurent l’unification des royaumes francs.

En 752, Pépin le Bref se fait couronner roi à Soissons.

En 771 après la mort de Carloman Ier à Samoussy, tout près de Laon, son frère Charlemagne se fait reconnaître à Corbeny comme unique monarque du royaume des Francs par une assemblée de seigneurs et plusieurs évêques[1].

En 833, Louis le Pieux est déchu de ses droits royaux à Soissons.

En 877, Charles le Chauve instaure le système féodal à Quierzy-sur-Oise.

En 883, le roi Carloman II obtient une victoire à Vailly-sur-Aisne sur les Vikings qui pillaient la région.

[modifier] Époque moderne

En 1539, le roi de France François Ier promulgue l'ordonnance de Villers-Cotterêts entre le 10 et le 15 août 1539

En 1544, traité de paix signé à Crépy en Laonnois entre Charles Quint et François Ier.

En 1567, en plein trouble religieux, Soissons est pillé par les calvinistes.

En 1594, Henri IV reprend Laon, alors occupé par la Ligue.

En 1659, la signature du traité des Pyrénées (dans l’Île aux Faisans sur la rivière Bidassoa au pays basque) met fin aux menaces espagnoles sur la Thiérache.

[modifier] Époque contemporaine

En 1790, création du département de l’Aisne en l'église Saint-Martin de Chauny, avec comme chef-lieu Laon, capitale des derniers rois Carolingiens. Ce choix est précédé d'un vif débat entre les partisans de Soissons, chef-lieu de l'ancienne généralité, parmi lesquels le jeune Louis Antoine de Saint-Just, et ceux de la ville de Laon qui fut finalement choisie par les notables en raison de sa position centrale.

En 1814, après la courte victoire de Napoléon Ier obtenue contre les prussiens à la bataille de Craonne le 7 mars, la défaite obtenue lors de la bataille de Laon les 9 et 10 mars suivants, amorce la chute de l’empereur.

Pendant la Première Guerre mondiale, le département de l’Aisne fut l’un des trop nombreux témoins de la folie des hommes. Ses terres furent noyées par le sang entre septembre 1914 et octobre 1918. La bataille du Chemin des Dames, appelée aussi offensive du général Nivelle au printemps 1917, reste sans doute l’une des batailles les plus importantes de cette période. Malheureusement, le Chemin des Dames fut perdu par les poilus, et plusieurs foyers de rébellion virent le jours autour de Soissons. Ce fut le début des mutineries de 1917, dont les meneurs furent exécutés sur ordre de Pétain, remplaçant de Nivelle.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le département est coupé en deux par la création par les occupants d'une zone interdite, au nord. La population juive de l'Aisne, assez peu nombreuse, est déportée en deux temps : une première rafle principale le 17 juillet 1942, en même temps que la deuxième journée de la Rafle du Vél' d'hiv' organisée par la préfecture et exécutée par la police française, et au début de 1944, des rafles effectuées par la Gestapo[2].

[modifier] Articles connexes

[modifier] Références

  1. Page 153 dans Antiquités religieuses du diocèse de Soissons et Laon ( 1859) de Jean François M. Lequeux
  2. Dominique Natanson, La mémoire juive en Soissonnais, Editions Mémoires, 1992.

[modifier] Liens externes