Direction centrale des Renseignements généraux

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La direction centrale des Renseignements généraux (DCRG), souvent appelée les Renseignements généraux (RG ou RGx), est un service de la direction générale de la police nationale (DGPN), dépendant de ce fait du ministère de l'Intérieur et membre de la Communauté française de renseignement . Sa mission est « la recherche et la centralisation des renseignements destinés à informer le gouvernement[1] », essentiellement les renseignements sur la sécurité intérieure. Elle est également chargée de la surveillance des champs de courses et des établissements de jeux. Les Renseignements Généraux sont apparus véritablement à la fin du XVIIIe siècle et leur rôle a évolué au fil des années.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la réorganisation de la police, crée à partir des services des RG, les Brigades Spéciales (BS), chargées de collaborer avec les diverses polices nazies (Abwehr, Gestapo, Kripo, Sipo, SD, GFP etc...
Les Brigades Spéciales sont spécialisées dans la traque aux « ennemis intérieurs », aux dissidents, prisonniers évadés, Juifs et plus tard réfractaires au STO.


[modifier] Organisation

Elle est divisée en 2007 en quatre sous-directions :

  • la sous-direction de la Recherche ;
  • la sous-direction de l'Analyse, de la Prospective et des Faits de société ;
  • la sous-direction des Ressources et Méthodes ;
  • la sous-direction des Courses et des Jeux.

Les membres des RG sont assujettis au régime général des fonctionnaires. Ils ne bénéficient pas des garanties offertes aux agents de la direction de la surveillance du territoire qui sont couverts par le secret défense (par l'anonymat notamment), ce qui n'empêche pas, pour certains, d'être habilités, les dossiers étant parfois classés.

Il est également à noter, que malgré le fait que tous les fonctionnaires de la police nationale aient une qualification judiciaire (APJ ou OPJ), les agents travaillant aux Renseignements généraux perdent leur habilitation tant qu'ils exercent dans cette direction, à l'exception de ceux appartenant à la sous-direction des jeux et casinos.

Selon une communication en conseil des ministres du 20 juin 2007 sur « la revue général des politiques publiques » , « la fusion des services de renseignement » fait partie des chantiers prioritaires fixés par le premier ministre. Un article paru dans Le Canard enchaîné en date du 25 juillet 2007 fait par ailleurs état d'une réforme prochaine de la DCRG.

[modifier] Directeurs

[modifier] Critiques

Les dossiers des poursuites contre des nationalistes corses, comme celui de l'affaire du préfet Érignac et des poursuites contre Yvan Colonna, et contre des nationalistes bretons dans l'affaire de Plévin amènent régulièrement des critiques contre le travail de la Direction centrale des renseignements généraux.

[modifier] Réorganisation des services de sécurité en 2008

Selon un projet de loi présenté en 2007 par le gouvernement, le service des RG va être fusionné avec la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) en 2008, sous le nouveau nom : Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). 80 % du personnel sera affecté à ce nouveau service la branche « courses et jeux » des RG étant transférée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Quant à la Préfecture de police de Paris, sa direction des Renseignements généraux (RGPP), historiquement très particulariste, demeure non rattachée à Direction de la la Police Urbaine de Proximité (PUP).

[modifier] Notes

  1. Le décret du 16 janvier 1995 stipule : « la mission de la Direction centrale des renseignements généraux est la recherche et la centralisation des renseignements destinés à informer le gouvernement; elle participe à la défense des intérêts fondamentaux ; elle concourt à la mission générale de sécurité intérieure. Elle est chargée de la surveillance des établissements de jeux et des champs de course. »

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • Lucien Aimé-Blanc et Jean-Michel Caradec'h, L'Indic et le commissaire, Éditions Plon, Paris, avril 2006 (ISBN 2-259-19848-1).
  • Frédéric Couderc, Les R.G. sous l'occupation. Quand la police française traquait les résistants, Éditions O. Orban, Paris, 1992.
  • Jean-Louis Loubet del Bayle, Police et politique. Une approche sociologique, Paris, L'Harmattan, 2006.
  • Patrick Rougelet, RG, la machine a scandales, Editions Albert Michel.

[modifier] Liens externes

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