Guillaume Marie-Anne Brune

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Guillaume Marie-Anne Brune
Naissance : 13 mai 1763
Brive-la-Gaillarde
Décès : 2 août 1815 52 ans)
Avignon
Origine : Français
Allégeance : Drapeau français Royaume des français
Drapeau français République française
Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Arme : Grande Armée
Grade : Maréchal d'Empire
Service : 1791 - 1815
Conflits : Guerres de la Révolution
Guerres napoléonniennes
Faits d'armes : Bataille de Brécourt
Bataille de Bergen
Bataille de Alkmaar
Bataille de Castricum

Guillaume Marie-Anne Brune, né le 13 mai 1763 à Brive-la-Gaillarde et mort le 2 août 1815 à Avignon, est un maréchal d'Empire.

Sommaire

[modifier] Révolution française

Fils d'un avocat au Présidial de Brive, destiné au barreau, il débute dans la vie comme imprimeur et journaliste à Paris à l'époque de la Révolution française.

Il embrasse avec ardeur la cause de la Révolution, et s'incrit en 1791 au club des Cordeliers. Ami de Danton, Brune est adjudant-major au 2e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise en octobre 1791.

Après un séjour à l'état-major de Dumouriez dans l'armée du Nord, il est chef d'état-major de Sepher, chargé de réprimer la révolte « fédéraliste ». Il est adjudant-major en 1791, et l'année suivante adjoint aux adjudants-généraux; adjudant-général et colonel en 1793.

Il est commandant d'avant-garde contre le général Wimpfen, et triomphe de lui à Pacy-sur-Eure. De retour à l'armée du Nord, général de brigade en août 1793, il est à Hondschoote. Le 13 Vendémiaire, il est avec Bonaparte et Barras, chargé de réprimer l'insurrection royaliste. C'est lui qui rétablit la tranquillité dans le Midi, dans cette même ville d'Avignon où il devait périr assassiné.

[modifier] Campagne d'Italie

Il suit Napoléon Bonaparte en Italie, est à Arcole et Rivoli. Brune se distingua à Rivoli, à Saint-Michel, à Feltre, à Bellune, etc., et fut nommé général de division sur le champ de bataille en novembre 1797.

Ambassadeur près de la cour de Naples, commandant en chef des troupes envoyées en Suisse, sa conduite lui valut les plus grands éloges et le commandement de l'armée d'Italie, en remplacement de Berthier et de Masséna.

Il prend ensuite la tête des forces française en Batavie et refoule une armée russo-britannique débarquée au Helder à la Bataille de Castricum (6 octobre 1799) et leur fait signer la convention d'Alkmaar. La conduite de Brune dans cette campagne lui valut une armure complète, présent de Bonaparte. Toutefois, le gouvernement batave se persuade que le général voulait le renverser et le prive de son commandement le 4 décembre 1799[1].

Bonaparte lui confie l'armée de l'Ouest pour en finir avec l'insurrection. Les chefs vendéens et chouans acceptent de déposer les armes. En août 1800, Brune remplace Masséna à la tête de l'armée d'Italie. Il s'empare de Vérone, de Vicence, signe l'armistice de Trévise.

[modifier] Resté républicain

Rentré au conseil d'État, il fut nommé président de la section de la guerre, resté républicain, Brune met mal à l'aise le Premier consul qui l'éloigne en le nommant ambassadeur à Constantinople de 1802 à 1804, où il fonda les premières relations avec la Perse.

À son retour en 1804, il fut nommé maréchal d'Empire, le 19 mai 1804 et Grand-croix de la Légion d'honneur, commandant l'armée des côtes de l'Océan, gouverneur des villes hanséatiques en décembre 1806. Commandant du corps d'observation de la Grande Armée, Brune continue à inquiéter l'Empereur en raison de ses opinions.

Ayant mentionné, dans une convention avec la Suède, l'armée française au lieu de l'armée de Sa Majesté impériale et royale, il est disgracié et reste sans emploi jusqu'en 1814. On comprend, dans ces conditions, que Brune se rallie aux Bourbons à son retour.

Louis XVIII lui donna la croix de Saint-Louis en 1814. Mais ses sympathies vont toujours à la République et c'est sans hésitation qu'il accepte le commandement de la division militaire de Marseille que Napoléon lui offre durant les Cent-Jours.

Brune fait flotter le drapeau tricolore sur Toulon jusqu'à la fin de juillet 1815 (la bataille de Waterloo a lieu le 18 juin).

Cet acte de bravade lui valut d'être victime d'un dramatique épisode de la Terreur blanche, puisqu'il fut massacré par des émeutiers royalistes le 22 août 1815, lors de son passage à Avignon (il se rendait à Paris). L'Hôtel du Palais Royal, où il fut assassiné se trouve au 21 de l'actuelle place Crillon, à la porte de l'Oulle. Son cadavre fut jeté dans les eaux du Rhône proche. Le lendemain, les troupes autrichiennes pénétraient dans le département.

Le corps du Maréchal fut retrouvé entre Arles et Tarascon. Il est inhumé le 13 janvier 1829, aux côtés de son épouse, sous une tombe pyramidale dans le cimetière de Saint-Just-Sauvage (Marne).

Napoléon a dit à Sainte-Hélène : « Brune, Masséna, Augereau et beaucoup d'autres étaient des déprédateurs intrépides. » (Las Cases.)

[modifier] Source partielle

« Guillaume Marie-Anne Brune », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)

[modifier] Notes et références

  1. Simon Schama, Patriots and Liberators, 2005, p. 399

[modifier] Liens externes