Célé

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le Célé
Le Célé à Figeac
Longueur 104,4 km
Débit moyen 18,6 m3.s-1
mesurés à Orniac
Surface du bassin 1 210 km2
Régime Régime pluvial
Se jette dans le Lot
Bassin collecteur la Garonne
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

La Célé est une rivière du sud de la France qui coule dans les départements de l'Aveyron, du Cantal et du Lot. C'est un important affluent du Lot en rive droite, et donc un sous-affluent de la Garonne.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le Célé (du latin celer, rapide) naît dans les Massif central à 713 m d'altitude sur la commune de Calvinet et se jette dans la Lot à hauteur de la commune de Bouziès (Lot), près de Saint-Cirq-Lapopie.

[modifier] Départements et principales villes traversés

[modifier] Hydrologie

Le Célé a une alimentation pluviale, ce qui explique les sautes de son débit, les crues brutales lors d'orages, qui peuvent prendre, parfois, un caractère catastrophique.

La rivière s'écoule selon une pente assez forte (210 m de dénivelé sur 136 km de parcours) et son bassin est assez réduit et homogène. Son débit dépend donc beaucoup des précipitations, qui se répercutent rapidement sur le cours d'eau.

Le Célé est une rivière abondante, comme la plupart des cours d'eau aquitains issus du massif central. Son débit a été observé sur une période de 37 ans (1971-2007), à Orniac, localité située non loin de son confluent avec le Lot [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 1 194 km².

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Orniac est de 18,6 m³ par seconde.

Le Célé présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au printemps et portent le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 21 et 37 m³ par seconde, de décembre à mai inclus (avec un maximum en février). Cependant dès mars, une baisse se fait déjà sentir. Le débit chute en juin ce qui mène rapidement aux basses eaux d'été, qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 3,72 m³ au mois d'août, ce qui reste cependant consistant. Mais les fluctuations de débit peuvent être bien plus considérables sur des périodes plus courtes ainsi que selon les années.

À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,84 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 840 litres par seconde, ce qui n'est pas très sévère 'voir note [2] ).

Quant aux crues, comme déjà signalé elles peuvent être fort importantes, caractéristique partagée par la plupart des affluents du Lot et de la Garonne. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 250 et 360 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale vaut 440 m³ par seconde, tandis que le QIX 20 se monte à 510 m³. Enfin le QIX 50 se monte à 600 m³ par seconde (voir note[3] ).

Le débit journalier maximal enregistré à Orniac durant cette période, a été de 517 m³ par seconde le 4 décembre 2003, tandis que le débit journalier maximal se montait à 371 m³ par seconde le 14 décembre 1981. En comparant la première de ces deux valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, on constate que cette crue était d'ordre vicennal et donc nullement exceptionnelle.

Il est intéressant de comparer ces débits de crue du Célé à ceux de deux affluents importants de la Seine en amont de Paris, la Marne et l'Yonne tous deux en fin de parcours (ref : [4] et [5] ). Alors que le QIX 10 du Célé se monte à 440 m³, celui de la Marne aux portes de Paris vaut 510 m³, tandis que celui de l'Yonne à son débouché est de 710 m³. Ainsi, les crues du relativement modeste Célé valent plus de 80 % de celles de la Marne dont le bassin est dix fois plus vaste, et plus de 60 % des débits de crue redoutés de l'Yonne, dont le bassin est neuf fois plus étendu.

Au total, le Célé est une rivière abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 495 millimètres annuellement, ce qui est largement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, et même nettement plus élevé que la moyenne du bassin du Lot (446 millimètres en fin de parcours) pourtant puissamment alimenté par les précipitations importantes des massifs du Cantal et de l'Aubrac entre autres. Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) affiche de ce fait un chiffre solide : 15,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Références

  1. Banque Hydro - Station O8133520 - Le Célé à Orniac (Les amis du Célé) (option Synthèse)
  2. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
  4. Banque Hydro - Station H2721010 - L'Yonne à Courlon-sur-Yonne (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  5. Banque Hydro - Station H5841020 - La Marne à Gournay-sur-Marne (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")

[modifier] Principaux affluents

  • la Rance : 35.9 km
  • le Veyre : 32.9 km
  • le Bervezou : 24 km
  • la Sagne : 11.3 km
  • le Drauzou : 22.6 km
  • le Ressègue : 22.4 km
  • le Guirande : 10.7 km

[modifier] Sites touristiques de la vallée

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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