Forges-les-Bains

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48°37′41″N 2°05′59″E / 48.62806, 2.09972

Forges-les-Bains
Carte de localisation de Forges-les-Bains
Pays France France
Région Île de France Île-de-France
Département Essonne Essonne
Arrondissement Palaiseau
Canton Limours
Code Insee 91249
Code postal 91470
Maire
Mandat en cours
Antoine Lestien (DVD)
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Limours
Latitude
Longitude
48° 37′ 41″ Nord
         2° 05′ 59″ Est
/ 48.627973, 2.099794
Altitude 92 m (mini) – 169 m (maxi)
Superficie 14,58 km²
Population sans
doubles comptes
3 610 hab.
(2006 (est. Insee))
Densité 248 hab./km²

Forges-les-Bains est une commune française, située dans le département de l'Essonne et la région Île-de-France.

Ses habitants sont appelés les Forgeois.

Sommaire

[modifier] Géographie

Type d'occupation[1] Pourcentage Superficie
(en hectares)
Espace urbain construit 10 % 149,02
Espace urbain non construit 5 % 70,85
Espace rural 85 % 1238,95

La commune de Forges se trouve dans le Hurepoix, région située au sud de l'agglomération parisienne, et s'étendant de la vallée de l'Yvette au nord/ouest à celle de l'Orge (rivière) au sud/est et des forêts de Rambouillet à l'ouest à celle de Fontainebleau à l'est. La commune de Forges présente de vastes espaces ruraux. Certains de ces espaces sont boisés et s'apparentent à ceux du massif de Rambouillet. Les essences retrouvées sont celles de ce massif : chênes, hêtres, frênes, ainsi que des châtaigniers en grand nombre. Le reste des espaces ruraux est à usage agricole ; les cultures céréalières (blé, orge, maïs), oléo-protéagineuses (colza), et fourragères (pois, féveroles) constituent l'essentiel des productions locales.

[modifier] Hydrologie

Les parties nord et centrale de la commune sont parcourues par la Prédecelle, cours d’eau traversant Limours et alimentant la Rémarde, et par un ruisseau affluant le « Petit Muce », dit « Petit Mucé » ou « Petit Musse » selon les auteurs. Le confluent des deux cours d'eau est constitué de prairies humides (les prés d'Ardillières), un espace naturel sensible. Deux étangs situés au sud de la commune (Baleine et Brule-Doux) font l'objet d'un arrêté de protection de biotope.

[modifier] Relief

La commune présente des dénivellations importantes pour la région parisienne (de 92 à 169 m), correspondant aux dépressions des ruisseaux cités plus haut. Les sols sont essentiellement argileux et argilo-limoneux sur les plateaux et les dépressions de la Prédecelle et du Petit Muce, avec des affleurements sableux en particulier à l’ouest et au sud de la commune.

[modifier] Communes limitrophes

Les communes limitrophes de Forges-les-Bains sont Limours du nord-ouest au nord-est, Briis-sous-Forges à l'est, Vaugrigneuse au sud-est, Angervilliers au sud et sud-ouest et la commune yvelinoise de Bonnelles à l'ouest. Les communes avoisinantes notables sont : Gif-sur-Yvette, Saint-Rémy-lès-Chevreuse et Dourdan.

Limours Limours Limours
Bonnelles N Briis-sous-Forges
O    Forges-les-Bains    E
S
Angervilliers Angervilliers Vaugrigneuse
Enclave: {{{enclave}}}

[modifier] Climat

Le climat est caractéristique de celui de la région parisienne, de type océanique affaibli. Les étés sont tempérés, les hivers doux. Les pluies sont fréquentes, le cumul des précipitations s'établissant autour de 610 mm par an. Située au sud-ouest de l'agglomération parisienne, Forges-les-Bains bénéficie d'une qualité d'air très acceptable sous le régime des vents dominants de nord-ouest à sud-ouest. En revanche, des niveaux élevés de pollution à l'ozone liés essentiellement au trafic automobile de Paris et de la petite couronne peuvent être enregistrés lorsque le vent souffle du nord-est.

Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année
Températures maximales moyennes (°C) 5,7 7,4 10,6 14,2 18 21,5 24,3 23,9 20,9 15,9 9,8 6,5 14,9
Températures minimales moyennes (°C) 0,4 0,9 2,5 4,7 7,9 10,8 12,7 12,4 10,2 7 3,3 1,3 6,2
Températures moyennes (°C) 3,1 4,2 6,6 9,5 12,9 16,2 18,5 18,2 15,6 11,5 6,5 3,9 10,5
Ensoleillement (h) 59 89 134 176 203 221 240 228 183 133 79 53 1798
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 50,4 43,7 51,5 47,6 58,9 49,7 53,3 46,1 51 51 56 51 610,2
Source : Climatologie mensuelle - Brétigny-sur-Orge, France.

[modifier] Transports

La commune est reliée aux communes voisines de Limours, Briis-sous-Forges, Fontenay-lès-Briis, et Arpajon par des navettes d'autocar. La gare autoroutière de Briis-sous-Forges, unique en France, permet aussi aux Forgeois de rejoindre le centre d'activité de Courtabœuf ou les gares de Massy-Palaiseau et Massy-TGV. La partie sud est traversée par l'autoroute A10 et la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Paris et Massy-TGV à Tours, ou Le Mans, Rennes et Nantes.

[modifier] Lieux-dits, écarts et quartiers

L’habitat est constitué du bourg, et de nombreux hameaux, tels ceux d’Ardillères, de Bajolet, de Bois d’Ardeau, de Chardonnet, et de Malassis.

Forges-les-Bains: le bourg, vu du sud. La commune est restée rurale bien que située à 35 km de Paris
Forges-les-Bains: le bourg, vu du sud. La commune est restée rurale bien que située à 35 km de Paris

[modifier] Toponymie

La commune s'appelait à l'origine Forges. Une origine évidente de ce nom serait l'existence possible d'ateliers de métallurgie, et particulièrement de forges à cet endroit. Les mots "les bains" font référence aux sources thermales exploitées au XIXe et au XXe siècles sur le territoire de la commune (voir plus bas). Le nom de la commune a été modifié à cet époque, à la suite d'une requête déposée auprès de Napoléon III en 1860.

[modifier] Histoire

Les premières traces de peuplement à Forges remontent de façon sure à l’époque gallo-romaine. Elles revêtent la forme d’une « baignoire », sorte de petite piscine ou d’installation de bains, souvent présente dans les villas gallo-romaines luxueuses. Forges, située entre la région habitée par les Carnutes et les Stampiens (Étampes), est peuplée par les Forgeois, qui sont des Parisii.

Aux IXe et au Xe siècles, Forges subit comme toute la région les invasions normandes. La famine, et l’épidémie d’ergot de seigle décime la population. Aux XIe et XIIe siècles, un des premiers seigneurs de Forges, Tévin, devient un proche du roi Louis VI « le gros », et fait dont de l’église de Forges à l’abbaye de Longpont appartenant à l’ordre de Cluny. En 1140, Forges devient le lieu d’une importante foire, le jour de l’Assomption. Le XIVe siècle accable Forges. Les Anglais envahissent la région, puis la peste noire décime la population en deux occasions. Au XVe siècle, la dépopulation est importante, mais un certain calme revient. Les activités agricoles se redéveloppent. Le XVIe et XVIIe siècles voient des visites royales à Forges ou aux environs : François Ier est probablement venu y chasser, Louis XIII y consulter son médecin, seigneur de Vaugrigneuse. Au XVIIIe siècle la région devient un lieu de villégiature et de promenade. Les voies de communication se développent. L’époque révolutionnaire semble marquée par des troubles limités à Forges.

Au début du XIXe siècle, Forges compte 750 habitants environ. La famille de Saint-Vincent achète le château de Forges en 1819. Forges échappe à l’épidémie de choléra de 1832. Dans la deuxième partie du XIXe siècle, la physionomie de la commune change : une nouvelle mairie, de nouvelles routes, et trois lavoirs sont construits au bourg et dans les hameaux. Le train arrive aussi à proximité, à Limours. La commune de Forges accueille encore plus de visiteurs venus « prendre les eaux » (voir plus bas). Forges subit ensuite une occupation militaire, celle des troupes prussiennes des forces coalisées qui pillent la commune lors de la guerre de 1870. L’établissement thermal ferme ses portes aux curistes à la fin du XIXe siècle. La guerre de 1914-1918 emporte 41 Forgeois, sur une population d’environ 1000 personnes, mais n’a affecté aucune des bâtiments du village. Durant la Seconde Guerre mondiale, lors de l’exode, la population de Forges quitte en masse le village. L’armée allemande occupe le château de Pivot, la mairie actuelle, et le château de Forges transformé en atelier de réparation de véhicules. En 1943 et en 1944, la résistance s’organise : elle est rattachée au réseau Vengeance de Dourdan. Le village est libéré par les Forces américaines installées à proximité et par la 2e division blindée du général Leclerc le 23 août 1944.

[modifier] Les eaux de Forges

La première guérison liée aux eaux de Forges date de 1809, mais leur véritable renommée attendra encore une quinzaine d’année. L’eau de Forges soignait notamment la scrofule, mais aussi les rhumatismes chroniques et l’excitabilité nerveuse. L’établissement thermal recevait aussi bien les indigents que les célébrités. Il a ainsi été fréquenté par des Russes, dont un tsar et le comte de Tolstoy, cousin de l’écrivain célèbre (Tolstoï). Sa popularité est telle que l’établissement refuse des curistes faute de place d’hébergement. L’établissement ferme ses portes en 1890. On continue à vendre de l’eau de Forges en bouteilles, sous forme d’eau minérale ou de limonade. L’exploitation cessera définitivement lors de l’occupation allemande (1940). Il reste du passé thermal le nom de Forges-les-Bains, que la commune avait demandé dans une requête déposée auprès de Napoléon III en 1860. A noter qu'une autre commune nommée Forges est une ville d'eau; il s'agit de Forges-les-Eaux en Normandie.

[modifier] Démographie

[modifier] Évolution démographique

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
726 674 773 816 859 884 897 856 821
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
784 822 791 797 849 841 981 1 050 1 088
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 060 1 066 1 061 1 023 932 955 1 016 1 010 939
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
920 1 164 1 374 2 017 2 757 3 229 3 610 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Source : Insee et Cassini[2]
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

[modifier] Pyramide des âges

Pyramide des âges à Forges-les-Bains en 1999 en pourcentage[3].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,0  Avant 1904  0,2
1,8  1905-1924  2,6
8,4  1925–1939  7,9
23,4  1940-1954  22,0
22,4  1955-1969  24,6
19,7  1970-1984  20,2
24,2  1985-1999  22,4

[modifier] Administration et politique

[modifier] Maires de Forges-les-Bains


[modifier] Résultats politiques

Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :

Élections législatives, résultats des deuxièmes tours :

Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores :

Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores :

Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours :

Élections municipales, résultats des deuxièmes tours :

Élections référendaires :

[modifier] Enseignement

[modifier] Santé

[modifier] Services Publics

[modifier] Jumelages

La commune de Forges-les-Bains est jumelée avec aucune autre commune.

[modifier] Vie quotidienne à Forges-les-Bains

[modifier] Culture

[modifier] Sports

  • Clubs de judo, tennis et football.
  • Le Golf de Forges-les-Bains, 18 trous.
  • Les millométres, épreuve annuelle de course à pied.
  • Marche de printemps, marche populaire annuelle.

[modifier] Lieux de cultes

Cultes chrétiens : Le culte catholique est pour des raisons historiques le culte dominant à Forges. La paroisse est rattachée au secteur paroissial de Limours. Des messes ont lieu dans les différentes églises du secteur par rotation, et une fois par mois en l'Église ND de Forges, bâtiment datant du XIIe siècle. Le lieu de culte protestant se trouve à Limours (église protestante évangélique "Le Sel de la Terre"), culte hebdomandaire. Le lieu de culte orthodoxe se trouve aussi à Limours (métropole orthodoxe roumaine d’Europe occidentale et méridionale).

Culte juif : Le plus proche lieu de culte juif se trouve à Longjumeau (Synagogue de Longjumeau).

Culte musulman : Le plus proche lieu de culte musulman est la grande mosquée d'Évry-Courcouronnes. Un projet de construction d'une mosquée existe aux Ulis.

[modifier] Économie

L’activité professionnelle locale est essentiellement de type artisanal, ou liée à la présence de quelques PME (petites et moyennes entreprises) et de l'agence d'un grand transporteur routier.

En 1999, on comptait 1 540 Forgeois(es) en activité, la commune présentant alors un taux de chômage de l'ordre de 6%. De nombreux Forgeois (75% des actifs) travaillent dans le secteur tertiaire, dans les zones d'activités voisines : les Ulis, Courtabœuf, Massy, ou dans la cité scientifique Orsay-Saclay-Gif. Le revenu moyen annuel par famille s'établit autour de 36 000 euros.

[modifier] Culture et Patrimoine

[modifier] Patrimoine environnemental

[modifier] Patrimoine architectural

  • Église du XIIe siècle.
  • Châteaux du XVIIe siècle et du XIXe siècle (actuelle mairie).
  • Fermes fortes et lavoirs

[modifier] Personnalités

  • Léon Tolstoï (Lev Nikolaïévitch Tolstoï) serait venu avec son frère prendre les eaux à Forges.
  • Benoît Frachon s'est réfugié pendant la seconde guerre mondiale à Forges, à la Villa "Les Roses", rue du Dr. Babin.

[modifier] Héraldique

Blason de Forges-les-Bains

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Forges-les-Bains.

[modifier] Bibliographie

  • Marcelle Petit (1991), Forges-les-Bains : son histoire, son église, ses hameaux, éditions du soleil natal, Etrechy (91580).
  • Marcelle Petit (1993), Forges-les-Bains : les seigneurs, les eaux, l'hôpital, la famille Tolstoy, l'école, éditions du soleil natal, Etrechy (91580).
  • Marcelle Petit (1993), Forges-les-Bains : XXe siècle, les temps modernes, éditions du soleil natal, Étrechy (91580).

[modifier] Notes et Références