Nathalie Kosciusko-Morizet

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Nathalie Kosciusko-Morizet
Nathalie Kosciusko-Morizet, le 10 juin 2006.
Nathalie Kosciusko-Morizet, le 10 juin 2006.
Nom Nathalie Kosciusko-Morizet
Naissance 14 mai 1973
à Paris XVe, France
Nationalité Française
Profession Femme politique française

Secrétaire d'État chargée de l'Ecologie

Formation Ingénieur polytechnicienne
Autres fonctions Conseillère régionale

Présidente de l'association Consodurable Ancienne députée

Famille Jean-Pierre Philippe, son époux et un fils

Nathalie Geneviève Marie Kosciusko-Morizet (née le 14 mai 1973 à Paris) est une femme politique française, membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), secrétaire d'État chargée de l'écologie auprès du ministre d'État, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables du gouvernement François Fillon (2) depuis le 19 juin 2007.

Suppléante de Pierre-André Wiltzer lors des élections législatives de juin 2002, elle est devenue députée, membre du groupe UMP, le 19 juillet 2002, après la nomination de Pierre-André Wiltzer au ministère de la Coopération et de la Francophonie dans le gouvernement Jean-Pierre Raffarin (2).

En juin 2007, elle est élue députée de la 4e circonscription de l'Essonne (cantons de Longjumeau, Limours, Montlhéry, Villebon-sur-Yvette).

Le 16 mars 2008 elle est élue maire de Longjumeau.

Le 28 mars 2008 elle est nommée secrétaire général adjoint de l'UMP.

Sommaire

[modifier] Origines familiales et études

Nathalie Kosciusko-Morizet est issue d'une vieille famille politique française d'origine polonaise les Kosciusko-Morizet. Son arrière-grand-père Charles Kosciusko était le descendant direct de Józef Tomasz Kościuszko (1743-1789), frère ainé du patriote polonais Tadeusz Kosciuszko[1]. Elle est la fille du maire de Sèvres, François Kosciusko-Morizet et de Bénédicte Treuille, enseignante. Elle est également la petite-fille de Jacques Kosciusko-Morizet, résistant gaulliste de la première heure et ambassadeur de France, et l'arrière-petite-fille d'André Morizet, sénateur-maire communiste puis SFIO de Boulogne-Billancourt. Elle est la sœur de Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de Priceminister.

Sa scolarité se passe au lycée de Sèvres, au lycée Daniélou de Rueil-Malmaison puis au lycée Louis-le-Grand à Paris. Polytechnicienne (promotion 1992), elle a choisi la biologie comme spécialité et est aussi ingénieur de l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF), et membre du corps des ingénieurs du génie rural, des eaux et des forêts. Elle est également titulaire d'un MBA du Collège des ingénieurs (promotion 1997).

[modifier] Carrière professionnelle

De 1997 à 1999, elle est agent contractuel, détachée à la direction de la prévision au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.

Elle est ensuite conseillère commerciale, responsable de la cellule environnement à la direction des relations économiques extérieures (Dree) au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de 1999 à 2001 avant de devenir chargée de mission auprès du directeur de la stratégie d'Alstom. À partir de mai 2002, elle entre au cabinet de Jean-Pierre Raffarin comme conseiller technique pour l'écologie et le développement durable.

Le 19 juillet 2002, elle prend le siège de député de l'Essonne en remplacement de Pierre-André Wiltzer, nommé membre du gouvernement. Elle est alors la benjamine de l'Assemblée nationale.

[modifier] Carrière politique

Proche du président de la République Jacques Chirac, elle est placée suppléante de Pierre-André Wiltzer qui doit être nommée membre du gouvernement après la victoire de la droite : elle est ainsi assurée d'être députée et devient la benjamine de l'Assemblée nationale. Elle a été le rapporteur de la charte de l'environnement et de la mission d'information sur l'effet de serre. Elle s'est ainsi distinguée localement dans la défense de l'environnement (nuisances aériennes, projets d'infrastructures) et de l'emploi (Alcatel, Thales, Sanofi). Comme parlementaire, elle s'est aussi distinguée par son activisme en faveur de la défense du consommateur, notamment dans la lutte contre les frais bancaires abusifs imposés par les banques.

Membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), elle est d'abord responsable de l'environnement à la direction des études puis présidente du groupe parlementaire santé et environnement à partir de 2002. Depuis 2003, elle est secrétaire nationale chargée de l'écologie et depuis 2004, présidente de l'association Consodurable et administratrice de la Fondation Charles-de-Gaulle.

Depuis les élections régionales de mars 2004, elle est aussi conseillère régionale (UMP), pour la région Île-de-France.

Lors des élections législatives de juin 2007, elle obtient 46,97 % des voix au premier tour face à 14 autres candidats dont Olivier Thomas (25,04 %) son concurrent socialiste pour le second tour. En 2002, Pierre-André Wiltzer avait obtenu 44,09 % au premier tour. Au second tour, elle est élue députée avec 56,09 % des voix face au socialiste Olivier Thomas (43,91 %)

Le 19 juin 2007, elle est nommée secrétaire d'État auprès de Jean-Louis Borloo, le ministre français de l'Écologie, chargée de l'Écologie dans le second gouvernement Fillon. C'est son suppléant Guy Malherbe, maire d'Épinay-sur-Orge qui devient donc le député de la 4e circonscription de l'Essonne.

Le 16 mars 2008, elle est élue maire de Longjumeau.

Le 9 avril 2008, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui venait d'être nommée secrétaire générale adjointe de l'UMP, a déclenché un semblant de scandale dans la majorité UMP et au gouvernement. Pour avoir laissé voter à l'Assemblée nationale un amendement d'origine communiste déposé par André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme et qui précédemment avait été formulé de manière identique par Louis Giscard d'Estaing (député UMP du Puy-de-Dôme), destiné à limiter la culture des OGM, elle a été sévèrement « recadrée » par le Premier ministre, François Fillon. En réalité, elle s'en était remise à la « sagesse » de l'Assemblée — signifiant ainsi qu'elle ne s'opposait pas à l'amendement contrairement aux souhaits de l'UMP. Blessée par les remarques du chef du gouvernement, elle a alors stigmatisé, dans une interview d'humeur au Monde daté du 10 avril, le groupe parlementaire UMP, son président, Jean-François Copé, et son propre ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, de participer à « un concours de lâcheté ». Sommée de s'excuser par le Premier ministre, elle l'a fait dans un communiqué. Mais elle a dû s'abstenir de participer à la séance des questions écrites à l'Assemblée nationale. Et il lui a été d'autre part interdit d'accompagner le Premier ministre dans le voyage officiel qu'il devait accomplir à compter du lendemain au Japon[2],[3]. Cette affaire a été notée par la presse soit comme un acte de courage féminin[4], soit comme un premier accroc dans une carrière politique annoncée comme prometteuse. Au demeurant, selon un sondage IFOP[5], près de huit Français sur dix donnent raison à la secrétaire d'État à l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet sur la question des OGM.

[modifier] Synthèse des fonctions politiques

[modifier] Fonctions au sein de partis politiques

  • Mars 2008 : elle rejoint la direction de l'UMP à un poste de secrétaire général adjoint aux côtés de Xavier Bertrand, également secrétaire général adjoint
  • Elle est déléguée générale à l'écologie au sein de l'UMP
  • Ancienne responsable de l'environnement à la direction des études du RPR

[modifier] Fonctions électives locales

Conseil régional
Mandat municipal

[modifier] Fonctions parlementaires

À l'Assemblée Nationale

[modifier] Fonctions ministérielles

Gouvernement Fillon

[modifier] Vie privée

Mariée depuis le 19 juillet 2003 à Jean-Pierre Philippe, actuellement président-directeur général de Médical Mobile, filiale d'une entreprise québécoise, après avoir été directeur de la stratégie et de la communication chez EADS d'octobre 2005 à septembre 2007. Ils ont un fils et résident à Longpont-sur-Orge (canton de Montlhéry), où elle avait établi sa permanence parlementaire. Son mari fut maire PS de Villefontaine dans l'Isère de 1989 à 1995 et candidat UMP aux élections municipales à Longpont-sur-Orge en 2008.

[modifier] Œuvres

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Nathalie Kosciusko-Morizet.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Arbre généalogique de la famille Kosciusko sur www.geneanet.org
  2. Gaëlle Dupont et Patrick Roger, « OGM : Mme Kosciusko Morizet dénonce un « concours de lâcheté » dans la majorité », Le Monde, 9 avril 2008, lemonde.fr [lire en ligne] ]
  3. Patrick Roger, « Mme Kosciusko-Morizet contrainte de s'excuser pour ne pas être démise de ses fonctions », Le Monde, 11 avril 2008, lemonde.fr, 10 avril 2008 [lire en ligne]
  4. Gérard Carreyrou dans France Soir ; Isabelle Alonso, ibid.
  5. publié par le Journal du Dimanche, 12 avril 2008
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